Publicité comparative

Toute publicité comparative faisant référence à une offre spéciale doit mentionner clairement les dates de disponibilité des biens ou services offerts, le cas échéant la limitation de l'offre à concurrence des stocks disponibles et les conditions spécifiques applicables » (article L121-8 du code de la consommation).

La comparaison doit porter sur une ou plusieurs caractéristiques essentielles, pertinentes, vérifiables et représentatives du bien ou service. Les conditions de validité d'une publicité comparative impliquent la réunion des trois caractères suivants : loyauté, véracité et objectivité.

Nous pourrions prendre l’exemple des dix produits que nous offre une campagne publicitaire en cour…

En tant que citoyen consommateur de démocratie, avons-nous un comparatif des produits en étalage sur les médias ?

Dans un premier temps, force est de reconnaître que les moyens publicitaires sont différent. Pour vendre, une entreprise doit investir dans la communication. Ensuite, ce n’est qu’un retour sur investissement. Un produit imparfait, mais bien présenté, bien emballé peut séduire. Le consommateur étant traqué dans ses moindres reflexes, il est facile de le rouler (pardon, de l’influencer). Plus blanc que blanc, c’est toujours blanc. Mais c’est aussi un slogan qui marque notre esprit.

Certaines campagnes publicitaires sont plus surveillées que d’autres. Des organismes comme 60 millions de consommateurs (par exemple), peuvent même tester les produits concurrents. Pour 78 Euros par an (par abonnement), vous devenez un consommateur expert. C’est un choix qui à un coût. Juste à titre de comparaison : Fin février 2011, 43,2 millions de Français sont inscrits sur les listes électorales en France.

Pour un abonnent au journal Le Figaro, vous débourserez 153 Euros pour l’année. Pour l’Humanité 350Euros, mais avec un GPS. (Ce n’est pas humain, camarade !). Mais la, pas de testes sur l’avenir. Juste des « promesses » pour un avenir meilleur.

Rassurez-vous, vous avez les gratuits. Votre boite aux lettres est une proie pour la publicité.

A la lecture de cette réflexion, certains esprits chagrins pourraient faire l’amalgame entre les produits de consommation et la consommation de produits politiques. Il y a une grosse différence. Avec un échantillon gratuit, la ménagère acceptera de le tester sur sa prochaine lessive. Monsieur acceptera de gouter la bière, déposée gratuitement dans son caddy….

Mais il est hors de question de changer d’opinion sur un candidat. C’est plus une histoire de gènes que de conviction.

Prenons, par exemple, la reconnaissance du vote blanc. Nous le réclamons à l’unanimité. Mais c’est une promesse du Modem, alors n’en parlons plus. Comme de réduire le nombre de députés….

Par contre, le SMIG à 1700Euros, le retour à la retraite à 60 ans, promesse impossibles à tenir dans le contexte actuel, on veut y croire !

Ensuite, nous avons la stratégie d’affaiblissement. Sur la toile, pas la moindre attaque contre le Front de Gauche par l’UMP. Ce qui affaiblit le PS est bon pour le Président-candidat.

Le 22 avril, je me rendrais tranquillement au bureau de vote pour plébisciter un homme honnête. Je garde en mémoire les erreurs des produits : UMP et PS. Alors pourquoi pas une autre voix ? Mais sans chercher à vous convaincre de me suivre.

Avec 60 millions de consommateurs, vous changerez de produit pour votre prochaine lessive, mais surtout pas sur l’avenir de nos cinq prochaines années. Surprenant ! Mais tellement français. 

Illustration : http://www.atelierdedenis.com/article-sfr-free-le-telephone-ponctionne-tres-bien-fausse-une-presse-65393836.html