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Accueil du site > Tribune Libre > Qian Xuesen, ou l’addition salée d’un génie expulsé

Qian Xuesen, ou l’addition salée d’un génie expulsé

Von Braun, Korolev et... Qian Xuesen, l’oublié. Autant en effet tout le monde a en tête les deux premiers, qui se sont tant affrontés dans la course à la Lune, autant le troisième larron, qui vient de mourir hier, à l’âge respectable de 98 ans, est resté à ce jour un inconnu au yeux de beaucoup. Or on sait que la course à l’espace a bien été une affaire d’hommes décidés, capables d’imposer leurs vues face à des industriels ou des gouvernements, ou d’hommes finalement écoutés par ces mêmes gouvernements. Von Braun avait été rappelé à la dernière minute pour sauver l’honneur américain bafoué par le Spoutnik en forme de bras d’honneur de Korolev (voir la saga ici ou). Le sauveur était là, tenant à bout de bras Explorer I. C’est lors de la disparition prématurée de son rival qu’on s’en était également aperçu : au décès de Korolev, le 14 janvier 1966, charcuté par un médecin de la nomenklatura soviétique (il était devenu ministre de la santé) qui n’avait pas exercé depuis longtemps, le programme spatial soviétique a commencé à prendre eau et ne s’en est jamais remis. A celui de Von Braun, en 1977, la Nasa se retrouve à ne pas savoir choisir entre la banlieue terrestre et les grandes explorations (ce qu’elle continue à faire !). Voyager, le projet d’exploration de l’univers initié par Von Braun, qui décollera cette année là et révolutionnera la vision de notre système planétaire. Voyager II frôlera Uranus le 25 août 1986, Voyager I s’étant chargé de nous offrir des images étonnantes de Saturn et de Jupiter. Ils continuent tous deux aux confins du système solaire qu’ils ont aujourd’hui même franchi depuis le 16 décembre 2004, pour Voyager I, et pour Voyager II le 30 août 2007, émettant toujours tous les deux (de plus en plus faiblement bien entendu). Encore 40 000 ans à se promener et Voyager approcheront leur première étoile !
 En fait, Qian Xuesen, le "Von Braun chinois", "l’homme aux deux vies", était aussi un scientifique américain, qui a été expulsé du pays pendant la terrible période du Maccarthysme, débutée le 9 février 1950. Lors du retour d’un séjour en Chine où il était allé voir ses parents, il fut en effet accusé d’espionnage sans preuve aucune. On l’accusa aussi d’avoir assisté à une réunion de l’obscur Pasadena Communiste Party, dont il ne faisait pas partie. A l’époque, les américains en plein délire anti-communiste auraient soupçonné n’importe quelle réunion Tupperware d’être le fief de la présence de dangereux espions ! L’Amérique des années 50 était purement et simplement devenue paranoïaque. Tous les collègues de Qian Xuesen prendront fait et cause pour lui, mais rien n’y fera. Le système McCarthy, un lynchage sans nom dont l’un des meilleurs zélateurs s’appelait Richard Nixon, marchait à plein. Après être resté assigné à résidence pendant plusieurs années, le gouvernement américain le réexpédia en 1955 en Chine, sans autre forme de procès et sans avoir prouvé non plus quoi que ce soit à son encontre.

Les américains, ce faisant, venaient de commettre une grave erreur en se privant des services de ce chercheur, un des tous meilleurs de sa génération, de la trempe d’un Korolev, au yeux de beaucoup d’observateurs. Selon le New-York Times, qui lui rend aujourd’hui un hommage appuyé, et selon Dan Kimball, un ancien sous secrétaire à la Navy, en effet ; la déportation de Qian Xuesen " a été la chose la plus stupide que ce pays n’ait jamais faite". Comme quoi les ravages du MacCarthysme n’en finissent pas de marquer la vie des Etats-Unis. La chasse aux sorcières a davantage ressemblé à la tonte ignominieuse des femmes soupçonnées d’avoir couché avec des allemands qu’à autre chose. Une vengeance pour beaucoup, le sentiment d’avilir plutôt que d’absoudre. Et le plus souvent, sans réel fondement : on a assisté à de véritables scènes d’hystérie collective dans les deux cas. 

Si les américains doivent être confrontés un jour à des armes chinoises sophistiquées venues de l’espace, une peur répétée récemment encore, ils le devront à leur anticommunisme primaire et paranoïaque ! Car Qian Xuesen, né en Chine et arrivé en 1934 (à 23 ans), aux Etats-Unis, en provenance de la Shanghai Jiao Tong University, était aussi un brillant élément du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et un brillant enseignant de la CIT (California Institute of Technology), travaillant dès les années trente chez Caltech et plus tard au fameux Jet Propulsion Laboratory. Pendant la seconde guerre mondiale, il avait participé aux études de missiles balistiques pour l’Army qui débouchèrent sur les engins du type Honest John. Ou sur la mise au point des fusées JATO (pour "jet-assisted takeoff" ) celles qu’utilisèrent à outrance les bombardiers B-47 du SAC pour aller survoler discrètement... l’URSS et la Chine... Ironie du sort, c’est lui aussi qui fut chargé d’interroger... Von Braun et son équipe, quand elle fut capturée à Peenemunde et ramenée aux Etats-Unis lors de l’opération "paper clip". A Fort Hunt, en Virginie, où les scientifiques nazis furent regroupés, le temps de leur procurer de nouveaux papiers et parfois même de nouveaux noms, faisant oublier leur carrière antérieure. Un phénomène ou s’illustra surtout Bosquet Wev. L’homme travaillant sur les fiches préparées par Reinhard Gehlen, que nous connaissons bien ici également... l’homme de la "route des rats". C’est ainsi d’ailleurs qu’il découvrit la fameuse V-2, restée la base de construction des premiers missiles balistiques du type Redstone, par exemple. Tout provenait du complexe spatial allemand de la Mitteiwerk. Lui avait déjà choisi une autre voie, en ce concentrant sur les fusées à carburant solide, telles que les JATO, dont on sait qu’elles sont devenues au fil des années des engins plus recherchés que celles à carburant liquides : Qian Xuesen avait de l’avance sur les autres, tout simplement ! A noter que c’est la même année où les américains accordent la nationalité américaine à 760 anciens nazis que le chercheur chinois est renvoyé sur sa terre natale... L’Amérique, en 1955 venait de faire un choix qui la marquerait à jamais. Le terreau fertile pré-existant ("Fordien") ayant visiblement orienté le choix...

Revenu par force en Chine, échangé semble-t-il contre onze aviateurs américains prisonniers de la Guerre de Corée, il mettra quinze ans seulement à mettre au point sa propre fusée, ce qui, au regard des travaux des autres pays et des moyens dont il a bénéficié au début est tout simplement remarquable. Sans oublier qu’il dû aussi traverser les tourments de la révolution de Mao, qui décérébra une grande partie de la recherche dans le pays. La LM-1D chinoise n’était pas une simple fusée expérimentale : tout de suite, les américains s’aperçurent que c’était le précurseur d’une longue série, d’au moins douze modèles différents, aboutissant à la "Longue Marche" 3B ou C de 55 mètres de haut, cheval de bataille actuel de la science aéronautique chinoise. Le 24 juin 1970, avec son premier satellite lancé, la Chine devenait aussi le cinquième pays seulement à le faire. Avec plus de 75 lancements depuis, le programme chinois a pris une dimension conséquente, marquée le 15 octobre 2003, par la mise en orbite du premier cosmonaute chinois, suivi le 24 octobre 2007 d’un vaisseau biplace, à bord d’un appareil il est vrai largement inspiré des vaisseaux soviétiques. Le tout selon un plan bien tracé à l’avance, ne laissant rien à l’improvisation. Sous Qian Xuesen, le programme s’est en effet toujours passé très progressivement : en refaisant toutes les étapes faites par les russes et les américains dans le années 60. Le 4 novembre 2007, un satellite lunaire chinois non habité Chang’e-1 était lancé, le 25 Septembre 2008, c’était cette fois trois cosmonautes à la fois, dans un nouveau vaisseau, avec comme cerise sur le gâteau une sortie dans l’espace. C’était pourtant plus de 43 ans après celle de Leonov, qui avait bien failli se terminer en désastre, mais cela marquait la voie.... tracée par Qian Xuesen : on sait qu’une sortie extra-véhiculaire n’a pas d’autre intérêt que de se préparer à changer de vaisseau spatial, pour rejoindre un train du même nom susceptible d’avoir comme objectif... la Lune. Le déroulement de cette future exploration lunaire chinoise étant déjà quasiment figé et l’année du vol programmée. Le vaisseau qui devrait se poser sur la Lune aux alentours de 2020 étant lui aussi déjà défini dans ses grandes lignes. 

En se privant des services de Qian Xuesen, les américains ont commis une belle bévue. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes aujourd’hui, car si un chinois met le pied sur la Lune dans une dizaine d’années maintenant, où si la Chine les menace via des satellites armés dès aujourd’hui, c’est aussi de leur faute. Le maccarthysme et sa notion floue de "loyauté" au pays a provoqué bien des dégâts : à l’heure où résonnent à nouveau en France des trompettes similaires, à propos du sentiment d’appartenir à une nation, il conviendrait à songer combien la décision d’avoir reconduit chez lui ce génie était une aberration politique : Qian Xuesen a mis durant toute son existence autant d’énergie à développer des fusées américaines que des fusées chinoises. Et en 1955, il se sentait devenu autant américain que n’importe lequel de ses collègues de la NACA (la NASA n’a été créée que trois ans après sa reconduction). Il illustre aussi ce fait étrange, qui a fait qu’aux USA on s’est empressé d’absoudre et de blanchir des nazis au seul prétexte qu’ils pourraient servir à la nation : on le voit, la notion de patrie, aux USA, a toujours été à géométrie variable, et l’indulgence à sens unique, il semble bien. Une décision éminemment... républicaine, celle d’un parti et non celle d’une nation toute entière." Sur les cent trente mesures d’expulsion qui ont frappé des étrangers, vingt-six ont été appliquées. En revanche, des employés, des ouvriers, des enseignants ont perdu leur emploi. (...) Mais le principal instigateur et le principal bénéficaire du maccarthysme, c’est le parti républicain." Et Qian Xuesen en est un des exemples évidents, de cet ostracisme purement politique. Un modèle, dirons-nous, à ne surtout pas imiter... il y a des expulsions qui présentent des années après une addition fort salée... à ceux qui en sont à l’origine.

 

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Qian Xuesen, ou l'addition salée d'un génie expulsé Qian Xuesen, ou l'addition salée d'un génie expulsé

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35 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 5 novembre 2009 11:54

     vraiment des nases , à la NASA ! merci pour cet article consacré à un détail de l’histoire comme dirait Jean Marie  smiley , mais combien lourd de conséquence , un peu comme le fameux battement de l’aile du papillon à l’autre bout du mode .....


    • Pyrathome pyralene 5 novembre 2009 12:02

      Passionnant ! ...
       Le « macartisme » a juste été une vaste opération de propagande antisoviétique , comme il y a eu la même à peu près la même dans le bloc urss , en fait , un conditonnement contre l’ennemi désigné ...
       Comme aujourd’hui avec la pensée unique qui désigne l’Islam comme ennemi potentiel.....


      • morice morice 5 novembre 2009 12:03

        s’il n’y avait que ça...


      • Pyrathome pyralene 5 novembre 2009 12:14

        C’est une synthése ! la porte ouverte à toutes les dérives absurdes , comme vous le décrivez en partie avec ce génie de l’espace....


      • morice morice 5 novembre 2009 12:02

        si vous pouviez éviter les références à votre idole, LeChat, ce serait aussi sympa et nettement moins provocateur, je pense.


        • LeGus LeGus 5 novembre 2009 12:14

          Très bel article.
          En effet je ne connaissais absolument pas ce Qian Xuesen et son parcours méritait d’être raconté. Le curieux que je suis vous remercie.

          Très cordialement.


          • Troll Aklass Troll Aklass 5 novembre 2009 13:02

            Extrait :

            La Chine aussi succombe à la tentation de se doter de l’arme atomique. Dès la naissance du nouveau régime, Mao ZEDONG charge Kang SHENG, le chef des services secrets officiellement en disgrâce, et le président de l’Académie des sciences Guo Moro, de cette tâche difficile. Piliers de l’opération, deux anciens élèves du grand savant français Frédéric JOLIOT-CURIE (le gendre de Pierre et Marie CURIE), Qian SANQIANG et sa femme He CEHUI. Bien sûr, il faut ménager l’allié soviétique. Ainsi convient-on de l’exploitation commune des gisements d’uranium du Xinjiang, vaste région désertique occupée jusqu’en 1950 par l’armée Rouge. En 1955, le directeur administratif du ministère de la Sécurité publique, le Gonganbu, Zhuo XIONG, est nommé vice-ministre de la Géologie. Il supervisera les camps de travail forcé où les condamnés du Laogai, le Goulag chinois, extraient l’uranium ou bâtissent l’usine atomique destinée à produire du plutonium 239. Pendant ce temps, Kang SHENG mobilise ses réseaux pour rapatrier tous les scientifiques procommunistes disponibles. La Chine populaire récupère ainsi le physicien Wang GANSHANG, qui vivait aux USA, ou Qian XUESEN, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’aérodynamique (intercepté par le FBI à Honolulu alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays avec huit grosses valises de documents, Qian XUESEN sera échangé contre neuf citoyens américains en 1955 et deviendra le bras droit de Qian SANQIANG). Un deuxième physicien, Zhao ZHONGYAO, est rapatrié en 1951 après d’obscures négociations avec les Américains et les Taiwanais. Plus la date fatidique approche, plus les services chinois s’activent. Au début des années soixante, un millier de leur agents opère en Europe dont le plus important est sans doute le troisième secrétaire d’ambassade à Berne, Lin SHUHUA. Pour un résultat payant : le 16 octobre 1964, la Chine fait exploser sa première bombe atomique.


            • morice morice 5 novembre 2009 13:24

              « intercepté par le FBI à Honolulu alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays avec huit grosses valises de documents, Qian XUESEN »


              faux grossier !

              « sera échangé contre neuf citoyens américains en 1955 »

              onze pilotes.

              revoyez donc vos sources, que vous ne citez pas...

              • Troll Aklass Troll Aklass 5 novembre 2009 13:33

                Le doc en entier (la source n’est peut-être pas communiste ?) :

                La guerre secrète des espions atomiques

                Depuis 1942, des agents à la solde de l’URSS ont infiltré les milieux scientifiques américains. La course à l’armement atomique débute ainsi, entre les deux blocs Est et Ouest. Au fil des années, plusieurs pays vont lancer les espions « atomiques » dans la mêlée afin de rejoindre le très fermé club nucléaire. Après la France, la Chine et Israël, vient le tour de l’Irak, de l’Inde...

                Le 6 septembre 1945, un mois, jour pour jour, après la bombe atomique d’Hiroshima, un chiffreur de l’ambassede d’Union soviétique à Ottawa fait défection dans des circonstances mouvementées. En poste depuis deux ans, Igor GOUZENKO travaillait pour le GRU, le service secret de l’armée rouge. D’où cette manne de feuillet multicolores qu’il vient de subtiliser dans le coffre de l’attaché militaire soviétique et que les deux animateurs de l’Intelligence Division de la Royale Canadian Mounter Police, effarés, dépouillent dans leurs locaux du camp X, au nord du lac Ontario. Ils prouvent l’existence d’un réseau d’espionnage bien implanté au Canada. Ses ramifications internationales, très étendues, comprennent notamment des savants engagés dans la course à l’arme atomique. Sans se faire prier, GOUZENKO donne des détails complémentaire. Il explique ainsi comment son chef à Ottawa, le colonel Nikolaï ZABOTINE, a fait parvenir à Moscou des échantillons d’Uranium enrichi glanés à Port Hope, où le GRU a infiltré la Canadian Radio & Uranium Corporation, ainsi que de nombreux rapports sur létat des recherches atomiques au Canada et ailleurs. Le 4 février 1946, Mackenzie KING, le Premier ministre canadien, informe le cabinet de l’existence de ce réseau. Il confie à haut magistrats le soin de diriger une commission d’enquête sur les arcanes de l’affaire. Le 4mars 1946, Un savant britannique qui bénéficie de l’accès aux secrets de la fabrication de la bombe atomique, le Dr Allan NUNN MAY (pseudonyme Alek), en poste à Montréal, est arrêté pour espionnage.
                C’est de cette manière presque fortuite que l’Occident découvre l’existence et l’ampleur des opérations d’espionnage menées par les Soviétiques dans le but de s’appropier les secrets de fabrication de cette arme nouvelle qui vient de prouver sa terrifiante efficacité contre les Japonais.


                Une des taupes de Cambrige

                Photo de Donald MACLEAN, l’une des célèbres taupes de Cambrige, en contact avec les Russes dès 1941

                De leur côté, cela fait déjà quatre ans que les Soviétiques savent que les Occidentaux sont engagés dans la construction de la bombe. Donald MACLEAN, l’une des célèbres « taupes de Cambrige », avertisait dès la fin de l’été 1941 son officier traitant londonien du NKVD, Anatoli GORSKI, de la décision britannique de lancer le programme de fabrication d’une bombe à l’uranium. Quelques mois plus tard, le président du NKVD à San Francisco, Grigori HEIFETZ, informait à son tour Moscou que les Etats-Unis venaient d’unir leurs efforts à ceux des Anglais (futur projet Manhattan) et que pour des raisons matérielles, les expérimentations se dérouleraient sur le sol américain. De prime abord, ni STALINE ni BERIA, le tout-puissant chef des services spéciaux, le NKVD, ne croient au bien fondé des informations de leurs agents. Ils pensent d’abord à une manoeuvre de désinformation. Mais les détails s’accumulant grâce à l’activité intense des réseaux anglais et américains du GRU et du NKVD, ils finissent par changer d’avis. En février 1943, un comité spécial chargé aux fins militaires est créé par STALINE. Il sera présidé par Molotov, le ministre des affaires étrangères, qu’assiste Béria.
                L’état-major du NKVD et tout spécialement l’homme de confiance de BERIA, Pavel SOUDOPLATOV, est chargé de collecter prioritairement toutes les informations disponibles sur les travaux des savants occidentaux. Ces éléments sont immédiatement transmis à l’équipe qu’anime Igor KOURTCHATOV, le jeune scientifique en charge côté russe du programme nucléaire militaire. Lequel, dès mars 1943, fait savoir au Kremlin que la qualité des renseignements fournis permettra aux savants soviétiques de réaliser la fission de l’atome "dans un temps beaucoup plus court" que si l’URSS n’avait dû compter que sur ses seuls moyens. Les meilleurs agents russes sont affectés à cette tâches. On comprend alors que STALINE n’ait guère été surpris quand TRUMAN l’a prévenu que les Etats-Unis disposaient d’une « force de destruction sans précédent ». Le tout est de rattraper le retard sur les Américains. C’est pourquoi la guerre finie, les réseaux continuent de s’activer bien qu’ils n’aient plus d’excuse de la nécessaire solidarité contre l’ennemi hitlérien. Ainsi FUCHS fournit-il aux Russes de nouvelles informations sur la production américaine d’Uranium 235. Facteur-clé dans cette période troublée : elles permettrons à STALINE de connaître les limites de la supériorité occidentale en matière nucléaire.
                En août 1949, l’URSS fait éclater sa première bombe A. En 1950, l’arrestation par le FBI d’Harry GOLD conduit à celle de David GREENGLASS, de Morton SOBELL et des époux ROSENBERG. D’autres suspects parviennent à prendre la fuite ou sont « exfiltrés » par le NKVD. Dans un contexte marqué par la guerre de Corée et les sévères pertes de l’US Army face aux communistes, les révélations sur l’espionnage soviétique traumatisent l’opinion publique américaine. Persuadée que les réseaux d’espionnage ont ouvert à l’URSS les portes de la puissance nucléaire, ce n’est pas inexact, elle voit en eux la cause possible d’un holocauste atomique qui heureusement n’aura pas lieu.
                Le FBI, lui, cherche avant tout à prouver son efficacité. Faute de pouvoir remonter toutes les filières pour raison d’Etat, peut-être, J. Edgar HOOVER et ses G-Men nourrissent de leur mieux les dossiers d’accusation de ces agents de liaison au rôle important mais pas essentiel. Ainsi exploitent-ils habilement les aveux de David GREENGLASSS qui mettent en cause son propre beau-frère, Julius ROSENBERG. Agent soviétique, ce dernier a agi pour des motifs idéologiques. Comme il re fuse de parleer, le FBI imagine, afin qu’il « craque », d’impliquer dans le dossier espionnage atomique sa femme, Ethel, qui vient d’accoucher. Dramatique faux pas. Ethel a peut-être aidé Julius mais aucune preuve matérielle ne l’établit. Or, courageusement, elle refuse de se désolidariser de son mari. De jeune femme un peu falote qu’elle était, voilà qu’elle se transforme en véritable héroïne communiste. Pour avoir trop voulu en faire, le FBI est dans l’impasse. Mais il est trop tard pour stopper l’engrenage mortel. L’enjeu grossit avec la surrenchère soviétique. Pour "sauver les ROSENBERG" (en fait, gagner la bataille de la propagande), Moscou mobilise les gros bataillons au travers du COnseil mondial pour la paix. Pétitions, manifestations, appels contribuen à présenter les Etats-Unis comme en proie à l’antisémitisme, thème évidemment sensible quelques années seulement après la chute d’HITLER. Condamné à mort, le couple ROSENBERG meurt sur la chaise électrique le 19 juin 1953.

                Pour préserver le secret nucléaire, une véritable chasse à l’espion atomique se déchaîne dans un climat extrêmement tendu. Le symbole de cette chasse aux sorcières fut incarné par le couple ROSENBERG. Après le rejet de sept recours en grâce, malgré une opinion internationale divisée, les ROSENBERG furent exécutés sur la chaise électrique dans la prison de Sing-Sing en 1953

                Un mois plus tard, l’armistice est signé en Corée. L’équilibre de la terreur Est-Ouest instauré, chaque camp recrute ses informateurs en arguant du fait qu’il ne doit en aucun cas être rompu en faveur de l’adversaire sous peine de disparition de l’humanité tout entière. Ainsi, Georges PAQUES, haut-fonctionnaire français au service du KGB, restera-t-il persuadé jusqu’à sa mort, en décembre 1993, qu’il a préservé le monde de la vitrification nucléaire. En sens inverse, et avec une efficacité bien plus grande en ce qui concerne l’arme atomique et son utilisation, le recrutement ddu colonel PENKOVSKY s’effectue pour des raisons un peu similaires. Officier du GRU, membre du Comité d’Etat pour la coordination de la recherche scientifique (en charge de l’espionnage technologique), Oleg PENKOVSKY est un proche du maréchal VARENTSOV, futur patron de l’artillerie et de la force balistique. C’est de son propre chef qu’il entre en contact avec le MI6 britannique par l’intermédiaire de Greville WYNNE, officiellement un simple homme d’affaires en visite à Moscou. En avril 1961, PENKOVSKY est à Londres tout à fait officiellement dans le cadre d’une délégation scientifique et commerciale. Là, il rencontre les officiers de la CIA et du MI6 qui superviseront désormais son travail. Et quel travail ! Une fantastique navette commence entre l’officier soviétique et ses traitants. PENKOVSKY (nom de code Arnika) fournira aux Occidentaux sous forme de micro-films la bagatelle de 5000 pièces à conviction. Beaucoup d’entre elles concernent l’état réel d’avancement des recherches soviétiques en matière de missiles. Démasqué par le KGB, il sera condamné à mort et exécuté le 16 mai 1963. Sa mort ne provoquera pas la même vague d’indignation que celle des ROSENBERG dix ans plus tôt. Ce n’est pas PENKOVSKY, mais des vols d’avions espion Loockeed U-2 qui ont appris aux dirigeants américains la nature exacte des « remorques de camion » ou des véhicules transportant « de très longs tubes » que plusieurs agents de la CIA, soupçonnés dans un premier temps d’hallucination, ont répéré à Cuba. Il s’agit bien entendu des missiles balistiques à moyenne portée que KHROUCHTCHEV a accepté d’installer chez son allié CASTRO tout en les gardant sous contrôle soviétique.



                A l’heure de l’espionnage

                Posées sur le bureau de John F. KENNEDY, les photos prises par les U-2 pousseront le président américain à décider le blocus maritime de Cuba, bras de fer dont les Etats-Unis sortiront victorieux. Les avions espions ne servent pas seulement à surveiller les progrès bucléaires du bloc de l’est. Les sites d’expérimentation française qui sont installés en Polynésie inquiètent Washington et, dès 1964, photographie sur photographie sont prises des atolls de Mururoa ou de Fangataufa. L’année suivante, en juillet, un RF-101 basé en Allemagne survole à trois reprisses sans autorisation la zone interdite de Pierrelatte, dans la Drôme, et prend la bagatelle de 175 photographies avant d’être intercepté. D’autres moyens seront utilisés pour percer les secrets nucléaires français, par exemple l’écoute des téléphones de l’ambassade française à Londres par le contre-espionnage britannique dont les procès-verbaux sont transmis à la CIA.

                Le Canadien Mackenzie KING. En 1946, il est le premier à mesurer l’ampleur des opérations d’espionnage menées par les SSoviétiques durant la Deuxième Guerre Mondiale dans le but de s’approprier l’arme nucléaire.

                La Chine aussi succombe à la tentation de se doter de l’arme atomique. Dès la naissance du nouveau régime, Mao ZEDONG charge Kang SHENG, le chef des services secrets officiellement en disgrâce, et le président de l’Académie des sciences Guo Moro, de cette tâche difficile. Piliers de l’opération, deux anciens élèves du grand savant français Frédéric JOLIOT-CURIE (le gendre de Pierre et Marie CURIE), Qian SANQIANG et sa femme He CEHUI. Bien sûr, il faut ménager l’allié soviétique. Ainsi convient-on de l’exploitation commune des gisements d’uranium du Xinjiang, vaste région désertique occupée jusqu’en 1950 par l’armée Rouge. En 1955, le directeur administratif du ministère de la Sécurité publique, le Gonganbu, Zhuo XIONG, est nommé vice-ministre de la Géologie. Il supervisera les camps de travail forcé où les condamnés du Laogai, le Goulag chinois, extraient l’uranium ou bâtissent l’usine atomique destinée à produire du plutonium 239. Pendant ce temps, Kang SHENG mobilise ses réseaux pour rapatrier tous les scientifiques procommunistes disponibles. La Chine populaire récupère ainsi le physicien Wang GANSHANG, qui vivait aux USA, ou Qian XUESEN, l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’aérodynamique (intercepté par le FBI à Honolulu alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays avec huit grosses valises de documents, Qian XUESEN sera écgangé contre neuf citoyens américains en 1955 et deviendra le bras droit de Qian SANQIANG). Un deuxième physicien, Zhao ZHONGYAO, est rapatrié en 1951 après d’obscures négociations avec les Américains et les Taiwanais. Plus la date fatidique approche, plus les services chinois s’activent. Au début des années soixante, un millier de leur agents opère en Europe dont le plus important est sans doute le troisième secrétaire d’ambassade à Berne, Lin SHUHUA. Pour un résultat payant : le 16 octobre 1964, la Chine fait exploser sa première bombe atomique. D’autres pays s’apprêtent déjà à faire leur entrée dans le club nucléaire. C’est le cas d’Israël, que les Français ont beaucoup aidé en matière atomique sous la IVème République. Son centre de recherches ultra-secret de Dimona attire bien des convoitises. Celles de Mahmoud KHALIL, chargé par Nasser des « Projets spéciaux de défense » (fabrication d’armes modernes). Celles des Soviétiques qui, jusqu’en 1961, disposeront d’un agent particulièrement bien placé à cet égard, Israël BEER, ami personnel du Premier ministre Ben GOURION. Celles des Américains enfin. Dès le milieu des années soixante, la CIA informe la Maison Blanche que l’Etat hébreu a la capacité de fabriquer la bombe. C’est chose faite en 1966. Impitoyables pour préserver leurs secrets nucléaires (kidnapping le 30 septembre 1986 à Rome de Mordechai VANUNU, un technicien de Dimona qui a donné à la presse britannique des détails sur le programme atomique israélien), les Israéliens le font aussi pour retarder le programme des Irakiens : sabotage en avril 1979 à la Seyne-sur-Mer des cuves de centrales nucléaires Tamuz 1 et 2, bombardement le 7 juin 1981 du réacteur de recherches Osirak, fabriqué en France. Le 22 mars 1990 à Bruxelles, le Mossad assassine l’ingénieur Gerald BULL, qui travaillait Sur le projet de « super-canon » pour le compte de Hussein MAJID, l’un des patrons des services spéciaux de Saddam HUSSEIN en charge de l’espionnage technologique. BULL opérait auparavant pour le compte des Sud-Africains, eux aussi dotés de la bombe atomique. Recherche nucléaire et guerre secrète sont en effet mitoynnes. Ainsi celle qui, à partir des années soixante-dix, oppose dans l’ombre la Research & Analysis Wing indienne à l’Inter-Service Intelligence pakistanaise, toutes deux acharnées à procurer l’arme atomique à leurs pays respectifs. A cette époque, l’espionnage nucléaire se répand de plus en plus hors du camp traditionnel d’affrontement est-ouest même s’il en reste encore une donnée importante (c’est en septembre 1992 qu’à été inculpé en France le dernier en date des espions atomiques au service du KGB puis du SVR de Boris ELTSINE découvert, un chercheur à la direction des applications militaires du CEA). De ce fait l’effondrement du mur de Berlin et la décomposition du bloc communiste marquent non pas la fin d’un demi- siècle de guerre atomique secrète mais bel et bien son approfondissement. La dissémination nucléaire, en particulier à partir des pays de l’Est, multiplie les dangers qui menacent la planète en même temps qu’elle complique la tâche des services de contre-espionnage. Bref, pas question à l’approche du XXIème siècle de rayer des tablettes le vocable « espions atomiques ».


                • LeGus LeGus 5 novembre 2009 14:00

                  Bonjour morice,

                  Vous allez rire mais si on remonte le texte de « trol aklass » on tombe ici :
                  http://www.france-jeunes.net/tmpub/article-article-10266.pdf
                  un site animé par un suisse prénommé « Vincent » huhuhuhu
                  http://blog.courcelle.com/vincent-courcelle

                  Info, contre-info, faux nez, camouflage...On ne s’ennuie jamais ici.  smiley

                  Très cordialement.


                  • Chef du Monde 5 novembre 2009 15:18

                    Allez voir ici LeGus, vous y retrouverez des amis d’Agoravox (sic) :

                    http://www.neoconeurope.eu/Neocon_Europe


                  • morice morice 5 novembre 2009 15:54

                    et hop, encore et toujours le même... suisse, réinscrit sous un énième pseudo ici..


                    son premier post ici :

                    Par Chef du Monde (xxx.xxx.xxx.190) 26 août 14:03
                     Alain Jean-Mairet est revenu ?
                    Le chrétien du Mossad le plus célebre de Suisse.

                    faut le dénicher, à moins d’être.. suisse. ou de lire agoravox



                  • morice morice 5 novembre 2009 14:00

                    je ne vous demande pas votre vie : je vous demande la référence exacte ; la voici donc


                    « gagne des cadeaux en écrivant des articles »

                    avis :

                    sur hiroshima tout a été pompé à un bouquin
                    Je remerci le webmaster pour la date de sorti, même si il ne l’a pas fait exprès

                    Extrait de « J’avais six ans à Hiroshima, 6 août 1945. 8H15 » de Keiji NAKAZAWA
                    Ce livre est très intéressant, je vous le conseil, et comme cela vous serai la suite. Mais j’ai pris ce livre car il parle d’Hiroshima, et que je montais un dossier sur l’horreur d’Hiroshima, et sur le nucléaire.


                    sur la force de frappe française tout est scanné sur les « Propos d’Alain PEYREFITTE pour Historia ».

                    vous pourriez peut-être aussi trouver plus SERIEUX....


                    • morice morice 5 novembre 2009 14:02

                      On avait déjà un président photocopieur, on a aussi un posteur ici... merci LeGus, nos infos se sont télescopées y semble !


                      • Atavus Atavus 5 novembre 2009 14:02

                        Donc si j’ai bien compris votre article, d’ici 2020 nous aurons des petits jaunes sur la lune au lieu des petits gris.


                        • LeGus LeGus 5 novembre 2009 14:08

                          Tsssss, c’est pas bien de faire croire qu’on soutient Avox en repiquant le macaron en logo.
                          Le cadre noir ajouté par le site sur les logos vous dénonce.


                        • morice morice 5 novembre 2009 15:10

                          bien vu, ça fait le deuxième de démasqué aujourd’hui !


                        • ZEN ZEN 5 novembre 2009 14:12

                          Un passager clandestin ? smiley


                          • morice morice 5 novembre 2009 15:13

                            comme dans objectif lune : on va le retrouver couvert de poils et faisant des bulles.. moi parfois, j’aimerai bien me prendre pour Tournesol, avec ce genre de gus..


                            • LE CHAT LE CHAT 5 novembre 2009 15:33

                              Sarko va t il trouver des sous pour qu’on ait enfin un ticket pour l’espace ?
                              manger du camembert et du saussiflard avec un canon de rouge avant que ça sente les nems et le riz cantonais là haut , merde alors !


                            • morice morice 5 novembre 2009 15:56

                              euh vous avez de mauvaises lectures, le Chat. tout n’est pas léger : ici on s’attaque à un des piliers de l’extrême droite, ressurgi des limbes par Besson. Au cas où vous n’auriez pas lu le texte ....


                              • LE CHAT LE CHAT 5 novembre 2009 16:19

                                y’a plus de logique , si on peut même plus se sentir léger dans l’espace ! smiley


                              • DrZizi DrZizi 5 novembre 2009 17:37

                                Morice, vous critiquez beaucoup Karzaï mais nous tenons à vous rappeler que :

                                « Karzaï est corrompu, OK [mais] il est notre homme. » La petite phrase lâchée par Bernard Kouchner lors d’un entretien avec la presse étrangère au Quai d’Orsay résume, à elle seule, la situation complexe de la communauté internationale en Afghanistan, condamnée à ne pas désavouer un Hamid Karzaï qu’elle a elle-même placé au pouvoir en 2001.

                                http://www.lejdd.fr/International/Asie/Actualite/Kouchner-ou-la-diplomatie-cash-148054/


                                • morice morice 5 novembre 2009 17:50

                                  Morice, vous critiquez beaucoup Karzaï mais nous tenons à vous rappeler que :

                                  « Karzaï est corrompu, OK [mais] il est notre homme. » La petite phrase lâchée par Bernard Kouchner

                                  doit- on en conclure que Kouchner est corrompu ? ou que faut-il penser d’un gouvernement qui négocie avec la corruption, tout en le sachant ? Vous n’arrangez pas VOTRE cas, là...

                                  vous venez juste aussi de vous inscrire ici... pour dire ça. Encore un acte de trolisme évident.


                                  • Pyrathome pyralene 5 novembre 2009 19:01

                                    doit- on en conclure que Kouchner est corrompu ? ou que faut-il penser d’un gouvernement qui négocie avec la corruption, tout en le sachant ? Vous n’arrangez pas VOTRE cas, là.....

                                    On ne pose même plus la question.....tant c’est pire que ça ! un panier de crabes venimeux......


                                  • DrZizi DrZizi 5 novembre 2009 18:08

                                    Nan, vous ne comprenez pas.

                                    C’est juste pour dire que la France est aussi mouillée que les U.S. dans cette saloperie afghane.
                                    Je peux vous donner des infos sur l’AfPak si vous le souhaitez, ma compagne y était il y a 20 ans sous couv. humanitaire...comme Kouchner !


                                    • LeGus LeGus 5 novembre 2009 18:19

                                      Ah ben voila...Je me suis toujours demandé ce que signifiait le « ZZ » de « drzzinfo », huhuhu.
                                      La mouvance identitaire qui se fait une spécialité des faux nez pour pourrir les sites participatifs :
                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Faux-nez#Faux-nez_de_Drzz
                                      Maintenant pour ce qui concerne les faux-nez, je me suis peut-être trompé d’appendice.



                                    • morice morice 5 novembre 2009 20:24

                                      Je peux vous donner des infos sur l’AfPak si vous le souhaitez, ma compagne y était il y a 20 ans sous couv. humanitaire...comme Kouchner !


                                      écrivez-le, je ne suis pas le porte-plume des compagnes.... et rassurez-vous j’en ai aussi... encore à dire là-dessus !

                                    • morice morice 5 novembre 2009 20:31

                                      drzz custerwest, trop drôle ! et le mieux

                                      « Cette autre adresse IP se rattache à l’université de Genève. » t « IP de l’université de Fribourg, » ah ah ah !! autre pseudo : david cornut, qui cause aussi comme par hasard antisémitisme !

                                      le mieux, c’est la qualité de son anglais..

                                      • Pyrathome pyralene 5 novembre 2009 22:30

                                        David Cornut ? smiley parait qu’il passe plus sous les portes......sa meuf fait dans le spacial , elle se fait taper dans la lune....


                                      • Reymo Reymo 5 novembre 2009 21:47

                                        Salut Morice !


                                        Ben moi j’suis comme Le Gus , je ne connaissais pas le personnage alors du coup grâce a vous j’ai pas perdu ma journée.

                                        A plus !! Et merci !

                                        • morice morice 6 novembre 2009 10:18

                                          « Mais je vous invite à moins de naiveté. »


                                          et vous à moins d’anticommunisme primaire alors.. tout ce que vous dites provient d’une forme de propagande : à un moment, sous Mao, c’était soutenir ou crever : or il en est sorti vivant....

                                          «  Ila aussi applaudi à l’écrasement du Mouvement de Tian An Men en 89. »
                                          personnellement, je n’en ai rien LU en effet, je vous l’avoue : redonnez moi donc vos sources...

                                          • Atavus Atavus 6 novembre 2009 10:43

                                            Contrairement à Julius et Ethel Rosenberg, ce coco chinois n’a pas été exécuté sur la chaise électrique


                                            • morice morice 7 novembre 2009 15:43

                                               La preuve qu’il était choyé par le régime c’est qu’il n’a pas eu à souffrir de la Révolution Culturelle comme tant d’autres, et cela parce que Mao voulait la bombe à tout prix. 


                                              il n’a pas travaillé sur la bombe....

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