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Qu’est-ce qu’une classe sociale et quelles sont les classes antagonistes ?

Qu'est-ce qu'une classe sociale et quelles sont les classes antagonistes ?

Les classes antagonistes sont la classe bourgeoise et le prolétariat en contradiction inconciliable. La négation de l’affirmation doit nécessairement détruire ce qui l’a engendrée, atteignant la négation de la négation, créant une nouvelle société. Il en résulte qu’il ne peut pas y avoir d’Etat intermédiaire entre l’Etat bourgeois et l’Etat prolétarien. L’Etat prolétarien, de par un processus déterminé et dans une période non définie, s’éteindra, dans le même temps que s’éteindront les contradictions de classes antagonistes, afin de laisser la place au communisme.

 Nier cela, c’est nier le marxisme-léninisme et donc abandonner la classe ouvrière et le prolétariat. La dictature du prolétariat est la seule réponse possible à la dictature bourgeoise et cela ne peut se réaliser que par la révolution socialiste, sans étape intermédiaire. Le révisionnisme est l’ennemi du progressisme. Le parti de la classe ouvrière doit être progressiste et guider la classe vers son émancipation. Le progressisme du parti de la classe, doit être basé sur des principes marxistes-léninistes.

La jeunesse de ce pays a été plongée dans le bain acide du capital. Chômage, travail précaire, études qui ne mènent à rien. Le capitalisme absorbe le dynamisme de la jeunesse pour extorquer le profit, la plus-value et la laisse dans sa galère. La jeunesse est enchaînée au piège de la consommation. Quand elle prend la décision de militer, elle est déformée idéologiquement. La dégénérescence du capitalisme engendre chez les jeunes une consommation de drogue et d’alcool, qui les rendent manipulables et flexibles pour le capital.

Combien sont-ils à vivre dans la misère et à se demander, pourquoi eux et leurs enfants, bénéficient à peine de ce qu’il leur faut pour vivre ? En face d’eux, en réponse à cette question, c’est une mystification de la politique droite/gauche, une alternance du pouvoir PS/LR (les Républicain). La même classe bourgeoise. Certains ont compris toutes ces contradictions, et ils se présentent tel des représentants des intérêts de la jeunesse. Sur ce terreau fertile par la misère, pousse une semblance de contradiction avec le gouvernement bourgeois en place.

Des « beaux parleurs » tels A. Soral, attirent la curiosité de la jeunesse et de par leur talent d’orateur, ciblent la jeunesse pour consolider les chaînes de ces jeunes avec le capital. Ou bien, certains jeunes, parfois même issus de l’immigration, font des « quenelles » ! Ceux qui manipulent ces jeunes sèment la confusion dans cette jeunesse et ils sont des éléments de conservation du capitalisme. Ils veulent enfermer la jeunesse dans le cadre du social-réformisme, sans remettre en cause les véritables racines de tout ce mal : le capitalisme.

Le mode de production capitaliste est la base sur laquelle s’élève une superstructure qui en est le reflet. La lutte contre ces reflets n’a aucun effet, si on ne s’attaque pas à la base, c’est-à-dire le mode de production du capital. Les « Soraliens » et les « quenelles » sont utiles pour le capitalisme et sont une condition de conservation du mode de production bourgeois. Cette confusion, intentionnellement créée, poussant la jeunesse dans les bras de l’ennemi, sont le résultat, entres autres, de l’absence d’un véritable parti communiste révolutionnaire.

Mais ces contradictions pousseront les masses à percevoir tous les mensonges dont ils sont les victimes. La classe ouvrière et le prolétariat s’émanciperont, guidés par leur avant-garde, et agiront sur les rapports de production capitalistes existants. Nous sommes progressistes, analysant les conditions objectives de l’instant, et nous ne vendrons jamais nos principes à l’ennemi. Le PCF usurpe le nom de communiste et donne à manger à la classe exploiteuse. Le PCF a trahi la classe ouvrière et la laisse sans défense. Après ce que nous avons démontré plus haut, il y a une certitude, c’est qu’il faut un parti véritablement communiste, afin de mettre en pratique une politique fiable et juste.

Pour cela, il faut un parti qui soit doté d’une analyse dialectique juste et en tout cas, détaché de l’idéalisme et mettant en pratique la dialectique sur la base de la connaissance juste du matérialisme dialectique et historique. L’objectif est que les masses fassent la révolution et que le prolétariat s’émancipe et mette en place la dictature du prolétariat. Mais, quand on parle de la révolution, on parle d’une véritable révolution, pas d’une « révolution par les urnes » telle que la revendiquent des partis sociaux réformistes, traître à la classe ouvrière.

Mais qu’est-ce que la révolution ?

Existe-t-il des « mouvements » de masses qui ne seraient pas une révolution ? Oui. En fait, il existe plusieurs degrés dans la conscience des masses. Il y a donc plusieurs degrés à prendre en considération pour le parti du prolétariat, dans son travail de conscientisation. Les masses peuvent avoir des moments dans leurs vies, où elles ressentent le besoin d’exprimer leur colère. Par exemple, quand leurs conditions de vie matérielle se dégradent. Mais quand le prolétariat n’est plus doté d’un parti communiste, il y a alors un ralentissement dans le travail de conscientisation des masses.

Il en dépend donc que si le travail de conscientisation est erroné, de par le fait qu’il n’y a pas de parti communiste en France, chaque « mouvement » de masses sera alors promis à une impasse. Il pourrait y avoir des modifications dans la superstructure, en raison de la colère des masses, mais les racines resteront toujours en place. Il s’ensuivra que ce que les gouvernements « donneront » aux masses, après que ces dernières aient été dans la rue, dans des manifestations par exemple, ne changera rien aux conditions d’existence des masses.

Elles resteront toujours soumises à l’exploitation du capital et ce qu’elles auront « gagné » dans des manifestations, sera simplement repris ailleurs. Il n’y a pas d’autres solutions que la révolution. Mais, dans ce cas, qu’est-ce qui différencie une révolution d’une manifestation, par exemple ?

Suivisme, mouvement spontané et révolution

Vers 1882, il y avait les possibilistes qui étaient réformistes, ils constituèrent le parti socialiste français en 1902. Au début du XXème siècle, il y avait une lutte entre les Lassaliens et les Eisenachiens. Les Lassaliens étaient réformistes, alors que les Eisenachiens étaient les défenseurs de la révolution. Au début du XXème siècle, il y eut une partie de la social-démocratie révolutionnaire qui bascula dans la social-démocratie bourgeoise. En 1900, la France avait adhéré aux idées de Bernstein qui avait refusé la DDP (dictature du prolétariat) et présenté « l’addition de réformes » qui pouvait briser le capitalisme.

Le mouvement des masses se présentent sous trois formes :

1 – Il y a « la spontanéité » dans les émeutes, comme la casse des machines pendant les émeutes, etc

2 – Il y a ensuite le « mouvement spontané », qui est la forme embryonnaire du conscient : l’embryon de la lutte de classe. Le degré de conscience est un plus élevé, mais ce degré suffit pour engendrer les luttes syndicales, le trade-unionisme, etc.

3 – Vient ensuite « la révolution », quand les masses dotées de leur avant-garde ont décidé d’agir sur les rapports de productions pour changer le mode de production lui même.

Point important pour le parti : Il ne faut pas confondre la naissance d’une nouvelle tendance et le manque de préparation de militant ou d’un parti. En effet, Le suivisme, c’est suivre le mouvement social, être à la queue du mouvement. Le « suivisme » est la négation du rôle avant-garde du parti du prolétariat. Sans un niveau de conscience développé, les mouvements spontanés, encerclés par le trade-unionisme, resteront bloqués dans le cadre du réformisme. C’est pourquoi les véritables révolutionnaires seront toujours attaqués par les légaux (les légaux sont des faux Marxiste-Léniniste) et les sociaux-réformistes bourgeois, car ces derniers veulent « conserver » les masses dans ce cadre trade-unioniste, réformiste.

Selon les opportunistes, mais aussi les légaux, l’agitation politique doit suivre l’agitation économique (lutte trade-unioniste). En réalité, l’agitation politique est liée aux révélations politiques. Il faut donc donner aux travailleurs la passion des révélations politiques. Attention au Brentannisme : Pour Brentano, un économiste bourgeois allemand, la lutte de classe est possible sans révolution, car il peut y avoir une harmonie des intérêts ouvriers et bourgeois. Les opportunistes diront que la lutte économique, syndicale, est le moyen le plus applicable d’agitation politique.

La croissance du mouvement ouvrier ne doit pas dépasser la croissance de l’organisation révolutionnaire, car cela serait le risque d’un travail artisanal. Toute attaque doit être proportionnée par rapport aux forces. Mais la lutte doit être en cohérence du pays dans lequel elle se développe et explose. Les luttes sont inévitablement différentes selon les pays et le « copié-collé » ne peut en aucun cas fonctionner pour le processus révolutionnaire.


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17 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 1er août 2017 14:03

    Le prolétariat ayant été délocalisé en Chine en Inde, en Indonésie et se trouvant en pépinière en Afrique, vous suggérez sans doute dans ce texte que les lendemains qui chantent éclaireront ces contrées avant les nôtres ?



    • CN46400 CN46400 2 août 2017 20:10

      @Jeussey de Sourcesûre
      Le prolétariat, ceux qui doivent travailler pour vivre, est partout. C’est une majorité qui est tous les jours plus immense. Son problème c’est son unité, que la bourgeoisie sabote autant que possible, et par divers moyens, puisque c’est le carburant essentiel du danger qui menace son existence.

       Reste que cet article sent bon le stalinisme. Le dépérissement de l’état ne peut s’envisager que lorsque les principaux états de la planète ne seront plus contrôlés par les intérêts bourgeois. L’apport essentiel de Lénine est la NEP (Capitalisme d’état contrôlé par les intérêts du prolétariat). C’est pour camoufler l’abandon de la NEP que le stalinisme a inventé le marxisme-léninisme.


    • jaja jaja 2 août 2017 20:40

      @CN46400

      En fait la NEP c’est le retour au capitalisme privé... Dire qu’elle est contrôlée par un prolétariat sans autre droit que celui de la fermer est hautement problématique...

      En fait la NEP c’est l’alliance de la nouvelle classe bureaucratique avec les couches aisées de la ville et des campagnes contre le prolétariat (dont la grève fut cassée aux usines Poutilov et le soulèvement de Kronstadt maté dans le sang)...

      NEP qui finira sous Staline qui assurera à la nouvelle classe bureaucratique l’exclusivité du pouvoir lorsqu’il s’écria « au diable la NEP » tout en réprimant les Koukaks et en collectivisant la terre...


    • CN46400 CN46400 2 août 2017 21:32

      @jaja

       Le communisme étant sans classe ne peut cohabiter avec le capitalisme qui lui dispose de l’état pour dominer le prolétariat. Pourtant le capitalisme ne peut s’effacer brusquement de la planète, ni le communisme s’installer partout d’un coup de baguette magique.

       C’est, entre autres, a cette situation intermédiaire que répondait la NEP reprise par Deng Xiao Ping. Le communisme ne s’installera pas d’abord dans des contrées où les forces productives seraient en retard sur celles du capitalisme contrôlé par les intérêts bourgeois. Seule une situation intermédiaire est envisageable, le capitalisme d’état contrôlé par les intérêts prolétaires.
       Ne pas oublier que le moteur essentiel de la lutte des classes réside dans leurs intérêts que chacune des classes en lutte cherche, obstinément, à faire prévaloir ?


    • jaja jaja 2 août 2017 22:45

      @CN46400

      L’intérêt des prolétaires c’est avant tout d’instaurer immédiatement après la révolution l’égalité sociale entre tous après avoir exproprié la Bourgeoisie et imposé la socialisation des moyens de production... Ce qui n’est pas encore la disparition des classes puisque subsiste encore la contradiction entre manuels et intellectuels qui fonde la division séculaire entre dominés et dominants...
      Tant que le fossé culturel existera, les prolos devront préserver leur égalité économique obtenue de haute lutte autant de temps qu’il le faudra... jusqu’à ce que le fossé entre manuels et intellectuels ait vécu...

      On ne fait pas une révolution pour revenir au passé capitaliste... La NEP succédait aux dernières tentatives du prolétariat de ne pas se laisser déposséder de ses acquis... Elle suivait la trouille qu’avait eu la bureaucratie pour la continuation de sa domination suite aux grèves de Pétrograd et au soulèvement de Cronstadt... En s’alliant avec les secteurs restant du capitalisme elle pensait sauver son pouvoir... Ce qu’elle fit d’ailleurs... Tout en se gobergeant, elle et elle seule...

      Pas étonnant qu’aujourd’hui il soit si difficile de convaincre la classe ouvrière que le socialisme est son outil émancipateur quand on leur vante une NEP qui, historiquement, a vaincu leur classe...


    • CN46400 CN46400 3 août 2017 08:24

      @jaja

      "Ce qui n’est pas encore la disparition des classes puisque subsiste encore la contradiction entre manuels et intellectuels qui fonde la division séculaire entre dominés et dominants...« 

       Ce qui fonde une classe sociale ce sont ces intérêts, salaires, conditions de vie et de travail, profits etc...et moins la fatigue physique. Le »burn-out" frappe maintenant surtout les travailleurs intellectuels, par contre la silicose disparaît chez les ouvriers..... A l’embauche, les intellectuel ne sont pas mieux placés que les manuels du siècle dernier. La définition de la bourgeoisie et du prolétariat doit évidemment évoluer en fonction des forces productives.


    • Aristide Aristide 3 août 2017 20:29

      @CN46400 et jaja


      C’est marrant de voir comment ils arrivent à ne jamais être d’accord ...

    • MagicBuster 1er août 2017 14:17

      L’immigration a divisé le prolétariat  ; ce n’est pas arrivé par hasard car c’était le but.

      Aujourd’hui le FN dit la même chose que le PC il y a 30 ans.

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/04/20/le-fn-dit-il-la-meme-chose-que-les-communistes-il-y-a-trente-ans_4619300_4355770.html

      http://www.prechi-precha.fr/quand-georges-marchais-pcf-luttait-contre-limmigration-et-lislam-video/

      ( C’est que le journaliste appelle la « droitisation » sans doute )


      • foufouille foufouille 1er août 2017 15:16

        trop tard car la minorité veut remplacer les blancs et rien d’autre.


        • MagicBuster 1er août 2017 16:03

          @foufouille

          Rien de plus normal qu’on veuille butter cette minorité (et rien d’autre).


        • foufouille foufouille 1er août 2017 19:28

          @MagicBuster
          pas vraiment.
          préférais butter la france d’en haut.


        • Claude Courty Claudec 1er août 2017 18:46

          Encore un qui a besoin de varier ses lectures et de mûrir, bien que nombreux sont ceux qui n’y parviennent pas.


          • philippe baron-abrioux 2 août 2017 07:24

            @ l’auteur ,

             Bonjour ,

             pour répondre à la question posée dans le titre de votre article ,
             peut être pourriez vous lire ou relire « questions de sociologie » de Pierre Bourdieu , dans l’édition complétée de 1984 , éditions de minuit .

             bonne fin de journée !

             P.B.A

             

             


            • monde indien monde indien 2 août 2017 09:16

              La révolution ,oui - - - quant à une « dictature du prolétariat » ? hmmm ...
              Dans une société de partage il n ’ y a ni prolétaire ni quoi que ce soit de cet acabit -
              Pour le moment il n ’ y a que le « marché »( le libéralisme ) là où il doit y avoir la distribution pour tous et pour chacun.e quels que soient ses possibilités . Les adeptes du marché libéral seront toujours opposés à la société de partage - L ’ ennemi c ’ est la société de marché - Et puis il y a le consumérisme et le productivisme , corollaires du libéralisme - alors il y a donc autre chose : pour quoi travaillons-nous , pourquoi vivons-nous  ? en tous cas ,, pas pour travailler ! Il n ’ y a pas d ’ idéalisme mais des rêves , et nos rêves ne sont pas des illusions mais l ’ expression de nos désirs qui sont faits pour être réalisés - peut-être avec une bonne révolution - 
              http://mondeindien.centerblog.net/


              • CN46400 CN46400 2 août 2017 20:18

                @monde indien

                La dictature du prolétariat est l’anti-thèse de la dictature, bien connue, et bien décrite, de la bourgeoisie, rien de plus, rien de moins. De même que la bourgeoisie impose ses intérêts par la dictature qu’elle exerce sur l’état, le prolétariat devra aussi passer par là pour imposer ses intérêts.


              • ZenZoe ZenZoe 2 août 2017 09:50

                Il y aura toujours des classes sociales, toujours des riches et des moins riches, des dominants et des dominés. L’espèce humaine s’organise comme ça.
                Toutefois, dans une société qui marche, l’objectif est commun, c’est la survie de tous pour le bien de tous, et chacun y trouve son compte bon an mal an.
                L’antagonisme arrive quand une classe (les riches la plupart du temps) cassent cet objectif commun et veulent tout pour eux-mêmes et écraser les autres. L’antagonisme arrive avec les abus de pouvoir. Nous y sommes aujourd’hui. En général, ça se termine toujours par l’effondrement et la disparition de toute la société en question.


                • CN46400 CN46400 2 août 2017 20:29

                  @ZenZoe
                   « les riches et les moins riches » n’existent pas. Par contre les bourgeois qui héritent des bourgeois depuis des siècles parfois, existent bel et bien. Tout comme les prolos héritent aussi de leurs parents prolos pour composer le prolétariat. Les prolos doivent travailler pour vivre, les bourgeois vivent, souvent bien, du travail des précédents.*
                   Et ce n’est pas les quelques passe droit qui permettent à des « Pénicaud » de décrocher, de temps à autre, un ticket d’entrée dans la bourgeoisie qui changent quelque chose. Il faut bien remplacer les bourgeois qui, en ratant une marche du capitalisme, se retrouvent dans le prolétariat....

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Jimmy Dalleedoo

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