Quand BHL soutenait DSK...
Les écrits de BHL sont des données périssables. Car leur relecture, c'est pas de la tarte !
![](http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L300xH150/BHL-au-secours-de-DSK-21a37.jpg)
Les dernières révélations sur les activités débridées de DSK sont les suivantes : à partir du téléphone portable de l'entrepreneur Fabrice Paszkowski, les policiers ont pu recenser une dizaine de prostituées ayant connu bibliquement l'ancien patron du FMI. Le plus grave est sans doute ceci : une certaine Anne-Marie S., escort girl belge récemment identifiée, a fait part de ses états d'âme aux policiers belges et français. La prostituée (qui a participé à une partie fine tarifée à l'hôtel W de Washington, début 2010 ) s'est plainte d'avoir subi une relation sexuelle brutale avec DSK alors que David Roquet, co-organisateur du voyage, lui tenait les poignets. Une prestation pour laquelle l'escort girl aurait dit ne pas être consentante et qui se serait déroulée, selon elle, sous les yeux du commissaire Jean-Christophe Lagarde (sources : Le Point) . “L'escorting pour moi, ce n'est pas ça. J'ai toujours eu affaire à des gentlemen", a-t-elle confié aux enquêteurs. Elle a mentionné qu'une autre escort girl belge, Aurélie, également présente dans la chambre, avait interpellé les trois hommes en leur disant que Marie-Anne ne faisait pas ce genre de prestation et qu'il manquait un accessoire. Accessoire que l'un des protagonistes se serait empressé d'aller chercher...
Dans son bloc notes du 7 Juillet 2011, intitulé sobrement “Les cinq leçons de la non-affaire Strauss-Kahn”, le philosophe Bernard Henri Levy nous disait par avance que penser de l’affaire DSK :
“Il y a d'ores et déjà, comme je l'avais tout de suite soupçonné, une victime dans cette affaire : cet homme, Dominique Strauss-Kahn, dont on a jeté aux chiens la vie et l'honneur. Mais il y en a une autre qui est le principe même, aux Etats-Unis et en Europe, de la présomption d'innocence. Ce principe a été bafoué par des tabloïds rivalisant d'abjection en transformant Strauss-Kahn en "monstre" et en "pervers". Il a été foulé aux pieds par cette partie de la presse convenable qui, comme Time Magazine avec sa couverture illustrant l'"arrogance" des "puissants" par la photo d'un cochon, a fait ce que les pires torchons n'avaient pas osé faire. Il a été saccagé par les bureaucrates du FMI qui, en le forçant à se démettre alors qu'ils n'en savaient pas davantage que les femmes de chambre du 6 juin, se sont, eux, pour le coup, couverts de honte. Et il a été pulvérisé enfin, des deux côtés de l'Atlantique, par les bataillons de tricoteuses et de tricoteurs du Tribunal Populaire Permanent qui, dans les médias et les conversations, sur les plateaux de télévision et au Café du commerce, l'ont cloué au pilori avec une jubilation pornographique. Cela mérite, à tout le moins, un examen de conscience collectif”
Aujourd'hui ces paroles résonnent d'une musique étrange...
Ce qui mérite surtout un examen de conscience, à la lueur des faits, c’est que les écrits pompeux de donneurs de leçon professionnels n’ont pas intérêt à être relu six mois après...
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