Quand le chaos sarkozyaque, après la France, atteint l’UMP
Ah pour sûr nous avons eu droit au 14 juillet en mars. C'est la foire d'empoigne à l'UMP avec coups bas et violents à droite et à gauche, en bas (jamais en haut), un véritable feu d'artifice, car en matière d'artifices l'UMP se pose là. Copé tape sur Fillon, Baroin contredit Sarkozy, le prince Jean soutient Devedjian qui devait nettoyer les écuries d'Augias (entendez par là le pays du Neuillyois ou la patrie des Sarko-Balkany, défaits ces derniers temps à grand coup de latte dans le derrière), mais qui se rabiboche avec Nicolas Sarkozy et se fait embrasser sur la bouche par le fils du Président de la république, sans que cela ne le fasse chavirer…

Lorsque les journalistes nous présentaient un Sarkozy plein d'énergie qu'ils traduisaient par grande compétence alors que ce n'était que de l'agitation, non brownienne mais macroscopique, ils ignoraient qu'ils développaient une loi incontournable de la physique qui est que l'entropie crée du désordre. Plus il y a d'énergie (et Dieu sait si on nous dit que Nicolas Sarkozy en a) plus l'entropie augmente, et plus l'entropie augmente et plus le désordre augmente.
Le chaos a d'abord été appliqué avec soin à la France. C'était plus facile. Un petit tiers des votants, donc encore bien moins des inscrits, et encore bien moins de tous les Français, non inscrits compris, avait voulu de Nicolas Sarkozy. Ne parlons pas du second tour, mais bien du premier car le premier veut bien dire qu'un peu moins de 70 % des Français avait voté pour une politique fort différente de celle proposée par le candidat Nicolas Sarkozy, et au point de vue de l'homme lui-même, les voix s'étaient portées très majoritairement sur l'ensemble des autres candidats, hommes et femmes (ou femmes et hommes). Le chaos est donc arrivé à grands pas, comme dans le Seigneur des anneaux, avec des mensonges à répétition, des promesses non tenues, des débats absurdes et diviseurs, des affaires à tire larigot , des insultes à tout va, des tentatives de népotisme avortées, des sanctions à tour de bras sur les faibles, une ligne à virage constant, tantôt contre l'intervention dans les politiques intérieures des pays souverains, tantôt à donf pour intervenir (ça c'est pour les sondages), enfin une mécanique bien huilée pour faire monter la pression dans la bouilloire française et la faire exploser.
Avant, faisons un peu d'histoire politique puisque les journalistes nous lancent des imbécilités qu'il faut recadrer. En effet on essaye de nous faire croire que Nicolas Sarkozy a unifié la droite et le centre dans l'UMP. Or souvenez-vous que l'UMP a été fondée sur un des plus grands hold-ups politiques de tous les temps. En avril 2002 (le 21) le pauvre Jospin se fait doubler par Jean-Marie. Personne au monde - enfin personne qui avait un peu de jugeote - ne croyait une seule seconde qu'il y avait un danger. Tous les tartuffes - sauf les tout jeunes que je mets de côté qui eux croyaient vraiment à un danger - ont défilé pour se faire une virginité prénuptiale. Que c'était facile de se vêtir de ce blanc manteau de l'indignation et du juste combat. A la suite de cette mascarade et du résultat évident (80/20) Chirac, dit Jacquot les frais de bouche, aurait pu être un vrai sage et proposer un gouvernement d'unité nationale. Bien sûr que non. Lui, la politichiennerie, il est tombée dedans quand il avait un an. Il ne s'en est pas relevé. Il a donc proposé à cette flopée de lâches un grand rassemblement : l'Union Pour la Majorité. L'UMP, première mouture. C'était le 23 avril, entre les deux tours. Les Borloo, Méhaignerie, Douste Blabla, Gaudin, Longuet, etc. des UDF, par grappes se sont précipités à la gamelle. Un seul groupe de résistants : Bayrou et ses amis. Ceci est à noter car on a accusé ces derniers d'avoir sabordé l'UDF alors que c'est en 2002 qu'une grande partie d'entre elle est allée s'aplatir devant le RPR (2/3 des élus UDF). Ainsi en a-t-il été que c'est à la faveur de ce cataclysme politique (en fait une vaguelette minuscule mais qui aura des grandes conséquences, une souris qui a accouché d'une montagne) qui n'était qu'une illusion bien utile comme le sont certains idiots, a permis ce regroupement qui a changé de nom pour devenir l'Union pour un Mouvement Populaire en novembre 2002. Le fondateur de l'UMP est donc Chirac et le président suivant fut Alain Juppé. Nicolas Sarkozy n'en prend la présidence qu'en 2004. Il n'est donc ni le fondateur de l'UMP ni le premier président. Mais il est vrai que l'histoire est celle que font les journalistes et les politiciens, pas souvent la vérité.
Ce conglomérat n'avait qu'un ciment composé de plusieurs qualités essentielles : lâcheté, appétence pour le pouvoir, velléité d'être élu. Dit autrement les seules convictions étaient majoritairement celles de l'élection. Voler au secours de la victoire. En 2002 ils ont voulu nous faire croire que c'était pour dresser une barrière démocratique contre le flot Le Pen, alors que ce n'était que la volonté de profiter de la vague électorale pour être certain d'être réélu ou bien élu. Bon Dieu, que pouvait-il y avoir de commun entre un radical du terroir et un RPR neuillyois ? Rien de rien, comme dirait l'autre. Ce ciment n'est évidemment pas résistant aux embruns électoraux et dès que le risque d'être battu devient plus fort que la chance d'être élu, il se délite plus vite qu'il ne faut de temps pour l'écrire. Alors comme Nicolas Sarkozy s'effondre dans les sondages, que le sondage grandeur nature des élections qui se suivent et se ressemblent dans la catastrophe, ceux qui criaient au génie, commence à douter franchement que le meilleur candidat de la droite et du centre (vous avez remarqué ce fait de langage - sinon prêtez-y une oreille attentive - Nicolas Sarkozy est le meilleur candidat de la droite et du centre) soit celui qui leur préservera leur siège. Alors c'est le chaos. On entend tout et son contraire. Remarquez bien quand il y a débat chez vos adversaires ce sont des batailles, quand c'est chez vous c'est le juste dialogue. Le français donne raison à tout le monde. La réalité est que les options sont parfaitement opposées : développer les thèses du FN ou au contraire ne pas les développer. Les uns sont pour les autres sont contre. Il s'agit bien évidemment là d'un mélange de stratégie et de conviction. Malheureusement, à l'UMP la seule conviction c'est la stratégie électoraliste. C'est donc un beau bordel à l'UMP avec noms d'oiseau, anathème, demande de démission. La chaos quoi.
Et en Nueillyois c'est un concentré. Le prince Jean qui a soutenu mordicus (à mort dit autrement) la candidate qui s'opposait au Fromantin, actuel maire de Neuilly, candidate Sarkozyaco-balkalinoise qui fut balayée d'un 70/30, filleul de sa marraine Isabelle, elle aussi balayée, change de cheval au milieu du gué et soutient (à mort ?) Devedjian. Et, ceci à noter aussi, après un passage à l'Elysée. Quand cessera-t-on d'utiliser les locaux de la République comme pavillon de chasse de l'UMP et comme centre névralgique de la stratégie politicienne de ce parti ? Et quand le Président, silencieux pour commenter les résultats, fera-t-il son job, comme il aime à le dire, de Président de la République, s'occupera-t-il des Français et non des candidatures UMP ?
Nous pouvons prendre quelques paris comme quoi l'UMP va exploser. Mais ne soyons ni dupes ni magnanimes. Jusqu'à ces élections perdues, ce qui veut dire que pendant quatre ans les transfuges, tous les transfuges tels les Morin, Leroy, Sauvadet, Lagarde, Santini, Arthuis et autres traitres ont participé au gouvernement ou ont voté toutes les lois, ont validé la politique, ont accepté les débats sur l'identité nationale, ont été complices actifs de tout ce qui a été mis en œuvre. S'il advenait qu'ils se dressent contre leur ancien maître, nous ne pourrons que les regarder de l'œil méprisant qu'ils méritent et nous ne pourrons pas leur faire confiance. Ils auront mis dans leur poche avec par dessus un méchant mouchoir bien morveux tous les idéaux qu'ils disaient défendre pour avaler à grandes goulées, le gosier ouvert comme un égout, la piquette pourrie de ce pouvoir. Ils voulaient en être. Ils ne se réveillent aujourd'hui opposants que parce que ce pouvoir les conduit à la ruine électorale alors que pour des places ils ont accepté la ruine de l'éthique et des convictions. Nous aurons de la mémoire. Mais le temps n'est pas encore venu pour ces lâches. Il a suffi que Nicolas Sarkozy hausse le ton pour que les Fillon, Copé et autres Baroin, la queue entre les jambes, se roulent en public des galoches la langue pleine de fiel.
Honte à eux bien sûr. Mais restons vigilants. Fillon n'est qu'un RPR qui se cache sous ses airs de clergyman anglais, mais il est aussi bling bling que son contremaître, il a usé des ors de la République comme un parvenu qui s'y vautre avec délices comme à Capoue, il a usé d'un avion de Moubarak, il s'est fait prêté une Ferrari. Il a appliqué, toutes les lois. Il a défendu tous les ministres pris dans des affaires, dont la MAM et son Ollier, ami de Kadhafi, qui est resté au gouvernement.
Borloo, l'ami de l'escroc Tapie (et son avocat) doit lui aussi être ramené menottes aux poignées dans ce camp qu'il a soutenu. Nous ne voulons pas de lui comme candidat qui aurait les mains aussi blanches qu'Iseult. Il a bu au goulot ou même au tonneau l'alcool de ce pouvoir. Il en a encore plein sa veste et sa chemise tant il a bu goulûment. N'oublions pas que son parti est financé à 100 % par l'UMP. Cela crée des liens honteux.
Le Chaos est arrivé plus vite en France et avec des dégâts dont on aura beaucoup de mal à se remettre, qu'il n'atteint aujourd'hui l'UMP parce que le ciment illusoire n'en a tenu les moellons que jusqu'à ce que l'évidence ne leur saute aux yeux : Sarkozy n'est qu'un roi nu, sur-évalué, générateur de conflits et de désordre, chef qui emmène en courant ses troupes à la défaite inéluctable. Mais ils n'auront pas rejeté sa politique aussi néfaste fut-elle, tant qu'ils pensaient en avoir des retombées positives électoralement, maintenant que Sarkozy n'est qu'une bombe à fragmentation, ils veulent se protéger des éclats. Qu'ils soient donc courageux et cohérents et qu'ils coulent donc au garde-à-vous sur le pont du Titanic dont le capitaine a lancé la coque contre tous les icebergs environnants avec délectation et irresponsabilité.
- La première année de Sarkozy
- La biographie de Sarkozy apocryphe
- La Biographie de Lefebvre
- L’affaire Tapie
- Les petites affaires de l’Immaculé Eric
- l’affaire Karachi
- l’affaire GDF
- l’affaire Tapie
- l’affaire Clearstream
- l’affaire Bettencourt
- les affaires Wildenstein
- l'affaire César
- l’affaire de Compiègne
- l’affaire Peugeot
- les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa
- l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, le copinage avec Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobela de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
- la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles)
- l’affaire de la Jatte, du Fouquet's, du Paloma, de la villa mexicaine, de Wolfeboro, du voyage en Egypte …
- l’affaire Pérol
- l’affaire de l’Epad (et du scooter)
- Gandrange
- les vaccins du virus H1N1
- les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charron, Longuet …
- l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
- l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy
- les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
- l'Air Sarko one, le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
- la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité
- l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
- la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant
- la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
- la réforme constitutionnelle
- l'irresponsabilité pénale du Président de la république
- la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
- l’affaire des sondages
- les classements du parquet
- l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
- la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilsation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20
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