Quand les édiles haïssent le peuple
Les politiques qui nous dirigent n'aiment pas, mais pas du tout le peuple, ce qu'il présente et surtout pour le risque encouru quant à leur plan carrière personnel.
Quelques journalistes leur emboîtent le pas.
Les gilets jaunes seraient racistes !
Il suffit d'une réflexion déplacée sur un rond point pour que la machine s'emballe.
Chez les gilets jaunes il y a certainement quelques « racistes ».... Il y en a aussi autre part, non !
La grande majorité de ce mouvement n'est ni raciste, ni sexiste.
Il y a tout dans le peuple et surtout quand on parle des gilets jaunes des personnes déboussolées, désespérées parfois, sans repères politiques pour la plupart d'entre eux.
Je regrette que les syndicats ne se soient pas joints à ce mouvement, non en queue de cortège mais pour tracer des perspectives et pour construire le tous ensemble.
A Vaux-le-Pénil, un grand débat a été organisé le vendredi 15 février .
Tout avait été prévu pour que ce soit une soirée bien policée : les participants devaient se répartir autour de quatre tables pour émettre des propositions et un inventaire à la Prévert devait remonter.
Le coup de Jarnac a foiré car la centaine de participants a voulu rester regroupée pour tenir une véritable AG.
Certains commentateurs, ceux qui ne se sont pas mélangés aux débatteurs ont trouvé que c'était une « foire d'empoigne »....
On voit bien qu'ils n'étaient pas présents.
Tout compte fait, de nombreuses personnes ont pris la parole et l'écoute a été effective.
Tous les participants étaient opposés à la politique de Macron et des positionnements faisant très largement consensus ont été dégagés.
En voici quelques-uns parmi beaucoup d'autres :
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une fiscalité qui fait payer les très riches et qui permette aux salariés, aux retraités de vivre décemment ;
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une lutte contre la pauvreté avec un RSA qui ne soit pas sous le seuil de pauvreté actuel ;
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un SMIC à 1800 € ;
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des services publics de qualité et de proximité
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une école publique ayant des moyens
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une TVA à 0% pour les produits de premières nécessités
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un contrôle des élus
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des élections à la proportionnelle....
A ceux, très peu nombreux qui demandaient comment ces mesures allaient être financées, une réponse claire leur a été apportée : la restauration de l'impôt sur la fortune, la taxation des plus-values boursières sont des pistes parmi d'autres .
Citons Capital, le journal « gauchiste » si connu qui montre que les plus riches ont des réserves :
« Si le CAC 40 a connu une année difficile (-10,85% en 2018), cela n’a pas été le cas pour les actionnaires des quarante plus grandes entreprises françaises. Selon la Lettre Vernimmen.net, relayée par les Echos et qui a compilé les informations publiées par les sociétés, le montant des dividendes s’élève à 57,4 milliards d’euros, dont 10,9 milliards d’euros sous forme de rachats d’actions. Soit une hausse de 12,8% comparé à l’année dernière pour atteindre le total le plus élevé depuis 10 ans. »
Quand un gilet jaune a dit que les charges sociales étaient trop élevés, un militant syndicaliste lui a répondu que ce ne sont pas des charges sociales mais des cotisations.
Ces cotisations permettent une redistribution selon le principe de la sécurité sociale : chacun reçoit en fonction de ses besoins et paye en fonction de ses moyens.
Il n'y eu ni mépris, ni rejet de « part et d'autre » mais un débat argumenté.
Le peuple a droit au respect et si demain nous pouvons changer cette société afin de la rendre plus humaine, ce sera grâce à la mobilisation du peuple dans sa diversité.
Les édiles, bien installés oublient ou feignent d'oublier que c'est toujours le peuple qui a construit les barricades et fait les révolutions.
Jean-François Chalot
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