Quand les fêtards, les noctambules, les bambochards deviennent de plus en plus suspects...
Le fêtard n'a pas la cote, encore plus en ces temps de pandémie et de confinement...
En temps ordinaire, le suffixe -ard le disqualifie et le discrédite déjà... et avec l'épidémie, le voilà totalement désavoué...
Ce suffixe "-ard", on le connaît bien, il a été particulièrement productif puisqu'on le trouve dans nombre de mots : "bâtard, bavard, , braillard, cabochard, chauffard, clochard, connard, cornard, cossard, couard, flemmard, froussard, gueulard, jobard, loubard, mouchard, nullard, pantouflard, pétochard, pleurnichard, pochard, poissard, richard, ringard, salopard, scribouillard, snobinard, tocard, trouillard, tubard, vachard."
On perçoit, aussi, le niveau de langue auquel appartiennent ces termes : issus du vocabulaire populaire ou familier, ils sont utilisés souvent pour discréditer, critiquer, dénoncer.
Désormais, on traque les fêtards, on pourchasse les noctambules et les bambochards...
On les menace de sanctions exemplaires...
Ainsi, samedi 12 décembre, une soirée clandestine a réuni plus de 500 "fêtards" à Marseille. La police a dû intervenir.
La plupart des participants ont été verbalisés pour violation du confinement : l'amende s'élevait à 135 euros. D'autres soirées clandestines ont eu lieu à Paris, à Nantes et Strasbourg.
En temps de pandémie, est-il raisonnable de se rassembler ainsi en foule pour faire la fête ?
D'autant que ces fêtes donnent lieu à des débordements : on parle de "fiesta extravagante", de "drogue", "d'alcool", "une orgie géante a même été organisée en Belgique"...
"À quelques kilomètres de la frontière française, à Saint-Mard, la police est tombée sur une partie fine géante réunissant plus de 50 personne. La plupart des individus seraient français.
Comme le rapporte le journal local La Meuse, la "partouze géante" qui devait être une simple fête d'anniversaire s'est transformée en une immense orgie."
Alors, là, les fêtards ont fait fort !
Le maire de la commune s'est dit scandalisé suite à cette affaire en plein confinement. "Que viennent-ils faire chez nous ? C'est interdit ! J'en ai marre. Cela est déjà arrivé, mais ici cela prend d'autres proportions. C'est totalement irresponsable..."
En effet, c'est intolérable !
Ces fêtards ne prennent pas la mesure de leur conduite : ils risquent de se contaminer et de propager le virus dans leur entourage...
Vouloir faire la fête à tout prix, c'est un manque total de responsabilité...
Avec le couvre-feu, finis les noctambules, finis les gros fêtards...
Enfin, on ne sait pas : certains sont prêts à tout pour se distraire, même à contourner la loi...
La fête devient un symbole de tout ce qui est interdit, elle devient clandestine.
Pour le plaisir de transgresser...
Le blog :
Sources :
https://www.franceculture.fr/emissions/affaire-en-cours/affaires-en-cours-du-lundi-14-decembre-2020
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