Quand parlent les Centurions : les tribunes et lettres ouvertes de l’Armée Française
- 1er R.H.P. (Régiment de Hussards Parachutistes) - Tarbes (Hautes-Pyrénées), quartier Larrey : SI TOUT EST PERDU, SOUVIENS-TOI QU'IL RESTE L'HONNEUR À SAUVER.
- 1er R.T.P. (Régiment du Train Parachutiste) - Toulouse (Haute-Garonne), quartier Colonel Edmé : PAR LE CIEL, PARTOUT, POUR TOUS.
Question d’Honneur et de survie de la France : de l’admonestation paternelle de l’Aumonier des Parachutistes au CEMA. à la deuxième tribune des militaires adressée au président de la République.
Deux autres lettres ouvertes circulent désormais depuis la première Tribune des généraux :
-Celle du père Richard Kalka, ancien aumônier des parachutistes de 1985 à 2015, dans laquelle l'auteur fait part de son point de vue au Chef d’État-Major des armées, le général François Lecointre, après sa prise de position concernant la tribune des militaires publiée récemment.[i].
-Celle émanant de soldats en activité, cette fois-ci, en date du 9 mai 2021, destinée à faire écho aux alertes précédemment lancées par leurs aînés et publiée par l'hebdomadaire Valuurs Actuelles :
https://www.valeursactuelles.com/societe/exclusif-signez-la-nouvelle-tribune-des-militaires/
I- Lire entre les lignes
Soyons francs et réalistes : le coup d’Etat a déjà eu lieu dans les mentalités car la France est en demande de renouvellement réellement démocratique.
"Il ne s'agit pas de prolonger vos mandats ou d'en conquérir d'autres.Il s'agit de la survie de notre pays, de votre pays."
Le message est clair. Il ne sera pas entendu pour autant, mais il faut déposer le président de la République ou l'inviter à tirer sans plus tarder les conclusions qui s'imposent pour préserver la France de la discorde et du désordre.
En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/86439-nos-aines-ont-raison-militaires-signent-texte-soutien-premiere-tribune
En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/86439-nos-aines-ont-raison-militaires-signent-texte-soutien-premiere-tribune
Ce processus qui s'inscrit désormais dans la vie de la nation et des citoyens va désormais monter en puissance pour éjecter toutes ces reliques, ces buttes-témoins politiques qui commencent à avoir la trouille, vont jusqu’au bout persister dans leur déni de la réalité jusqu’à littéralement commencer à se faire dessus.
Les Français détestent profondément les parvenus méprisants.
« Tous les manuels d’Histoire ont déjà ouvert le chapitre suivant et le dernier. L’Armée entre en résistance contre un président à la Mylène Farmer qui nous fait son grand ombrageux incompris sous les projecteurs pendant qu’on égorge dans tous les coins du pays »[ii].
Le fait est que « l’Armée profonde » a effectivement compris que le moment était venu de renverser le cours des événements politiques, économiques, sociaux qui minent le pays, le fragilisent et le conduisent de manière désormais visible au bord du désastre.
De nombreux signes de plus en plus perceptibles et visibles montrent que l’ordonnancement et la course des planètes du « système Macron » connaissent de sérieuses perturbations au point de fausser toutes les orbites qui gravitent autour de lui. Fasciné par « l’Etoile Noire » de la finance américaine, totalement inféodé et devenu zélateur de tous les « déboulonnages » de l’histoire de France, de ce qui fait et constitue notre pays, notre souveraineté, notre identité nationale, au point d’adopter tous les délires « cancel culture », « wokisme », progressisme sociétal iconoclaste et dévastateur, l’exécutif actuel qui s’enlise dans la folie vaccinatoire et les processus de police de la santé n’a pas encore compris qu’il était en passe d’être prochainement heurté par une sorte de « planète Melancholia », comme dans le film éponyme de Lars von Trier[iii].
La suite probable des événements est simple à comprendre et ne relève d'aucune prédiction hasardeuse.
M. Macron finira très simplement, littéralement « balancé » par ses commanditaires pour avoir déplu et n’avoir pas su remplir et respecter les termes du contrat imposé par ceux qui l’ont mis au pouvoir.
Il pourrait aussi, ce qui serait regrettable, être contraint à se démettre dans des conditions et modalités qu'il ne tient qu'à lui de conserver dans les limites de la paix civile.
Quant à sa succession et aux « prophéties » du Mage qui annonce l’arrivée d’une « présidente », se réaliseront-elles pour autant ?
Rien ne permet de le penser car il n’est pas impossible que la France, la vraie, la véritable France se réveille pour reprendre son destin en main avec la ligne de fond qui tient et incarne un monde que tout le monde semble avoir oublié : l’Armée française, ses hommes et tout ce qu’elle représente qui trouve un soutien et un écho profonds et qui est désormais disposée à corriger « l’erreur de casting ».
Puisse l'Harmonie triompher intelligemment, tranquillement mais d'une main ferme, de la Discorde, comme le montre le magnifique quadrige qui s'envole de l'un des frontons du Grand Palais.
II- Les Lettres
A- La lettre adressée au chef d’état-major des armées
« Mon Général, nous nous sommes croisés la dernière fois en juin 2019, au colloque consacré au 25ème anniversaire de l’opération Turquoise. Je ne suis pas très connu dans l’armée française, mais l’armée de terre me connaît, surtout les parachutistes. La plupart des soldats savent qui je suis : celui qui, depuis 1985, les a accompagnés sur tous les théâtres d’opération. Je dis bien « tous », jusqu’à l’Afghanistan, la dernière mission de mon parcours. J’ai toujours répondu « présent » pour être en tant que prêtre, ami et frère d’armes dans n’importe quelles conditions à côté de ceux qui avaient besoin de moi. Dans « la boue, la sueur et la bagarre », comme ils disaient. Et ils étaient nombreux, très nombreux. Il suffit de leur poser la question ; encore faut-il pouvoir le faire, car pour les questionner il faut être près d’eux, à leur côté. Ce qui n’est plus ton cas depuis fort longtemps, même si tu peux t’encenser d’un fait d’armes à Sarajevo, grâce au courage des soldats-marsouins de ta section.
Comme tu sais, mais tu préfères l’ignorer, nous étions deux ou trois fois sur les mêmes théâtres d’opération. Aujourd’hui, nous sommes aussi ensemble au combat, mais ce combat est d’une autre nature. Tout chef, lorsqu’il doit prendre des décisions importantes, est seul. J’ai connu, à plusieurs reprises, cette solitude des chefs. Dans certains cas, ils m’ont demandé de prier pour eux. Comme aujourd’hui, je prie pour toi. Mais il y a deux catégories de chef et deux sortes de solitude. Le premier est pendu au câble du téléphone et attend les directives venant d’en haut. Quelles que soient ces directives, il les accepte sans broncher, car il ne pense qu’à son avancement. Le second se met devant Dieu et sa conscience, et décide. Oui, je sais, ce n’est pas évident de prendre ce genre de décision, c’est même très dur d’assumer ainsi cette volonté qui pourrait être, et en général, elle est celle du Ciel. Elle vient toujours du Ciel, d’ailleurs, dès qu’il est question de vérité, de courage et d’honneur.
En voulant aujourd’hui punir et sanctionner les soldats – je les appelle « soldats », quel que soit leur grade parce qu’ils ont eu le courage d’aller au feu – tu revêts l’uniforme du premier, celui qui ne pense qu’à lui et son avancement. Es-tu fier ? Quel avancement, puisque tu es au sommet de la carrière militaire ! Je te plains sincèrement. Tu devras un jour en répondre devant Dieu, si tu es croyant. En attendant, tu pourras t’enorgueillir d’avoir cassé tes anciens qui n’avaient pour bouclier, face au pouvoir politique indigne, que leur honneur mué en un cri d’alarme. Et surtout tu pourras te complimenter d’avoir puni sous les feux de la rampe des soldats plus jeunes parce qu’ils avaient osé s’associer à ce cri de désespoir, à la vérité qu’il traduit. Tu pourras te vanter d’avoir en même temps jeté l’opprobre sur les Anciens et sanctionné des Jeunes, à cause de leur courage. »
Ite ! Missa est !
B- La nouvelle tribune
"Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les ministres, parlementaires, officiers généraux, en vos grades et qualités,
On ne chante plus le septième couplet de la Marseillaise, dit « couplet des enfants ». Il est pourtant riche d’enseignements. Laissons-lui le soin de nous les prodiguer :
« Nous entrerons dans la carrière
quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière,
et la trace de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre
que de partager leur cercueil,
nous aurons le sublime orgueil
de les venger ou de les suivre »
Nos aînés, ce sont des combattants qui ont mérité qu’on les respecte. Ce sont par exemple les vieux soldats dont vous avez piétiné l’honneur ces dernières semaines. Ce sont ces milliers de serviteurs de la France, signataires d’une tribune de simple bon sens, des soldats qui ont donné leurs plus belles années pour défendre notre liberté, obéissant à vos ordres, pour faire vos guerres ou mettre en œuvre vos restrictions budgétaires, que vous avez salis alors que le peuple de France les soutenait.
Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d’aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance.
Dans ces conditions, c’est à nous, qui sommes récemment entrés dans la carrière, d’entrer dans l’arène pour avoir simplement l’honneur d’y dire la vérité.
Nous sommes de ce que les journaux ont nommé « la génération du feu ». Hommes et femmes, militaires en activité, de toutes les armées et de tous les grades, de toutes les sensibilités, nous aimons notre pays. Ce sont nos seuls titres de gloire. Et si nous ne pouvons pas, réglementairement, nous exprimer à visage découvert, il nous est tout aussi impossible de nous taire.
Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre nous ont connu le feu ennemi. Certains y ont laissé des camarades. Ils ont offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous faites des concessions sur notre sol.
Presque tous, nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. Nous avons subi les tentatives d’instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu’un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine.
Nous avons défilé le 14 juillet. Et cette foule bienveillante et diverse, qui nous acclamait parce que nous en sommes l’émanation, on nous a demandé de nous en méfier pendant des mois, en nous interdisant de circuler en uniforme, en faisant de nous des victimes en puissance, sur un sol que nous sommes pourtant capables de défendre.
Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme.
Ce n’est peut-être pas à des militaires de dire cela, arguerez-vous. Bien au contraire : parce que nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c’est un constat professionnel que nous livrons. Car cette déchéance, nous l’avons vue dans bien des pays en crise. Elle précède l’effondrement. Elle annonce le chaos et la violence, et contrairement à ce que vous affirmez ici où là, ce chaos et cette violence ne viendront pas d’un « pronunciamento militaire » mais d’une insurrection civile.
Pour ergoter sur la forme de la tribune de nos aînés au lieu de reconnaître l’évidence de leurs constats, il faut être bien lâche. Pour invoquer un devoir de réserve mal interprété dans le but de faire taire des citoyens français, il faut être bien fourbe. Pour encourager les cadres dirigeants de l’armée à prendre position et à s’exposer, avant de les sanctionner rageusement dès qu’ils écrivent autre chose que des récits de batailles, il faut être bien pervers.
Lâcheté, fourberie, perversion : telle n’est pas notre vision de la hiérarchie.
L’armée est au contraire, par excellence, le lieu où l’on se parle vrai parce que l’on engage sa vie. C’est cette confiance en l’institution militaire que nous appelons de nos vœux.
Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera. C’est même la définition de la guerre civile. Personne ne peut vouloir une situation aussi terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau, la guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement.
Le cri d’alarme de nos Anciens renvoie enfin à de plus lointains échos. Nos aînés, ce sont les résistants de 1940, que, bien souvent, des gens comme vous traitaient de factieux, et qui ont continué le combat pendant que les légalistes, transis de peur, misaient déjà sur les concessions avec le mal pour limiter les dégâts ; ce sont les poilus de 14, qui mouraient pour quelques mètres de terre, alors que vous abandonnez, sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort ; ce sont tous les morts, célèbres ou anonymes, tombés au front ou après une vie de service.
Tous nos aînés, ceux qui ont fait de notre pays ce qu’il est, qui ont dessiné son territoire, défendu sa culture, donné ou reçu des ordres dans sa langue, ont-ils combattu pour que vous laissiez la France devenir un Etat failli, qui remplace son impuissance régalienne de plus en plus patente par une tyrannie brutale contre ceux de ses serviteurs qui veulent encore l’avertir ?
Agissez, Mesdames et Messieurs. Il ne s’agit pas, cette fois, d’émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s’agit pas de prolonger vos mandats ou d’en conquérir d’autres. Il s’agit de la survie de notre pays, de votre pays."
Le message adressé aux destinataires ( sans oublier ce pauvre M. Melenchon dont les prises de position confinent au crétinisme politique (…) BFMTV) ,est simple :
"Excommunicados !", comme pour le héros John Wick. Avec une précision : il n'y aura ni rédemption ni retour possibles.Le rideau est tombé. Le temps restant n'est que du temps perdu avant la déposition du président et de toute sa camarilla, et ce au plus tard en 2022.
[i] https://www.valeursactuelles.com/politique/tu-devras-un-jour-en-repondre-devant-dieu-ancien-aumonier-des-parachutistes-le-pere-richard-kalka-admoneste-le-chef-detat-major-des-armees/
[ii] Christian Combaz, La France de Campagnol, La lettre des généraux illustre que même l'inquiétude pour la France est devenue hors-la-loi. 4 mai 2021, https://youtu.be/Lo6A5sxsLgM
« Tous les manuels d’Histoire ont déjà ouvert le chapitre suivant et le dernier. L’Armée entre en résistance contre un président à la Mylène Farmer qui nous fait son grand ombrageux incompris sous les projecteurs pendant qu’on égorge dans tous les coins du pays »
[iii] Guillaume Gas, Melancholia, Courte-Focale, Grand angle sur le Cinéma. Critique, 9 août 2011, http://www.courte-focale.fr/cinema/critiques/melancholia/
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