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Accueil du site > Tribune Libre > Quand Sarkozy repart au front

Quand Sarkozy repart au front

Ce qu’il y a d’absolument peu surprenant mais de tragique, c’est que lorsqu’il n’y a que de la communication, aucune autre réflexion de fond, un seul objectif qui est l’acquisition du pouvoir quel qu’en soit le prix, le manque de recul ne permet rien d’autre que de répéter les mêmes gestes, les mêmes actes, les mêmes paroles même lorsque la situation a changé, même lorsque ces mêmes gestes, ces mêmes actes, ces mêmes paroles ont échoué. C’est en fait le réflexe de l’homme conditionné à un seul objectif n’ayant utilisé qu’une seule recette. Le drame est là : n’ayant devant lui qu’une seule solution, une fausse solution, l’homme blessé se réfugie en elle car c’est la seule qu’il connaît et qui le rassure.

 Il y a une très grande différence entre accéder au pouvoir et gouverner. Accéder au pouvoir peut se révéler aisé quand une presse inconséquente, parfois lâche, microcosmique, parisienne, paresseuse et aplatie devant le pouvoir, une presse qui n’a aucune barrière avec la politique à tel point que nombre de stars de l’information sont dans les lits des stars politiques et vice-versa, à tel point que le people l’emporte sur l’analyse des faits réels, c’est donc aisé de réussir si on ajoute un autre élément : une action de communication extraordinairement simpliste.
 
Cette action se résume en quelques éléments :
- déterminer une cause qui permettent la victoire car elle préoccupe les électeurs, celle-ci sera l’insécurité. L’insécurité va ouvrir la capacité à voter comme un apéritif ouvre la capacité à manger.
- diviser le monde en deux : les bons et les mauvais, les coupables et les victimes on s’attaque avec bruit aux premiers et on console avec autant de bruit les secondes. Justice forte et compassion justifiée, les deux mamelles de la victoire.
- durcir le ton et ensevelir le pays sous des lois liberticides, redondantes, inapplicables (17 si cela vous dit quelque chose). L’agitation et surtout sa mise en scène vont paraître être une réponse.
- trompetter partout que les résultats sont là.
 
En son temps Trotski avait utilisé cette méthode qui n’a donc rien de nouveau. C’est la technique du levier qui permet de soulever le monde, ou du coin qui permet de fendre le bois. On a un petit outil mais il est très efficace et réalise des miracles.
 
Sarkozy, le pire chef d’Etat que la Vè République n’ait jamais eu, subit un effondrement constant de sa cote de popularité depuis mai 2008. Irrémédiablement, de façon continue hormis un petit ressaut en juin/juillet 2009 après la fausse victoire de l’UMP aux européennes. La chute comme le veut la loi de la gravité s’accélère et ces derniers temps on ne se demande plus si elle va atteindre les Nouvelles Hébrides mais quand.
 
Alors que tout prouve l’inefficacité de la gestion de l’insécurité par Sarkozy qui s’en préoccupe maintenant depuis 8 ans bientôt, et que dans certains secteurs (notamment les attaques à la personne) cela va de mal en pis (il y a certaines réussites qui sont plus dues à une meilleure protection contre les voleurs pour les maisons et les véhicules qu’à l’efficacité policière) mais que la propagande transforme en succès par le nombre de cas résolus ce qui n’est qu’un travestissement des faits (on arrête plusieurs fois le même petit dealer ce qui fait une enquête, une résolution et une arrestation d’un coup - soit 100 % de réussite sans aucun réel travail - et fait remonter en flèche les statistiques, mais les autres affaires elles ne sont pas plus résolues et les violences ne diminuent pas) Sarkozy est tout simplement incapable de changer son discours. Il est complètement scotché à cette communication qui lui sert à tout : de démonte pneu, de fouet à crème chantilly, de verre à dent, de lampe torche. Quelle que soit sa situation électorale, il n’a qu’une solution. Et la tragédie est là. Il baisse dans les sondages ou perd les élections : il ressort l’insécurité et l’ordre et la loi et la force et un bisou aux victimes devant les caméras. Il baisse encore et il ressort ses théories de Kärcher. Qui va lui dire (Carlita maintenant qu’elle connaît tout de la police, de celle qui ne fait pas d’enquête, juré craché ? Hortefeux dont le Chef dit que c’était très dur de passer après lui à l’intérieur tellement c’était magnifique avant ?) que personne ne va plus le croire ?
 
Quand il était ministre il était le chef, mais si cela n’allait pas c’était de la faute du président. Dans un peu plus de 3 semaines cela fera 3 ans qu’il est le président et pas qu’un peu : président, ministre, premier ministre, président de la néo ORTF, directeur des ressources humaines du PS, chef des armées, diplomates international, « résoluteur » de guerre et de finances) il le dit. Il ne peut plus rejeter la responsabilité, ce mot qu’il aime quand il fait les promesses, mais qu’il laisse au vestiaire quand plus rien ne va et qu’il envoie alors au casse-pipe tous ceux dont il prend la place pour les bonnes nouvelles ou pour faire le paon et le Responsable, l’actif, celui qui agit, qui fait, qui dirige, qui sait, qui montre aux autres et leur donne des leçons jusque chez eux, de l’échec patent de sa politique et de l’empilement de ses 17 lois. Mais voilà il est perdu. Il ne sait que prendre le pouvoir à la hussarde avec la complicité des carpettes et des soupards. Alors comme il confond gouverner un pays et être haut dans les sondages, gouverner un pays et gagner les élections, il ne sait rien faire. Non. Il n’a à sa disposition que son cahier à anneaux dans lequel il n’y a qu’une recette, ce cahier aux pages lues et relues, même s’il les connaît par cœur. Il ne fonctionne qu’en monodique : quel coup politique puis-je faire ? Alors il accumule les annonces qui, croit-il, le feront aimer des Français. Leur efficacité, leur faisabilité ? peu importe. Il faut une annonce par jour et en toile de fond, en quille indéboulonnable : l’insécurité. Il ne connaît rien d’autre. Son électorat, la droite, le 3è et le 4è âge, les nantis, a peur même s’il n’est pas le plus touché, il a peur et il veut de l’ordre, du sang, des tours de vis, des ordres à très haute voix, de la prison. Qui donc va lui dire que ça, c’est foutu ? Et pourquoi ? Parce que plus personne ne le croit. Enfin presque plus personne. Les sondages se suivent et se ressemblent : on ne lui fait plus confiance. Les électeurs frontistes se sentent floués. Les nationalistes, idem. Alors son discours le menton dressé au ciel, le torse bombé, les mots cinglants et tranchants ne convainquent plus personne.
 
Ce qu’il y a de symptomatique ce fut son habituel voyage des Glières. Cela n’intéresse plus personne non plus. Les résistants n’y étaient même pas. Les journalistes y vont car ils boiront un coup, mais les échos sont faibles. Mitterrand avait sa roche de Solutré car cela avait un sens : sa promesse d’y venir s’il arrivait à se libérer. Mais Sarko quelle guerre a-t-il faite ? Quel intérêt dans une Europe en paix à vouloir raviver les blessures sous prétexte d’honorer des héros ? Sarkozy a voulu ses Glières, sa neige et sa photo de l’homme seul, digne et droit dans le froid, comme Mitterrand sa roche. Mais il n’y a rien de commun. L’un a un fond l’autre ce n’est que de l’artifice. Et dès le deuxième rendez-vous les présents ne s’y sont pas trompés. Eux, soit y étaient dans cette guerre soit étaient de la famille de ceux qui y sont morts ou y ont souffert. Sarko l’imposteur, ils n’en veulent plus. Pour Mitterrand jusqu’à la fin de sa vie, chacune de venues était une sorte d’événement. Ca aussi c’est foutu. Tout comme la lettre de Guy Môquet (et n’a-t-il pas dit le fat que Mitterrand avait son Panthéon li aurait sa lettre de Môquet ?!). Tout comme la Shoah.
 
La communication peut faire gagner une élection en trompant les électeurs. Elle peut continuer un peu comme un bateau lancé sur son erre poursuivre l’élan et le soutien. Mais la réalité est tenace et les faits têtus. Et c’est pourquoi il a un besoin impérieux d’avoir les médias avec lui pour déformer les vérités, faire des échecs des victoires tintinnabulantes. Mais voilà que, malgré ces médias, cela ne marchera pas. Ils vont le soutenir mais lui est enfermé dans sa stratégie et dans sa seule cartouche pourtant à blanc : l’insécurité. Et plus la presse en parlera et plus cela l’enfoncera. S’il y a 8 ans il pouvait faire le beau et parcourir les estrades en matamore et avec une lance à incendie pour tout karchériser sur son passage, si pendant la campagne électorale, aidé par cette presse qui ne voulait pas révéler les échecs de sa politique sécuritaire, il pouvait encore bramer qu’il allait faire la guerre aux gangs, faire en sorte qu’il n’y aurait plus une seule zone de non droit, accuser l’ancien président de tous les maux, il n’a plus de fusible car il s’est tant présenté comme l’ultra chef qu’il va payer l’addition de ses mensonges répétés et de la répétition de son discours que les faits démontent jour après jour.
 
Sarkozy repart donc en guerre, la baïonnette au fusil, les mêmes mots, les mêmes promesses au vent (Libération) : « La République ne reculera pas d’un millimètre »
 
De concert avec Christian Lambert, il veut « lutter contre les trafics et les trafiquants » et lance : « La République ne reculera pas d’un millimètre. » « Tous les jours, il y aura des actions de police contre les trafics et les trafiquants. Vos lignes de bus seront sécurisées », assure Sarkozy, qui prévoit aussi, dans chaque bus, « une liaison directe avec la police, de façon à pouvoir localiser le bus pour ne pas perdre de temps ». Avec les chauffeurs dont les bus ont été attaqués, il joue la compassion : « Vous avez décidé d’exercer votre droit de retrait, je peux le comprendre. Ce que vous avez vécu n’est pas tolérable. Mais en même temps, il faut avoir conscience que le retrait, ça pénalise la population qui n’y est pour rien. Pour eux, ce serait la double peine. »
 
A Bobigny ensuite, la préfecture du département, Sarkozy avertit que la police interviendra « sans restriction » et « aussi souvent que nécessaire » dans les halls d’immeubles « des cités touchées par la délinquance ». « Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d’immeuble de Seine-Saint-Denis n’échappera à l’autorité de la loi », ajoute-t-il, demandant au nouveau préfet d’y « veiller personnellement ».
 
Sur l’absentéisme à l’école, le chef de l’Etat aussi, veut serrer la vis. Il annonce que les allocations familiales seront « systématiquement » suspendues si ces absences sont « injustifiées ». Un projet de loi doit être déposé à l’Assemblée nationale « dès la semaine prochaine pour aller dans ce sens ».
 
Sarkozy va lancer l’armée et les Panzers ! C’est dit. Que les voyous et les trafiquants se le tiennent pour dit, le chef a parlé ! Mais voilà la vérité c’est que ce discours est si usé qu’il n’y a même plus de corde. Au fait n’est-ce pas cela que voulait dire nettoyer au Kärcher ? Et de quand date cette réflexion ? Et qui était ministre de l’intérieur ? 19 juin 2005, Nicolas Sarkozy. Qui peut donc croire ce néo-discours de nettoyage quand il le remet sur la table 5 ans complets après cette même promesse ce qui prouve en soi que rien n’a réussi ? Mais voilà, en plus, les effectifs sont en baisse et vont continuer à baisser. Mais voilà on vient d’apprendre qu’en 2009 il y avait moins de policiers en mission et dans la rue qu’en 2008.
 
Qui peut le croire quand il ne fait que ressortir ce qui existe déjà comme le démontre le Monde :
- "Il y aura dans chaque bus une liaison directe avec la police, de façon à pouvoir localiser le bus pour ne pas perdre de temps." Cette mesure concrète est en fait... déjà appliquée.
- "Désormais, la décision de suspendre les allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire injustifié et répétitif d’un élève devra avoir un caractère systématique", a également promis Nicolas Sarkozy. Là encore, la phrase a un air de déjà-vu. Et pour cause : Nicolas Sarkozy a fait allusion à cette mesure, qui figurait dans son programme de 2007, en septembre 2009 et en mars dernier. Pourtant, une loi du 31 mars 2006 prévoit déjà la possibilité de suspendre les allocations en cas d’absences injustifiées (contrat de responsabilité parentale
- Une "action en profondeur" contre les trafiquants de drogue. C’est la première promesse qu’a faite Nicolas Sarkozy, mardi 20 avril, lors de sa visite à Tremblay-en-France, où des bus ont été la cible d’attaques : "Tous les jours, il y aura des actions de police contre les trafics et les trafiquants", a promis le chef de l’Etat. Une phrase qui rappelle celle prononcée en février 2008, en marge de la présentation du plan banlieues : "La lutte contre les trafiquants de drogue, les mafieux et les voyous va être engagée sans pitié." Ou encore cette phrase, le 29 novembre 2007, devant des policiers et des gendarmes : "Il faut renforcer la lutte contre toutes les formes de criminalité organisée et notamment le trafic de drogues, qui fait des ravages."
- Je tiens à ce que les forces de police interviennent sans restriction (...) dans les halls d’immeuble des cités touchées par la délinquance." Nicolas Sarkozy a insisté plusieurs fois sur ce point. Pourtant, on pourrait croire les halls d’immeubles sécurisés : le chef de l’Etat, alors ministre de l’intérieur, a fait adopter en 2003 une loi prévoyant un "délit d’occupation abusive" de ces espaces, passible de deux mois de prison ferme. Une loi encore renforcée en 2006 par les députés, alors même que son efficacité était mise en doute : en 2008, elle a donné lieu à 144 interpellations.
- "Dès la rentrée prochaine, des établissements spécialisés qui permettront d’accueillir des jeunes de moins de 16 ans qui rendent la vie impossible au sein de l’établissement scolaire auquel ils appartiennent." […]. Là encore, la promesse est tout sauf nouvelle : une disposition proche figurait au programme de... Jacques Chirac en 2002.
- Un policier référent" doté d’un "bureau" dans les établissements difficiles. […] Là encore, ce n’est pas nouveau. En 2004, un "correspondant absentéisme" avait été mis en place dans 23 quartiers difficiles par... Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur.
- "La République ne reculera pas d’un millimètre", a martelé Nicolas Sarkozy. Le recul, voilà l’ennemi. Un ennemi récurrent : une simple recherche sur le site de l’Elysée montre que Nicolas Sarkozy avait déjà promis qu’il ne reculerait "pas d’un centimètre" sur l’agriculture (6 mars 2010 et 27 octobre 2009), pas plus que sur la politique énergétique industrielle (5 mai 2009), les universités (novembre 2007), la réforme constitutionnelle (juin 2009) ni encore moins sur les réformes indispensables au pays (7 novembre 2007). Le 29 novembre 2007, le chef de l’Etat déclarait d’ailleurs, à propos de "la gravité de la situation dans les quartiers" : "Désormais, la République ne recule pas."
 
Le dernier point cité est symbolique du monde imaginaire et médiatique de Sarkozy : que des mots, des mots guerriers, volontaires, tranchants, des postures de roc, des déclarations péremptoires et définitives, mais que du vent. Ces rappels sains et nécessaires nous apportent une double conclusion :
1- pour demander à faire ce qui existe déjà nous dit qu’au choix : a- Sarkozy est parfaitement incompétent car il ne connaît pas ses dossiers, b- il se moque du monde car il ne cherche pas à ses souvenir de ce qu’il fait ou savoir ce qui existe, ne vivant que dans le propos incantatoire et électoraliste, c- il profère des mensonges par propension naturelle et ou habitude, d- le tout ensemble pour un beau paquet cadeau ;
2- les mesures proposées n’ont pas apporté ce qui en était attendu, et Sarkozy persiste dans le spectaculaire et ne cherche pas la résolution des problèmes par l’efficace mais moins démonstratif.
 
Sarkozy repart au front, mais c’est fini. Là, il a perdu, non seulement une bataille, mais la guerre. Huit ans de pouvoir. Huit ans premier flic de France et un échec total. Qui peut croire un instant ce qu’il dit ? Même mots, mêmes paroles depuis huit ans. 
 
J’espère que cette technique usée et utilisée par un homme perdu, sans aucune imagination, qui se raccroche à cette antienne de l’insécurité , croyant que le passé refera l’avenir, sera la pierre au cou qui l’emmènera définitivement au fin fond des abysses électorales, là d’où on ne remonte pas .
 
Vignette : bataille de la Somme Wikipédia

 

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31 réactions à cet article    


  • BOBW BOBW 21 avril 2010 10:24

    L e« Roi de l’Esbrouffe » fait n’importe quoi, n’importe où n’importe comment pour épater et hypnotiser son public : smiley


    • frugeky 21 avril 2010 10:25

      Le seul moyen pour sarkosy de nagy bosca de prendre de la hauteur : se pendre !


      • Francis, agnotologue JL 21 avril 2010 10:31

        C’est là que l’expression « Pendre haut et court » prend tout son sens !  smiley


      • geo63 21 avril 2010 10:37

        @ imhotep.
        Absolument d’accord !
        Ce qu’il y a de plus terrible c’est qu’il revient sur « son terrain de jeu » pour désigner les méchants et encore et encore, c’est un aveu d’impuissance bien sûr mais en même temps il accentue la stigmatisation des lieux les plus défavorisés. Voilà décidément un très grand Président qui sait prendre de la hauteur.


        • LE CHAT LE CHAT 21 avril 2010 10:37

          ça nous manquait , les moulinets de bras du nabot , comme il a pas d’envergure , ça va pas faire beaucoup de vent ! et ça ramenera pas une seule voix du FN ,le pouvoir d’achat était la seule chose auquel ces electeurs croyaient !


          • Ronald Thatcher rienafoutiste 21 avril 2010 13:32

            il est reste bloque au stade du ministre de l`interieur ; l`a un programme impossible a desinstaller dans l`disque dur le con...


          • Defrance Defrance 21 avril 2010 15:04

            Si, si, formatage de bas niveau ? ’tiens encore bas, decidement ...


          • Fergus Fergus 21 avril 2010 11:02

            Bravo, Imhotep, pour ce constat lucide.

            Sarkozy, effectivement le plus calamiteux président de la Ve République, est nu et désemparé. D’où son retour à ce qu’il considère comme la base de son action et surtout de ses succès passés : la sécurité. Mais en ressortant les mêmes vieilles ficelles éculées, et en tenant les mêmes discours de fermeté déjà entendus notamment en 2002 et en 2005.

            En poursuivant surtout la même colossale erreur de stratégie : prétendre réduire le crime et la délinquance sans s’attaquer aux causes sociales et économiques du mal. En agissant ainsi, Sarkozy montre ce qu’il est foncièrement : un obscur chef de brigade obnubilé par la répression et dramatiquement enfermé dans ses certitudes ineptes. Dans les films d’antan, il eut été interprété par Noël Roquevert, cet acteur spécialisé dans les militaires bas du képi !


            • Defrance Defrance 21 avril 2010 15:07

              Noel Roquevert, d’accord, mais on n’a pas la Tulipe Noire ?


            • joelim joelim 21 avril 2010 18:28

              En agissant ainsi, Sarkozy montre ce qu’il est foncièrement : un obscur chef de brigade obnubilé par la répression et dramatiquement enfermé dans ses certitudes ineptes.

              En fait il serait excellent comme chef de cantine... C’est juste un problème d’orientation.

            • Voris 21 avril 2010 11:50

              Maintenant quand Sarkozy parle et annonce des choses, plus personne ne s’en aperçoit. Moi-même, j’avoue n’avoir pas prêté attention à ce non événement.


              • LE CHAT LE CHAT 21 avril 2010 12:35

                ça me rapelle qu’il disait ça des grêves ...... ça devient la réalité pour lui ! tout le monde s’en tape , déjà has been , le gnome .....


              • Imhotep Imhotep 21 avril 2010 17:26

                Désolé mais je n’ai jamais écrit Sarko pourri. Ce n’est pas mon langage. Je suis plus fleuri.


                Et vous avez remarqué je vais passer à la phase 2 de mes attaques. La phase 1 était satyrique, la seconde sera autre. Je veux arrivé affûté pour la dernière ligne droite. Je ne fais pas de souci à trouver de la matière avec Sarko je ne risque pas d’en manquer.

              • Céphale Céphale 21 avril 2010 12:59

                Imhotep

                Vous dites fort justement que la loi de la gravité fait que la chute s’accélère. On apprend au lycée que si un corps en chute libre a parcouru un mètre pendant la première seconde, il en parcourt deux, puis quatre, puis huit, etc. pendant les secondes suivantes. C’est vrai dans le vide. Dans l’air la chute est ralentie. Sarkozy se serait déjà écrasé dans la cour de l’Elysée avec zéro pour cent d’opinions favorables s’il n’y avait pas la connerie humaine, équivalent de la résistance de l’air.

                • Fergus Fergus 21 avril 2010 17:54

                  Bravo pour cette belle métaphore, Céphale. 

                  Encore que les puissants amis de Sarkozy, ceux qui bénéficient pleinement de sa politique, présentent un taux de résistance très supérieur à la moyenne. Ils ne pourront toutefois pas l’enrayer définitivement, et pour peu qu’ils se choisissent un nouveau valet, la chute reprendra de manière accélérée pour le roi nu.


                • LOKERINO LOKERINO 21 avril 2010 14:44

                  comme votre sujet « hortefeux » n’a pas été un « colossal » succès et que je ne suis pas sur que vous ayez pris connaissance de ce « tube » , alors , sur un de vos sujets fleuves sarkozaqu’obsessionnel promis a plus graand succes, je vous le remets avec plaisir

                  http://www.dailymotion.com/video/xd049q_le-blues-du-bayrou-man_news


                  • Defrance Defrance 21 avril 2010 15:11

                    Juste une question : Pourquoi des soldats Anglais en première ligne sur la photos ?


                    • Imhotep Imhotep 21 avril 2010 17:28

                      Eh oui ils sont reconnaissables avec leur plat à barbe sur la tête tels des Don Quichotte. D’abord parce qu’ils partent au front, ensuite sans doute car le libéralisme financier débridé anglo-saxon est une des racines politiques de notre aimé président.


                    • Defrance Defrance 21 avril 2010 21:55

                      Merci, je suis rassuré !

                       A ce propos, on ne sais toujours pas si Sarko a fait son service militaire dans les chars ou les sous- marins ?


                    • Vilain petit canard Vilain petit canard 21 avril 2010 16:47

                      Comme quoi c’est bien le Président des riches, et qui est bien chargé de les défendre contre les pauvres. On n’avait pas vu ça à ce point depuis l’ancienne République Romaine. A quand un Gracchus ?


                      • joelim joelim 21 avril 2010 18:32

                        A la liste des éléments de l’action sarkozienne vous oubliâtes ceci :


                        - investir dans des campagnes de communication afin de vanter l’excellence de ses vantardises en matière de réforme ; exemple : les retraites

                        • robert 21 avril 2010 18:39

                          Qu’il reparte......chez lui...pour incompétence avéré !
                          Dans le privé, il y a longtemps que son patron l’aurait viré !


                          • sealife 21 avril 2010 20:21

                            voila le resultat :

                            Drapeau français assimilé à du papier toilette

                            La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a demandé que "des poursuites pénales soient engagées" après la diffusion d’une photographie montrant un homme s’essuyant le postérieur avec le drapeau français et primée par un jury dans la catégorie "politiquement incorrect".
                            Cette décision a été prise après réception d’un courrier du député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, sensibilisant Mme Alliot-Marie à cette affaire « outrageante » selon lui pour le drapeau français et lui demandant d’envisager des poursuites.
                            La photographie visée faisait partie des « coups de coeur » du jury d’un concours photographique organisé par la Fnac de Nice le 6 mars, et a été publiée en tant que telle dans un journal gratuit le 19 mars.


                            • Defrance Defrance 21 avril 2010 21:59

                              C’est vrai, ce gars aurait du m’en parler, j’ai un drapeau Texan que je me suis juré de bruler, je pouvais lui prêter avant de l’immoler ?


                            • Defrance Defrance 21 avril 2010 22:04

                              Et si on lui réservait une surprise pour 2012 ?


                              • Defrance Defrance 21 avril 2010 22:13

                                Au sujet des solutions : A t il réussi a résoudre le problème de l’égout du Cap Nègre ?

                                 Arrêtons de le critiquer, il ne peut pas etre partout ?


                                • volpa volpa 22 avril 2010 08:35

                                  Bonjour Imhotep.

                                  J’ai ma carte du MODEM et je souhaite sincèrement que vous fassiez partie des dirigeants si ce n’est le cas.

                                  J’éprouve beaucoup de plaisir à vous lire.


                                  • Imhotep Imhotep 22 avril 2010 12:15

                                    Non je n’en fais aucunement partie et en suis parfaitement ignoré (de la direction). Ce qui me laisse en contre-partie toute ma liberté. je reste un militant de base, juste suis-je élu conseiller départemental autant dire rien, étant candidat sur une liste d’amis pour faire nombre. Je n’é&tais pas haut placé mais le score m’a fait élire. Mais cela ne donne aucune responsabilité locale (je n’en ai pas donc même locales) ni nationale.


                                    Merci en tout cas de votre message.

                                  • eric 22 avril 2010 08:57

                                    Don Quichotte sans Sancho Pensa !

                                    Heureusement, la relève est assurée !

                                    Pendant qu’un vaste mouvement populaire conduit à la quasie disparition de Bayrou, que Moscovici en veine d’imagination, réactualise (en moins réaliste) le programme socialiste de 81, quelques fonctionnaires, Martine, Ségolène Dominique et autres, s’entredéchirent dans une surenchère de générosité et un large consensus programatique résolument innovant qui consiste à augmenter les impôts, les dépenses publiques le nombre de fonctionnaires et leurs salaires.

                                    Le tout gagé par une solution également innovante, simple et élégante, qui consiste à faire payer les riches français et mettre à la raison le capitalisme ango saxon.

                                    Ayant ainsi résolu le problème inexistant des déficits publics, on va pouvoir reprendre des politiques qui ont fait leurs preuves.

                                    S’attaquer au problème de l’emploi grâce aux « racailles qui n’existent pas » en finançant à nouveau plein pot des associations amies qui envoient en vacance les jeunes délinquants et reccylent les dealers dans des cours de macramé « préventifs ». ( Si si, c’est très efficace pour créer des emplois pour les copains animateurs socio cul conscientisé...)

                                    Enfin ! On va pouvoir à nouveau augmenter les salaires et l’emploi en diminuant le temps de travail. Augmenter les retraites sans toucher aux cotisation. Limiter les importations par un protectionnisme moderniste tout en augmentant les exportations, Accroitre la production en diminuant la pollution, booster la croissance tout en la diminuant pour respecter la planète. Euh non, disont, avoir une non croissance forte et créatrice d’emplois, durable écologique, et.... Bon enfin, vous voyez ce que je veux dire...
                                    Surtout, au lieu d’avoir un président nouveau riche bling bling qui ne paye l’ISF que depuis 2007, on aura un président-te citoyen-ne qui apporte de longue date sa contribution citoyenne et fiscale. ( Non mais ! Ils se prennet pour qui ces parvenus !)

                                    Moi, je ne vois qu’un truc qui puisse enrayer ce puissant mouvement d’innovation de progrès et de générosité qui porte les masses vers une politique enfin réaliste : faire payer les autres.

                                    L’effet Jospin.
                                    D’approximation en misérabilisme, de confusion entre salaires et revenus, aprés et avant impôts, transferts etc.. ; mais aussi compte tenu de l’ampleur des promesses, les candidats de gauche se livrent à des définitions des « riches » qui deviennent de moins en moins discriminantes. Les cadres A de la fonction publique, enseignants compris dans une moindre mesure, sont la catégorie sociale qui a connut la meilleure évolution de ses revenus depuis 25 ans.
                                    En public, les foyers de gauche font mine de s’enthousiasmer pour toutes ces proposition, mais dans l’intimité familiale, ils font leurs comptes..... Jospin avait supprimé les exonération pour garde d’enfants qui « profitent aux riches » et ne s’est rendu compte qu’après coup qu’il avait frappé de plein fouet son propre électorat. Faire payer les riches d’accord, mais les autres riches....
                                     Face à ses discours Robespierriste, on dit que l’on va couper des têtes sans préciser lesquels, avec le résultat que l’on sait, on comprend pourquoi il est indispensable d’insister sur le bouclier fiscal, pour faire croire que les cibles sont limitées. Re-prenons les 585 millions de leur argent qu’on a pas pris aux riches, et on aura résolu le problème des 79 Millliards de déficit budgétaire officiellement admis.

                                    Admettons que dans un élan de générosité et de lucidité sans précèdent, ils admettent qu’il n’y a pas vraiment assez de riches au dessus d’eux pour tout payer et se résolve à passer à la casserole.

                                    Notre expérience est que les seuls promesses vraiment tenues par les gouvernements de gauche résident dans l’augmentation des impôts et du nombre de fonctionnaires, compensée pour leur électorat par une diminution du temps de travail réservé à la classe moyenne et une hausse des suventions aux associations et intermittents du spectacle ayant vocation à meubler ce temps libre supplémentaire ( du pain et des jeux ?)

                                    Il est à craindre que l’électorat populaire, qui faute de dîplome n’a pas accès à la fonction publique, ni même bien souvent au grandes boites à 35 heures, ne bénéficie pas non plus vraiment des services publics que le monde nous envie du fait du « retrait de la république » des quartiers à problème (attention, on ne leur jettera pas la piere, qui a envie d’aller bosser là bas et c’est pour cela qu’on y envoie, comme par exemple pour les écoles, les grands débutants qui n’ont pas le choix des affectations) ne finisse par réagir de façon un peu primaire. Avec leurs rangs grossis par les « nouveaux ex riches » enfin dépossédés, il est à craindre qu’ils ne portent Marine Le Pen à la présidence en 2017.

                                    Bref, alors que les Don Quichotte de la « nouvelle » gauche, le plat à barbe bien ancré sur la tête, pointent leurs lances ébréchées sur les moulins de la finance internationale ultralibérale mondialisée nomade apatride à la solde de l’impérialisme américain... on en vient presque à regretter la disparition de Bayrou Pensa, qui si il arrivait encore à exister électoralement, pourrait tenter de les inciter à être raisonnables....


                                    • eric 22 avril 2010 10:35

                                      PS J’ajoute que j’aime bien la photo qui me parait parlante dans un sens ou un autre.

                                      Il faudrait demander au spécialiste du site si ce n’est pas un leurre d’attraction de quelque chose, mais pour ma part, j’aime à y voir soit :

                                      Un acte manqué. L’auteur a consience que pendant que le président se bat pied à pied dans la tranchée d’autres s’éventent au doux soleil des châteaux en Espagne...

                                      Une illustration de la gauche contemporaine qui comme les anglais sur la Somme, n’avait rien compris aux conflits modernes et technologique et s’obstinait à envoyer des vagues humaines sur les mitrailleuses les barbelés et les canons sans recul. Des postes des moyens des personnels suppélmentaires, et c’est promis, cette fois, on percera ! (pertes, de l’ordre de 900 000 hommes au total)


                                      • eric 22 avril 2010 11:50

                                        Erratum : je relisais par désœuvrement le truc de mosco et je bat ma coulpe. Il est prévu des économie et des désengagements en matière de services publics. Il y a toute une ligne entière sur la question ! Mosco envisage très sérieusement et sans état d’âme, de « supprimer les cabines téléphoniques, obsolètes » à l’heure du mobile ( c’est dans doute dans le cadre de la renationalisation de france télécom...) Au temps pour moi. Maintenant, cela prouve aussi qu’il n’a pas beaucoup trainé dans les quartier à forte proportion de migrants...

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