Quand un tigre celtique se fait avaler...

Triste histoire, pourtant. Mais la morale est joyeuse.
Car les irlandais mériteraient notre compassion s’ils ne s’arc- boutaient encore aujourd’hui à ce fameux dumping qui veut que l’impôt sur les sociétés soit inférieur de deux fois en moyenne à ceux des autres pays européens poussés ainsi à la délocalisation et au chômage.
Pourtant ce sont les contribuables européens qui viendront à la rescousse, non d’un peuple qui, après avoir fermé les yeux sur un système dont il profita et qui devra désormais payer le prix fort, mais d’un système financier coupable que nous récompenserons en injectant quelque 100 milliards d’Euros.
L’Irlande ne méritait que le retour du bâton pourtant elle sera épargnée parce qu’il faut avoir foi dans la bulle. Hier pontificale, aujourd’hui néo libérale…
Nous paierons donc pour qu’un pays délinquant soit à peu près remis d’aplomb pour nous permettre d’espérer un peu de l’Eurozone afin que le dollar, et le yen, et les autres tiennent aussi longtemps que possible…
Sans doute pour rien.
L’internationalisation veut que l’infection d’un organe se répande à l’ensemble du corps.
Oui, je sais combien les élites, sans même se donner la peine d’argumenter, d’un simple haussement d’épaule, rejettent le protectionnisme.
Et pourtant L’Irlande est tombée de son nuage comme d’une grosse averse.
Telle est la leçon de l’Irlande : Misérable, il ya trente ans, admirable il y a dix ans, la voici défaite par cet autre nom de l’orgueil qu’est l’illusion de la grandeur.
Le vide crée les fantômes. Ceux-ci hanteront pour longtemps les fictions d’une économie fictive. Superbe décor que celui de l’Irlande !
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