Quand vont-ils dire : « Benzema ça suffit »
Si les instances du football français avaient appliqué la charte de bonne conduite des Bleus qui date de 2013, le problème Benzema serait réglé depuis longtemps.
En effet, dans cette charte il est dit, entre autres, qu’ « Etre joueur de l’équipe de France, 23 personnes sur 2 millions de licenciés et des milliers de bénévoles, sous le regard de 65 millions de Français et du monde entier, c’est… ». « être respectueux », « prendre du plaisir », « être professionnel et exemplaire ».
A l’époque, Didier Deschamps s’en voulait le garant. « Je reste attentif car cela peut arriver à tout moment. Il suffit qu’il y en ait un pour mettre en difficulté le groupe », . Il avertissait qu’au moindre écart, l’auteur n’aura « aucune chance » d’être rappelé. « Je ne suis pas sur le qui-vive, mais je reste attentif car cela peut arriver à tout moment. Il suffit qu’il y en ait un pour mettre en difficulté l’ensemble. Si c’est le cas, il n’y a aucune chance qu’il revienne. »
On peut légitimement penser qu’un joueur qui sert d’intermédiaire dans un chantage exercé sur l’un de ses coéquipiers de l’Equipe de France met en grande difficulté le groupe. Et je ne parle pas de la gravité de la faute, qui est digne d’un véritable voyou.
Mais le sélectionneur et Noel Le Graet, le Président de la Fédération, pour avoir en permanence chercher à minimiser la faute du joueur du Real, se retrouvent aujourd’hui bien mal à l’aise alors qu’éclate une nouvelle affaire impliquant l’ancien Lyonnais.
Car hier, on apprenait que Karim Benzema était mêlé dans une nouvelle affaire, qu’en janvier dernier il avait été « discrètement entendu comme témoin dans le cadre d’une information judiciaire pour blanchiment en bande organisée » et « blanchiment de trafic de stupéfiants ».
Un nouveau dossier qui risque de mettre dans l’embarras ses éternels soutiens.
Mais avec les amis qui entourent Karim Benzema depuis de longues années, il est évident que sans le football il serait passé par la case prison depuis belle lurette. Mais pour Le Graet et Didier Deschamps, il n’est qu’un bon petit gars victime de racisme.
Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir de l’argumentation pitoyable qu’avait osé avancer le Président de la Fédération pour défendre son protégé en janvier dernier :« Il faut dire quoi ? À mort l’Arabe ? ».
On attend avec impatience sa nouvelle réaction afin de dédouaner une fois de plus l’attaquant de l’Equipe de France.
A moins qu’il ne se rende enfin à l’évidence. On peut rêver.
Mais d’ici là, que de temps perdu, et surtout, quelle image pitoyable donnée par un Président qui représente en la circonstance la caricature de la bien-pensance qui ne pense qu’à trouver des excuses aux coupables.
Une posture qui fait tant de mal à notre pays,et hélas, tant de bien au FN.
14 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON