Analyse du déclin du logement social en France
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy considère qu’il n’est pas
acceptable que dans la France d’aujourd’hui, des personnes soient contraintes
de vivre dans la rue, dans des hébergements inadaptés ou des logements
indignes.
Depuis plusieurs années, de nombreux plans ont été mis en œuvre
conduisant souvent à des dérives budgétaires et de fortes
discriminations devant l’accès aux logements, car l’occasion était trop
belle pour certaines municipalités (de droite ou de gauche) de
renouveler la structure sociale de la cité en excluant les classes
populaires pour intégrer la clientèle « bobos » n’ayant pas assez de
moyens financiers pour habiter Paris ou les grandes capitales de
province.
La spéculation s’est donc enclenchée avec, pour moteur,l’immobilier d’entreprise et la course à la taxe professionnelle et d’ailleurs les constructions de logements dans ces villes sont maintenant des « logements intermédiaires ou en propriété ».
Etrange de comprendre que dans ce pays, l’argent
public ne sert qu’à apporter une précarisation de l’emploi en finançant
des lois comme les 35 heures Aubry qui a augmenté la productivité mais
surtout pas les salaires ! Et que l’employé ne peut plus se loger avec
la spéculation du marché de l’immobilier organisée par les villes et les régions
Au cours des années, des phénomènes d’exclusion résultant de
décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en
limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au
logement ont entraîné l’exclusion de citoyens du parc conventionné.
Le logement social loge plus facilement les plus
démunis que les demandeurs aux revenus moyens ou faibles, et la
concentration de pauvres dans des quartiers généralement vides de
présence étatique en transports et en services publics et où le peu de
pouvoir d’achat ne peut permettre l’émergence de commerces de proximité
entraîne obligatoirement des ghettos.
Les collectivités locales et régionales ont leur part de responsabilité !
Aujourd’hui, l’image de marque des HLM, marquée par la dérive de
certains quartiers d’habitat populaire et un urbanisme contesté, est
devenue négative, alors qu’il y a 40 ans, l’accès à un logement locatif
social signifiait une promotion sociale et aucune politique de redressement du logement social n’est possible sans le desserrement des contraintes budgétaires.
Cette mauvaise image des HLM a eu des conséquences dans les refus de
plus en plus fréquents des collectivités locales d’accueillir du
logement social car le rappel permanent, par les pouvoirs publics, que
la vocation principale des organismes HLM est l’accueil des défavorisés n’a pas suscité partout l’enthousiasme.
Les collectivités ont préféré se tourner vers le logement
intermédiaire et l’accession à la propriété afin d’éviter de récupérer
des populations défavorisées.
C’est vraiment à ce stade la faillite de la politique du logement
social en France et les socialistes auront apporté beaucoup au monde de
la finance et de la spéculation durant leurs périodes de gouvernement
et ils auront surtout apporté le déclin du logement social.
Aujourd’hui le droit au logement
est de la compétence des régions et des collectivités locales supervisé par l’Etat qui se doit de permettre une
mixité sociale en permettant à des populations de cadres moyens de
bénéficier du parc du logement social afin de garantir un développement
économique des quartiers par l’économie privée et maintenir ainsi une
vie économique et sociale normale, et cela passe par la suppression de
décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en
limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au
logement et d’élargir l’accueil à d’autres populations que celles des
défavorisés.
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