Que serait le sens de l’homme dans l’Univers ? Jacques Monod, « Le hasard et la nécessité »
Dans son livre « Le Hasard et la nécessité », Jacques Monod a exposé un point très important concernant l’évolution de l’homme depuis les temps primitifs ; il concerne le problème linguistique. Selon Jacques Monod, le langage humain a joué un rôle essentiel dans le développement de l’homme à travers les âges. « En tant qu’événement unique dans la biosphère », c’est lui qui lui a ouvert la voie à son évolution et lui a permis de s’affirmer sur le monde extérieur. Cette faculté parlée ou par signes est unique dans le monde vivant ; seul l’homme en est doté peut les transmettre à ses congénères ; et précisément cette performance linguistique qui est associée intimement à la fonction cognitive qui a permis sa survie et ses avancées au cours des âges dans un monde éminemment hostile.
Il écrit : « Ainsi le Zinjanthrope doit-il être considéré comme un homo faber très primitif. Or il paraît très vraisemblable qu’entre le développement du langage et celui d’une industrie témoignant d’une activité projective et disciplinée, il dut y avoir une corrélation très étroite. Il semble donc raisonnable de supposer que les Australanthropes possédaient un instrument de communication symbolique à la mesure de leur industrie rudimentaire. En outre, s’il est vrai, comme le pense Dart, que les Australanthropes chassaient avec succès, entre autres animaux, des bêtes puissantes et dangereuses telles que le Rhinocéros, l’hippopotame et la panthère, il fallait que ce fût une performance convenue à l’avance par un groupe de chasseurs. Projet dont la formulation aurait exigé l’emploi d’un langage. […] Mais il est évident qu’une fois ce pas franchi, l’usage d’un langage, si primitif fût-il, ne pouvait manquer d’accroître dans des proportions considérables la valeur de survie de l’intelligence, et donc de créer en faveur du développement du cerveau une pression de sélection puissante et orientée, telle qu’aucune espèce aphasique ne pouvait jamais en connaître. »
S’il en est ainsi, et on doit comprendre selon Monod, que seul le genre humain pourvu de langage humain constitué de mots et de signes qui lui permet d’avoir une suprématie sur les autres espèces vivantes de l’écosystème. Ce qui est vrai puisque seul l’homme détient cette faculté linguistique de communiquer. Mais si les animaux n’ont pas de langage pour communiquer, ils ont cependant une « faculté » de reconnaître et de se reconnaître qui leur sont transmises par leurs organes des sens tels la vue, l’ouïe, le toucher… et certaines facultés olfactives pour les insectes ; ce qui n’explique pas certaines situations réellement « intelligentes » que des animaux mènent en groupe sans pourtant qu’ils aient ce langage de mots et de signes que ne détient que l’homme.
Nous avons vu par exemple des animaux dans la recherche de proies opérer pratiquement de manière « humaine ». Dans un documentaire dans une chaîne TV, on montrait une douzaine de lionnes chasser en groupe. Après un laps de temps, une grande girafe s’est retrouvée entourée de ces lionnes ; après un temps d’observation, ces lionnes se rapprochaient très prudemment ; évidemment, chaque coup de sabot de la girafe expédiait les lionnes qui s’approchaient à quelques mètres avec parfois de graves blessures pouvant même leur être fatales. Pourtant, l’encerclement continuait et les lionnes ne lâchaient pas prise. Evidemment, il y avait aussi pour eux un problème de survie pour s’attaquer à une si grande proie.
Après un combat acharné, les lionnes eurent à la fin le dessus ; les lionnes s’attaquant conjointement aux pieds et jambes de la girafe, les morsures qui lui furent infligées finirent par faire tomber la girafe, ce qui entraîna la fin de toute résistance. La girafe vivante s’est faite déchiquetée par les lionnes affamées.
Le même processus joue pour l’espèce marine, les « orques » par exemple. Surnommés « les dents de la mer », réputés grand carnassiers, les orques opèrent en groupes. Ils chassent, selon des données, en groupes de cinq à trente individus, et, en coopérant dans leurs attaques, ils finissent par leurs morsures répétées par briser toute résistance de leur proie. Un documentaire montrait un baleineau attaqué par des orques ; malgré les coups de nageoire arrière, la baleine-mère n’est pas arrivée à sauver son baleineau, livré à la voracité des orques. Il est évident que cette sauvagerie animale est le tribut de survie pour toutes espèces, y compris pour l’homme qui lui aussi est un prédateur et bien plus intelligent.
Hasard, nécessité ou prédestination de l’homme ?
Comme expliquer que, malgré l’absence de langage, les lionnes ou les orques qui ne sont pas dotés de langage ont coopéré dans leur chasse et dans leur attaque en groupe ? Il est évident que, comme pour l’homme, il y a un système de transmission qui est inné dans la constitution de tous les êtres vivants. Un système qui est inhérent à la lutte pour la survie. Sauf que le langage humain est plus sophistiqué, et s’il est parlé et dotée d’une intelligence humaine, c’est qu’il différentie non seulement l’homme de l’animal mais lui donne des facultés qu’aucun vivant n’a sur l’écosystème. Ce qui fait de l’homme, l’être vivant par excellence, i.e. le seul être qui a conscience et compréhension du monde vivant. Et cela aussi est « inné », et ne peut relever du hasard, mais d’une « intelligence universelle ».
Bien qu’on puisse le penser, ni le hasard ni la nécessité ne peuvent prédire l’origine de la vie de l’homme. L’homme est en quelque sorte le reflet de l’univers, et l’univers est le reflet de l’homme. Peut-on penser l’univers sans l’homme ? Ou l’homme sans l’univers ?
Il est clair que l’on peut philosopher, dire tout ce que l’on veut, une vérité cependant s’impose. Sans l’homme, il n’y a pas d’animaux, pas de végétaux, pas de lune, pas de soleil, pas de galaxie.
« Combien même l’homme n’était pas, on voit mal ce que serait le sens des animaux, des végétaux, des planètes… dans l’écosystème. Sans le témoin qu’est l’humain, le monde ne serait pas le monde, un monde sans sens, un « existant inexistant ».
Est-ce possible que le monde et l’intelligence qui constituent l’homme seraient sans sens ? L’intelligence de l’homme ne peut être sans la prise de l’homme sur le monde, et le monde ne peut être sans la prise du monde sur l’homme. L’entendement, la raison humaine peuvent-ils acceptés qu’ils soient séparés ? Ils ne sont séparés que parce qu’ils doivent être séparés matériellement mais ils ne le sont pas spirituellement. Et qui donne sens au monde ? N’est-ce pas l’homme ? L’être humain qu’il est et l’Intelligence qui l’a créé ne peuvent que reporter que tout est sur lui ; c’est cela qui est complexe et qui met l’existence de l’homme au milieu du néant et tout.
L’homme ne se sait pas qu’il est au centre de l’existence du monde ; qu’il relève de l’ « essence » même du monde. Il ne se sait pas qu’il a une destinée dans le sens du monde. Cela peut paraître présomptueux voire absurde, mais on ne peut disconvenir que l’ « essence humaine » est la seule essence sur terre pour intelliger le monde ; qu’il appose de son empreinte sur le monde, pour organiser le monde. Et cela sans aucune prétention anthropomorphique.
Les religions divines ne se sont-elles pas très tôt, si on remontait le temps, adressées à l’homme ? N’ont-elles pas transmis leur message au seul être vivant doté d’une compréhension qui n’a aucun égal sur l’écosystème ? Dès lors peut-on se poser la question : « l’homme est-il prédestiné ? » Existe-t-il un hasard ou une « Nécessité » de cette prédestination de l’homme ?
Parlant plus concrètement, Jacques Monod écrit, dans la partie 8 : « La troisième étape c’est par hypothèse, l’émergence graduelle des systèmes téléonomiques qui, autour de la structure réplicative, devaient construire un organisme, une cellule primitive. C’est ici qu’on atteint le véritable « mur du son », car nous n’avons aucune idée de ce que pouvait être la structure d’une cellule primitive. Le système vivant le plus simple que nous connaissons, la cellule bactérienne, petite machinerie d’une complexité comme d’une efficacité extrêmes, avait peut-être atteint son présent état de perfection il y a plus d’un milliards d’années. Le plan d’ensemble de la chimie de cette cellule est le même que celui de tous les autres êtres vivants. Elle emploie le même code génétique et la même mécanique de traduction que les cellules humaines, par exemple. […]
Il nous faut toujours être en garde contre ce sentiment si puissant du destin. La science moderne ignore toute immanence. Le destin s’écrit à mesure qu’il s’accomplit, pas avant. Le nôtre ne l’était pas avant que n’émerge l’espèce humaine, seule dans la biosphère à utiliser un système logique de communication symbolique. Autre événement unique qui devrait, par cela même, nous prévenir contre tout anthropocentrisme. S’il fut unique, comme peut-être le fut l’apparition de la vie elle-même, c’est qu’avant de paraître, ses chances étaient quasi nulles. L’univers n’était pas gros de vie, ni la biosphère de l’homme. Notre numéro est sorti de Monte Carlo. Qui d’étonnant à ce que, tel celui qui vient d’y gagner un milliard, nous éprouvons l’étrangeté de notre condition ? »
Ce qu’écrit ici jacques Monod ne confirme absolument pas que l’espèce humaine a émergé dans la biosphère toute seule. D’ailleurs, il le dit : « Nous n’avons, à l’heure actuelle, pas le droit d’affirmer, ni celui de nier que la vie soit établie une seule fois sur la Terre, et que, par conséquent, avant qu’elle ne fût, ses chances d’être étaient quasi nulles. » Pourquoi « les chances d’apparition de la vie quasi nulles ».
Et si c’était le contraire, que les chances d’apparition de la vie étaient aussi égales que celles de l’apparition de l’univers. Cependant force de dire que l’homme n’a aucune possibilité d’affirmer sur ce qu’a été son apparition sur la Terre. Impossible sinon il ne serait pas homme ; il serait plus qu’un homme s’il savait son origine.
Une reconnaissance métaphysique mutuelle de l’homme et l’univers, qui va « au-delà de l’essence d’exister »
En effet, à quoi servirait un univers sans vie ? Car c’est là la question fondamentale pour l’Auteur de la Création du monde ? Et si ce « créé » est créé, c’est certainement en vue d’une finalité qui satisfasse son Auteur, Dieu. C’est comme l’homme quand il cherche à construire un édifice, ou cherche un remède, et cette recherche s’opère toujours en vue d’un but. Aucune création n’est créée sans raison. Et si l’homme, sans réponse, avance le hasard, c’est simplement par simplification des choses qu’il n’a pas comprises ; il transforme une non-réponse par le concept de « hasard » ; celui-ci agit comme substitut d’explication commode pour son entendement. Comme si le « hasard » est par lui-même une explication rationnelle, alors qu’elle ne l’est pas ; le hasard personnifie notre incapacité de répondre.
Aussi peut-on dire qu’il est impossible que l’univers ait existé sans plan préétabli par l’Essence même qui l’a fait émerger. De la même façon, il est impossible que la vie ait émergé sans plan préétabli par l’« Essence » même qui l’a fait émergée. On ne peut croire que l’univers est un et que l’homme est autre, tous deux sont de la même constitution et de la même essence, et tous deux ont besoin l’un de l’autre. On ne peut dissocier l’univers de l’homme et l’homme de l’univers.
L’essence même de l’existence de l’homme à commencer par son corps dépend de la constitution même de son univers immédiat, en l’occurrence de ce qui a trait au maintien en vie de son corps, et cela passe par les composants naturels dont il se nourrit. En second, et cela est primordial parce que cela le différentie du règne animal et végétal ; l’« essence par lequel il est », i.e. la « pensée », vient compléter sa relation avec l’univers. Il est à la fois l’univers parce que, sans le savoir, « il est seul dans l’univers à penser l’univers » ; évidemment sans oublier l’« Essence » même qui a donné son essence. Qu’en pensant l’univers, il restitue le sens de l’univers ; comme l’univers restitue sa pensée.
Comme le dit Jacques Monod, « l’homme n’a pas le droit d’affirmer, ni celui de nier que la vie soit établie une seule fois sur la Terre. » Donc l’homme ne sait pas si la vie a existé une seule ou plusieurs fois, doit-on comprendre. Et la question qui revient : « Pourquoi « les chances d’apparition de la vie quasi nulles ».
Pour éclairer ce point, ne parle-t-on pas aujourd’hui de fin du monde ? N’y a-t-il pas aujourd’hui des signes annonciateurs de la fin du monde ? Evidemment, on peut ne pas prendre au sérieux des prédictions qui cherchent à faire des scoops médiatiques, ou à faire peurs aux gens. D’ailleurs beaucoup de films jouent la fin du monde. Pourquoi ? Il est évident que cette annonce de fin du monde est une réalité, et elle n’est pas citée seulement dans les récits bibliques. La découverte de l’arme nucléaire l’a été pour beaucoup dans cet effet d’annonce d’apocalypse nucléaire. Par conséquent, il y a comme une vraie vision de fin du monde qui se profile dans l’horizon humain. Mais doit-on y croire ?
Quant à l’objet de cette fin du monde, elle est précisément bien en relation « avec les chances d’apparition quasi nulles ». En effet, une fin du monde supposée par exemple d’une apocalypse nucléaire, et qui n’est pas le seul danger qu’encourt la Terre, la collusion d’un stéroïde imposant avec la Terre peut causer une fin du monde. Si elle touche de plein fouet la Terre, la plupart des villes et villages risqueraient d’être détruits. Les mers et océans changeraient de lit, ou occuperont d’autres surfaces terrestres. Et il est possible même que la rotation de la terre autour d’elle-même et du soleil et de la trajectoire dans l’espace sidéral auraient changé.
Une situation de cataclysme extrême aurait gagné la Terre. Sur le plus de huit milliards d’êtres humains que compte aujourd’hui la Terre, peu aurait échappé à cette « fin du monde ». Est-ce pour autant que l’espèce humaine serait anéantie ? N’y aurait-il pas une mutation des métabolismes du règne végétal, animal et humain ? Tout est possible puisque la structure de base, i.e. la Terre aurait été fortement affectée par cette fin du monde cataclysmique. La mémoire de l’homme-survivant serait-elle intacte ? Parce qu’il faut parler d’une infime partie d’humanité qui survivrait.
Evidemment, on décrit ce scénario pour montrer simplement que les constantes humaine, végétale et animale, et quelles que soient les mutations qui les auraient affectées, seraient conservées, car il y va du sens de l’univers. Comme on l’a dit : « Sans l’homme, il n’y a pas d’univers, et sans l’univers, il n’y a pas d’homme. »
Par conséquent : « Que l’histoire humaine se termine par une fin du monde n’arrêtera pas l’existence de l’essence humaine. » Et ce postulat vient infirmer que « L’univers n’était pas gros de vie, ni la biosphère de l’homme. Et : « comme peut-être le fut l’apparition de la vie elle-même, c’est qu’avant de paraître, ses chances étaient quasi nulles. »
Bien au contraire, les chances de l’apparition de la vie étaient potentielles. C’est l’homme qui donnait sens à l’existence de l’univers comme l’univers donnait sens à l’existence de l’homme ; une reconnaissance métaphysique mutuelle qui va « au-delà de l’essence d’exister ».
On comprend dès lors, l’importance de la « pensée » de l’homme dans la conduite de son existence. Puisque dans cette pensée, se sont jointes toutes les facultés cognitives de l’homme, depuis son intelligence, son intuition, sa raison et bien d’autres encore jusqu’à son libre-arbitre. Et toute sa pensée qui est pensée par l’homme est aussi pensée par l’Auteur qui a fait émerger l’univers et l’homme à la vie, à l’existence. Vie et existence riment ensemble, l’une ne va pas sans l’autre. Et cela ne doit pas être oublié qui plus est est souvent oublié malheureusement par l’homme.
« Et si l’Essence en a voulu ainsi pour pallier les erreurs des hommes ? » D’autant plus que l’homme est mortel, donc l’humanité est mortelle. Et il peut survenir autant d’humanités que l’Auteur en ait voulues sur Terre. N’en déplaise les savants biologistes, savants physiciens… tout leur savoir scientifique provient de leurs pensées intelligentes elles-mêmes intelligées par l’« Essence, intelligeant le monde ». Et le paradoxe vrai que « si la science moderne ignore toute immanence », elle tire cependant toute son essence de l’immanence.
Sinon peut-on lui opposer « d’où tire-t-elle sa pensée scientifique ? » dont elle ne connaît rien, sinon « qu’elle la pense, et pense de sa pensée ».En d’autres termes, l’intelligence humaine s’intellige elle-même, par l’immanence.
Un dernier point, l’anthropomorphisme est-il une réalité ?
Y a-t-il de l’anthropocentrisme dans ce raisonnement ? L’homme se pose-t-il centre de l’univers ? Cela certes paraît être, mais quel est l’intérêt de l’homme de se poser centre d’un univers qu’il connaît à peine. Et peut-on assimiler le bien de l’humanité comme la cause finale de toutes choses, selon la définition de l’anthropocentrisme ? En quoi le bien de l’humanité peut-il justifier la cause finale de toutes choses ? N’est-ce pas là des définitions présomptueuses, cherchant à mettre l’homme de centre du monde alors qu’il n’est qu’attaché à l’univers en tant qu’infime partie pensante et pendante de cet univers. A chercher à mettre l’homme hors du monde, et le monde hors de l’homme, leur imbrication ne pouvant être qu’anthropomorphique.
Si l’homme ait un sens, que l’univers à son tour ait un sens, tous deux forment le sens de l’« existant ». Le développement de l’univers doit continuer à se développer, mais il doit se développer selon le sens même de son existant et sur lequel l’homme ne pourrait qu’influer selon le pouvoir qui lui est échu sur cet existant. Et l’homme doit avant tout, dans cet existant, développer son être par les forces que lui permet cet univers.
Combien même cet univers est tantôt une immensité tantôt un néant par cette formidable masse à la fois infinie et néant parce que l’homme ne se sait pas, il donne une expression logique à l’homme et une expression logique à lui-même. Et c’est la raison pour laquelle l’homme dans cette immensité infinie n’est pas négligeable ; il est ce par quoi le monde est et le monde est ce par quoi lui est. Il n’y a absolument pas d’anthropocentrisme mais une simple harmonie de deux existences, une « pensante », une autre « pensée ». Et c’est ce qui donne le sens de l’univers dont l’homme est une infime partie mais combien précieuse pour les deux. Et l’homme sait sans savoir, ce qui se justifie l’immensité de la question sur son être et sur le monde.
Medjdoub Hamed
Chercheur
12 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON