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Accueil du site > Tribune Libre > Que sont devenus les gens de bien ?

Que sont devenus les gens de bien ?

« 66% des français soutiennent l’intervention en Libye » - les sondages, il paraît.

Lorsque tout semble perdu, je m’invente parfois des consolations. Des consolations qui deviennent avec le temps comme des raccourcis saisissants vers une certaine réalité. Le genre de réflexion où je me dis, après coup, « finalement, ce n’est pas si bête que ça. » Comme celle-ci, par exemple :

« L’humanité a de la chance que la Chine ne soit pas dirigée par un Obama, ou un Sarkozy. Parce qu’avec 66% de 1,5 milliards, les tambours de guerre feraient un sacré boucan. »

Il fut un temps, un temps lointain, où le camp progressiste pouvait mobiliser un million de manifestants à Paris (...selon les organisateurs, et zéro selon la presse de l’époque) contre la présence de missiles en Europe. Le temps est passé et désormais la gauche applaudit aux tirs de missiles pour des raisons « humanitaires ».

Il fut un temps, un temps lointain, où la gauche s’opposait aux aventures militaro-colonialistes de la France. Pouvait-il en être autrement ? Je ne pensais pas vivre le jour où la réponse serait « oui » : la France, au moment de la rédaction de ces lignes, est impliquée dans 3 conflits armés (Afghanistan, Côte d’Ivoire et Libye) dans une sorte de consensus mou.

Il fut pourtant un temps, un temps très proche, à la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, un certain Tribunal de Nuremberg avait conclu, édicté et gravé dans la pierre que faire une guerre « non provoquée » était le crime par excellence, le crime des crimes, celui qui englobe et entraîne tous les autres crimes. Sur ces bases-là, certains notables d’un régime belliqueux de l’époque furent pendus. Et aucun « je ne faisais qu’obéir aux ordres » ne réussit à attendrir le coeur des juges. Mieux : le Tribunal en profita pour préciser que l’argument ne sera jamais recevable. Jamais, on dit les juges. Et le Droit International et aussi le sens commun général y adhéra (le respect ou non de ce principe étant un autre débat).

Bien sûr, aucune guerre, aucune, n’a été menée sous un prétexte du genre « j’ai perdu le ticket de vestiaire de mon manteau et ils ne veulent pas me le rendre, allons le chercher ». Toutes les guerres, toutes, ont été déclenchées au nom des principes les plus sacrés, au nom de valeurs humaines les plus nobles, au nom de l’épuisement de toutes les autres options, au nom des cas de force les plus majeurs (*). Toutes ont été précédées, accompagnées et suivies par des rhétoriques adaptées à leurs époques et aux publics visés. Et toutes, 20, 30 ou 50 ans plus tard, se sont révélées pour ce qu’elles étaient.

Puisque tel a toujours été le cas, quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi quelque chose aurait subitement changé ? Y’aurait-il eu un mystérieux déplacement massif des plaques tectoniques de la géopolitique que je n’aurais pas remarqué ? Aurions-nous vu arriver une nouvelle génération de dirigeants, plus respectable et respectueuse que la précédente ? Ceux qui proposaient encore peu le « savoir-faire français » en matière de répression au dictateur Ben Ali, auraient-ils été pris d’un soudain remords ? Les grands médias ont-ils fait l’objet d’une épuration de tous ceux qui prétendaient, et prétendent encore, nous informer ? Nous serions-nous couchés avec un régime dont un ministre en exercice a été condamné deux fois pour propos racistes et réveillés avec une nouvelle équipe oeuvrant pour la paix dans le monde et l’amitié entre les peuples ?

Ou est-ce tout simplement que les salauds ont investi toutes les espaces de la vie publique française, politique, médiatique, économique et même culturelle ?

Nous sommes ici au sommet de la pyramide des crimes. Le crime de tous les crimes, le crime duquel découlent tous les autres et au-dessus duquel on ne trouve ni « terrorisme », ni « génocide », ni « pogrom », ni « lapidation », ni « nationalisation des ressources », ni « antisémitisme », ni « la volonté de rayer Israël de la carte », ni « rouge-brunisme », ni « dictature », ni même la version de Comme d’Habitude par Claude François, ou toute autre raison inventée et/ou évoquée. Parce que l’Histoire a tranché, même si l’Occident fait semblant de ne pas le savoir.

Accepter le crime des crimes, c’est accepter tous les crimes qui en découlent, en découleront et donc tous les prochains. Accepter le crime des crimes, au nom d’une intervention humanitaire, d’une opération de sauvetage de bébés dans des couveuses ou pour instaurer une démocratie constitue l’oxymoron le plus absolu.

S’agissant du plus abominable des crimes, le premier réflexe d’une personne ayant conservé quelques qualités morales et éthiques, est évidemment de se placer du côté du « refus », et le plus éloigné possible. En langage clair : s’agissant du crime des crimes, le point de position le plus « humanitaire » qui soit est celle d’une opposition déterminée et totale. Alors comment arrive-t-on à convaincre une population occidentale que le crime des crimes est une opération humanitaire ? La réponse, vous la connaissez, puisque vous l’avez vécu.

Aujourd’hui, des pans entiers des discours d’Adolf Hitler pourraient être subrepticement glissés dans les discours des dirigeants occidentaux actuels et on n’y verrait probablement que du feu. Mieux encore : on pourra bientôt les glisser en VO, sans même prendre la peine de les traduire, car la transition d’une des dernières interventions de Barack Obama sur la Libye (« Il y aura toutefois des occasions où, même si notre sécurité n’est pas directement menacée, nos intérêts et nos valeurs le seront. ») au plus laconique « Amerika Über Alles » ne va pas tarder à se produire et offrira aux linguistes du futur un passionnant cas d’étude.

Le champion, toutes catégories et de loin, du crime des crimes qu’est la « guerre non provoquée » sont les Etats-Unis d’Amérique. Et ce n’est pas l’antiaméricain qui fait ce constat, mais au contraire ce constat qui fait l’antiaméricain – d’un antiaméricanisme non pas « primaire » mais revendiqué, raisonné, justifié, serein, assumé et total. Le deuxième du classement du crime des crimes est l’état d’Israël. Et ce n’est pas l’antisioniste qui fait ce constant, mais au contraire ce constat qui fait l’antisioniste – d’un antisionisme non pas « primaire » mais revendiqué, raisonné, justifié, serein, assumé et total. (Au fait, quand est-ce que le cri de ralliement « Non à l’Apartheid » a-t-il été supplanté par « vous ne seriez pas antisémite, des fois ? »).

Il fut un temps, un temps lointain, où la gauche s’appelait, et se faisait appeler dans les médias, « la gauche ». Une époque où la droite n’osait pas se qualifier ainsi et préférait s’appeler, et se faire appeler dans les médias, « la majorité ». Aujourd’hui, la droite revancharde s’appelle « la droite » et la droite libérale préfère s’appeler, et se faire appeler dans les médias, « la gauche ». A destination des plus vieux d’entre nous qui ont encore la mémoire de ce temps jadis, on emploiera plus volontiers le terme de « gauche moderne » pour expliciter à ces retardés que « les temps changent, faut s’adapter, quoi ».

S’adapter, je n’ai rien contre. J’ai un téléphone portable, un ordinateur. J’ai même ma page Facebook où j’attends encore des amis. J’écoute du rap pour avoir un sujet de conversation avec mon fils. J’ai décroché le portrait de Lénine et remplacé par une litho signée « Ben » (nan, j’déconne). J’ai même fait la paix avec certains militants de Lutte Ouvrière. Et j’ai bien compris que la classe ouvrière avait disparue (quoique) et que nous sommes au temps du « tertiaire », les services, les services, rien que les services (à qui ? sera la question posée probablement un chouia trop tard).

Que leur faut-il de plus ? Que j’applaudisse à l’intelligence de leurs bombes ?

D’un autre côté, comment être encore « de gauche » lorsqu’on se contente d’observer le monde à travers les filtres des médias les plus réactionnaires, monopolistiques, influentes et « désinformantes » qui soient ? L’illusion de la « liberté » de l’Internet montre encore ses tristes limites. L’information est à portée de click mais l’explication demeure hors de portée pour aboutir à une sorte de « tout savoir et ne rien comprendre ».

Il n’en a pas toujours été ainsi. Les médias de masse, ces chevaux de Troie de la bêtise, pouvaient encore être contrés par mille et une petites astuces et actes de résistance. La « culture ouvrière » qui concrétisait les réalités économiques abstraites, quelques médias dignes de ce nom (en gros, la « presse communiste », mais pas que...), et même les expériences vécues (ces fameuses choses « une fois vues qu’on ne peut plus voir » dixit Arundhati Roy). Et surtout la voix, le courage et l’exemple de tous ces gens de bien que nous côtoyions tous les jours, tous ceux dont on pensait « arriverons-nous à leur ressembler un jour ? ».

Ne soyez pas étonnés par ce léger malaise qui vous saisit, ce n’est que l’effet produit par ces milliers et milliers de camarades qui se retournent dans leurs tombes. Alors quitte à les avoir réveillés, autant leur donner la parole :

 

« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.


Car il fut un temps, un temps oublié, où les progressistes comprenaient assez naturellement pas mal de choses.

 Viktor Dedaj


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18 réactions à cet article    


  • Ariane Walter Ariane Walter 16 avril 2011 09:21

    merci pour cet article que je trouve superbe. C’est aussi une question que je me pose. On a l’impression qu’autour de nous il y a des gens généreux, humains. Pourquoi cela n’apparaît-il pas ? Toutes les voix qui nous parviennent sont ubuesques et dissonantes. Nous allons de monstruosités en monstruosités. La beauté, l’intelligence, l’élégance où sont parties ces trois grandes caravelles ?


    • Fergus Fergus 16 avril 2011 12:10

      Bonjour, VDJ.

      Entièrement d’accord avec vous. Mais ce sondage n’a rien d’étonnant dans la mesure où l’intervention en Libye a été présentée par les pouvoirs publics avec la complicité de la plupart des grands médias, comme une sorte ingérence humanitaire visant à protéger des populations menacées de massacre. Comment être contre ? ont pensé nos compatriotes sans se douter un instant que pouvaient se cacher derrière le cockpit des avions français déployés contre la Libye de bien vilaines arrières-pensées politico-commerciales.

      Il suffirait pourtant de peu de choses pour ramener nons concitoyens à une vision plus claire de la duplicité des gouvernants. Par exemple que les médias pilonnent nos va-t-en guerre de questions sur le silence et l’absence toatle de menace d’intervention envers le sanguinaires dirigeants syriens qui eux aussi tirent à balles réelles sur leur peuple.

      Ne jetons pas la pierre à ceux qui font parler leur compassion, mais à ceux qui les manipulent en faisant croire à des causes justes là où seuls les intérêts des grands groupes industriels sont en jeu !


      • Fab Fab 16 avril 2011 14:11

        Merci pour ce texte ! Comme le dit Ariane Walter, des gens de bien, il y en a ... faudrait faire un parti ! je plaisante !


        • Le matou 16 avril 2011 16:26

          Vous avez tous raison. Laissons Khadafi massacrer la rébellion en paix.

          L’occident ne serait pas intervenu que Benghazi aurait été repris, les rebelles exterminés et le calme et la paix seraient déjà revenus en Lybie.

           

          « Si la guerre est horrible, la servitude est pire. »

          Winston Churchill


          • joelim joelim 16 avril 2011 21:38

            Mais la servitude des autres, c’est moins grave.


          • pilhaouer 16 avril 2011 21:46

            « Alors comment arrive-t-on à convaincre une population occidentale que le crime des crimes est une opération humanitaire ? »

            Il est dommage d’avoir à argumenter alors que le texte de Viktor Dedaj suffit et est d’un autre niveau, mais tant pis :

            Vous devriez écouter le point de vue de Rony Braumann qui, lui , n’admet pas la guerre mais à la rigueur un coup d’arrêt pour Benghazi.
            http://www.dailymotion.com/video/xi8jnr_libye-guerre-legale-mais-pas-legitime-rony-brauman_news#from=embed&start=2

            Ce coup d’arrêt a d’ailleurs été donné : dès le premier jour des frappes, Benghazi était hors de danger.

            Seulement voilà, il fallait une vraie guerre et donc un vaincu et peut-être un butin !
            La résolution de l’ONU (dont le Conseil d’Insécurité n’est que le Club des grandes puissances), était assez imprécise pour continuer jusqu’à obtenir enfin les oreilles de Khadafi.
            http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/rendezvousavecx/
            (Sur les scrupules humanitaires occidentaux ( smiley )

            Mais pour installer quels démocrates, à sa place ? Les deux chefs principaux du Conseil de transition ?
            C’est à dire celui qui était hier Ministre de la justice et condamnait à mort les infirmières bulgares et un général qui était hier Ministre de l’Intérieur ??? !!!
            Et ensuite, après avoir protégé ceux de l’Est de l’armée de l’Ouest, comment protéger ceux de l’Ouest contre ceux de l’Est ?

            Les humanitaires guerriers doivent expliquer pourquoi les deux propositions de médiation (Mission Carter, proposée par Chavez et mission de l’Union africaine) ont été repoussées par les rebelles et par les occidentaux.
            Il faut aussi expliquer pourquoi l’ONU n’a pas accepté immédiatement la proposition du pouvoir libyen demandant l’envoi d’observateurs.
            Les envoyer à Benghazi suffisait à protéger Benghazi en attendant d’y voir clair. On craignait de constater quoi ?
            N’est-il pas étrange de voir des rebelles qui sans l’OTAN n’ont pas de capacité militaire refuser toute trêve ou compromis et exiger une sorte de guerre par procuration sous forme de frappes répétées sur leur pays et leurs compatriotes ?


          • joelim joelim 17 avril 2011 14:48

            Les Tunisiens et Egyptiens refusaient aussi tout compromis mais ça ne leur a pas été reproché. Bizarre non ?... Quand à ne pas accepter de médiation avec Kadhafi, ça ressemble à ne pas accepter de médiation avec Amin Dada ou Castro.

            Je ne suis pas pour l’intervention étasunienne mais j’estime que le peuple lybien a les mêmes droits et aspirations que les Tunisiens ou les Egyptiens. Et je pense que la résistance libyenne est née de ce peuple. La résumer à des terroristes ou à des pions de la CIA est une vision très occidento-canapé... Bien sûr, si on accepte le choc des civilisations, comme quoi il n’y a que 2 avis possibles, je suis devenu un méchant. Sauf que je rejette cette vision binaire créée par le clan Bush, et que je regrette de voir tant de gens l’accepter.

          • pilhaouer 17 avril 2011 15:20

            « Les Tunisiens et Egyptiens refusaient aussi tout compromis mais ça ne leur a pas été reproché. Bizarre non ? »
            Il y a eu des centaines de morts en Tunisie et en Egypte où les manifestants n’étaient pas armés.
            Mais ni les Tunisiens, ni les Egyptiens n’ont réclamé d’intervention extérieure, ni a fortiori des frappes aériennes sur leur pays. Bizarre, non ?
            Pour ce qui est des tentatives de médiation, une médiation ne signifie pas un compromis mais une intervention extérieure non armée, permettant au moins de temporiser et d’interdire la progression du plus fort.
            On peut à la rigueur comprendre que les révoltés rejettent toute médiation, s’ils ont la certitude d’être soutenus mais c’est moins compréhensible de la part des états qui prétendront ensuite intervenir pour des raisons humanitaires.
            Quant à assimiler Idi Amin Dada et Castro, c’est à peu près aussi pertinent que d’assimiler Obama qui a « oublié » de fermer Guantanamo et dont les troupes humanitaires s’amusent à tuer des afghans pour le fun et Pinochet.

            « le peuple lybien (non, libyen) a les mêmes droits et aspirations que les Tunisiens ou les Egyptiens. »
            Evidemment, et je suis certain qu’il y a à Benghazi des révoltés sincères et qui ont d’excellentes raisons, mais vous ne répondez pas sur la composition du Conseil de transition.
            Expliquez-moi depuis quand des révolutionnaires commencent par mettre à leur tête leurs bourreaux ?
            Une vision binaire consiste précisément à penser qu’il y a du blanc d’un côté et du noirs de l’autre.


          • herbe herbe 16 avril 2011 16:34

            Merci pour ce texte et encore plus pour la pépite qu’il propose venant de nos camarades du passé.

            Permettez moi de souligner :

            "Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter"

            Encore merci !!!


            • VDJ VDJ 16 avril 2011 16:56

              remerciez la compagnie jolie-môme http://www.cie-joliemome.org/ qui me l’ont fait découvrir grâce à leur spectacle « Barricades » sur la Commune de Paris. 


            • herbe herbe 16 avril 2011 17:11

              Je les remercie alors.
              Merci de les faire découvrir car je ne connaissais pas...


            • Nho 16 avril 2011 17:48

              Très beau texte !


              • Serpico Serpico 16 avril 2011 18:25

                Et les 66% qui trouvent « naturel » que l’occident aille foutre le boxon chez les autres, râlent non-stop contre les immigrés.


                • Antoine Diederick 16 avril 2011 22:37

                  le 67 % qui sont pour l’intervention en Libye vont déchanter, selon aun officiel us, français, anglais, belges n’ont plus de munitions pour encore intervenir via otan....bref, on fait la « guerre » (qui n’est pas une guerre en plus) sans munitions.....

                  cela me fait penser à la guerre froide, en cas d’attaque soviétique, on était tous morts... smiley

                  faut vite envoyer un texto à Monsieur Barbier va t’en guerre de l’Express smiley


                  • Leo Le Sage 17 avril 2011 17:32

                    @Viktor Dedaj (auteur)
                    Je ne sais pas si vous êtes un peu au courant mais déjà cette guerre là elle aurait eu lieu tôt ou tard...
                    Il suffit de connaître l’histoire pour le comprendre, donc que les prétextes soient fallacieux ou pas n’y changeront rien.
                    On aurait même eu une véritable bonne raison, genre kadafy en personne qui égorge chaque femme sur son chemin, qu’on aurait aussi critiqué cette guerre.

                    Même remarque pour les autres guerres.

                    Les guerres sont souvent un subtil mélange de diplomatie et d’intérêts bien compris entre au moins deux pays qui veulent contrôler un autre pays.
                    « Je veux ceci, peux-tu me donner cela ? »
                    C’est cet aspect geopolitique de la réalité mondiale que beaucoup ne comprennent pas...
                    C’est pourtant essentiel pour comprendre quel pourrait être le meilleur choix pour un pays.
                    Ainsi, affirmer que cela marche bien en Allemagne donc faisons pareil en France est une hérésie.
                    Il faut d’abord connaître la partie psychosociologique du comportement Allemand et celle du français pour s’en rendre compte que ce qui est évident en Allemagne ne l’est pas forcément en France.

                     
                    La bonne question est : qui peut nager dedans tout en sauvant sa nation ?
                    Rien que cette question nous fait comprendre que ce ne peut pas être n’importe qui qui pourra réussir !

                     
                     
                    A la défense de Barack Obama, il est tombé au mauvais moment dans l’une des pires situations...
                    Comme m’avait dit quelqu’un : « si tu crois faire mieux que X prend sa place... »

                     
                     
                    Il ne faut donc pas critiquer bêtement mais apporter des solutions à partir de son propre questionnement.
                    C’est plus constructif et cela montre réellement un minimum d’intelligence et de volonté de passer l’obstacle et/ou d’aider.

                     
                     
                    Les gens de bien, dont je devrais faire partie (tout dépend de la définition) n’ont pas envie de payer les pots cassés.
                    On sait depuis des années que la population n’a pas le niveau requis pour comprendre les intrications entre organisations étatiques.
                    On ne peut pas demander à quelqu’un qui n’a pas fait l’effort de faire des études en classe de se casser la tête pour quelque chose qui de toutes les façons le dépasse.
                    Il osera dire qu’on lui force injustement la main, même si nous savons tous que les premiers à se plaindre ce sont d’abord ceux qui ne savent pas.

                    Combien de personnes ont compris par exemple que l’extrême droite n’est pas une bonne chose pour la France ?
                    Très peu en fait.
                    Vous me direz que la plupart des français sont contre l’extrême droite ?
                    En êtes vous certain, objectivement ?

                    Reflexion :
                    « Les américains autorisent la double nationalité » selon un spécialiste du CNRS...
                    Malgré la lutte qu’ils mènent dans leur pays contre l’immigration, ils ont pris cette étrange décision...
                    Je sais même qu’ils pêchent des compétences potentielles en Afrique...
                    Or, lorsqu’il s’agit de l’intérêt supérieur de leur nation, les américains ne prennent pas de décisions à la légère n’est-ce pas ?
                    Pourquoi ces décisions ?

                    NB : Ce que je vous raconte est un secret de polichinelle...
                    Imaginez ce qui est derrière...


                    • Poio 19 avril 2011 18:25

                      C’est le même genre de raisonnement qui fait qu’une personne se faisant agresser dans le métro n’obtiendra généralement aucune aide.
                      Mais c’est normal hein, on voudrait pas faire de l’ingérence ؟

                      Néanmoins, je suis d’accord sur le fait que nos politiques actuels sont pas à leur place, que je donnerai plutôt dans le bac à sable. Également d’accord sur le fait que la politique étrangère des US est plus que discutable.

                      Mais j’y peux rien, le premier argument me débecte.


                      • VDJ VDJ 19 avril 2011 20:00

                        Votre parallèle a ses limites.

                        1-Entre « ne rien faire » et « faire la guerre » il y a tout un éventail de possibilités qui n’ont même pas été tentées.

                        2-Au Barhein, au même moment, une révolte a été noyée dans le sang, avec l’appui de l’Arabie Saoudite et la bénédiction des Etats-Unis. Le Barhein est un tout petit pays qui héberge une base militaire US. Un simple coup de fil aurait suffit. Même pas.

                        3-l’ONU a donné le feu vert, pourquoi n’a-t-on pas envoyé des troupes de l’ONU sur place ? Envoyer l’OTAN porter secours, c’est comme envoyer des voyous porter secours à une agression dans le métro (pour garder votre image). Avouez que c’est assez fort de la part du chef de station.


                      • Poio 20 avril 2011 14:48

                        Je me permet de rebondir rapidement :
                        3. En effet, au fil des années l’ONU semble perdre de l’influence et n’a pas les moyens de faire respecter sa voix. Mais c’est justement parce que l’ONU, qui devrait se retrouver en première ligne, tarde à réagir qu’il faut que la réaction vienne d’ailleurs.
                        Après je me fais pas d’illusion non plus, tout ça est patiné de magouilles et de prises de positions par pur intérêt.

                        2. Monde de merde.

                        1. En effet, mais c’est pas non plus une guerre totale qui a été mise en place. Et il faut se rappeler que la France a une armée de métier d’une qualité remarquable. Vu les réactions molles de la communauté internationale, taper du poing était probablement la meilleur façon de mobiliser un peu plus l’opinion.

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