Quel avenir pour la junte militaire algérienne ?
Beaucoup de gens se demandent pourquoi l’Algérie fait toujours l’objet d’autant d’égard et de tolérance de la part des pays européens : En effet, l’Europe :
* Cohabite avec un régime militaire sanguinaire qui a, depuis son événement avec le président Boumediene, des milliers de morts sur la conscience.
* Tolère ou évoque timidement la répression qui s’abat quotidiennement sur une jeunesse innocente dont le seul crime est de revendiquer un régime démocratique avec un gouvernement civil
* Ferme les yeux sur le soutien de l’Algérie au Polisario, un groupe terroriste formé de mercenaires, issus de tous les pays voisins, une formation armée qui sème la terreur et le trouble aussi bien à la frontière avec le Maroc que dans les pays du sahel.
On a le droit, voire le devoir, d’assister un mouvement soi-disant de libération. Mais de là, à loger, à armer, à assurer toute l’administration d’un groupe terroriste comme le Polisario et à se faire son porte-parole auprès de toutes instances internationales, cela s’appelle tout simplement être son complice et son prête nom. Si un certain nombre d’organismes internationaux s‘apprêtent aujourd’hui à classer le Polisario comme une organisation terroriste, on est en droit de se demander ce qu’on doit penser de son pourvoyeur, l’Algérie. Bien entendu, il n’y aura jamais de réponse sincère et satisfaisante à cette question. Vous vous demandez pourquoi ? Eh ! bien c‘est simple. LES INTERETS ET TOUJOURS LES INTERETS
L’Algérie est un pays producteur de pétrole et de gaz ? Elle regorge de ressources minières : or, fer, manganèse, cuivre, phosphate et autres. Aucun Etat européen n’oserait prendre une position contre ce pays, au risque d’être inscrit sur sa liste noire et perdre tout espoir de se voir confier un jour, un quelconque marché. Les militaires d’Alger font du Sahara occidental, une affaire nationale et basent toute leur politique extérieure sur cette question.
Les grandes puissances dont l’économie ne dépend pas des ressources algériennes ont gardé leur liberté d’action. Les USA ont reconnu officiellement la marocanité du Sahara. La Russie et la Chine ont ouvert des chambres de commerce et d’industrie à Layoune et Dakhla. L’écrasante majorité des riches pays arabes ont aujourd’hui leurs consulats dans les grandes villes du Sahara.
Seules les Etats européens continuent de tergiverser et restent cantonnés dans une certaine neutralité bien souvent complice pour ne pas dire favorable à l’Algérie. Ils continuent toujours de se référer aux résolutions des Nations unies qui préconisent une ‘’solution équitable qui satisfait toutes les parties » autrement dit un compromis qui ne verra jamais le jour. Et cela fait l’affaire d’un certain nombre de pays qui souhaitent sauvegarder leurs intérêts aussi bien au Maroc qu’en Algérie.
Faisons maintenant un peu de science-fiction et projetons-nous sur l’avenir. L’Algérie connaît aujourd’hui une situation de trouble et de crise économique qui n’augure rien de bon pour l’avenir de la junte militaire au pouvoir. On est alors en droit de se demander quelle serait l’attitude des gouvernements européens en cas de chute du clan Chengriha et l’événement d’un nouveau régime qui mettrait dehors les mercenaires du Polisario et établirait de meilleures relations avec le Maroc. Ce serait bien entendu la fin du mouvement sahraoui et de la RASD.
L’Europe, dans ces conditions, va-t-elle changer de cap ou continuer à prôner toujours la même attitude mitigée et négative au sujet du Sahara Occidental ? C’est là une éventualité à laquelle il faut bien s’attendre. Il ne faut pas être un stratège en matière de politique, pour prévoir l’effondrement très proche du pouvoir algérien actuel. N’est-il pas alors, dans ces conditions, plus opportun et plus sage de préparer déjà le terrain à cette nouvelle situation ?
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