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Quel système éducatif pour quelle Algérie ? L’école de demain

« Le choix stratégique d'encourager l'enseignement des mathématiques n'est pas fortuit » cette filière est au cœur du développement des nations ».

N.Benghebrit

 

Cette année scolaire et universitaire s'est passée dans l'ensemble sans trop de problèmes malgré la tentative de déstabilisation. Au-delà du fait qu'il faut être reconnaissant aux secteurs concernés d'avoir tenu le cap, il nous faut honnêtement comprendre que si sur le plan quantitatif des efforts ont été faits pour donner une place à chaque élève et à chaque étudiant, nous sommes loin du compte concernant « l'aspect qualitatif ».

Pour avoir observé le système éducatif pendant plus de trente ans, je constate qu'au fil des ans, nous n'avons pas pu, du fait d'une massification importante, d'une démographie galopante et d'une vision privilégiant la paix sociale et l'aspect quantitatif au détriment de l'acte pédagogique.

Le système éducatif est devenu un train fou que personne ne peut arrêter. De plus La fuite des sujets du baccalauréat - phénomène mondial, mais qui a été massif chez nous - a porté atteinte à la crédibilité de cet examen décisif. Par ailleurs, les tentatives pour corriger les dérives criardes sont de plus torpillées par des franges d'Algériens pour qui rien ne doit changer et que les fondamentaux, les fameux thaouabet, dont ils seraient les gardiens du temple, doivent être figés dans le marbre. En face nous avons les nostalgiques qui veulent faire perdurer une langue qui n'est plus une langue scientifique, qui nous cause un retard technologique.

En clair, nous devons avec un consens du plus grand nombre militer pour une école tournée vers l'avenir, misant sur le savoir n'ayant aucun complexe avec les langues, notamment celle de l'anglais scientifique est un combat qui n'est toujours pas gagné. Pourtant, l'Ecole est le bien commun de chacun, nous devons veiller sur l'éducation de nos enfants.

Etat des lieux du système éducatif

C'est un fait, tous les gouvernements qui se sont succédé ont mis à disposition des moyens. Près de 10,5 millions d'élèves avec un budget de 1050 milliards de DA (20% du budget de fonctionnement de l'Etat) soit une moyenne de 100.000 DA soit encore 8 à 10 fois moins par comparaison avec les pays européens (8000 à 13.000 euros) on ne peut pas rivaliser d'autant que plus de 90% de ce budget sont constitués par une masse salariale. Sur ce budget, 90% représentent la masse salariale marginalisant de ce fait les travaux pratiques.

Selon les chiffres de l'Onec, le nombre d'élèves candidats à l'examen du bac est de 818.520 élèves Le taux de réussite au baccalauréat session 2016 a atteint 49,47% pour les élèves scolarisés et de 33,7% pour les candidats libres. Si on prend à titre de comparaison les chiffres de 2013 391.622 candidats scolarisés. Globalement la même répartition des filières pour 2016 donnerait pour le baccalauréat mathématiques et techniques mathématiques que 11% du total. Le bon score obtenu de 65% est certes encourageant, mais il ne faut pas oublier qu'il ne représenterait que près de 10.000 lauréats au bac ce qui n'est pas significatif comparativement aux lauréats des autres disciplines. Soit moins de 5% du total des reçus au bac.

Je ne suis pas de ceux qui disent que l'école est sinistrée sans connaître les affres de ces 700.000 enseignants qui font du mieux qu'ils peuvent et qu'il serait injuste de les classer tous dans la catégorie des incompétents. Mesurons honnêtement le chemin parcouru du point de vue quantitatif. 1962 : 600.000 élèves, une centaine d'établissements scolaires dont six lycées, 500 étudiants. Moins d'un millier de diplômés en 132 ans d'oeuvre positive. Quatre millions de diplômé(e)s ont été formés par l'université algérienne en cinquante ans d’existence. Certes l’aspect qualitatif en a pâti mais c’était le prix à payer pour la massification due à une soif de savoir.

Depuis on s'installe dans la fatalité ; car sur le plan qualitatif là aussi les résultats ne sont pas encourageants . Cela ne peut pas continuer ainsi. Car des anomalies ont été accumulées au cours du temps, qui font qu'il y a un long délitement du niveau des études. C'est un fait ! Il y a bien longtemps que nous ne répondons plus aux critères du bac Unesco. De plus, le nombre d'élèves s'orientant vers le baccalauréat mathématiques ou mathématiques techniques (la voie royale) est dérisoire..

Par ailleurs, force est de constater que nous ne savons pas récompenser l'effort et le mérite. Tout le monde est logé à la même enseigne. Ce qui stérilise toute initiative pour l'amélioration de l'acte pédagogique qui n’a pas été jusqu’à présent la priorité Le système éducatif s'est installé dans la fatalité. De fait, le pays donne l'impression d'avancer sans son école et sans son université.

De plus, ce fait constitue un manque de sanctions dissuasives, le plagiat et le copier-coller font des ravages. La charte de l'éthique aurait pu empêcher ses dérives. De plus, quand un footballeur gagne en un an ce que gagne un enseignant en une carrière, il y a quelque chose de détraqué dans l'échelle des valeurs. L'école ne fait plus rêver. L'université fait avec ce qu'elle reçoit. Il est important de souligner que si l'aspect financement peut paraître important, ce n'est pas la principale cause. La formation d'ingénieurs a été marginalisée dans les universités.

Comment corriger graduellement les erreurs ?

L'école algérienne est à une croisée de chemins. Notre système éducatif devra être la priorité des priorités. Il y a une nécessité absolue d'une coordination des trois sous-systèmes : mise en place d'un Conseil de coordination. Il est tout à fait possible de faire deux vacations pour donner à l'Etat le temps de réaliser d'une façon correcte les demandes supplémentaires d'infrastructures Il faudra consacrer une attention particulière à la pédagogie en faisant des chantiers avec l'enseignement supérieur pour la réalisation de manuels et ceci par filière. Pour cela et pour être performants il y a nécessité de mise en place des « Comités pédagogiques par grandes filières entre l'éducation et l'enseignement supérieur et la formation professionnelle » en démarrant par six filières : mathématiques, physique chimie, sciences naturelles, lettres, langues.

Il est nécessaire de coordonner aussi l'achat d'équipements pédagogiques pour n'acheter de l'étranger que ce que l'on ne peut pas produire dans le pays. Il nous faut aussi donner une durée au livre. On ne peut pas continuer à faire le tirage de 60 millions de manuels dont la présentation n'attire pas l'enfant. La durée de vie devrait être d'au moins 4 ans en mettant en oeuvre une politique de récupération à la fin de chaque année avec l'absolue « nécessité par ailleurs de mettre tous les cours sur Internet ».

En fait, le problème des filières scientifiques c'est qu'elles sont engluées dans un magma d'une douzaine de matières qui chacune revendique son existence. Si l'on veut véritablement propulser l'Algérie dans la modernité sans rien perdre de ses repères « il paraît utile que la réforme se fasse en privilégiant les disciplines scientifiques ». Cela ne veut pas dire naturellement qu'il faille négliger les disciplines littéraires ou autres, mais celles-ci- bien enseignées ne nécessitent pas des horaires importants d'autant plus que ce qui est important pour nos jeunes c'est la structuration mentale qui, quoi qu'on puisse en penser, est fondamentale, acquise par le raisonnement mathématique. De ce fait il est de la plus haute importance de recentrer l'éducation puis l'enseignement en donnant la priorité aux mathématiques dès le primaire. Comment passer de la proportion actuelle autour de 25% (horaire actuel) à un niveau de 40% pour le primaire et le moyen et 50% pour le secondaire avec au moins 50% pour le baccalauréat mathématiques.

Pour un diplôme de fin d’études secondaires

En Algérie, pour cette année plus de 800.000 candidats ont passé le baccalauréat. Par comparaison nous avons plus de candidats compte que la France. Le bac 2015 en France 684.734 candidats. Faut-il continuer à mobiliser un pays pour un diplôme qui à l'échelle internationale ne donne pas accès à l'université ? Aura-t-on, dans le futur les moyens de le faire ? Est-il nécessaire de le faire en dehors de la dimension symbolique ? On ne sait pas où cela va mener ; à cette cadence d'inscriptions nous aurons 1 million de candidats au bac, les 2 millions d'étudiants bien avant 2020. Un pays comme l'Iran ou la France ont environ 2,5 millions d'étudiants. C'est une évidence : l'Etat ne pourra pas prendre en charge tous les étudiants uniquement à l'université. « L'Algérie a plus besoin de métiers de niveau 5 (technicien et technicien supérieur que de niveau 6 (ingénieur, médecin...).

Dans la grande majorité des pays, il existe un diplôme de fin d'études secondaires, l'entrée à l'université se fait sur concours en fonction des possibilités d'accueil. Le diplôme de fin d'études secondaires (Dfes) qui remplacerait le bac ne fait que consacrer la situation actuelle d'entrée par concours en utilisant comme critère les notes du bac. Ce sera une condition nécessaire mais pas suffisante... La mise en place de cette nouvelle vision du bac transformé en Dfes pourrait être annoncée pour être appliquée aux nouvelles cohortes qui rentrent dans le secondaire en septembre 2019. Ajoutons que ce sont des centaines de milliards qui seront économisés en plus de toute la mobilisation stressante qui sera évitée.

Les défis de l'éducation et l'économie de la connaissance

On sait que si les matières premières sont finies, la connaissance est infinie. Une croissance infinie est facile à atteindre. En 1984, Steve Jobs rencontre François Mitterrand et affirme « le logiciel, c'est le nouveau baril de pétrole ». Apple possède une trésorerie de la taille du PIB du Vietnam ou plus de deux fois et demie la totalité du fonds souverain algérien, La connaissance mondiale double environ tous les 9 ans, un chiffre hallucinant qui signifie qu'en moins d'une décennie, l'humanité produit plus de connaissances nouvelles que dans les 7000 dernières années de son existence.

Barack Obama parlant de l'Internet pense que c'est comme l'oxygène : « A l'ère où vous pouvez postuler à un job, suivre un cours, payer vos factures, commander une pizza, et même trouver l'amour depuis votre smartphone, l'Internet n'est pas un luxe, c'est une nécessité. » Il pense naturellement à l'Internet de la création.

« Le magazine du prestigieux MIT a sélectionné les 10 technologies de rupture qu'il considère comme majeures. MIT fait une fois de plus la part belle aux sciences de la vie et aux biotechnologies. Citons notamment la « biotechnologie ». Avec 2 milliards d'êtres humains de plus à nourrir d'ici 2050, accroître la productivité de l'agriculture, tout en diminuant l'utilisation d'engrais et de pesticides, est devenu un enjeu social, économique et scientifique majeur. Au croisement des biotechnologies et des outils numériques, on trouve également dans ce classement 2016 l'accès en ligne à son profil génétique personnel. »(1)

« De l'intelligence artificielle à la robotique, l'apprentissage collaboratif entre robots. Les trois innovations suivantes repérées par le MIT concernent le domaine de l'énergie, des transports et de l'espace.La société d'Elon Musk, SolarCity, qui produit et installe des batteries solaires, va ouvrir l'an prochain une usine gigantesque à Buffalo, qui devrait produire 10.000 panneaux solaires à haut rendement par jour pour parvenir à une électricité solaire moins chère que celle issue des énergies fossiles. En matière de transport, Tesla, autre société d'Elon Musk, a lancé fin 2015 un nouveau système opérationnel (Tesla 7.0) avec une fonction d'auto-pilotage pour ses voitures électriques Model S et X. : dans le domaine spatial, Musk et sa société SpaceX ont également fait sensation en 2015 et en 2016 en réalisant plusieurs essais réussis de fusées à usage multiple. Enfin, la dernière innovation remarquable notée par le MIT est la transmission d'énergie sans fil qui devrait se généraliser d'ici 2020. À cette échéance, nous pourrons recharger nos appareils partout grâce au Wi-Fi et aux signaux de télécommunication. Ce saut technologique devrait marquer la fin des fastidieux chargements de batteries et la disparition de nos chargeurs de smartphones. Ce classement 2016 du MIT montre de manière saisissante que l'économie mondiale est à présent alimentée par quatre grands moteurs - les biotechnologies, le numérique (incluant la robotique), les technologies de l'énergie et les technologies spatiales. » (1)

Que doit faire l'université ?

Partout dans le monde, l'université traditionnelle « L'université de papa » a vécu. « L'université du nouveau siècle est une entreprise du savoir où seuls les plus compétents, quelles que soient leurs origines réussiront et seront rétribués à la juste mesure de leurs efforts. » Un Etat stratège doit « donner sa chance à toutes et à tous », mais il est évident que chacun s'arrêtera là où ses capacités peuvent le faire aboutir. Aucun pays au monde ne peut avancer technologiquement s'il ne forme pas d'ingénieurs et de techniciens. L'Algérie a autant besoin d'ouvriers, de techniciens, de maçons, de plombiers que d'ingénieurs ou de médecins. Des passerelles rigoureuses doivent être mises en place pour évoluer ; un technicien peut devenir ingénieur s'il en a les aptitudes. L'université devrait mettre en place l'université virtuelle : l'université de tous les savoirs, les Mooc qui sont des cours en ligne, avec des dispositifs interactifs, dont l'auditoire est théoriquement illimité.

Bien que l'industrie n'est toujours pas à même de formuler sa demande en termes de formation, les défis sont multiples qu'il s'agisse des effectifs, des programmes et des nouveaux métiers, notamment les technologies de l'informatique, de la robotique, des nanotechnologies, de l'énergie avec la lutte contre les convulsions climatiques, le stress hydrique et l'autosuffisance alimentaire.

La formation d'une élite demande du souffle, de l'endurance et une protection des plus hautes autorités pour protéger l'environnement de la future élite la future réelle richesse du pays. Une élite sélectionnée sur la base des mathématiques ne doit pas souffrir de retard. Il nous faut mettre en place dès à présent une vingtaine de lycées d'excellence. « Dans tous les cas il est important de mettre en oeuvre la compétition pour repérer les meilleurs. » Nous devons commencer dès l'école, au CEM, au lycée et à l'université. En s'engageant résolument dans une transition vers le développement humain durable, le baccalauréat du développement humain durable est un chantier qui mérite d'être lancé.

Je plaide pour une Algérie du futur, fascinée par l'avenir « Einstein : disait qu'on ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l'a créé » est à méditer. Il nous faut changer de paradigme. Ne pas miser sur la rente. En son temps, la Révolution de Novembre fut une belle réussite. Comment faire émerger de nouveaux révolutionnaires capables d'impulser cette Révolution 2.0 qui fait son Graal de l'économie de la connaissance ; un autre djihad aussi important qui permettra à l'Algérie de garder son rang.

Pour continuer à nous battre pour une Algérie de nos rêves, d'une façon discrète, loin des effets d'annonce et des feux de la rampe tant il est vrai qu'il s'agit de cette Algérie qui nous tient tant à coeur... Pour cela j'en appelle à un consensus pour que l'Ecole ne soit pas un fonds de commerce idéologique.

1. Les 10 technologies qui vont changer le monde

https://www.technologyreview.com/lists/technologies/2016/

Article de référence http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/246038-l-ecole-demain.html

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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15 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus 22 juillet 2016 11:23

    Beau constat mais mauvaises solution. Étatistes et donc viciées


    L’étatisme est un boulet.. Y’a qu’a voir la France et son éducation nationale ou malgrès des moyens pharaoniques, les résultats internationaux sont minables.

    Ce n’est pas à l’état de décider la taille ou la couleur des bouquin, mais les chefs d’établissement et les profs.
    Le tout dans un environnement concurrentiel....Qui fait fermer les mauvais enseignements et qui pérennise les meilleurs établissement.

    Le chèque éducation est le meilleur remède et permet une évolution vers le haut au meilleur rapport qualité prix pour une nation.

    Les pays qui l’utilisent sont souvent petits mais avec des résultats scolaires extraordinaires.
    Chili niveau élevé et 1ere économie d’Amérique du Sud.
    Ou Hong Kong, niveau élevé et 2eme économie par habitant d’Asie.




    • mmbbb 22 juillet 2016 13:35

      @Spartacus "Y’a qu’a voir la France et son éducation nationale ou malgrès des moyens pharaoniques, les résultats internationaux sont minables." là je vous donne raison mille fois . De surcroît les profs sont enfermes dans leurs bulles Je regretterai toujours de ne pas avoir fait ma scolarite dans le prive Et les Chalots qui veulent la disparition de cet enseignement en appliquant le principe de la laicite absolu. Par ailleurs j’ai eu des propos peu amènes avec ce cretin de prof aigri Alexandre qui ne sait pas lire Je voulais apporter un exemple sur la fameuse egalite des chances a la franncaise ( profs absents certains profs nuls peu de suivi peu d’emulation ) Par ailleurs ce que vous dite est confirmé par un rapport de la cour des comptes, rappel que j’avais signifié a ce petit prof. Les USA ont pris comme modèle pour leur univesite le modele allemand . In fine nous le payerons cher. CQFD


    • périscope 22 juillet 2016 12:28

      ET pour la langue, quelle va être la voie privilégiée ?

      Totalitariste ou respectueuse des citoyens ?


      • philouie 22 juillet 2016 12:34

        @périscope

        ET pour la langue, quelle va être la voie privilégiée ?

        Totalitariste ou respectueuse des citoyens ?

        Totalitariste ?
        Vous voulez dire comme en France avec l’élimination du basque, du corse ou du breton ?

      • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 22 juillet 2016 13:17
        «  »Quel système éducatif pour quelle Algérie ? L’école de demain «  »

        L’école d’hier a déjà construit l’Algérie d’aujourd’hui, l’auteur de ce brouillon n’est que le spécimen-image du régime et l’exemple même de tous les obstacles qui empêchent une autre école pour demain. 

        • Algérien (---.---.44.229) 22 juillet 2016 13:45

           Quelles formations de très haut niveau pour développer en grand des industries des énergies ( fossiles, nucléaires, biomasse, etc.) ?

          Quelles formations pour des innovations en informatique, en sciences pures ?
          Quelles préparations des cerveaux à la recherche, ?
          Au lieu de cela, les apprentis sorciers comprennent l’économie de la connaissance comme une subordination de l’Université aux calculs d’épiciers.
          On est loin du compte, hélas !

          • popov 22 juillet 2016 13:47

            @chems eddine Chitour

             
            Ben évidemment, qu’il faut renforcer la formation en mathématiques. Il y va de votre avenir. 
             
            Je vous en fait la preuve par l’absurde : En France, où la politique de la bécasse qui sert de ministre de l’éducation a pour but de couler la France, on va réduire cette formation, afin de ne pas stigmatiser les cancres.

            • Prof. Chitour (---.---.23.28) 22 juillet 2016 17:14

              @ Mohammed Madjour


              Que savez vous de mon parcours et de mon sacerdoce pour une Ecole Algérienne ? 

              Que savez vous des convulsions et des défis de l’Ecole Algérienne ? Si vous les aviez vécues vous serez peut être un peu plus pondéré dans votre jugement à l’emporte pièce, sachant que les défis de l’école sont universels, tant il est vrai que le matériau sur lequel les enseignants travaillent est fragile, influençable et labile. Lisez Piaget , vous serez édifié

              J’aurai pensé que le débat porte sur l’Ecole d’une façon générale et les attendus de l’éducation n notamment ce qui pourrait améliorer à la fois le niveau en fonction d’un objectif à définir mais aussi la façon de faire évoluer d’une façon soft les espérances d’une société vers un mieux être et une immersion en pente douce dans le monde de demain.

              Pour le reste je n’ai pas pour habitude de répondre aux attaques ad hominem

              Professeur Chems Eddine Chitour

              • exocet exocet 22 juillet 2016 17:30
                « Quel système éducatif pour quelle Algérie ? L’école de demain »

                Bonjour,
                la ministre de l’éducation nationale Algérienne, Najat Vallaud-Belkacem
                a pourtant apporté des réponses à vos interrogations : encouragements pour l’apprentissage de la langue arabe, baisse du temps consacré aux matières comme les mathématiques et l’histoire, baisse du nombre de matières au baccalauréat, ça vous convient ?


                • popov 23 juillet 2016 10:08

                  @exocet

                   
                  Bécassine Vallaud algérienne ? Ne serait-elle pas plutôt marocaine.
                   
                  Quoiqu’ilen soit, elle sait ce qu’il faut faire pour fabriquer une génération d’ânes : alléger l’enseignement des mathématiques pour ne pas stigmatiser les irrécupérables, et introduction de la langue arabe. 
                   
                  On se doute bien que l’Arabie Saoudite fournira les professeurs, des barbus teigneux qui enseigneront leur obscurantisme et leur merde coranique.
                   
                  Les élèves seront plus bêtes à la sortie de ces cours qu’à l’entrée.

                • J.MAY MAIBORODA 22 juillet 2016 17:56
                  à l’auteur

                  Ayant par le passé séjourné en Algérie (Cf. séquences algériennes - blog « u zinu »
                  http://www.wmaker.net/u-zinu/
                  ... et conservant pour ce pays et ses habitants respect et sympathie, j’ai pris la peine de lire « in extenso » votre article.
                  1. Il ne m’est pas apparu que vous aviez abordé la problématique du bilinguisme ( non pas le « résiduel historique » (français et arabe) mais le séculaire local (berbère et arabe).
                  2. Votre « admiration » pour un système éducatif s’inscrivant dans une perspective technologique est appréciable. Celle qui sanctifie l’inscription dans une mondialisation économique l’est moins.
                  3. Ceci dit, ma connaissance de l’Algérie actuelle est trop lacunaire pour me permettre de trancher entre votre contribution et celles (en tout état de cause plus autorisées que la mienne ) de @ Mohammed Madjour et de @ Algérien.


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 22 juillet 2016 19:39

                    @Prof. Chitour

                    « Que savez vous des convulsions et des défis de l’Ecole Algérienne ? »

                    Certainement plus de choses que vous et tous ceux nombreux (et même la totalité des enseignants algériens) qui n’ont aucun respect pour la science, la technique et le savoir en général ! 

                    L’école algérienne ne défie rien du tout, elle n’entretient même pas les quelques mètres carrés de gazon prévu lors de la constructions des battisses mais délaissés dès le premier jour de leur ouverture ; l’école algérienne et l’université algérienne sont encombrées par des meutes de chiens errants des portails jusqu’aux amphis et cela ne dérange ni les enseignants, ni les étudiants, ni les fonctionnaires ni personne. 

                    Ce ne sont pas des détails terre à terre monsieur le professeur, car si je dois continuer je peux vous dire que les bâtiments des universités sont complètement couverts par des broussailles et les laboratoires pour lesquels des budgets monstrueux ont été dépensés sont carrément inaccessibles à cause des toiles d’araignées ! Et je n’ai pas encore dit que les Algériens ignorent totalement l’utilité de la science et de la technologie car voyez-vous même si je ne dis rien, le terrain de la plus grande anarchie jamais construite est précisément le territoire algérien qui est le lieu des plus grands bricolages et de gaspillage des richesses. L’ensemble des constructions et des grands ouvrages ne répondent à aucune normes technique, l’ensemble des réseaux (eau, gaz, Electricité, téléphone ...) sont défaillants et sont à refaire, l’ensemble des administrations n’appliquent même pâs le minimum d’un savoir qui permet d’améliorer la condition humaine... 

                    Le pays se plait dans la médiocrité, s’accommode des montagnes d’ordures et ne veut pas sortir d’un sous développement le plus coriace des sous développements ! 

                    Au cas où vous aurez raté mes leçons de chose sachez que j’ai déjà résumé ce qui explique l’aberration algérienne. 

                    «  »Les lois et la réglementation sont à la société ce que sont les normes à la technique et à l’industrie «  ». 

                    « La valeur d’une quelconque nation n’est autre que celle qu’elle-même accorde aux lois justes et à leur application ». Nécessairement alors un pays hors la loi ne vaut rien ! 

                    Vous n’êtes pas d’accord professeur ?

                    L’Algérie est un pays globalement hors la loi et il le revendique fièrement ; vous et tous les diplômés algériens vous n’aviez rien dit à propos des faux procès des voleurs et des criminels qui avaient dévalisé le pays et ne dites pas que vous n’avez pas entendu dans tous les cafés maures qu’un voleur notoire serait même le bien venu à l’inutile présidence pour continuer à mener ce territoire vers la plus grande désolation !

                    Ne me dites pas que le critère officiel qui permet la promotion sociale et politique en Algérie n’est pas celui qui affiche une mentalité nauséabonde et un comportement hors la loi ! Ne me dites pas que l’absentéisme des travailleurs et des professeurs (tant que vous y êtes) n’est pas applaudi par tous ! Essayez donc de me contredire quand j’affirme que l’Algérien en général quelque soit le poste qu’il occupe n’est pas rentable une heure par jour et ne mérite pas le dixième de son salaire ! 

                    Vous citez Benghebrit comme le fait un régime des plus imperméable à la raison ! Moi j’avais écrit à cette dame pour lui dire qu’elle ne devrait pas accepter de se moquer au nom d’un régime ignorant, de l’enseignement d’une langue qui n’a ni un dictionnaire, ni un ensemble de lois et de règles de grammaires ; j’ai même saisi la direction de l’Unesco complice du régime algérien pour cause de milliards facilement acquis... Et vous monsieur le professeur ?

                    A quoi sert l’école en Algérie puisque l’éducation fondamentale algérienne la refuse ?
                     


                    • ALGERIEN ALGERIEN 23 juillet 2016 02:53

                      @Mohammed MADJOUR

                      En tant qu’étudiant algérien,j’approuve les constats avancés par M.MADJOUR,qui sont désolants,et dont je suis témoin.




                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 23 juillet 2016 18:39

                      @OMAR


                      «  »Le problème réside dans l« élaboration et la présentation de solutions et, surtout, leur application. »« 

                      Elles ne vous plaisent pas les solutions que je présente depuis 2007 sur Facebook et sur d’autres sites ? 



                       »« Les journaux algériens » vous dites ? 

                      Ceux-là mêmes qui sont les portes-parole, les pieds droits et les appuis solides sur lesquels s’appuie le régime hors la loi ? Ceux-là même qui ont toujours refusé de publier mes articles et même qu’ils m’ont désinscrit de leur sites du Web parce que mes idées vont à l’encontre de leur ligne diabolique de la désinformation ? Ceux-là même qui font semblant de « dénoncer » exactement comme le fait la fausse et hypocrite opposition qui ne s’oppose pas mais se positionne chaque jour un peu plus et le plus près possible du régime ?

                      Un peu de cohérence...

                    • Kamani 23 juillet 2016 23:48

                      M le professeur, vous savez très bien où se situe le mal de l’école Algérienne. Depuis les années 70, 80, les pouvoirs incultes de Boukharouba et Chadli, avec la bénédiction des gardiens du temple de la langue divine, ont commencé à mettre en place une politique systémique de neutralisation de toute possibilité d’évolution vers un enseignement de qualité. Rappelez vous la mise en place de ce qu’ils ont appelé « l’école fondamentale » qui n’était ni plus ni moins l’application de méthodes d’enseignements appliquées par les US dans les années 1930 pour les enfants handicapés et les enfants « noir » dans les Bronx pour les maitenir dans un état mental de dépendance. Pour remettre en cause le vent de revendications et de démocratisation qui commençait à souffler, il fallait fabriquer des salafistes en grand nombre à opposer à cette volonté de liberté. De cette époque, on a commencé de favoriser les sciences dites islamiques avec la construction de l’université islamique de Constantine mise par la suite sous la férule de l’Imam égyptien Ghazali. Le volume horaire des matières scientifiques avait considérablement baissé au profit des matières littéraires notamment religieuses. Depuis lors, on ne forme plus de professeurs avec les pédagogies du savoir, mais des perroquets juste capables de débiter des psalmodies. C’est ce que le grand professeur Arkoun a appelé " l’ignorance programmée" où les programmes scolaires et universitaires sont dans l’incapacité de produire des hommes capables de réfléchir et de produire de la connaissance. Le peu d’étudiants qui revient lorsqu’ils sont formés à l’étranger, n’arrivent plus à s’adapter à l’environnement malsain où le prof ne jouit d’aucune considération en plus d’être à la merci d’un petit bureaucrate pour son affectation et son installation. 

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