Quelques leçons à tirer de Gaza
Il semble que la guerre en cours dans la bande de Gaza palestinienne, qui couvre une superficie de 380 kilomètres carrés, jouera un rôle important dans la définition des contours du système mondial dans un avenir proche. Cette guerre a accéléré les résultats des interactions internationales depuis l’éclatement de la crise ukrainienne. La visite du président russe Vladimir Poutine en Chine a coïncidé avec la visite du président américain Joe Biden en Israël et a été le signe le plus clair du conflit en cours entre les centres de pouvoir.
La guerre de Gaza est donc devenue un moment clé dans les relations internationales. La guerre de Gaza, qui a capté et détourné l’attention du monde des guerres dans d’autres régions, comme le conflit en Ukraine, offre plusieurs leçons.
Certaines de ces leçons peuvent être tirées, même si le scénario de Gaza reste ouvert à toutes les possibilités. La crise est porteuse d’escalades, de dangers et de menaces pour les populations civiles palestinienne et israélienne.
L’une des leçons les plus importantes est le danger de laisser le sort des nations et des peuples aux organisations et aux groupes dans le silence régional et international. Ce silence s’est répété à Gaza, au Yémen, en Syrie, en Irak, au Liban et dans d’autres pays qui souffrent depuis longtemps. Ils continuent de souffrir de la prolifération d’organisations financées par certains acteurs régionaux qui travaillent avec diligence pour atteindre leurs objectifs.
Même le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’est ouvertement vanté de son allégeance inébranlable au Guide suprême de l’Iran. Cela soulève directement la question de la responsabilité de la prolifération continue de ces groupes militants et organisations terroristes. A cet égard, les observateurs objectifs peuvent reprocher à la plupart des parties régionales et internationales de ne pas rejeter fermement la présence de ces organisations terroristes et de traiter souvent avec elles de manière officielle ou secrète. Il est indéniable que l’organisation terroriste Hamas a été reconnue comme une partie négociatrice dans les pourparlers de cessez-le-feu par le passé, et même Israël s’est indirectement engagé avec elle par l’intermédiaire de médiateurs, que ce soit pour affaiblir l’Autorité palestinienne ou pour des raisons tactiques à court terme.
Une autre leçon concerne l’état d’esprit de ces organisations, dont les actions ont conduit au déplacement de millions de personnes sans en prévoir les conséquences. Ce qui est arrivé à la population de Gaza après l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » est une leçon instructive sur la pensée, la planification et l’exécution arbitraires. Les suites de l’opération ont montré que le Hamas n’a pas beaucoup réfléchi aux scénarios post-attaque, à la réponse d’Israël ou à l’impact potentiel sur les civils palestiniens, y compris les enfants. La question qui se pose ici est de savoir si les dirigeants du Hamas n’ont pas envisagé ces conséquences.
Il est fort probable qu’ils ne les aient pas manqués, mais ils considèrent l’escalade du conflit, le meurtre de milliers de civils et leur acceptation comme des dommages collatéraux pour résoudre la question palestinienne ou atteindre des objectifs tactiques à court terme. Une telle vision est étroite et erronée et ne devrait pas être utilisée pour justifier la résolution d’une crise aux dépens de personnes innocentes. Il est également possible que ces dirigeants aient exécuté un plan iranien sans y avoir réfléchi, ou qu’ils aient fait trop confiance aux promesses des dirigeants des Gardiens de la révolution et qu’ils aient cru qu’Israël était préoccupé par ses crises internes et ne réagirait pas de manière significative à l’opération de terreur menée par le Hamas. Les dirigeants du Hamas ont trompé et manipulé leur peuple après le premier jour de l’opération en affirmant qu’elle changerait l’histoire. Bien que cela puisse être vrai, cela a malheureusement conduit à des changements pour le pire au détriment de la cause palestinienne et du peuple palestinien. En effet, le Hamas a fourni une solide justification aux attaques de représailles contre des civils innocents.
Une troisième leçon est la division palestinienne, qui a joué un rôle crucial dans la situation actuelle. L’Autorité palestinienne n’a pas pu contrôler les événements et a été aussi surprise par l’opération du Hamas que le reste du monde.
L’un des objectifs de cette opération pourrait être un aspect politique lié à la tentative du Hamas de prendre le contrôle du processus décisionnel palestinien et d’écarter complètement l’Autorité palestinienne légitime. Cela lui permettrait de gérer la crise en pensant que les choses finiront par s’arranger comme elles l’ont fait dans le passé, ce qui conduira à des négociations, des accords de cessez-le-feu, des échanges de prisonniers, etc.
La quatrième leçon de cette crise en cours nous ramène aux discussions sur les conflits religieux, l’islamophobie, les tensions au Moyen-Orient et la résurgence des discussions sur les conflits et la guerre au lieu de la paix et de la stabilité. C’est une grande perte pour les peuples de la région et pour le monde. En outre, c’est un cadeau pour les terroristes et les extrémistes, qui prospèrent dans un environnement aussi hostile, propageant leurs idées et recrutant des personnes désillusionnées et naïves parmi les populations vulnérables de divers pays de la région.
La cinquième leçon est que notre région doit se préparer à une période difficile de tensions et de crises prolongées. Les grandes puissances ont échoué dans ce conflit et leurs positions ont exacerbé la situation. Ce n’est un secret pour personne que certains dirigeants des grands pays occidentaux ont été préoccupés par des batailles électorales et n’ont pas prêté beaucoup d’attention aux dangers et aux sensibilités de la région du Moyen-Orient, qui comprend des complexités religieuses, politiques et sécuritaires.
Par conséquent, leurs interventions ont parfois eu des conséquences désastreuses. Ces interventions n’ont pas contribué à lutter contre l’incendie, mais dans certains cas, elles ont aggravé le conflit et élargi son champ d’application, ravivant ainsi les querelles religieuses.
Alors que toutes les personnes avisées de notre région tentent de maintenir la religion en dehors des conflits en cours, les actions de certaines parties entravent la réalisation de cet objectif.
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