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Accueil du site > Tribune Libre > Quelques leçons de l’histoire en marche…

Quelques leçons de l’histoire en marche…

Ce Lundi matin, la France se réveille tripartite...

Néanmoins, l'abstention reste le premier parti de France, et cela malgré la mise en scène macabre de la terreur comme nouvel arrière plan permanent de la crise...

Incapable de surmonter sa crise chronique, le système capitaliste se devait d'engendrer une alternative populiste pour endiguer le mécontentement populaire.

Incapable d'étouffer les aspirations à l'indépendance des peuple de son ex-empire colonial et actuelle zone d'influence néo-coloniale, l'impérialisme français a contribué à la genèse des monstres terroristes qu'il prétend aujourd'hui combattre, avec la troublante inefficacité que chacun a pu constater...

Cette double stratégie mène à l'impasse où l'alternative populiste devient incontournable pour ceux-la même qui pensaient simplement la manipuler.

Tout comme les groupes terroristes, supposés "rebelles démocratiques" au service de l'Occident, à l'origine, servent maintenant de pions mortifères pour les règlements de compte internationaux, en prenant les populations civiles en otage.

Ainsi la crise française s'inscrit dans un monde en crise qui s'enfonce inexorablement dans la guerre.


Inexorablement, parce que, à l'échelle mondiale, il n'y a pas plus d'issue à la crise systémique dans laquelle le capitalisme est entré depuis plusieurs décennies.
Pour tenter de ralentir la décomposition de sa domination, l'impérialisme US ne peut que pousser tous les feux de la guerre partout sur la planète, y compris en Europe, pour tenter de ralentir le drainage des capitaux vers le nouveau pôle où ils s'accumulent déjà depuis des années, la Chine.

Alors que là aussi, ce sont les USA qui ont amorcé le mouvement, avec la collaboration de Mao, contre l'Union Soviétique ,au début des années 70, au siècle dernier...


La crise du capitalisme n'aura pas d'issue, même provisoire, sans un réajustement brutal du rapport de force entre ces deux pôles capitalistes/impérialistes et cela s'appelle une troisième guerre mondiale, dont les peuples du monde sortiront tous ravagés. Y compris le peuple de France, évidemment.
La violence actuelle n'est qu'un signe précurseur, un avant goût de mort et de sang de la voie sur laquelle nous mène l'impérialisme dans ses tentatives de survie.
 

C'est là la réalité fondamentale qui doit guider nos choix et nos options politiques.

La Russie semble être à l'initiative d'une forme de résistance, mais cela traduit précisément le fait qu'elle est elle même la véritable ligne de front entre les deux pôles dominants du capitalisme. Elle l'est, tant par sa situation géostratégique que par ses ressources potentielles, mais aussi par son incapacité à se poser elle même en pôle drainant suffisamment de capitaux pour dicter sa loi par des moyens plus discrets...

Prise entre ces pôles et ces feux, la bourgeoisie française ne peut que chercher la meilleure place pour elle-même sur cette ligne de front, et non la paix, dans laquelle elle n'a plus aucun intérêt, alors que son économie civile voit ses débouchés se réduire chaque jour...

Le tripartisme, quel qu'en soit le vainqueur, est la solution idéale pour mener le peuple à son propre abattoir, que ce soit sur le plan social où sur le plan guerrier.

Ce sera, sur le thème de l'"union nationale", une course en sac entre ces trois larrons, avec, au fond de leur sac, le même lot de misère et de mort.

Ceux qui parlent de paix et d'alternative au capitalisme doivent bien analyser la situation, s'ils ne veulent pas parler, une fois de plus, avec des cadavres dans la bouche.


Ceux qui, en toute connaissance de cause, ont pactisé, sous une forme ou sous une autre, avec des variantes, mais depuis des années, avec la sociale-démocratie, se sont disqualifiés.
Et pourtant, certains s'apprêtent manifestement à continuer au nom de l'"union de la gauche".


Ceux qui se sont laissé abuser par ces illusionnistes doivent se réveiller et passer à autre chose : la construction d'un pôle qui pose clairement la nécessité d'une alternative au capitalisme en terme de socialisme prolétarien et non de vague critique sans perspective visible, ni même d'alternative "de transition" déguisant une nouvelle collaboration de classe "républicaine" ou "nationale".

Il ne s'agit pas pour autant de se focaliser sur une stratégie "gauchiste" ou dogmatique, qui nierait la nécessité des revendications sociales immédiates ou même "intermédiaires", mais au contraire de leur donner tout leur sens, en leur donnant comme perspective un cadre social où elles pourront pleinement se réaliser.

Actuellement l'échec de la prétendue "gauche anticapitaliste" vient du manque total de crédibilité de ses revendications dans le cadre de la "gauche de la gauche" comprise comme force satellite et/ou parasite de la sociale-démocratie.

L'ancienne "crédibilité", au demeurant tout à fait illusoire, du PCF, venait de la force que représentait l'URSS, en dépit du double jeu déjà ancien de cette relation.

Cette "crédibilité", déjà laminée par l'"union de la gauche", première version, s'est définitivement effondrée avec l'URSS et les valeurs de résistance anti-impérialistes qui allaient encore avec, malgré l'ultra-révisionnisme gorbatchévien.

Tous ceux qui, à gauche, même "extrême", ont participé à cette curée au lieu de faire front contre l'impérialisme, se sont également disqualifiés pour construire, à la suite, une alternative. C'est, ce matin, une simple constatation.
La critique du révisionnisme n'implique en aucun cas une collaboration, ni effective ni même simplement objective, avec l'impérialisme.
Elle n'a pas de sens sans la défense de l'héritage historique du mouvement ouvrier, et singulièrement, de l'URSS.

La maigre survie de la "gauche anticapitaliste" après la chute de l'URSS a tenu quelques temps au "vote sanction", ressource inévitablement tarie par les accords obligés de "second tour", et désormais quasiment épuisée.

Le FN, en raison même de l'ostracisme dont il semblait "victime", ne pouvait qu'être le grand bénéficiaire d'un discours "anti-système" qui ne désigne pas clairement sa cible.

Poser la question de la constitution du Socialisme Prolétarien comme seule alternative crédible au capitalisme et à l'impérialisme est devenu une urgence.

Il ne s'agit pas de vouloir faire nombre autour d'un "pôle" au prix d'un rassemblement de bric et de broc, mais au contraire de clarifier les fondamentaux d'une analyse de la situation.

 

Renaissant nécessairement sur une base ultra-minoritaire, le Parti Prolétarien à naître ne sera peut-être longtemps qu'une faible lueur dans l'obscurité, mais du moins doit elle briller d'une lumière suffisamment claire pour être visible.

 

Ce sera, dans le contexte actuel, déjà une révolution !


Luniterre

 

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Sources de l'article :

https://tribunemlreypa.wordpress.com/2015/12/06/quelques-lecons-de-lhistoire-en-marche/

https://solydairinfo.wordpress.com/2015/12/06/quelques-lecons-de-lhistoire-en-marche/

 

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5 réactions à cet article    


  • eric 7 décembre 2015 23:24

    Eh bien on ne peut qu’approuver ce changement dans la continuité qui consiste à persévérer dans un programme qui n’a pas changé d’un iota depuis sans doute deux bons siècle avec les résultats que l’on sait.

    On ne peut que vous encourager. « Pendant ce temps, ils ne pensent pas à mal » aurait dit ma grand mère. Et puis, ça les occupe...

    N’empêche, avec le fric que nous consacrons à nos écoles, quand on voit le niveau de raisonnement, on se dit qu’un jour ou l’autre, il faudra que quelqu’un paye Rue de Grenelle...


    • julius 1ER 8 décembre 2015 18:10

      @eric


      c’est vrai qu’en géo-politique tu es plus qu’un cancre .... on ne peut que blâmer l’école !!!!

    • troletbuse troletbuse 8 décembre 2015 06:28

      Le FN, en raison même de l’ostracisme dont il semblait « victime », ne pouvait qu’être le grand bénéficiaire d’un discours « anti-système » qui ne désigne pas clairement sa cible.
      Très juste
      Aux States, le NOM a réussi à imposer Bush, a provoqué les attentats afin de faire voter le patriot axt
      Et puis les guerres d’Afghanistan, d’Irak
      Huit ans après, le NOM choisit un prétendu démocrate, de race noire de surcroit, qui va continuer la même politique bien sûr, et toujours avec quelques attentats false flag pour entretenir la terreur.
      En France, en 2007, le NOM a imposé son guignol de nabot. Guerre en Lybie, opération Merah avant les élections.
      Cinq ans plus tard, le NOM,après avoir éliminé DSK, a choisi un autre guignol qui se disait à l’opposé du nabot. Exactement, la même politique, en pire je crois. Guerre en Irak, en Syrie et opération Charlie puis Bataclan avec état d’urgence.
      Cinq ans plus tard, comme les Français ne veulent plus de l’UMPS ou HERPES, on va nous imposer une troisième voie prétendument opposée aux 2 précédentes
      Elle va se servir de l’islamophobie et du rejet de l’immigration, tout à fait ce que désirent les Français.
      Mais le FN de Marine n’est plus le FN de JMLP. Il convient au NOM .
      Mais Il est déjà trop tard pour réagir car la dictature est là.


      • julius 1ER 8 décembre 2015 18:19

        c’est vrai que le Capitalisme dans sa version impérialiste nous mène dans le mur, il faut être totalement idiot pour ne pas s’en rendre compte..... 

        d’ailleurs passé l’épisode « terroriste » l’ennemi désigné des USA sera la Chine, c’est d’ailleurs une des raisons cachée du Tafta, les USA se doivent de garder l’Europe comme base arrière !!!

        • eric 9 décembre 2015 10:51

          @julius 1ER

          Империализм как высшая стадия капитализма

          Cela tombe bien, on va fêter les 100 ans ! Il faut être totalement idiot pour ne pas se rendre compte qu’il s’est passé exactement le contraire depuis un siècle, d’une part, d’autre part que 100 ans à aller dans le mur, soit on y est depuis longtemps, soit il est vraiment très loin, soit il n’existe pas....

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