Quelques pistes pour une grève générale pas comme les autres...
Vous voulez que ça cesse ? Vous ne savez pas comment faire, et vous en avez assez de descendre dans la rue pour rien ? Vous voulez créer un mouvement qui ait du poids, de la force, une médiatisation exceptionnelle ?
Voici quelques pistes de réflexions pour la mise en place d’une grève générale puissante et non-violente, qui pourrait être réalisée assez rapidement, si toutefois la communication et la diffusion se faisaient largement.
En réalité nous savons très bien qui sont les responsables de nos maux, et nous savons aussi qu’ils ne nous écouteront pas aussi facilement. Alors il faut « frapper » là où ça fait mal, c’est à dire sur les bénéfices injustes et leur soutien étatique.
Tout d’abord, répercuter partout une date, assez éloignée pour qu’on ait le temps de s’organiser. Un mois, deux mois, peu importe à vrai dire… réforme des retraites ou pas réforme, là n’est pas la question : elle passera de toutes façons. Il nous faut pouvoir reprendre la main, ne plus avoir toujours un coup de retard. Le principe étant que si nous arrivons à contraindre le gouvernement, nous pourrons rapidement défaire ce qui a été fait. Un ultimatum lancé aux puissants de ce pays serait un signe fort.
Ensuite, il faut se préparer : faire quelques réserves de nourriture et de produits de première nécessité, mettre de l’argent de côté quand c’est possible.
Il faut aussi mobiliser. Qu’à la date prévue soient prêts les agriculteurs, éleveurs et producteurs asphyxiés par le système, afin de nourrir et de vendre, en direct, leurs produits, et d’éviter de passer par les canaux habituels de la grande distribution. Se préparer des lieux ou se réaliseront les échanges pendant la période de cette grève générale.
Il faut qu’une semaine avant, les routiers se préparent à bloquer le pays, et que les particuliers créent la pénurie en faisant des réserves d’essence, s’organisent pour libérer les transports en commun. Que la grève se fasse non pas au détriment des consommateurs, mais pour eux : gratuité jusqu’à obtention de nos revendications. Y compris pour les péages, et tout ce qui est « géré » par ceux-là même que le gouvernement attaque.
Il faut également qu’à un signal donné, tous nous précipitions à nos banques retirer nos espèces, vider nos comptes. Ne rêvez pas, ce n’est pas avec ce que les riches que les banques survivent, mais plutôt avec ce que vous leur laissez, comme agios et frais en tous genre. Puisque le gouvernement veut nous faire sauver (à nouveau) les banques et leurs bénéfices, alors coulons-les. Cessons-d’aller travailler, et employons le temps ainsi libéré non pas à la manifestation inutile et contre-productive, mais échangeons nos compétences entre nous, sans passer par le commerce, c’est à dire par l’Etat. Que les agents d’EDF, de GDF, de France-Telecom se préparent également à faire tourner la machine sans retour financier, pour le bien commun et le soutien aux revendications populaires.
Nous devons être capables, le jour dit, de nous mettre tous en grève en même temps, et de nous rassembler tous devant les frontons de nos mairies respectives, en présence de tous les journalistes possibles, étrangers compris. Que des images soient partout prises et rediffusées sur tous les médias possibles, et que toutes les provocations ou exactions policières soient également prises en images. À partir du moment où ce mouvement sera engagé, il faudra pouvoir continuer de rester mobilisés les jours suivants, avec rotation des manifestants, pour que les autres soient capables de faire tourner le mouvement dans sa partie gestion des ressources : car ce n’est pas une grève générale comme les autres qu’il faut organiser. Ce n’est pas cesser le travail que nous devons faire, mais plutôt continuer à travailler, pour nous, et non plus pour « eux ». que certains professeurs fassent grève mais gardent les petits de ceux qui sont occupés, que les femmes de ménage et ouvriers cessent de travailler pour leurs patrons, et utilisent leurs compétences pour les autres, afin que l’on voit bien que sans nous, ils ne sont rien. Et il faut tenir aussi longtemps que la seule revendication valable soit respectée : la démission de ce gouvernement, avec l’instauration d’Etats Généraux, pour une assemblée constituante, avec à la clé un référendum véritablement démocratique. En attendant, privés de gouvernement, le parlement en place ne devra gérer que les affaires courantes, et ne pas voter de lois durant cette période.
Nous n’avons plus le choix, il faut faire quelque chose. Bien sûr tout cela n’est pas facile à déterminer en si peu de mots, et quelques idées sont sans doute impossibles à réaliser. Mais la volonté de ce papier n’est pas d’imposer une quelconque marche à suivre… plutôt de lancer des pistes, et de réfléchir à ce qui pourrait être fait pour lutter avec force et conviction contre ceux qui nous oppressent. Car le peuple est à la fois le plus nombreux et le plus utile, il n’y a aucune raison pour qu’il ne soit pas écouté. C’est à lui de prendre ses responsabilités, et de cesser de s’apitoyer sur son sort. Les moyens techniques de diffusion sont à notre portée. Les moyens de se nourrir et de se loger, d’échanger et de décider sont en notre possession. Utilisons-les !
Caleb Irri
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