Quelques réflexions autour d’une tentation totalitaire
« Vera l'a dit[1]. (C'est un génocide, c'est toujours leur ancien programme, ça n'a pas été inventé par Hitler. Non, ça a été inventé par des anglo-américains en 1900 et quelque chose. Ils ont utilisé Hitler pendant un moment, mais ces mêmes structures, les héritiers de ces mêmes personnes sont toujours là, c'est pourquoi Vera a correctement dit, je ne peux pas croire que je me bats encore contre les mêmes personnes que j'ai combattu il y a 80 ans. ».
Vera Sharav, rescapée de l’holocauste et éminente militante des droits de l’homme, partage avec nous ses analyses sur les parallèles qu'il est possible d'établir entre les évènements survenus au cours de la crise du Covid-19 et la période du nazisme. Une vidéo extraordinaire à ne pas manquer.
« Un groupe d’oligarques a capturé les gouvernements de la même manière que les nazis » Vera Sharav[2]
Maintenant, s’il vous plait, faites le rapprochement avec ce que dit l’avocat américain Thomas Renz au sujet Yuval Noah Harari. Pour mémoire, il est le top conseiller, le bras droit de Klaus Schwab au Forum économique mondial sur le transhumanisme :
« Je ne sais pas comment quelqu'un dans le monde peut ouvertement s'associer avec lui. Ce type fait ouvertement la promotion de l'asservissement et de la suppression du libre arbitre. Vous avez un gars ici qui fait la promotion de l'esclavage, qui fait la promotion des nazis, et pourtant Obama le loue, il a des réunions avec Macron et Merkel, il est le conseiller de Schwab, les universités de l'Ivy League ne cessent de l'inviter à revenir, et personne ne dit à ces gens.... Attendez une seconde ! Vous invitez [ce type qui] aime l'esclavage et les nazis ? Personne ne dit un mot ! ». Barak Obama, Macron, Merkel, Bill Gates, Zuckerberg, tous font l’éloge de ce type. Ajoutons encore Laurent Alexandre qui est sa copie conforme en France. Lisez deux fois ces extraits :
« Il n’y a rien que Joseph Goebbels ignorait concernant toutes ces idées sur les fake news et l’imposition de la vérité. L’une de ces célèbres déclarations est que si vous répétez un mensonge assez souvent les gens penseront que c’est la vérité. Et plus c’est gros et mieux c’est, car cela ne viendra pas à l’esprit des gens que quelque chose d’aussi gros puisse être un mensonge. Et je pense que les fakes news nous entourent depuis des milliers d’années. Prenez la Bible. Une des options mentionnées par certaines personnes est que seule une catastrophe pourrait ébranler l’humanité et ouvrir la voie vers un véritable système de gouvernance mondiale et ils disent qu’on ne peut pas le faire avant la catastrophe. Mais nous devons commencer à poser les fondations afin que lorsque le désastre se produira nous puissions réagir rapidement ».
C’est l’énoncé littéral de la planification obscure dans sa version la plus hard : supprimer le libre-arbitre humain, faire en sorte que les êtres humains ne soient plus que des animaux piratables qu’il faut brancher sur des ordinateurs pour les contrôler. Mais attention, bien sûr ceux qui dirigent cette matrice ne vont pas pour eux-mêmes supprimer leur libre-arbitre ni se brancher à des ordinateurs. L’idée, c’est que le libre-arbitre n’est une illusion que si vous faites partie des « mangeurs inutiles ». Ils veulent vous débarrasser de votre libre-arbitre si vous n’êtes pas l’un d’entre eux. Dans la foulée, ceux qui vont programmer les ordinateurs redéfiniront la morale, ce qui est bien et ce qui est mal. Toujours du même Harari :
« Les religions sont susceptibles de donner aux gens des visions basées sur la technologie, tout ce que les anciennes religions promettaient, le bonheur et la justice et même la vie éternelle ». Mais bien sûr, « Toutes ces histoires à propos de Jésus ressuscité des morts et fils de Dieux c’est des fake news ». On est dans le matérialisme strict, ce qui inclut bien sûr l’athéisme contre la religion, jusqu’à la négation de la spiritualité. L’âme c’est du code binaire que l’on peut télécharger sur un disque dur.
« Le fait nouveau c’est qu’il est possible d’éliminer complètement la vie privée, cela n’a jamais été possible avant et c’est possible maintenant, quelque chose de fondamental a changé. Quand les dictateurs ont toujours rêvé d’éliminer la vie privée, ils n’ont jamais pu le faire car c’était techniquement impossible. Maintenant ça l’est ». Donc c’est exactement la réalisation du projet Orwell 1984, mieux, disons un Orwell 2.0. Tous ceux qui ont lu le roman comprendrons exactement ce dont il est question dans la phrase ci-dessus. On pourra lire votre expression pour deviner vos pensées et prendre des mesures pour vous effacer si vous « conspirez » contre le pouvoir.
Et ce n’est pas tout. L’arrivée de l’automatisation intégrale, le règne de la robotique rend complètement obsolète le travail, par suite l’utilité des êtres humains dans un système économique qui peut facilement se passer d’eux. « La grande question politique et économique du XXIème siècle sera de savoir pour quelle raison avons-nous besoin des humains, ou du moins pour quelle raison avons-nous besoin de tant d’humain ? Actuellement, nous estimons que le mieux est de faire en sorte qu’ils soient heureux avec des médicaments et des jeux sur ordinateur ». « Ce qui fait de vous une classe inutile. Quand je dis que ce sont des humains inutiles ce n’est pas du point de vue de la mère, de la femme, du fils ». Occuper les inutiles avec des jeux, du sexe et de la drogue, çà c’est exactement le registre du Meilleur des mondes de Huxley. Le peuple aura du pain, des jeux, du cul, de la drogue, de quoi s’abrutir. Un abruti se tient tranquille, il n’a pas l’idée de sortir les piques et les fourches contre les tyrans. Il est très con et très content sur son canapé. Il est content comme consommateur[3]. Yuval Noah Harari : « Lors de la révolution industrielle du XIXème siècle, l’humanité a appris à produire toutes sortes de choses, des tissus, des machines souvent des armes. Cette fois nous aurons une nouvelle révolution industrielle mais dont le produit ne sera pas des tissus, des machines ou des armes, cette fois-ci le produit sera les humains eux-mêmes : des corps et des esprits ». Des corps et des esprits intégrés dans le système du néo-capitalisme du great reset. Formatés à sa mesure.
Comme quoi brillamment la dystopie d’un monde possible a été pensé dans la conscience collective par le biais des écrivains avant que d’être effectivement réalisée. Le cinéma a ensuite pris le relais et à maintes reprises a peaufiné le script pour inconsciemment l’amener à la frontière du réel. En même temps, surtout depuis 1972 avec le rapport du club de Rome, on a asséné et réassuré une croyance devenue pour tous une quasi-évidence : nous sommes bien trop d’humain sur terre. Demandez autour de vous, la plupart des gens le croit vraiment[4]. Alors que penser ? Bill Gates : « Le monde est en route vers 9 milliards d’habitants. Maintenant, si nous faisons un très bon travail sur les nouveaux vaccins, les soins de santé, les services de santé reproductive, nous pourrions peut-être réduire cela peut être de 10 à 15 % ». Et là, jeu rhétorique remarquable on dira que la phrase est sortie du contexte et qu’il veut seulement réduire l’accélération de la croissance de la population mondiale. Gates croit à ce qu’il dit et il croit bien faire. Harari est plus radical : « Si le mal s'aggrave et que le "déluge" arrive... les scientifiques construiront une arche de Noé pour l'élite... laissant les autres se noyer ».
Il serait possible d’interpréter ces textes comme des critiques en forme d’avertissement et Harari serait alors un lanceur d’alerte… mais c’est idiot. Il croit à ce qu’il dit en y voyant une fatalité impersonnelle. C’est ce qui difficile à comprendre. Nous ne sommes plus dans le mythe du progrès de Condorcet. On dit aujourd’hui que le progrès est une locomotive lancée à toute vapeur que plus personne ne peut arrêter, (on va droit dans le mur) le processus de la techno-science est fatal. À terme, dans une subversion maléfique, ce sont les technos qui vont décider du bien et du mal contre la morale. En fait c’est déjà le cas. Les comités d’éthique sont des jardins d’acclimatation pour toutes les transgressions possibles. Et il faut bien entendre le sens du mot fatal : le processus morbide qui accompagne la technique. En résumé : nous avons là une illustration parfaire des thèses de Jacques Ellul sur la technique[5]. Harari est à la perfection tout ce qu’Ellul détestait. L’incarnation du mal dans la suppression de la conscience en l’homme et de sa conscience divine.
Les philosophes se posent la question de savoir si Machiavel doit être considéré comme un penseur lucide ou s’il était réellement cynique. Avec Harari le problème est tranché vite fait. Cynisme absolu conjugué au fatalisme du système technicien, cynisme glacé, objectif, sans pathos qui donnerait prise à la critique idéologique. La technique émancipée de toute idéologie avance au pas de charge, nous on suit. Il faut prendre toute ce qui est dit ci-dessus au pied de la lettre, c’est l’énoncé clair et net de la planification obscure, mais inconsciente. L’hyper-surveillance, la volonté de réduire la population sont explicites et assorties de raisons technocratiques avec cette idée que de toute façon, on ne peut y échapper. Souvenez-vous de ce même fatalisme de Sarkozy affirmant que l’on n’échapperait pas au gouvernement mondial que personne ne pourrait s’y opposer. C’est vu techniquement comme inéluctable, par-delà le bien et le mal, le déroulement est fatal, la locomotive du progrès fonce et personne ne peut arrêter : c’est le progrès pensé uniquement à l’aune de la techno-science et de la technocratie qu’elle engendre. L’inéluctable c’est la technique, la technique, c’est l’inéluctable. Et ces gens le croient vraiment. Le progrès comme un élan vers le pire aurait dit Cioran et le pire alors compris comme inéluctable. Harari ne voit que cela, aussi ne s’exprime-il jamais en termes éthiques. Le progrès c’est l’avancée d’une ligne de char d’assaut qui écrase tout sur son passage. Les « résistants » ? Les « complotistes » ? Des beatniks avec un drapeau blanc en travers de la route. Bons pour repeindre le pavé.
Harari n’est pas le majordome aux petites affaires de Davos qu’est Schwab, il est bien plus malin. Schwab dans le great reset ne fait que tirer les conséquences de ce que dit Harari qui lui est beaucoup plus direct. Chez Harari il y a un nazisme et un esclavagisme complètement assumé sous couvert de fatalité technocratique. « De toute façon, vous n’y échapperez pas, c’est en marche ». Or, tenez-vous bien, sous couvert ne veut pas vraiment dire que le processus technologique est tout. En fait il y a toujours une intention dont procède la manifestation. Et la manifestation va de l’intérieur vers l’extérieur, de la pensée vers sa cristallisation en phénomènes. Inconsciente ou consciente, mais toujours une intention, intention qui se traduit par des choix plus ou moins éclairés. Ce qui veut dire ? Tout dépend du niveau de conscience des humains. Jamais Harari ne pense que le paradigme de notre société future est notre choix à tous, le choix du monde tel que nous voulons en tant qu’êtres humains conscients. Conscient et aimants. Il biffe le libre-arbitre en faveur de la technique et c’est que font aussi tous les technos fébriles en adoration devant l’IA. Il promeut la suppression de la conscience en faveur de la toute-puissance de la technique, avec cette croyance de dingue que de tout cela magiquement peut ressortir un bien ! La même croyance qui excite les geeks. Une pure illusion. Pour citer Ellul, le bluff technologique.
Conclusion : nous avons ainsi la confirmation de la fenêtre d’opportunité du great reset dans la crise corona expliquée dans le livre de Schwab et Malleret. Il est parfaitement clair qu’elle est l’occasion d’accélérer le plan, et ce plan est si énorme que le public ne pourra jamais y croire. Et c’est là que l’on retombe étrangement sur Goebbels, sauf que plus c’est gros en tant que vérité, moins cela peut être cru par les masses. Il faut être complotiste, donc assez dérangé du bocal ! Mais l’inverse est aussi vrai, à savoir que Goebbels avait raison, c’est gros, très tellement gros, que c’est un énorme mensonge qui va s’écrouler avant d’avoir pu être achevé. Ce qui est remarquable, c’est que plus rien n’est caché et que tout est dit. Mais apparemment presque personne ne comprend. Ce qui rejoint Machiavel dans Le Prince, disant que les esprits perspicaces verront les intentions cachées, mais ils ne seront pas écoutés et ne pourront convaincre le peuple. Mais le mensonge n’a qu’un temps, la vérité en peut pas être arrêtée et plus le mensonge est gros, plus la vérité est explosive.
[1] Vera Sharav (https://childrenshealthdefense.org/defender/vera-sharav-never-again-is-now-unless-we-all-resist/).
[3] Cf. ma leçon La société de consommation.
[4] Lie absolument Jean Ziegler pour une réfutation en règle.
[5] Jacques Ellul Le système technicien, voir aussi Le bluff technologique.
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