Question de bon sens !
Plus le monde devient fou et plus on nous demande de rester sage. C’est inouï ! Plus on nous cambriole socialement, plus on nous rackette, et plus les discours se targuent d’intégrité. Observez bien ce grand poulailler où caquettent fièrement tant de volailles institutionnalisées. Tout ça, c’est comme les poules, ça vous pond un oeuf tous les jours ou presque. Et avec les lois, c’est pareil. Même qu’à défaut de respecter celles existantes, ça pond, ça pond. Toujours des nouvelles. Des lois, des lois, toutes aussi aliénantes les unes que les autres. Oh le joli pénitencier !
Ah, quel joli bain organisé, quel super nettoyage médiatisé, avec ses quelques douches froides au passage et un formidable lavage de cerveau généralisé...
Et l’on nous demande de rester sage ? C’est à hurler ! Et ce délire collectif s’étend partout, partout. Plus on produit de guerre, et plus on nous fait miroiter la paix. Plus l’indigence s’installe et la famine se déploie, et plus on nous bombarde d’images d’élites imbus de prospérité. Ah, complaisance chérie qui fait rêver, mais rêver seulement, dans la jolie boite appelée petit écran. Avec son écran plat, aussi plat que son programme, et son écran large, qui n’a de large que le nom, vu les vues de l’esprit rikiki auquel on est assujetti.
Et l’on nous demande de rester sage ? Alors que la violence est savamment organisée partout, pour donner lieu à des discours sur davantage d’ultra sécurité ? Ah, prétextes malodorants des fossoyeurs sans vergogne, putains de rats ignobles, putains de charognards grassement repus de la chair putride de ceux qu’ils ont eux-même assassinés. Ah, l’hypocrisie galopante ! Et dire que l’on va même jusqu’à décréter comploteur quiconque s’oppose à ce système de prédateur !
Ah, cet asile de fous furieux, et ces foules entières gobant béatement l’insalubre bouillie intellectuelle qui nous est servie sur un plateau. Plateau doré rempli d’espoirs dont seuls profiteront ceux qui se servent déjà et se mettent à l’abri financièrement.
Et dire qu’on nous demande de rester sage !
Ah, misérable être humain, tellement semblable au chien docile qui ne sait plus mordre et qui se contente de lécher les pieds en guise d’adoration et de soumission. Ah, piètre condition humaine, à ce point proche de l’animal domestique, puisque si facilement abandonnable sur le bord d’une route dans l’indifférence généralisée. Ah, piètre intelligence humaine où les boni mensonges régulent les foules afin que personne n’aboie, sauf pour quémander un ultime os à rogner.
Ah, misérable être humain qui brade sa fierté, son honneur et sa valeur propre. Ah, misérable être humain qui crache sur sa vie, qui courbe l’échine, qui se compromet, qui ferme ses yeux, son coeur, ses mains. Car tout est là, si des foules en prenaient conscience, elles se rebelleraient.
On nous a dit de toujours espérer, d’aboyer seulement en temps utile, de ne mordre que les indésirables dénoncés comme tels, de protéger nos maîtres afin d’être digne de remuer la queue. Assis debout couché, mais dors ! Et oui, l’être humain vu sous cet angle-là n’est en rien supérieur au chien nourri aux croquettes bon marché, battu et caressé à la fois, soumis, obéissant, et remarquable de fidélité. Qui file droit la queue entre les pattes lorsque cela est nécessaire.
Dénoncer cette forme de vie qui nous insulte ? Même les porcs dans la cour savent se repaître d’une vulgaire soupe indigeste, comme nous au grand banquet de l’insalubrité publique. L’être humain s’insulte lui-même en ces temps de mécréance institutionnalisée, croyant pouvoir s’adapter à tout et n’opposant aucune résistance.
Pourtant, n’est pas maître qui s’en octroie le titre, et encore moins quiconque cherche à nous faire courber l’échine. Question de bon sens !
Lou Florian
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