Qui défend la Poste ? Ni les Roses ni les Verts !
« Des services comme le téléphone, la poste, l’électricité n’ont pas de raison de rester dans les mains de l’Etat ! »
« EDF est un symbole de l’enfermement dans l’idéologie et dans la cogestion gaullo-communiste ! » dixit Dany la Courge.
« La Poste a vocation à rester majoritairement publique » dixit Martine, la dame Tartine d’un PS en déconfiture.
Alors que les citoyens français sont appelés, par la voie d’une votation citoyenne, à défendre le statut de la Poste, il est nécessaire de pointer les incohérences de ceux qui prétendent remplacer le parti socialiste à la tête de la gauche : les Verts pragmatiques dont Daniel Cohn-Bendit, le « libéral-libertaire » converti au capitalisme et à l’économie de marché, s’est fait le porte-parole.
Certes, il ne s’agit pas ici de défendre le bilan des socialistes français au pouvoir qui est, chacun le sait, proche du néant. Hormis pendant l’an de l’état de grâce mitterrandien (1981). Il ne s’agit pas non plus de minimiser l’urgence d’une véritable politique écologique planétaire. Ces deux constats sont incontournables mais ils ne doivent pas occulter la réalité du débat politique en France autour des services publics.
En gros, deux clans s’opposent : ceux qui en veulent plus et ceux qui n’en veulent plus.
Les Verts appartinrent longtemps au premier. Le clan des intraitables et infatigables défenseurs des services publics à la française. Ils défendirent la poste, l’école, l’énergie, les transports, la santé. Ils n’ont jamais transiger sur de si importantes questions. Mais ils ont changé d’avis sous l’impulsion de leur nouvelle icône médiatique.
Les Verts ont longtemps été un parti politique original, démocratique et fondé sur des valeurs précieuses : le non cumul des mandats, la féminisation et la diversification ethnique des dirigeants et des élus.
S’ajoutait à ces bons points, une approche de terrain qui mettait les militants au cœur des combats, souvent en première ligne.
Au non de l’efficacité électorale, tout ce qui faisait la spécificité des Verts a volé en éclats lors des Européennes. Sans que ces renoncements ne produisent un score si remarquable qu’il justifiât un tel reniement. En effet, la soustraction des abstentionnistes a permis de démontrer que les eurodéputés écologistes français n’ont réalisé qu’un maigre 8,5%.
Mais grâce à la communication échevelée de Daniel Cohn-Bendit, les Verts ont été présentés, par des médias énamourés, comme les grands vainqueurs du scrutin.
Aujourd’hui, le service public de la poste est menacé mais nos eurodéputés regardent ailleurs.
Et Martine Aubry, qu’en pense-t-elle ? Ben, elle hésite. Et finalement lâche, sur France Inter, que la Poste ne doit pas être entièrement privatisée et que l’Etat doit rester l’actionnaire majoritaire.
Pardi, cette position de principe qui ne mange pas de pain permet de ne pas se fouetter trop fort quant à la privatisation de France Telecom, une belle saloperie des socialistes qui produit aujourd’hui, au bas mot, trente suicides par an dans l’entreprise vedette de la mobilité.
N’entendez pas par là, la mobilité des portables et autres objets de communication, mais celle des salariés, pressés et stressés par l’Orange amère.
Bref, nous sommes seuls, nous les citoyens lambda, face à la déferlante sarkozienne, rien à attendre des socialistes ni des Verts. Seuls avec quelques gauchistes et des syndicalistes minoritaires et donc non représentatifs, seuls pour défendre la Poste, et tous les autres services publics.
Seuls, mais si nombreux. La votation citoyenne, organisée partout en France jusqu’au 3 octobre inclus devant les bureaux de Poste, doit être une gifle cinglante, claquée sur les bajoues de ces repus.
Quant aux Régionales, on en reparlera en temps utiles.
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