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Accueil du site > Tribune Libre > Qui dirigera Gaza après l’opération israélienne ?

Qui dirigera Gaza après l’opération israélienne ?

La communauté internationale continue de déployer des efforts pour mettre fin aux hostilités dans la zone du conflit israélo-palestinien, et l'administration américaine exerce une pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou pour limiter la durée de l'opération Épées de fer de Tsahal ainsi que pour élaborer un concept de gestion post-conflit dans la bande de Gaza. Aucun des deux camps n'a pour l'instant proposé un tel projet, bien qu'il existe plusieurs scénarios possibles. 

Un projet relativement simple à mettre en œuvre pourrait être le passage de l'enclave sous la juridiction de l'Autorité nationale palestinienne, qui possède des institutions gouvernementales établies. De plus, c'est précisément ce que les États-Unis soutiennent actuellement. Cependant, la disposition de la population de Gaza n'est pas entièrement claire. Les sondages d'avant-guerre varient considérablement selon la source. Si les institutions israéliennes parlent d'un soutien à l'Autorité palestinienne à Gaza ne dépassant pas 10%, il peut atteindre 50% et plus dans les sondages américains. La vérité se trouve traditionnellement au milieu et dépend de la formulation de la question posée aux répondants. 

Globalement, les résidents de l'enclave n'excluent pas l'option de centraliser les territoires palestiniens sous une seule autorité. Toutefois, ils regardent souvent avec scepticisme le rôle de leader dans la gestion d'une telle administration par les principales factions, le Hamas et le Fatah, en raison de leur confrontation précédente pour le pouvoir, de la corruption et de leur incapacité à contribuer à la résolution des problèmes socio-économiques de la population au cours des dernières années. 

Dans le contexte de l'avenir politique de Gaza, ainsi que de tous les territoires palestiniens, une telle situation indique une demande de la population pour une réforme de l'Autorité palestinienne. Cette dernière elle-même propose de suivre la voie classique, en organisant de nouvelles élections générales, mais les chances de leur succès sont encore minces, car Ramallah exigera certainement, et le gouvernement Netanyahou le refusera probablement, d'organiser le vote à Jérusalem-Est, ce qui a déjà été à plusieurs reprises un point de discorde entre les parties. De plus, le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas a posé une condition irréaliste pour la gestion de Gaza dans le contexte de l'escalade : parvenir à un règlement global. 

La question relative au rétablissement du pouvoir israélien dans la bande de Gaza est également soulevée. Pour les autorités israéliennes, un tel scénario semble peu pertinent pour des raisons économiques et en raison de son manque de soutien de la part des médiateurs régionaux et internationaux. De plus, l'annexion de Gaza nécessiterait à terme de renoncer à d'autres parties du territoire. 

Cependant, Israël insiste non seulement sur le démantèlement du pouvoir du Hamas et sur l'interdiction de gestion par l'Autorité palestinienne, mais aussi sur la formation d'un système de sécurité spécial à Gaza, incluant une zone tampon et un contrôle d'accès. Le gouvernement Netanyahou espère probablement déléguer une partie de la responsabilité aux États régionaux. Si cela échoue, la présence de forces internationales, à l'instar de la Finul au Liban, ou un zonage similaire au système existant en Cisjordanie ne sont pas exclus. 

Dans l'ensemble, l'avenir politique de la bande de Gaza fait partie d'une question plus complexe et potentiellement plus dangereuse pour la région concernant la crise de pouvoir sur tous les territoires palestiniens. Il n'y a pas encore de solution univoque à ce problème, et le chemin vers cette solution se heurtera probablement à des obstacles tant du côté israélien que palestinien.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=5517


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13 réactions à cet article    


  • Samy Levrai Samy Levrai 15 décembre 2023 16:58

    La seule solution viable est la disparition d’Israel.


    • Jean 15 décembre 2023 17:10

      Attendons déjà la fin de la guerre ensuite on verra



        • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS 15 décembre 2023 17:24

          Tout dépend si l’opération (spéciale) israelienne reussit ou pas !

          Si elle réussit il n’y aura plus de gazaouis, donc ce seront des israéliens qui dirigeront

          C’est élémentaire mon cher watson enfin patrice

           smiley


          • Sirius Grincheux 15 décembre 2023 19:26

            «  La communauté internationale continue de déployer des efforts pour mettre fin aux hostilités dans la zone du conflit israélo-palestinien, et l’administration américaine exerce une pression sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou pour limiter la durée de l’opération Épées de fer de Tsahal ainsi que pour élaborer un concept de gestion post-conflit dans la bande de Gaza. »

            ça, il faut oser l’écrire

            c’est sans doute pour ça que les Etats-Unis ont opposé leur veto à la résolution de l’ONU

            devant un tel déni des réalités, toute argumentation est inutile


            • mursili mursili 15 décembre 2023 21:27

              Qui dirigera Israël après l’arrestation de Netanyahu ?


              • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 16 décembre 2023 00:23

                Cet « auteur » prétendu pro-russe est un agent de l’OTAN. « Filtrer la mouche, avaler le chameau »


                • AmonBra AmonBra 16 décembre 2023 15:15

                  @ l’auteur.

                  Vous partez du préjugé que les $ionnards vont atteindre leurs objectifs, pourtant rien n’est moins sur, en tous cas cela n’en prend objectivement pas le chemin et, timing et contrainte électoraliste obligent, sous la pression de leur parrain U$, à qui il pourrait suffire de fermer le robinet des munitions, les dirigeants judéonazis devront avorter le génocide juridiquement fondé des palestiniens de Gaza, ainsi que les exactions de leurs colons en Cisjordanie, sans avoir réussi a chasser lesdits autochtones hors de Palestine, sans avoir éradiqué la résistance palestinienne, en ayant subi de lourdes pertes en hommes, surtout des officiers et sous officiers, en matériel et, cerise sur le gâteau, devant affronter une situation politico-socio-économique désastreuse.

                  Or cet énième fiasco, après la raclée infligée par le Hezbollah en 2006, ne pourra pas être sans graves conséquences pour l’apartheid lui même, au point de reléguer en premier lieu le sort de Gaza au seul plan de l’urgence humanitaire. . .


                  • placide21 16 décembre 2023 21:58

                    Pour mettre fin au génocide, les pays ayant condamné Israël à l’ONU pourraient décréter un embargo (genre celui que l’Irak a subit ) nous verrons alors si les sionistes persisteraient.


                    • zygzornifle zygzornifle 17 décembre 2023 10:02

                      La Palestine n’a pas de ressources si on retire l’aide humanitaire elle disparait d’elle même .... 


                      • robert 21 décembre 2023 17:03

                        @zygzornifle
                        hum ! cette région possède de grosses ressources en gaz


                      • zygzornifle zygzornifle 17 décembre 2023 10:06

                        Les Gazaouis auraient du dénoncer ou livrer les membres du Hamas pour se purger des terroristes et ainsi pouvoir vivre en toute tranquillité.

                        Ils ne l’ont pas fait .

                        Qui ne dit mot consent .....


                        • AmonBra AmonBra 18 décembre 2023 06:08

                          @zygzornifle

                          « Les habitants d’Oradour sur Glane et sa région auraient du dénoncer ou livrer les membres des FTP ou/et FFI pour se purger des terroristes et ainsi pouvoir vivre en toute tranquillité.
                          Ils ne l’ont fait.
                          Qui ne dit mot consent ..... »

                          Et après on chante en chœur « ♪Maréchal nous voila ♫ »  !?. . .

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Patrice Bravo

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