Qui est confusionniste ?
Bien, mais alors, quand on est de gauche, comment repérer le confusionniste type, également appelé « rouge-brun » ? Facile. Il critique l'actuel mouvement migratoire et d'ailleurs toutes les migrations de l'époque industrielle (comme l'ont fait d'ailleurs Jean Jaurès ou encore Georges Marchais mais eux, heueueu comment dire... , ils avaient le droit parce qu'ils étaient VRAIMENT de gauche. De plus, si on est contre les migrations actuelles, c'est forcément qu'on est contre les migrants, bien sûr...), veut des mesures protectionnistes (alors là, vu que Trump veut faire pareil, et que Trump est un horrible phallocrate, alors c'est qu'il faut au contraire ouvrir les frontières et que tout ceux qui veulent les fermer sont des phallocrates), s'oppose à l'Union européenne (et ce alors que l'Union Européenne représente, au contraire, un monde sans frontières et que les frontières, vu que ça bloque les migrants, c'est mal), etc. Voilà donc pourquoi, il fallait que les modérateurs de IACAM ! interviennent. C'est ce qu'ils ont fait avec un brio typique de l'extrême-gauche comme nous allons le voir. Blague à part, ce terme « confusionniste » apparaît en fait comme un moyen de blocage idéologique pour désorganiser le peuple et empêcher une union populaire. Pour eux, si union populaire il doit y avoir, elle doit se faire sous l'égide de l'idéologie gauchiste. Le peuple doit se rassembler et réaliser la supériorité de la pensée dite de gauche, abandonner toutes ses lubies pour atteindre la Lumière. Sinon, c'est l’anathème (sur cette question, voir le cas « Chouard »).
Alors comme à leurs yeux, je suis un confusionniste puisque je publie sur Agoravox, il allait de soi qu'il fallait qu'ils se payent ma tête, bien sûr toujours avec des équivalences qui font office de réflexion : puisque mon annonce de cette manif est passée sur Agoravox, en gros, c'est que je suis pro-Viktor Orban. La preuve, c'est que je serais pour le maintien du capitalisme mais dans les frontières nationales. C'est complètement délirant mais voilà le contenu de la critique de IACAM. On voit ici le sérieux du travail de la modération dans cette liste : il aurait suffit de cliquer sur mon avatar pour voir mes autres articles mais ça aurait demandé un peu trop de travail, ils ont jugé préférable de faire comme si j'avais écrit ce que leurs préjugés supposaient que j'avais écrit. Encore une fois, ce raisonnement a sa logique puisque la gauche a toujours raison : inutile de me lire donc ! Il suffit de me classer extrême-droite nationaliste pro-capitaliste et le tour est joué, d'autant que, les pauvres, ils ne s'attendaient pas à ce que l'auteur soit dans leur liste de diffusion...
Maintenant, analysons leur critique de ce que j'ai écrit. Il y a, dans leur si sérieuse prose, les habituels marqueurs idéologiques de la haine petite-bourgeoise du peuple. Nous allons les décortiquer comme il se doit en tachant d'être un peu plus rigoureux que le pourtant merveilleux travail d'exégèse de mon œuvre qu'ils ont commis... Ainsi écrivent-ils :
« l'auteur pointe un supposé manque de démocratie, le règne d'une oligarchie, faisant ainsi oublier que la violence est l'outil de tout État capitaliste, qu'il n'a pas fallu attendre un président arrogant comme Macron pour mener une politique pour les riches, une politique qui maintient les prolétaires (ceux qui n'ont rien que leur force de travail à vendre pour gagner de quoi vivre) dans l'esclavage salarial, et ce pour un coût de plus en plus réduit. »
Alors là, les bras m'en tombent... Si je dénonce l'oligarchie actuelle, ça veut dire tout ça ? Mais alors ça veut dire que l'on ne peut pas évoquer la classe dominante qui tire profit de notre exploitation parce que sinon, cela veut dire qu'on ne critique que la clique actuellement en place, en gros Macron et ses sbires, et que, insidieusement, on fait passer l'idée qu'en fait, l'État « capitaliste » c'est bien. C'est tellement absurde que j'en ai du mal à mettre en mot leur bêtise : en quoi le fait de dénoncer le règne de l'oligarchie fait-il oublier que la violence est l'outil de tout État ? (et non pas, d'ailleurs, de « tout État capitaliste » comme ils l'indiquent, ce qui montre, au passage, la richesse de leur réflexion sur ce qu'est l’État. Mais peut-être imaginent-ils que s'ils possédaient l'État il en serait autrement ?...). De plus, il faut quand même préciser que l'article qu'ils dénoncent n'en est pas un, c'est juste l'annonce d'une manif contre les violences policières ! Il n'y a pas d'analyse là dedans ! Nul part je ne cite Macron ! Nul part je nie le fait que l'analyse marxiste soit juste ! Nul part je n'indique qu'il faut maintenir le capitalisme ! Mais où sont-ils allés chercher tout ça ? Il fallait vraiment trouver un truc pour me dézinguer vu que je publie sur Agoravox... Mais dans quel imaginaire ces gens-là évoluent-ils ?
De plus, je pointerais un « supposé manque de démocratie », ce qui est vrai, mon opinion étant que notre régime politique est une oligarchie fasciste. Mais alors je ne comprends pas le « supposé ». Cela veut dire que selon eux, nous serions en démocratie ? Que j'exagère ? Bon, dans mes précédents articles, j'ai déjà expliqué pourquoi je ne pense pas que nous soyons dans une démocratie et j'ai aussi donné une définition du fascisme, donc je ne réexplique pas, pas pour eux en tout cas puisque je les sens si sérieux et si avides de vérité qu'ils vont, j'en suis sûr, se précipiter pour lire ce que j'ai écrit sur le sujet.
Mais il est vrai que, selon eux, je diffuse des « idées populistes sous un vernis de démocratisme radical ». Je ne veux pas me moquer, je déteste ça, ni mettre les gens en difficulté en public mais j'aimerais bien qu'ils m'informent sur ce qu'est le « démocratisme radical ». C'est quand on veut trop de démocratie ? De façon démagogique ? Non parce que j'ai remarqué que la gauche ne sait plus trop où elle campe entre son appel permanent aux « prolo » (qui, la plupart du temps, se désintéressent complètement d'elle) et sa haine du peuple, à l'exemple de la pauvre critique du Referendum d'Initiative Citoyenne qu'elle tente d'élaborer en tâchant de dissimuler le fait qu'elle pense que quand on donne trop la parole aux pauvres, en fait, ils en font n'importe quoi (voir mon article sur la gauche et le RIC). Dans cette même veine destinée à nous dégoutter de la démocratie, nous avons cet article paru le 17/12/2018 dans IACAM2 et qui nous désespère du RIC en nous disant que jamais ça ne marchera parce que l'oligarchie ne lâchera jamais son pouvoir (j'ai également en partie répondu à ça dans mon article précédent).
Bref, la question, au final, c'est de savoir pour qui roule l'extrême-gauche. Je pose la question honnêtement. J'aimerais connaître les sources de financement par exemple. Je me demande également si elle ne serait pas infiltrée par la police politique. Je me pose honnêtement la question parce qu'un tel entêtement à faire fausse-route me paraît louche. D'autant plus louche que je trouve que les tentatives de récupération du mouvement par l'extrême-gauche sont nombreuses. Elle tente de faire du mouvement des Gilets Jaunes un mouvement de gauche, c'est-à-dire de recréer les divisions au sein du peuple qui nous font systématiquement échouer depuis des décennies. Il va de soi que si ces tentatives fonctionnaient, ce serait la fin du mouvement : il est apolitique et sa puissance vient de l'union des gens de droite et de ceux de gauche, sa puissance vient du fait qu'un peuple s'est enfin réuni en partageant une expérience commune (celle de l'exploitation et celle de la contestation). Mais il est vrai que pour cette gauche, le peuple n'est qu'une "abstraction"... D'accord : le peuple n'existe pas et eux ne sont pas du tout des fascistes (évidemment puisqu'ils se prétendent "antifa"... Comment pourraient-ils être des gros fachos puisqu'ils se sont achetés des drapeaux rouges !).
On a ainsi un fanzine qui s'appelle « Jaune » qui se désigne lui-même comme « Le journal pour gagner » (je dois dire que je me demande dans quelle mesure cette couleur, quand elle n'est pas précédée du terme « Gilets », n'est pas celle qui les caractérise le mieux...). En fait, ce canard est issu d'un groupuscule d'extrême-gauche qui tente d'imposer les problématiques gauchistes (ouverture des frontières par exemple) en les faisant passer pour des revendications Gilets Jaunes. Ce qu'il y a de bizarre, c'est qu'on retrouve les mêmes réflexes rédactionnels que dans les sites antifa : appel aux « prolo », critique de l'extrême-droite, haine du RIC (sous le titre de plus en plus courant de « RICupération », qu'on retrouve dans plusieurs de ces canards), titres revendicatifs utilisant le « nous » comme s'ils écrivaient pour le mouvement des Gilets Jaunes (à l'image de titres tels que « Comme une plante grimpante jusqu'au ciel – notre mouvement s'est structuré comme une plante grimpante [...] ». Ils écrivent : « notre mouvement ». Ben non, ce n'est pas le vôtre, c'est le mouvement, et c'est tout). Bref, je repose la question : pour qui roulent-ils ? Une hypothèse de travail, absolument complotiste mais qui mériterait d'être explorée histoire de s'assurer quand même que ce n'est pas vrai, serait que l'extrême-gauche est aujourd'hui une opération de la police politique ou de fondations telles l'Open Society de Soros ou équivalent. Ça peut sembler dingue mais quand on analyse leur discours, c'est trop gros, il y a quelque chose qui coince : comment est-il possible de se comporter à ce point comme des traîtres au peuple et de ne pas s'en rendre compte ? Est-il possible que la pensée se soit à ce point effondrée3 ? Ainsi est-il frappant de voir qu'ils sont dans l'inversion systématique.
Prenons, au hasard, le terme de confusionniste. Il provient de groupuscules qui sont pour la Procréation Médicalement Assistée (PMA) et la Gestation Pour Autrui (GPA). Ont-ils conscience qu'ils font ainsi le lit des multinationales de bio-ingénierie qui poussent pour créer un marché de la fabrication d'enfants, avec la création de ferme de femmes, qui apparemment existent déjà, où des femmes enfantent à la chaîne, contraintes par la mafia ou poussées par la misère, au profit de couples gays occidentaux à fort pouvoir d'achat ? N'ont-ils pas conscience d'être frappés d'hybris en affirmant qu'un enfant est un droit ? Et qu'ils commettent ainsi l'inacceptable c'est-à-dire faire d'individus enfants des objets de convoitise prenant place sur un marché, comme des marchandises, pour assouvir un désir ? Ils sont sur la même ligne que les multinationales, que des présentateurs télé tel Marc-Olivier Fogiel, mais dans le même temps, ils se disent anti-capitalistes... Comprennent qui pourra.
Dans le même ordre d'idées, ils sont foncièrement féministes. Là également, c'est très intéressant puisque le féminisme est un des rouages de l'ordre idéologique capitaliste. Sa fonction est de détruire la virilité, seule menace réelle pour l'ordre en place de par la capacité à la violence physique qu'elle sous-tend, mais aussi de ringardiser le rapport au monde et au corps des classes populaires. En ridiculisant la force physique et la virilité, le féminisme met en danger les classes populaires dans leur capacité à survivre dans un environnement économique hostile dans le sens où le corps et la force physique sont à la fois outil de production mais aussi arme de défense face aux abus économiques. En dépouillant symboliquement ces classes de la force physique, le féminisme les a désarmé face au capital. C'est pourquoi il existe un ministère à l'égalité homme/femme, c'est pourquoi l'État permet aux militantes féministes de survivre économiquement en autorisant des postes dans le planning familial, dans les CIF et autres foyers et associations de protection de la femme. Soyons clair : l'État n'en a rien à faire des femmes. Il ne se préoccupe d'elles que dans la mesure où le féminisme autorise la création d'une division dans la main d’œuvre exploitée (homme/femme) tout en permettant de désarmer les classes populaires. Donc reprenons : le féminisme est un rouage de l'ordre capitaliste qui disjoncte la lutte des classes mais l'extrême-gauche est pour, tout en étant contre le capitalisme... Comprenne qui pourra.
Et bien sûr, ils sont pour les migrations, dans la même veine que le patronat. Alors là, c'est toute une histoire également. Prenons l'exemple de la Libye. Franck Pucciarelli explique depuis des années que les passeurs de migrants appartiennent aux milices terroristes de Misrata et que le tout se passe sous l'égide de l'Union Européenne, Italie en tête (avant l'élection du gouvernement populiste). Ainsi, le Comité Révolutionnaire International affirme-t-il avoir transmis les noms des passeurs et milices de passeurs responsables de la situation que l'on connaît, milices takfiristes, de Abdelhakim Belhadj, soit une quinzaine de noms transmis aux autorités italiennes et françaises, en vain. Par conséquent, le CRI accuse l'Italie et l'Europe, France y compris, de collaborer avec les passeurs pour organiser le mouvement migratoire que nous connaissons. La Libye, c'est l'enfer, c'est les marchés aux esclaves, les vies gâchées, etc. Dans le même temps, nous avons un Pierre Gattaz, alors président du MEDEF, qui nous expliquait que « L’accueil décent des migrants est un impératif, d’abord pour des questions de simple humanité et de cohérence avec l’une des trois valeurs fondatrices de notre République, la fraternité. Un pays qui renonce à ses valeurs est un pays qui se perd. » Que c'est beau la fraternité de Gattaz ; cela sent l'honnêteté à plein nez, une honnêteté sur laquelle il vaut mieux ne pas se tromper de pied si on venait à marcher dessus dans la rue. Et le grand homme de poursuivre : « Accueillons-les et sachons tirer profit de leur dynamisme, de leur courage, de leur histoire aussi. Accélérons enfin nos réformes pour être capables de les intégrer pleinement dans la durée. » Le migrant comme alibi pour accélérer les réformes libérales qui détruisent notre pays, notre peuple (ha mais c'est vrai : le peuple n'existe pas...). Évidemment... Il y aurait tellement à dire sur le sujet qu'on va s'arrêter là. Tout le monde, de Macron au patronat européen veut ces migrations. Est-ce par souci de moralité ?
Essayons de comprendre la situation de ces migrations. Tout d'abord, le capitalisme détruit l'Afrique et le Moyen-Orient pour les exploiter : destruction des sociétés traditionnelles et destruction de la nature, que ce soit par la guerre ou par la violence économique. Par conséquent, la vie dans ces zones devient impossible. Certaines strates de ces populations décident alors de partir de cet enfer. Là, les pays occidentaux laissent faire tout en promouvant une mafia de passeurs sur les côtes de ces pays, autorisant ainsi le passage. Puis, vient la traversée proprement dite : une catastrophe avec des noyés par milliers. Des ONG partent en bateaux pour les repêcher en mobilisant les médias qui, bizarrement, répondent présent. Pour les migrants qui parviennent à rejoindre l'Europe, d'un seul coup, changement de ton : les États, qui pourtant les ont laissé venir, les pourchassent alors, et les mettent dans ce qu'on appelle des centres de rétention qui ne sont jamais que des camps de concentration destinés officiellement à éviter leur dispersion sur le territoire, mais qui, en réalité, servent à monter la population autochtone contre les migrants en les exhibant avec un statut proche de celui du condamné derrière les barreaux. Ainsi se forme une division intrinsèque dans la population européenne entre ceux qui sont pour le renvoi des migrants chez eux pour éviter un déferlement d'individus à la fois plein de haine et d'admiration pour l'occident et ceux qui veulent les accueillir au nom de l'ouverture et de la tolérance. Tout cela permet aux États bourgeois de maintenir la population dans un état de peur tout en la divisant. Dans le même temps, cela permet d'augmenter le nombre de travailleurs et donc de faire baisser les salaires. Comme les arabes des années 70, leurs enfants grandiront dans des ghettos, déracinés et nourris intellectuellement par les écrans et un modèle consumériste qui par ailleurs les exclus. Ils seront donc en marge de la société et seront soit des délinquants pour ce qui est des plus faibles soit des islamistes pour les plus lucides. Bref, les conséquences de cette stratégie sont infinies : fabrication de l'insécurité avec repli des classes populaires vers l'extrême-droite et une classe moyenne n'ayant d'autres alternatives que de quémander sa sécurité auprès de l'État, celui-là même qui a généré la situation... Tout bénéf' pour les classes dominantes !
Et là, quelle est la position de l'extrême-gauche ? Elle est la même que celle du patronat bien sûr ! Il faut ouvrir les frontières ! Au nom de quoi ? Du principe que les frontières sont contre les peuples mais aussi au nom de l'hospitalité. Rappelons-nous les paroles de Pierre Gattaz. Ce que cette gauche feint de ne pas comprendre est que être contre les migrations ne veut pas dire être contre les migrants en tant que personne. Il faut être aveugle ou acheté pour ne pas voir le rôle des migrations dans le capitalisme. Quant à l'affirmation « qu'il y a toujours eu des migrations » chargée de légitimer l'actuel mouvement migratoire, elle est une honte : jamais les migrations n'ont eu cette forme, jamais elles n'ont concerné de telles masses d'individus en si peu de temps. Et derrière elles, le déracinement, l'avènement d'un monde sans diversité où n'existe plus qu'une identité de consommateur mondialisé, bref, le totalitarisme.
Maintenant, faisons le bilan. L'extrême-gauche est pour la GPA, pour la PMA, comme les multinationales. Elle est féministe, comme les États. Elle est pour les migrations, comme les États et le patronat. Et bien sûr, elle déploie toute sa force de frappe communicationnelle à nous dégoutter du RIC. À présent, voici ma question : qui est confusionniste ? Ce terme désigne-t-il mieux l'extrême-droite (à laquelle je précise que je n'appartiens pas du tout) ou l'extrême-gauche ? Qui fait régner la confusion dans les esprits en défendant systématiquement une chose et son contraire ? Je repose ma question : pour qui l'extrême-gauche roule-t-elle ? Qui la finance ? Comment se fait-il qu'il y ait aussi peu de diversité de pensée en son sein (comme si une instance centralisée distillait la bonne parole) ? À la fin de la rédaction de cet article, je pense que nous avons affaire à des traîtres au peuple qui manipulent des individus crédules. Je ne pense pas que les benêts de IACAM soient rémunérés par Soros mais qu'ils se soumettent à une doxa qui s'impose à eux par des effets de groupes complexes. Il est temps pour les individus honnêtes de ces groupuscules de cesser ces combats stériles au nom de la nécessaire unité du peuple sans laquelle jamais nous ne serons en mesure de faire advenir une démocratie en France et en occident. Il est temps pour eux de se reprendre et de participer honnêtement au mouvement des Gilets Jaunes, non pas pour l'emporter sur d'autres groupes mais pour la victoire du peuple (ceci vaut d'ailleurs pour l'extrême-gauche comme pour l'extrême-droite).
Christophe Hamelin
1 Bonjour, Ci-dessous un des liens vers lesquels renvoie le dernier mail que nous avons validé posté à Iacam et intitulé "Rappel..." : https://www.agoravox.tv/actualites/article/gilets-jaunes-appel-au-80264 Nous sommes embêtés, parce que nous avons été trop vite en besogne, et qu'il n'aurait en fait pas fallu passer cet appel, quand bien même il concerne les violences policières dans le mouvement des gilets jaunes. En effet, Agora Vox est un des sites utilisés par la nébuleuse confusionniste pour diffuser ses idées populistes sous un vernis de démocratisme radical. Ici, l'auteur pointe un supposé manque de démocratie, le règne d'une oligarchie, faisant ainsi oublier que la violence est l'outil de tout État capitaliste, qu'il n'a pas fallu attendre un président arrogant comme Macron pour mener une politique pour les riches, une politique qui maintient les prolétaires (ceux qui n'ont rien que leur force de travail à vendre pour gagner de quoi vivre) dans l'esclavage salarial, et ce pour un coût de plus en plus réduit. Cette économie capitaliste, même si elle était concentrée à l'intérieur des frontières nationales (comme le proposent les populistes, qui s'emparent de la déception que génèrent les démocraties libérales pour faire valoir un retour au peuple, à ses prétendues valeurs nationales et à son pouvoir souverain), resterait une économie capitaliste, un système d'exploitation qui ne peut que créer des inégalités. Le "peuple" est une abstraction, comme l'égalité, la fraternité et la liberté dans la démocratie bourgeoise. En France comme ailleurs, les bourgeois mènent des politiques contre la classe du travail, et la propriété privée des moyens de production permet aux premiers de s'enrichir grâce au travail des autres. La solution séduisante d'une rupture par la fermeture des frontières, par une sortie de l'Europe, par un homme fort ou une femme forte pour "redonner le pouvoir au peuple", pour la "priorité nationale" etc. serait une erreur : la même classe continuerait de s'enrichir au mépris des vies de ceux appartenant à l'autre classe. En Hongrie, les mouvements contre les nouvelles "lois travail" ont fait rage ; les perdants de la politique d'Orban sont les mêmes que les perdants de notre gouvernement. Pour approfondir la réflexion et maintenir le cap d'un combat social, nous vous proposons la lecture d'un texte paru dans "Le Monde diplomatique" de septembre 2018, une analyse pour le moins intéressante de la fausse alternative qui se dessine partout dans le monde entre libéralisme et populisme : "Libéraux contre populistes, un clivage trompeur" (lien ci-dessous) https://www.monde-diplomatique.fr/2018/09/HALIMI/59046 Pour info : tous les lundis soir à 20 h à la Bourse du travail d'Alès, assemblée de lutte à l'appel des gilets jaunes pour la grève générale. Bonne journée, bonne lutte, bonne grève à tous ! La modération de Iacam
2 Depuis quelques temps, on entend beaucoup parler du R.I.C (référendum d’initiative citoyenne) qui serait LA solution à tous nos problèmes. Avec ça, paraît-il, plus besoin de manifester, plus besoin de faire grève, plus besoin de lutter… Il faudrait même que cela devienne notre unique revendication ! Et beaucoup de copains gilets jaunes se laissent séduire par cette idée… On est aussi beaucoup à être sceptiques : Le R.I.C ça existe déjà en Suisse, en Italie, au Vénézuela, dans quelques états des États-Unis et on peut pas dire qu’on vit mieux dans ces pays là, ni qu’ils ont gommé les inégalités. Et puis c’est aussi relayé par des partis politiques (France insoumise, Rassemblement National…), si ça fait pas peur aux politicards c’est que ce n’est pas dangereux pour eux, ça les arrange même de nous dire que la solution est dans les urnes ! RIC ou pas RIC, il nous faudra toujours lutter contre les dirigeants et les exploiteurs pour arracher de quoi vivre mieux, pour pouvoir mettre à mal le système capitaliste et vivre autrement. Notre boussole est claire : refusons tout ce qui affaiblit le mouvement. Cette idée est souvent portée par des personnes qui ont des ambitions politiques : monter un « mouvement citoyen gilets-jaunes », se présenter aux européennes… Ce sont généralement les mêmes qui veulent qu’on arrête les blocages économiques, qu’on « fasse autre chose »… Ne laissons personne récupérer notre révolte. Continuons jusqu’à la victoire ! Non à la RICupération ! Autres textes & infos sur : https://exploitesenerves.noblogs.org/ FB : Gilets Jaunes Alès Déters & Solidaires
3À ce sujet, on me renvoie aux analyses de Michel Clouscard qui, apparemment, penchait pour un effondrement de la pensée de la lutte généré par le « libéralisme libertaire ». Je vais le lire prochainement.
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