Qui inventera les détecteurs de cafards ?
Les gens en ont assez de ces coups de téléphone, souvent anonymes dans un premier temps qui vous demandent si vous êtes propriétaire, si vous avez une mutuelle……
Ne leur demandez pas si c’est de la publicité, vos interlocuteurs vous répondront que justement non, ils ne font pas de publicité, ils représentent une agence officielle !
Les personnes âgées ont droit à la double peine : le harcèlement téléphonique et le démarchage à domicile.
En ce moment, dans de nombreuses localités, les « démarcheurs » s’intéressent aux détecteurs de fumée.
Il y a là un marché juteux, d’autant plus que si le boitier est facile à installer -paraît-il ?- des personnes seules, peu au fait du bricolage pourraient se faire piéger.
LES DETECTEURS DE FUMEE : LE VRAI ET LE FAUX
LE VRAI
C'est au propriétaire du logement qu'il incombe d'installer le détecteur de fumée, qu'il soit bailleur ou propriétaire-occupant. Dans les logements locatifs, c'est donc le propriétaire qui doit installer l'appareil à ses frais, détecteur dont le bon fonctionnement est vérifié lors de l'état des lieux.
C’est une obligation effective depuis le 1er janvier 2016
Si l'obligation d'installation incombe au bailleur, en revanche, c'est le locataire qui doit veiller à l'entretien de l'appareil. C'est donc lui qui doit éventuellement changer les piles de l'appareil si ces dernières sont usées.
« La vérification de présence et du bon fonctionnement du détecteur de fumée n'est imposée qu'au moment de la mise en location du logement lors de l'état des lieux d'entrée, et ce à partir du 8 mars 2015. »
LE FAUX
La visite de contrôle
Depuis plusieurs semaines des habitants sont contactés par téléphone par des personnes
annonçant la visite prochaine d’un technicien ou proposant la prise d’ un rendez-vous.
Il s’agit là d’un démarchage abusif
La loi ne prévoit aucune visite de contrôle
Il est indispensable qu’une information large et adaptée soit apportée aux consommateurs.
C’est une action que devrait prendre en charge les communes dans les colonnes du bulletin municipal souvent bien lu par les habitants de la commune.
La commune pourrait-cerise sur le gâteau- proposer une aide technique gratuite aux personnes ne se sentant pas capables d’installer ce boîtier.
Mais qui inventera les détecteurs de cafards qui abusent les personnes vulnérables ?
L’interlocuteur téléphonique doit obligatoirement décliner son identité et la nature de son appel.
S’il ne le fait pas, une plainte peut être déposée à la direction générale de la répression des fraudes.
S’il appelle d’un numéro masqué, c’est l’opérateur téléphonique qui est en faute, il est passible d’une amende.
Le problème c’est que celui ou celle qui décroche son téléphone, raccroche assez rapidement mais n’ira pas dans la majorité des cas porter plainte.
Pour se débarrasser des cafards qui s’accrochent, il faudrait que des recensements soient faits et que des plaintes collectives, actions de groupes soient effectuées.
Voici là une action qui pourrait être entreprise par les associations de consommateurs.
Jean-François Chalot
Je présente mes excuses aux cafards, ces petites bêtes qui sont moins nocives que ces grandes boîtes de démarchage
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