Qui sème l’Avent…récolte la tempête
Faire croire au Père Noël peut présenter des risques
QUI SÈME L’AVENT…
…RÉCOLTE LA TEMPÊTE
« Noël !, Noël ! » criait au XVème siècle, le peuple exalté quand Jeanne d’Arc libérait une cité. On n’est pas loin de penser que certains ont poussé des cris intérieurs semblables à la vue de celui qui voulut donner à ses électeurs l’image d’une espèce de nouveau messie politique, apôtre d’un nouveau monde, d’une « politique autrement », faite de transformations et de réformes que personne n’avait jamais osé faire et qu’il ferait, lui !
De fait, le cadeau de Noël ressemble de plus en plus, à l’usage, à ce que disait, dans la « Folie des grandeurs » Don Salluste, alias Louis de Funès, à savoir que les riches sont faits pour être très riches et les pauvres pour être très pauvres. L’étonnement de celui-ci, devant le fait que le peuple qu’il taxait outrageusement ne l’acclamait pas prête à sourire dans le film, voire à rire de bon cœur, mais dans la vraie vie, il n’en est pas de même.
Non content d’avoir réussi par sa seule présence à faire s’auto-déliter toute opposition politique par la quasi implosion des partis traditionnels, la république de Monsieur Macron continua sa marche sur les valeurs sociétales et républicaines déjà allègrement piétinées par ses prédécesseurs, sans se soucier du fait qu’à force de faire disparaître les valeurs, on risque l’anarchie.
Que sont en effet devenues l’éducation, apanage de la famille elle-même sujette à composition, décomposition et recomposition, la culture individuelle et collective, l’instruction publique, la Liberté l’Égalité et la Fraternité ? Il n’y a donc rien de bien étonnant à ce que l’image qui se voulait tant christique que gaullienne en ait pris, si vous me permettez cette expression, un fameux coup ! La statue du commandeur n’était pas achevée que son socle se lézardait déjà à force de ministres démissionnés et le « Noël au Macron » devenait un « Pâques au charbon », sous l’égide d’un nouvel axiome : travailler plus pour gagner moins, il n’y a qu’à traverser la rue !
Que dire alors ? La révolte est-elle légitime ? S’en prendre à des symboles républicains est-il l’expression d’un désespoir ? Quand un ministre dit à la télévision : « Je n’ai pas vu de gilets jaunes, je n’ai vu que des chemises brunes », traitant de nazis ceux qui manifestent leur désaccord politique. Ces exactions, si elles sont vraiment le fait de manifestants sans espoir, ne peuvent être approuvées, même si l’on peut comprendre le désarroi de leurs auteurs.
Il paraît que notre Président a étudié la philosophie avec Paul Ricœur, je me permettrai alors de lui suggérer de réfléchir à cette citation que je lui propose :
La fin d’année est marquée par une fête juive et une fête chrétienne :
- Hanouka, fête des lumières ou encore fête de l’édification pour les juifs.
- Noël, naissance du Christ pour la chrétienté, porteuse d’espoir et de renouveau.
Puissent ces notions vous amener, Mesdames et Messieurs nos dirigeants, à donner à vos concitoyens désespérés des raisons autres que mercantiles de croire à leur avenir !
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