Quoi les enfants ? Encore les enfants, pouvez pas nous foutre la paix avec ça ?
Et la Liberté alors ?
Non mais !
La DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) nous donne dans un rapport des précisions concernant le nombre de bébés et jeunes enfants de zéro à trois ans qui sont encore gardés principalement dans leur famille.
Ce rapport nous montre que, comme nous pouvons par ailleurs le constater de visu, ce nombre se réduit d'année en année. En 2002 le taux était de 70 %. En 2013 il était tombé à 60 % (50 % en région parisienne).
Le rapport précise aussi que les nourrissons sont confiés à des tiers de plus en plus précocement.
Le gouvernement, les médias, les auteurs, les professionnels, un nombre important de parents, se félicitent de ce mouvement. Personne ne prend le risque de le critiquer puisque contester l'élevage des enfants par des tiers reviendrait à se déclarer contre la libération des femmes, c'est à dire essentiellement contre leur droit à exercer une activité professionnelle à plein temps, contre leur indépendance totale à l'égard des hommes.
Tout porte à croire que ce désengagement des parents, initié par le féminisme, puis encouragé, soutenu, valorisé, présenté comme étant une valeur non négociable, ne cessera pas de se développer. Ainsi, en prolongeant la courbe tracée de 2002 à 2013 nous pouvons faire l'hypothèse que tous les bébés (à de rares exceptions près) seront, un jour relativement proche, confiés à des professionnels dès leur naissance et à plein temps. Logiquement ce plein temps diurne deviendra progressivement un plein temps jours et nuits et ceci, de l'âge zéro à l'âge adulte.
Les avantages de cette dernière formule sont considérables et évidents :
- création de beaucoup d'emplois très majoritairement féminins dans l'éducation,
- reprise du travail par les mères dès le retour de la maternité.
La réduction des différences entre les femmes et les hommes (c'est à dire des inégalités et injustices à l'égard des femmes) ferait ainsi un grand pas en avant.
La condition féminine resterait cependant encore altérée par la grossesse et l'accouchement. Comment se défaire de ce handicap maternel ?
En franchissant une nouvelle étape, c'est à dire en ayant recours à la GPA.
La GPA pourrait devenir le mode de reproduction le plus pratiqué. L'un des avantages de cette technique serait de procurer une activité professionnelle aux femmes des tiers et quart monde. Elles seraient donc ainsi libérées comme leurs consøeurs occidentales.
L'intérêt serait aussi de faire entrer l'ensemble de l'éducation dans l'économie. Ce qui serait un facteur de croissance, contribuant à augmenter la masse financière et ses flux.
Enfin, le renouvellement des générations en France pourrait être programmé, probablement par un organisme intégré à l'Êducation nationale. Cet organisme passerait les commandes aux porteuses agréées. Les nouveaux-nés seraient directement reçus dans des fermes d'élevage et pris en charge comme précédemment par des professionnels jusqu'à leur majorité.Les parents ne gêneraient plus le travail des professionnels pour la raison simple que la fonction de parent n'existerait plus.
Non, ce n'est pas utopique puisque ce processus est le prolongement naturel de l'évolution que nous vivons depuis quelques décennies. « C'est écrit ! ».
D'autre part, le fait est bien connu : on n'arrête pas le progrès.
Le stade GPA ne sera pas la dernière étape, le progrès nous emmènera plus loin encore. Deux autres étapes seront encore franchies. La première sera de faire aboutir les recherches vers la création d'un utérus artificiel. La seconde sera d'entreprendre la production d'embryons artificiels, sans doute à partir d'une banque de gênes.
Cette dernière fonction pourrait être confiée à un laboratoire national sous contrôle étroit du gouvernement aidé d'un « Haut Conseil à la Reproduction » (équivalent du Haut Conseil qui décide des programmes pour l'Education nationale). Ainsi il seraient possible de fixer les différentes caractéristiques à donner aux futurs humains et le nombre à produire par catégorie. Le laboratoire exécuterait les commandes en créant la première cellule par la combinaison des gênes. La conception ne serait plus aléatoire comme dans le rudimentaire procédé naturel. L'utérus artificiel assurerait ensuite la gestation.
Dès la mise en route de ce système les différences anatomiques et psychologiques entre les femmes et les hommes ne seront plus nécessaires. Toutes les différences (les inégalités) pourront être supprimées. Ce serait le moyen de parvenir à la rigoureuse égalité des sexes. La science pourra même, sans doute, faire mieux encore et ne produire qu'un seul sexe social. Une sous-espèce inférieure, mâle donc, et stérile, serait créée pour assurer les travaux pénibles ou dévalorisants (les basses besognes, les travaux publics, le bâtiment, le bûcheronnage, l'agriculture, l'extraction minière, la pêche d'Islande etc., et, bien sûr, les tâches ménagères.
N'est-ce pas là de merveilleuses perspectives pour l'humanité ?
Mais ce n'est pas encore gagné, n'oublions pas les opposants. Il y en a encore beaucoup. Les fachos/cathos intégristes, les machos, les ringards qui, bien que vigoureusement vilipendés, existent toujours. Pour bien les combattre et les terrasser nous devons bien les connaître.
Commençons par le rapport de la DRESS
Le rapport en effet laisse supposer que l'engouement des parents, des mères surtout, pour le travail professionnel n'est pas celui qui est prétendu. Il note malencontreusement que, dans les familles où l'un des parents ne travaille qu'à mi-temps, le temps consacré aux enfants n'est pas plus important que dans celles où les deux parents travaillent à temps complet.
La motivation des parents, selon le rapport, serait donc davantage de disposer pour eux-mêmes du temps gagné que de développer leur activité professionnelle libératoire !
Une telle affirmation n'a pas sa place dans un rapport officiel. Il conviendrait de veiller dans l'avenir à ce que l'action des forces de progrès ne soit pas contrariée par des maladresses.
Les auteurs d'ouvrages traitant de l'enfance collaborent très bien dans l'ensemble. Unanimement ils s'interdisent de trouver des effets négatifs à l'élevage des enfants par des tiers et se déclarent tous favorables à la libération des femmes par le travail. On peut relire à ce sujet mon précédent billet intitulé « l'école à deuix ans, suite » que l'on peut consulter sur Agoravox, Médiapart et internet (taper Raymond SAMUEL).
Cependant, certains de ces auteurs laissent parfois échapper des opinions qui ne vont pas dans le bon sens.
C'est le cas de Boris CYRULNIK qui marque son accord avec le système éducatif mais ne peut s'empêcher d'ajouter : « Un sous-groupe, celui des enfants isolés précocement, révèle que ces enfants sont en grand danger. Une privation sensorielle, à ce moment-là, provoque de graves altérations cérébrales, une sorte d'encéphalopathie acquise qui va provoquer des troubles relationnels et de grandes difficultés de socialisation. » (Les âmes blessées, page 271).
Heureusement, les ministres qui ont la charge des enfants ont été bien choisis par le Président de la République (lui-même adepte des bonnes pratiques familiales modernes). Ces ministres, atouts maîtres pour la réalisation du programme résumé ci-dessus, sont notamment, : Mesdames BERTINOTTI, ex-ministre de la famille, VALAUD-BELKACEM ministre des droits des femmes puis ministre de l'Êducation nationale, ROSSIGNOL, secrétaire d'état à la famille, TOURAINE, ministre de la santé etc... qui se déclarent toutes féministes.
Nous savons que nous pouvons leur faire confiance.
Le 10 mars 2015
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