Rachida Dati... les 3 L.
Léchée, Lachée, Lynchée.
Voilà ce qu’il en coûte en Sarkoland. On sait déjà que celle qui devait incarner la gouvernance moderne au moins au niveau de la communication, sera débarquée sans ménagement dans les prochaines semaines. Certes, elle retrouvera un strapontin confortable au Parlement Européen néanmoins sa chute symbolise aussi l’échec patent du sarkozysme « triomphant ».
Rachida Dati plus que quiconque est une sarkozyste décomplexée, tant au niveau du bling-bling que de l’idéologie. D’autre part, son accension fulgurante n’a été possible que par la grâce d’un seul homme ; avant son arrivée au ministère de la justice, aucune ligne pour prétendre à une quelconque légitimité donné par le suffrage universel.
Sans vouloir lui porter ombrage, je doute qu’elle ait eu des marges d’expression propre, d’autant plus à ce niveau et au regard des conditions énoncées plus haut. Nul n’ignore que le résident du Palais de l’Elysée régit tout jusque dans les moindres détails de la machinerie UMP ; la liberté de Madame Dati n’était au fond qu’une liberté conditionnelle.
Ses décisions en qualité de Garde des sceaux, ses propos récents (sur les mineurs, sur la condition d’interpellation d’un journaliste) n’étaient que la redite des mantras sarkoziens. Seule notable différence, la discordance des temps, nous sommes désormais loin de l’état de grâce « lévitationnel » promis à tout président en début de mandat.
Les adversaires déclarés de la ministre, jusque là tapis dans l’ombre, ont bien compris cette nouvelle réalité et ce d’autant mieux qu’on la sait marquée par le sceau de la disgrâce par « le maître du monde ».
Dans ce contexte rampant et feutré du pouvoir, son accouchement rapide et son nouveau statut de mauvaise mère aura permis à d’autre de s’engouffrer dans la brèche. Plus un journaliste pour la défendre…
Léchée, lâchée, lynchée.
A propos de cet accouchement, j’avoue, avec retard, ma stupéfaction. Elle n’est restée que trois jours avec son nourrisson… Est-ce que cela fait d’elle une mauvaise mère, je n’en sais rien. Cependant, à n’en pas douter, elle se savait plus ou moins condamnée, nul doute qu’il s’agissait pour elle d’obtenir un sursis avec ce petit coup médiatique.
D’autre part, sur ce point, je me permets d’ajouter un mot, et pour une fois à contre-pied de mes amies féministes qui lui ont tirée dessus à boulets rouges : ne pouvons nous pas poser la question sous un autre angle, à savoir qu’elle aurait la réaction quasi unanime si un nouveau père-ministre ne se serait pas rendu au chevet de sa femme pour l’aider dans ce moment ou tout au moins pour serrer dans ses bras son enfant ? Je n’ose même pas évoquer les 3 jours paternité et encore moins, les 11 jours prévus par la loi…
Au fait la prochaine sur la liste : Rama Yade ?
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