Il paraît que Rachida Dati est populaire. La preuve, son effigie figure dans le musée le plus ringard de la capitale. Depuis qu’il a été refait à neuf, Grévin est déserté par les vieux Parisiens. On y respire un air ripoliné et le turn over est infernal. On change les statues au rythme des sondages. Quand j’étais petit, on s’ennuyait, à Grévin. Et c’était bien. Le temps sentait la poussière. Aujourd’hui, entrer à Grévin, l’étape obligée des tours operators, c’est être sûr que la fin approche. Alors que naguère c’était la preuve qu’on avait vaincu l’éternité.
La statue de cire de l’ancienne garde des sceaux a été dévoilée au public, en présence de l’originale, le 14 octobre dernier. Etaient présents tous ceux qui comptent dans la vie culturelle de notre beau pays : Régine, Alain Delon... Un discours a été prononcé par Stéphane Bern.
Sans doute Rachida était-elle flattée que tant de beaux esprits veillent sur le berceau de sa figurine qui finira comme tant d’autres dans les caves du musée. A moins qu’on ne la fonde pour couler un nouveau canon. Rachida, la statue, est installée à côté de celle de Simone Veil. Rachida apprécie ce marrainage. Cela lui donne de la consistance. Rachida a toujours eu besoin de tuteurs pour se tenir droite. A l’intérieur, une tige de métal lui traverse le corps, des pieds à la tête, ce qui lui donne un côté un peu raide.
Un couple discute près d’elle. L’homme dit à la femme : tu ne trouves pas que Rachida a le teint cireux, ces jours-ci ? Elle se tourne vers eux et les fusille du regard. On ne peut plus se fier aux répliques. A la fin de l’inauguration on a cru que la statue rentrait chez elle. On trouvait étonnant qu’elle puisse marcher. Quand les doublent se tiennent debout, les originaux gisent. On ne les adore que davantage. Rachida Dati ne sera pas maire de Paris, ni députée. Rien. Elle ne sera plus rien car l’affaire qui se trame depuis quelques mois, depuis finalement sa "disgrâce", est en train de la broyer.
Elle ne voulait pas y aller au Parlement européen. Ce n’est pas là que ça se passe, mais à Paris. Nicolas Sarkozy le lui a imposé juste au moment où il termine ses six mois de présidence. Tu y seras quand je n’y serai plus. Quelques centaines de kilomètres nous sépareront. Tu verras, ça te fera du bien. Ainsi en avait décidé Carla. A peine élue Rachida Dati « oublie » de remplir sa déclaration d’intérêts financiers. Elle a beau arguer que son cabinet, La Bourdonnais consultant, est « inactif », cela passe mal à Strasbourg. D’autant plus que membre de la commission des affaires économiques et monétaires du parlement elle intrigue pour qu’on lui attribue la charge de rapporteur d’un dossier très technique sur les fonds spéculatifs. Qui a prononcé le vilain mot de lobbying ?
Elle se fâche même avec un cacique de l’UMP, le député Jean-Paul Gauzès, qui possède un avantage certain sur elle : il est compétent sur ce genre d’affaires. Rachida Dati a même failli oublier de déclarer à la même commission qu’elle était maire du 7ème arrondissement. Où avais-je la tête ?
Là-dessus, rien à voir bien sûr, son frère Jamal évoque dans la presse ses propres confessions intitulées Dans l’ombre de Rachida. Vous avez remarqué qu’on a davantage parlé de son livre avant sa parution, le 10 octobre, que depuis. Parce qu’on s’en fout du contenu de ce bouquin. Ce qui compte c’est qu’on parle de Rachida et qu’on continue à instiller une petite musique insidieuse. Jamal dit tout. Tout ce qu’on sait déjà. Et d’autre choses qu’on n’a pas besoin de savoir. Tout ça pourquoi ?
Récemment l’Elysée a fait savoir que Mme Rachida Dati faisait partie des personnalités politiques qui accompagnaient Nicolas Sarkozy dans son voyage au Kazakhstan. Bientôt la Sibérie...
Bah, avec le réchauffement climatique ces mannequins de cire ne devraient pas durer longtemps. Les modèles savent-ils qu’on finit toujours par ranger leurs sinistres poupées de cire dans des placards ?
La seule bonne nouvelle de cette entrée de Dati à Grévin (dont par ailleurs je me fiche comme de ma première tétouille), c’est qu’elle a contribué à remiser Lang dans les oubliettes du musée. Une triste cire remplace un pathétique pantin !
Bon, plutôt que d’aller au placard, je pose la question si on peut se porter acquéreur, pour la mettre à côté de soi dans son auto. Au flaschage cela pourrait être intéressant.
Très joli, le passage des Panoramas, de même que le passage Verdeau qui le prolonge de l’autre côté du boulevard et où donne l’un des accès à Grévin, juste à côté de l’hôtel Chopin.
Non pas en siberie ils y sont personna non grata ....(quoique Rachida et Carla se faire courser par deux mouijik en rut...) Par contre en Norvege, dans les neiges éternelles, ou regne encore les derniers idolatres de O’Banania le sauveur du monde, couronné par l’inventeur de la dynamite. La enfin repus de tant d’aléas ils se reposeront a la droite du père, et tels deux angelots otanisés, ils échangeront leurs médailles en chocolat, et répeteront a l’infini leurs droleries de potache, G20Q, la banquise qui fond, H1N1, 11septembre, Iran-Iraq.... Aller au lit les enfants.
La Société du Spectacle est un Léviathan nécrophage ! Elle dévore ceux qui déjà n’ont plus d’âme, érige en idole celui qui s’est absenté de sa vie. Je parcours les étroites allées du musée Grévin, et ne ressens alors aucune distinction entre qui appartient au passé ou envahit encore le présent . Tous semblent me parler de l’au-delà ! Johnny est le fantôme de lui-même, et sa sculpture de cire n’est là que pour signifier, qu’à mes yeux, il a toujours été statufié, qu’il n’est qu’une marionnette incapable même de respirer ! Pour Rachida, c’est la même chose ! Elle qui jouait sa vie, s’en est trouvée bien punie : elle est en ce musée telle qu’elle a toujours été, figée en un sourire sans âme ; figure évanescente, silhouette aussitôt oubliée. D’elle, on passera à un rapide regard posé sur un autre pantin. Car elle est fugace... pour cause, elle n’a jamais existé !
Bonjour, Mon dernier passage au musée Grévin remonte à 50 ans et à mes culottes courtes. Ce dont je me souviens encore, ce sont toutes ces affiches qui mettaient en garde contre les picpockets.
Gageons que ces derniers vont se tenir à carreau maintenant que l’ex ministre de la justice veille sur les lieux.
J’adore le : Etaient présents tous ceux qui comptent dans la vie culturelle de notre beau pays : Régine, Alain Delon... Un discours a été prononcé par Stéphane Bern.