Rama Yade : partira partira pas ?
Est-ce la chronique d’une mort annoncée ? Dans un Gouvernement de béni oui-oui et de bras cassés où, le prix de l’excellence se résume à être la voix de son maître et/ou fidèle psittacidé, le bal des faux-culs bat son plein. Dans ce jeu de rôle insipide, les talonnettes et talons rouges des courtisans illuminent honteusement l’Elysée comme au XIXe siècle. L’épisode Jean Sans Terre alias Sarkozy a vu les avaleurs de couleuvres presque s’étrangler de honte et perdre la face. Aujourd’hui, désavoués par le chef qui feint de s’excuser en faisant son mea culpa alors que ses plaintes, complaintes et pleurs ne sont que le fait de l’échec du parachutage de son fils à l’EPAD, Rama Yade, elle, n’a visiblement pas de place.
Malgré des faits plus que désastreux, les méfaits aussi, les certitudes en berne, le coq veut toujours chanter. Les voyants sont au rouge et les mélopées inaudibles accompagnent désormais le tour de chant du castrat qui tire sur tout ce qui bouge. Son dernier punching-ball aka Rama Yade est là pour le rappeler. Quand on passe de coq à chien en aboyant autant dans le vide, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Il n’est visiblement pas permis d’avoir raison trop tôt. Sur Jean Sarkozy notamment, sur la suppression du droit à l’image collectif, etc, Rama Yade, c’est visiblement « vox populi vox Dei ». C’est indéniable.
Alors, parler d’indiscipline de groupe est risible. Faut-il pour plaire au chef se prostituer forcément ? on se souvient d’un ministre qui, par envie et idéologie personnelle, jouait contre son propre Gouvernement. CPI, guerre des Bush en Irak, allant à contre-courant, mettant en exergue un chapelet de contradictions. Finalement, loin d’une cohérence à la Rama Yade, Sarkozy, lui, était dans une dynamique de « trahison » disait même sous couvert d’anonymat, certains membres anti-guerre du Gouvernement.On ne peut pas dire que le désenchantement actuel est de la même veine.
Rama Yade est probablement une technocrate, pas une politique. Son baptême de feu est celui….d’un homme, du moins, de sa volonté, Nicolas Sarkozy. Elle lui doit tout. Aujourd’hui, désavouée par son mentor avec une inélégance dont-il a le secret, la benjamine du Gouvernement, politique française la plus plébiscitée se rebiffe-t-elle ? Elle n’a pas été consacrée comme les autres, dans les fonts baptismaux de la politique française, cynique, hypocrite et cruelle. Il faut avoir ces « fondamentaux encrées jusqu’à la moelle, pour tirer son épingle du jeu. L’impudicité étant une règle.
Les faits d’armes de Rama Yade
Loin de tous les mots et maux de l’UMP, celle que je trouvais arrogante a probablement changé, face à cette clique qui se conjugue avec débauche, dévergondage, dissolution, hardiesse, immodestie, impudence, impudeur, impureté, incongruité, indécence, lasciveté, liberté, licence, lubricité, luxure, malhonnêteté, obscénité, paillardise, pornographie, stupre, témérité, turpitude. Fichtre.
La vengeance étant un plat qui se mange froid, François Fillon, le fantôme de Matignon comme le nomme ses “amis”, prend enfin sa revanche. Il se lâche, se donne à cœur joie. Souvenez-vous de la sortie pétaradante d’Aubervilliers de Rama Yade. En regardant la télévision ce jour-là, elle découvre des images trash où, on voit des squatteurs évacués par la police. N’écoutant que son cœur, elle déboula illico presto à Aubervilliers, dans le 9-3, en Seine-St-Denis, au grand dam de ses supérieurs pour apporter son soutien à ces pauvres gens. L’homme inexistant de la Primature en mal d’autorité, envoya alors une petite salve à la protégée du président.
Rama Yade, ce n’est pas ma tasse de thé loin s’en faut, je l’accuse notamment d’avoir pactisé avec le diable, en s’alliant avec cet agrégat hétéroclite de losers de l’UMP. J’avoue ne pas avoir apprécié sa sortie héroïque sur le roi de Tunisie aux scores légendaires après chaque élection, Ben Ali, puisque sur place en Tunisie, lors d’une visite présidentielle, elle se refusa à en rajouter, sommer de ne pas rencontrer l’opposition sur place. La sanction de ses déclarations ne se fit pas attendre : elle fut privée du voyage chinois où, le président français se rendait pour une succession de salamalecs aussi ridicules qu’hypocrites, pour vendre du nucléaire, des avions et le reste.
Finalement, cette femme n’est pas du même moule que tous ces rabougris du cerveau. A cet effet, Kadhafi en sait quelque chose. Elle déclara notamment lors de sa venue en France que : « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort. » Sur Jean Sarkozy, elle s’aligna sur l’opinion. Bonne idée. Et, sur l’escroquerie électoraliste de la suppression du droit à l’image collective (DIC).
D’ailleurs, il y aurait 67% de Français qui veulent que la secrétaire d’État garde son poste après les régionales et, plus de 73% chez les sympathisants de gauche. Finalement, Rama Yade risque d’être un casse-tête chinois pour l’UMP, et une épine sous les pieds du monarque de l’Élysée. Mais en réalité, si l’on en juge les chiffres explosifs des sondages élyséens, véritable loterie réservée à quelques-uns, c’est Nicolas Sarkozy qui doit partir. Alors, Rama Yade, partira, partira pas ?
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