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Accueil du site > Tribune Libre > Rapport Borloo : au bonheur des banlieues dans une planète en péril (...)

Rapport Borloo : au bonheur des banlieues dans une planète en péril !

Jean-Louis BORLOO avait été chargé par le Président de la république Emmanuel MACRON d’une mission sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Mais si certaines recommandations coulent de bon sens ce rapport ne passe-t-il pas à coté de l’essentiel ? Au moment où la situation écologique de la planète est au plus mal est-ce une priorité ?

Au moment où la situation écologique de la planète est au plus mal, N’y a-t-il pas mieux à faire que de s’attacher à des problèmes de vie quotidienne de pays dont les populations sont parmi les responsables de cette situation, à cause de leur nombre et de leur course à la consommation ? N’est-ce pas pour satisfaire leurs besoins de consommation que TOTAL a prévu d’importer 550.000 tonnes d'huile de palme/an pour son diesel ?. En détruisant les forêts de certaines régions du globe, notamment indonésiennes qui sont ravagées pour produire toujours plus d'huile de palme, où selon les experts, chaque année cette déforestation émettra autant de CO2 que la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie réunies…

Ces problèmes de vie quotidienne, quoi que l’on puisse penser, concerne toutefois des populations qui, plus que coupables, sont surtout victimes d’un système et c’est un devoir des responsables politiques de s’efforcer de présenter des solutions, pour tenter de résoudre ces problèmes au quotidien, afin de permettre à ces populations un meilleur vécu tout en aggravant pas la situation écologique. C’est ainsi que Jean-Louis BORLOO avait été chargé par le Président de la république Emmanuel MACRON d’une mission sur les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Il a remis son rapport (un de plus) le jeudi 26 Avril 2018 au Premier Ministre Edouard PHILIPPE. Lors de son intervention au début du mois d’Avril 2018 devant les maires des grandes villes rassemblés dans l’association « France Urbaine », Mr. BORLOO avait estimé que le système actuel était « épuisé, éparpillé, sans stratégie » et appelé à « totalement changer la méthode ». Autrement dit à une refonte de la politique de la ville. Mais si certaines recommandations coulent de bon sens ce rapport ne passe t-il pas à coté de l’essentiel ?

La politique de la ville un tonneau des Danaïdes pour une faillite d’environ 100 milliards d’euros

En 1990, après les émeutes de Vaulx-en-Velin en banlieue lyonnaise, le président François Mitterrand décide de créer un ministère de la Ville et le confie à Michel DELABARRE. Bernard TAPIE, Simone VEIL, Jean-Louis BORLOO ou encore Myriam EL KHOMRI lui succéderont. Aujourd'hui, c'est Jacques MEZARD, ministre de la Cohésion des territoires qui s'en charge.

Les Ministres se succèdent et les plans pour « soigner » la banlieue aussi : plan de rénovation des grands ensembles, loi SRU (qui instaure en 2000 les 20% de logements sociaux dans certaines communes), la création des ZEP (et autres ZRU, ZFU…Etc.), la loi pour l'égalité des chances, les contrats de ville et les ZUS (zones urbaines sensibles) qui ont finalement été remplacés en 2015 par 1 300 quartiers prioritaires (contre 2 500 auparavant)... Pourtant rien n'y fait, les inégalités persistent. De véritables ghettos, zones de non Droit ou se concentrent difficultés sociales, trafics en tout genre et diverses formes de délinquances, mais aussi un terreau favorable aux prédicateurs Salafistes de la « charia » recruteurs d’apprentis djihadistes.

Un nouveau rapport n’est qu’un rapport, dont le Gouvernement peut ou non suivre en tout ou partie ses recommandations

Le rapport de Jean-Louis BORLOO compte dix-neuf « programmes » thématiques portant notamment sur la rénovation urbaine, éducation, mobilité, sécurité et justice, entreprises et emploi leadership, égalité et mixité… Il est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois avec les élus et les associations de terrain mobilisés au sein du collectif « Territoire gagnants »

Dans ce rapport, Parmi les recommandations thématiques suggérées, certaines peuvent apparaitre pour le moins controversées, tant sur le fond que sur la forme, notamment, quand il s’agit de :

La mise en place d’une « académie des leaders » à coté de l’ENA qui mènerait elle aussi aux plus hauts postes de la fonction publique. Pour l’auteur du rapport, cette nouvelle grande école, dont la sélection à l’entrée s’opérerait sans aucun diplôme préalable demandé, permettrait de s’attaquer à l’un des travers de l’ENA régulièrement dénoncé, celui de l’homogénéité de ses diplômés, avec l’entre-soi qui en découle au sein de l’élite de l’Etat. « De fait, nous passons à côté d’extraordinaires talents ou caractéristiques différentes de notre jeunesse et notamment des quartiers populaires », constate l’auteur.

Alors que de nombreuses voix, depuis celles de Jacques CHIRAC ou Laurent FABIUS, s’élèvent en faveur de la suppression de cette institution qui n’existe pas ailleurs, créer une nouvelle « grande école », de plus très sélective et qui serait réservée, « dans un premier temps, aux jeunes des quartiers prioritaires, s’élargissant par la suite » a de quoi surprendre. Mr. BORLOO qui est avocat de formation semble curieusement ignorer l’article premier de la Constitution qui interdit l’inégalité de traitement en Droit des citoyens. Sans compter le coût que Jean-Louis BORLOO évalue à 60 millions d’euros par an, pour 500 jeunes recrutés par an. Comme à l’ENA, les élèves bénéficieraient du statut de fonctionnaire stagiaire, avec 1 700 euros bruts par mois durant leur scolarité, qui s’étalerait sur trois ans. Bref une enveloppe budgétaire conséquente, à l’heure où le monde universitaire ne cesse de déplorer le manque de moyens.

Ou pour l’emploi dans les quartiers relevant de la politique de la ville (QPV).

 Jean-Louis BORLOO propose d’agir sur trois fronts : des plans de recrutements dans plusieurs champs, notamment celui des services à la personne. L’objectif étant de former et d’orienter vers ce secteur 100 000 personnes issues des QPV, en trois ans. Le Ministère de la défense est également appelé à la rescousse pour enrôler, chaque année, 5 000 jeunes résidant dans les banlieues. Les entreprises de travail temporaire seraient également invitées à s’impliquer dans une expérimentation pour conduire 20 000 habitants des QPV vers l’emploi, en trois ans. Là encore, Jean-Louis BORLOO préconise que soit donné plus d’ampleur au dispositif des emplois francs (proposé aux chômeurs de longue durée dans les zones urbaines sensibles) et d’accroître les obligations d’embauche d’habitants de QPV sur les programmes de grands travaux. Autre axe, le recours à l’apprentissage. « Dans les deux ans, les entreprises privées doivent  parvenir à 1,5 % d’apprentis » domiciliés dans les banlieues populaires. Sinon, le Parlement sera saisi pour décider de légiférer de manière réellement contraignante ». Jean-Louis BORLOO exhorte aussi le « secteur public » à faire sa part, en recrutant 50 000 apprentis provenant des QPV, en trois ans. Enfin, il souhaite également promouvoir « l’accompagnement et le tutorat » au profit des jeunes, en s’appuyant sur des « réseaux » existants et sur Pôle emploi.

Jean-Louis BORLO suggère également le déploiement de 200 campus numériques, dont chacun est défini comme « un vaste lieu permettant au plus grand nombre un accès total, via les outils digitaux les plus innovants, à une offre de services complète et clairement identifiée : formations, emploi, services publics, culture, aide aux juniors, bénévolat. » Avec un investissement initial d’un milliard d’euros, puis 200 millions de fonctionnement par an, il entend notamment s’appuyer sur « un vivier de ressource humaine insoupçonnable », les jeunes des quartiers, agiles sur le numérique. Ce qui est une évidence et si elle avait échappé à nos élus, ce n’est pas le cas pour les recruteurs terroristes égorgeurs islamistes de Daech qui l’ont d’ailleurs bien compris depuis longtemps…

Un des principaux objectifs de ces campus, selon son auteur : « Faire exploser le nombre d’étudiants à distance », dans différents domaines, en espérant notamment former davantage de jeunes aux métiers du numérique, où la demande est forte. L’idée est également de proposer sur ces campus des services publics, comme des cabines de télémédecine ou un accompagnement, pour les personnes moins expérimentées, afin de pouvoir utiliser par exemple les sites Web des administrations. A noter que des associations le font déjà, s’agissant de l’aide aux sites Web.

Malgré des recommandations intéressantes, l’auteur du rapport semble ignorer l’essentiel

Cette proposition de « campus numérique », si elle s’inscrit dans les perspectives de la nouvelle révolution du numérique et une logique de surconsommation du numérique, à terme il y aura un prix fort à payer. Faute d’avoir su anticiper par certaines mesures liées à l’épuisement des ressources fossiles, en particulier les « terres rares » indispensables à la révolution numérique, avec des conflits en perspective pour l’approvisionnement qui dépend à plus de 90% de la chine et dont l’extraction a un impact écologique désastreux. Si on y ajoute les problèmes de surpopulation, bien que celle-ci ne puisse constituer un bloc homogène en terme de consommation et d’impact écologique, mais si certains peuples sont moins impactant d’un point de vue écologique, ils aspirent tous à un plus et avec la loi du nombre, même si les peuples occidentaux et Européens devenaient des vertueux de l’écologie, la loi du nombre aidant, l’impact écologique négatif se poursuivrait. 

Par ailleurs, le fait d’enrôler 5000 jeunes dans l’armée tous les ans, pour un bonheur militaire qui peut être de courte durée,  a un coût que devront supporter les contribuables et vouloir conduire 20 000 habitants des QPV vers l’emploi, Jean-Louis BORLOO néglige le fait que la nouvelle révolution des intelligences dites « artificielles », au-delà des problématiques énergétiques, n’aura plus besoin, ou de très peu, d’intervention humaine, de la conception, la fabrication à l’acheminement et à la livraison du produit, y compris pour les services à la personne. Par rapport aux perspectives que suppose cette nouvelle situation, il va falloir repenser le rapport au travail et le sens social de l’activité humaine pour laquelle les périodes plus ou moins longue d’inactivité salariale qui s’imposeront il faudra veiller trouver des formules d’activités non salariales mais rémunérées, par exemple, grâce à une fiscalité éventuelle de productivité réalisée par les robots de manière à ce que les individus préservent la notion de leur utilité sociale. 

Certes il y aura toujours des fabricants de sabots ou d’autres métiers manuels, y compris de l’artisanat d’art divers, mais cela restera marginal en regard des besoins d’une population qui, faute de l’avoir régulé, ne cessera de croître, alors que nous sommes entrés dans l’ère post-croissance. Ce qu’à l’évidence Mr. BORLOO ignore !

Concernant la rénovation urbaine

Jean-Louis BORLOO propose de créer une fondation et « d’y affecter d’une manière irréversible les fonds et les actifs d’Action logement, garantissant une ressource pérenne ». Cet organisme, ex-1 % logement, collecte chaque année près de 1,7 milliard d’euros auprès des entreprises et autant sous forme de remboursement de prêts consentis aux salariés. Ainsi la fondation proposée par M. Borloo « pourra ainsi mobiliser rapidement et puissamment l’ensemble des financements indispensables » ce qui lui permettrait de « venir » au secours des bailleurs sociaux en difficulté. Une proposition qui fera fera probablement réagir, d’autant que pour leurs investissements d’entretien, ces bailleurs sociaux bénéficient de la caution bancaire des collectivités locales…

Pour l’auteur du rapport, traiter les copropriétés en difficulté est une urgence : selon lui, ce phénomène dramatique touche 120 000 immeubles, dont 100 000 logements de copropriétés en grande difficulté et 20 000 dans une situation irréversible « hors de contrôle  des élus locaux. Avec les outils actuels, on mettra plus de trente ans à résoudre les problèmes », estime M. Borloo qui appelle à « changer de braquet » avec un plan massif en cinq ans et veut ainsi créer une véritable « task force » de magistrats et commissaires afin d’exproprier et racheter 3 000 à 5 000 logements par an, via la Caisse des dépôts, ce qui nécessite 250 millions d’euros par an.

Mais là encore, Jean-Louis BORLOO n’imagine pas qu’il faudrait cesser la densification de zones urbaines, avec en priorité ces quartiers hyper densifiés qui sont définis par : QPV. A quoi cela servira t-il à terme de concentrer dans un confort de façade des personnes qui sont condamner à mal vivre ? N’y a-t-il pas d’autres perspectives à ouvrir et alternatives à développer ?

Dé-densifier les QPV ne signifie pas densifier d’autres secteurs urbain, car d’autres alternatives sont possibles

Au début des années 1960, alors que la problématique des destructions de la guerre, l’habitat insalubre, les bidons villes, et les cités d’urgence ne sont pas encore résolues, il faut à la fois loger une nouvelle population venue de la campagne (Baby Boum aidant) et gérer l’arrivée d’un million de rapatriés d’Algérie. Dans l’urgence, généralement à la périphérie des centres ville, on va construire de fortes concentrations d’habitats sous forme successive de grandes barres d’immeubles rectangulaires, dénommées « ZUP »… Ces tours, « aux Minguettes », que Marcel HOUEL député maire de Vénissieux présentait en 1962 comme… « L’habitat de l’an 2000 »… En 2000, elles sont synonymes de misère sociale et de délinquance et on a commencé d’en démolir. C’est dans cette voie qu’il faut aller et l’amplifier. Ces démolitions vont permettre de regagner des terres agricoles utilisées par exemple comme « jardins »ouvriers » et espaces d’agréments pour les résidents. Il faut parallèlement initier des projets individuels d’activités et de relogement ailleurs des populations dont les barres d’immeubles seraient détruites, tout en préservant les solidarités existant entre elles. Cela permettrait aussi de casser les phénomènes de bandes et les violences qui en découlent…

S’orienter vers une régulation et un rééquilibrage démographique

Contrairement aux recommandations du rapport BORLOO qui n’en font pas état, bien que la rénovation des bâtiments doit prévaloir par rapport à de nouvelles constructions, il est urgent de parvenir à une maîtrise démographique par des encouragements à la dénatalité, mais aussi par un rééquilibrage de population en zone urbaine, en mettant fin aux politiques locales de densification. Ce qui signifie qu’avec les nouvelles possibilités de travail à distance (télé travail), en traitant au cas par cas, il doit être possible de monter des projets permettant à des familles en difficultés ou à problème de se réinsérer, par exemple, par l’acquisition d’un bien immobilier à un euro dans des zones rurales actuellement délaissées, où des bâtiments sont abandonnées. Cette expérience a déjà été tentée avec succès et elle doit s’améliorer et se poursuivre. Dommage que l’auteur du rapport n’est pas mieux exploité cette perspective.


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8 réactions à cet article    


  • Jean Roque Jean Roque 3 mai 2018 13:21

     
    BÉTON COLONIAL = ASSURANCE FINANCIÈRE POUR ROTHSCHILD
     
     
    « Colon a la reconnaissance du ventre pour colonisateur » Soros, l’Intouchable
     
     
    « L’établissement des colonies [banlieues] est peu dispendieux pour le prince [c’est le souchien qui paie...] ; il peut, sans frais ou du moins presque sans dépense, les envoyer et les entretenir ; il ne blesse que ceux auxquels il enlève leurs champs [26m2/s de bétonnage immigratoire] et leurs maisons pour les donner aux nouveaux habitants [white flight, fuite des blancs]. » Machiavel, Le Prince


    • foufouille foufouille 3 mai 2018 15:47

      "omme à l’ENA, les élèves bénéficieraient du statut de fonctionnaire stagiaire, avec 1 700 euros bruts par mois durant leur scolarité, qui s’étalerait sur trois ans."
      super ! des emplois fictifs !


      • Cateaufoncel2 3 mai 2018 16:26

        « ...ce rapport ne passe t-il pas à coté de l’essentiel ? »

        L’essentiel, pour le gouvernement, c’est d’acheter la paix civile, en y mettant le moins de fric possible.

        Le but se situe aussi loin qu’il est possible de l’être, de la situation écologique de la planète.


        • Citoyen de base 3 mai 2018 17:06

          Merci pour cet article. De gré ou de force, demain la décroissance. Elle est la seule vraie révolution idéologique du 20e siècle en regard des deux faces, capitalisme et communisme, de la même médaille : Produire, toujours PLUS !  smiley


          • zygzornifle zygzornifle 3 mai 2018 18:27

            Cool le blé va couler , les politiques et les assoces en frétillent d’avance et vont pouvoir se gaver comme a leur habitude , ensuite les caids en auront un paquet histoire d’acheter de la came , de trafiquer voire de soutenir les terroriste , ensuite il restera de quoi peindre une ou deux cages d’escalier , de planter quelques buissons , de repeindre les passage piéton et les portiques des écoles primaires le tout filmé par BFMTV qui fera un méga reportage sur la réhabilitation des citées histoire de faire croire que l’argent du mougeon con-tribuable a été bien dépensé ....


            • Wildbill 3 mai 2018 22:00

              Borloo qui fait semblant de remettre un faux nouveau rapport à un faux premier ministre sur la banlieue avec de fausses nouvelles idées qui sont en applications depuis 20 ans,qui ont coutées 100 milliards d’Euros aux français pour financer le trafique de drogue en banlieue pour que les bobos parisiens se cament sans risque dans leur soirées mondaines.
              A l’Ouest rien de nouveau.


              • Le421... Refuznik !! Le421 4 mai 2018 08:58

                Mise au point de Macron ( Canard Enchaîné de Mercredi) :
                Ce n’est pas une commande de l’Etat, c’est Borloo qui s’est auto-saisi (sic) et s’est fait un peu plaisir. Et c’est un plan à plusieurs dizaines de milliards d’euros...

                Voilà.

                Conclusion de Jupiter :
                Il faut s’attaquer aux problèmes des banlieues, mais à notre façon et sans trop fâcher Borloo.

                Et ça, je le crois plutôt qu’autre chose...


                • zygzornifle zygzornifle 4 mai 2018 09:14

                  Il faut s’attaquer aux problèmes des banlieues, mais à notre façon et sans trop fâcher Borloo.


                  Si on le fâche il va se remettre a picoler .....

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