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Rapport Final

== XXX Début transmission 4DRREF27GDF34F4D23 ==

# Rapport psycho-social décisionnel : planétoïde primitif A1.2.H36Z245G3

## Objet : Rapport final synthétisant les recommandations des rapports précédents, et émettant l’avis du secrétaire temporaire de la commune des historiens civilisationnels.

## Diffusion à : commune des diversificateurs, commune des recycleurs, présidence temporaire

## Copie à : commission des archives des systèmes organiques disparus

Ce rapport sera succinct : l’affaire est assez simple et nos motivations clairement définies.

Parmi les quelques espèces peuplant le planétoïde, on remarquera la frontière classique entre un règne végétal et un règne animal. Le règne végétal a parfaitement rempli son rôle de précurseur et de régulateur écologique. On notera notamment la présence de colonies de mutants relativement stables et naturellement connectés suivant les principes universels de l’empathie symbiotique primitive. Ils furent nommés "arbres" par une espèce animale de classe III, ce qui n’est pas sans rappelé notre propre culte du Ar’braah. Ici on pourra conjecturer que la proximité phonétique n’est peut ête pas fortuite : un lien empathique à l’échelle galactique, bien que très ténu et relativement peu probable, a pu s’établir à des périodes anciennes. Certains cas de cette nature ont déjà été signalés dans des systèmes périphériques.

Cependant, c’est la seule et unique indication d’un éventuel intérêt supérieur chez l’espèce sus mentionnée. Aucune communication significative avec le substrat écologique n’a été détecté pendant les quelques siècles de surveillance avancée. Je laisse à l’appréciation du lecteur ce fait que je trouve pour ma part conclusif : une telle espèce, si riche en potentialités, et si pauvre en conscience réelle, ne peut être qu’un facteur négligeable au mieux, une source d’instabilité au pire.

Sur cette base, je passerai donc brièvement sur mes conclusions générales pour en arriver directement à mes conclusions.

C’est une espèce technicienne depuis plusieurs millénaires. Leur talent et leur goût pour la conception semble infini, il est cependant totalement bridé par le caractère fondamentalement fermé et individualiste des modes d’organisation. Il est en outre rendu inefficace pas une hyperactivité certainement liée à une insécurité émotionnelle latente (cf. relations au pouvoir évoquées dans la suite de ce rapport).
On notera une subtile différence résiduelle entre les deux pôles reproductionnels dits "mâles" et "femelles", dans le cadre déjà très contraignant et limité d’une reproduction bisexuée. Cette mince différence, si elle repose en partie sur des bases biologiques, fut artificiellement marquée au cours de l’histoire par des cultures profondément marquée par l’attitude disjonctive de l’espèce. On notera cependant pour archivage, que le caractère technique de cette espèce s’exprime principalement envers les systèmes physiques/automatisés pour les "mâles", alors que les "femelles" semblent tournées vers les systèmes biologiques/communicateurs. Il existe de nombreuses exceptions à cette règle statistique, mais des traces de structures neuronales dédiées ont été détectées. Dans la cadre de la culture planétaire en question (si tant est qu’il soit possible de définir une culture planétaire pour un niveau de développement si bas), on pourrait croire que les femelles sont plus proches d’un véritable système empathique. Il n’en est cependant rien en deuxième analyse, les différences résiduelles après correction du bruit culturel associé étant négligeables.

Femelles comme mâles ne pensent qu’à conquérir pour mieux exploiter le travail des autres. C’est là un trait fondamental qui résume à lui seul beaucoup de choses : essentiellement une culture de la domination, induisant une attitude xénophobe, auto-destructrice, invasive, et particulièrement instable. L’étude de l’évolution socio-historique nous a montré plusieurs peuplades, ou embryons de civilisations continentales, qui adoptaient un mode d’organisation ouvert et collaboratif semblable au notre. Cependant, ces tentatives furent systématiquement écrasées, au cours de massacres parmi les plus cruels et massifs de l’histoire répertoriée. On notera particulièrement la catastrophique expérience dite "Soviétique", responsable a elle seule d’une bonne part des horreurs. Elle se consuma de l’intérieur, ivre de sa puissance et épuisée par la compétition avec un rival encore plus vorace. Ici le principe collaborationnelle était un masque tragique, cachant une férocité maniaque et égocentrée au niveau de l’état même. Ce changement d’échelle dans les pathologies humaines connues, de l’individu à l’organisation nationale, fut confirmé de manière éclatante et conccomitante par le fameux épisode Nazi, indiquant un saut dans le niveau pathologique de l’espèce.

Sur un plan strictement historique, on pourra s’interroger sur le rôle de l’usage abusif de structures étatiques dans l’histoire récente, et sur la réminiscence continue de périodes féodales indiquant le manque d’autonomie fondamentale de l’espèce, ainsi que sa propension à la domination contre-productive (cette dernière alimentant cette première, et vice-versa).

Parmi les peuplades étudiées, les indigènes pré-industriels du territoire "amérique du nord" avaient des valeurs et des modes de gestion particulièrement semblables aux notres. Les études récentes tendent même à indiquer que les "amérindiens" était parvenu à un stade proto-évolué, étant sur le point d’expérimenter leur première liaison collective empathique avant l’arrivée des colons européens et le génocide fulgurant qui s’en suivit. Quelques décennies de plus, et ce peuple disparate mais guidé par une solide vision aurait mené la planète vers un avenir plus équilibré et prospère qu’elle ne l’a jamais rêvée. A quoi tient le destin d’une planète : il aura suffit qu’une bande d’énervés découvrent la navigation avant les autres, et c’en était fait.

Notons également la présence d’une poignée d’autres peuplades semblables dans la passé, en général à courte durée de vie, et dont les restes actuels sont concentrés dans des zones fermées achevant lentement mais sûrement tout possibilité d’éveil concret. La destruction accélérée du substrat écologique ne laisse en outre aucun espoir quant à un éveil ultérieur.

En sus des remarques déjà faites dans la présente, on additionera les références #562FRFS3453F3FY, #F2G885GSZ5GG5 et #41SDR4132T432TFE4, qui atteste de l’importance d’une surveillance minutieuse des développements techniques concernant le vol spatial. Les quelques sabotages préventifs réalisés jusqu’ici ont certes eu un impact important, mais des initiatives privées commencent à s’établir et seront à terme littéralement incontrôlables.

Je préconise donc la destruction totale du planétoïde primitif A1.2.H36Z245G3, afin d’optimiser les points de passage du réseau énergétique galactique et désenclaver enfin le secteur H4.

Pour l’enregistrement par le musée des populations mortes, cette planète était appelée "la Terre" par ses habitants de classe III "les humains", ce dans le dialecte le plus répandu à la date du présent rapport.

Le choix du mode de destruction sera effectué par la commune des recycleurs. Je conseillerais pour ma part une méthode basé sur un plasma planétaire froid, afin de récupérer les minéraux essentiels avec un fort rendement. A titre personnel, j’évoquerai également la possibilité de tester la méthode expérimentale d’effondrement gravitationnelle. La commune des ingénieurs planétaires disposent maintenant d’un prototype de classe IIa, et leurs premiers tests sur des planètes naines se sont révélés très positifs. Le taux d’occupation de ce secteur étant assez bas, on ne pourra craindre aucune perte significative même en cas d’irradiation massive ou d’onde de choc à l’échelle du système planétaire. On pourra d’ailleurs y voir une occasion de tester cette solution à l’échelle interstellaire : un effondrement du sytème solaire entier et de 2 ou 3 systèmes alentours serait avantageux, tout en restant de l’ordre du raisonnable.

La seule précaution importante à mes yeux, et je pense que la commune des diversificateurs rejoindra mon avis, sera de prélever quelques milliers de couples d’Amphoris distillateurs. Il reste une colonie millénaire sur un satellite primitif d’une des planètes géantes gazeuses. Nous avons déjà repéré leurs trajets sociaux-économiques, le prélèvement ne sera qu’une formalité.

Etant donné leur capacité, inédite jusqu’ici dans le régne du vivant, à concentrer l’énergie thermique pour la restituer sous forme électrique ou radiative, et le mystère que constitue leur présence dans un système d’autre part très pauvres génétiquement (peu d’espèces, des espèces singulièrement lentes à évoluer, un cloisonnement excessif entre espèces…), je pense que cette action est importante. Elle suit en tout cas la ligne 6.3.b du code systémique de gestion de la diversité, je laisse à mes collègues diversificateurs l’appréciation de ce point essentiel.

Concernant les humains et les autres espèces de "Terre", une inscription automatique dans le groupe des bras morts évolutionnels a été faite il y a quelques siècles (peu après le génocide amérindien évoqué plus haut). Les informations récoltées depuis ayant largement confirmé ce jugement, tout en ajoutant un caractère invasif et une forte potentialité de risque d’expansion dans les prochains cycles, leur disparition ne pose aucun problème particulier de mon point de vue.

== fin de transmission == signature publique XX45FGE54DZ5F2SFH7TYH34TF4MKS2ZOK202KOZ20 ==


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27 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 8 avril 2014 09:58

    réponse de la présidence temporaire :
    compte tenu de leur non évolution autre que technique depuis les derniers millénaires une intervention n’est pas requise : ils finiront par s’autodétruire d’eux mêmes.


    • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 12:09

      La commune des modélisateurs indique que le temps de survie simulé de cette espèce est comparable au temps attendu pour atteindre la technologie permettant les voyages interstellaires. Autrement dit, le virus tue rapidement son hôte, donc ses capacités de subsistances, mais il se propage également très vite.
      L’exemple du génocide amérindien (parmi d’autres..) appuie cette remarque : là où la simple maitrise de la navigation maritime permet à l’homme de coloniser ses collègues, on peut facilement imaginer les conséquences potentielles d’une maitrise du voyage spatial.
      Le principe de précaution nous incite donc à l’extermination préventive.


    • howahkan Hotah 8 avril 2014 10:10

      Salut

      Généralement nous ne savons pas que notre vision de pseudo supériorité vient de notre programme analytique binaire de choix qui dit oui ou non, qui calcule, qui divise, qui hiérarchise , qui dit plus ou moins, etc etc genre ordi personnel et qui à l’origine est le programme pour la survie coté aspects pratiques UNIQUEMENT...ce programme comporte plein de sous programmes binaires d’analyse, plus/moins, grand/petit, haut/bas, longueur/largeur, solide/ pas solide, étanche/ pas étanche etc etc il contient aussi des programmes induits d’auto satisfaction : super, je suis génial , les autres c’est des cons etc etc etc..de plus ce programme analyse des éventuels projets à réaliser dans le futur et comme il n’a pas d’intelligence globale mais des capacités d’analyses personnelles car il ne se regarde que lui même au travers de sa propre mémoire qu’il appelle pompeusement conscience, , il croit discerner un mouvement du passé vers le futur, qu’il va appeler progrès = c’est bien etc ...ce qui d’une manière générale va l’amener à croire à l’expansion, à l’évolution , au fait de gagner, de réussir ,’ et au fait qu’il y a quelque chose a atteindre...etc en s’auto analysant lui meme sans jamais le savoir....« je » n’a absolument aucune idée qu’il est une telle machine binaire.......

      une machine tue, vole, détruit, torture sans état d’âme..........après on s’étonne...faut pas..faut grandir ....faut vivre...et non juste essayer de survivre et fuir la mort mentalement toute sa non vie ...

      merci.......


      • howahkan Hotah 8 avril 2014 10:57

        Une précision, tout ceci fonctionne mécaniquement , automatiquement, aléatoirement, fragmentairement et le pire s’il en est reste à venir, tout ceci fonctionne quasiment à environ 80 à 90 % inconsciemment pour le programme « moi je »( la mémoire analytique oui/non) qui essaye de diriger le cerveau donc nos vies....

        en clair je ne sais pas ce que je fais, pourquoi, comment ..je fonctionne en aveugle tout en pensant être en charge de « ma » vie....bien que superficiellement je suis persuadé de l’exact contraire..le motif originel du pourquoi se retrouve partout dans toutes actions, je ne le sais pas en général..

        l’inconscient ( inconscient pour « moi je » , en tant que tel cela n’existe pas sauf quand le cerveau marche partiellement ce qui est notre cas)peut, doit se révéler si nos autres capacités aujourd’hui perdues se réveillent..........ces autres capacités ne hierarchisent pas, ni divisent pas, ne donne pas de valeur + etc tout est égal donc uni comme l’univers l’est sauf les humains, « l’erreur » ! de notre faute...

        Plus l’intellect est performant , compétitif etc etc plus ce sera dur voir impossible...l’éducation telle que on la conçoit et pratique(formatage..etc etc ) est un handicap pur ces sujets ou « je est concerné, c’est à dire partout.. ...on croit qu’il y a quelque chose à atteindre, mais il n’est rien que l’humain ne puisse faire ou atteindre qui n’existe déjà..ou ait une quelconque »utilité" profonde pour l’univers ou pour l’humain,car vivre est le miracle, cela ne nous suffit pas car on ne vit pas ..tant pis pour nous !!....

        tout reste ouvert tout le temps pour n’importe qui .........


      • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 12:10

        science sans conscience..


      • howahkan Hotah 8 avril 2014 12:28

        oui robert on pourrait le dire comme cela, mais je dirais plutot sans « supra conscience », la conscience ordinaire humaine n’a pas la capacité « prestée » requise ici pour moi ..si ceci, supra-conscience est un fait la si donc conscience de l’univers est un fait et pas imaginaire bien sur....pour moi meme je sais que cela est..alors la phrase devient tres valable et salvatrice..
        salutations


      • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 15:18

        Et bien disons que pour moi, ce que vous appelez « supra conscience » est de l’ordre de la science fiction, jusqu’à preuve du contraire.
        Mais cette notion doit bien me travailler, puisque je suis parti sur une histoire à base de civilisation alien avancée, non pas parcequ’ils maitrisent la technique, mais parcequ’ils connaissent une notion d’empathie universelle bien plus puissante encore, et surtout plus pérenne et plus « juste ».


      • howahkan Hotah 8 avril 2014 17:14

        Salut robert, c’est du vécu , plus d’une fois c’est pour cela que je le mentionne ce que je nomme supra conscience,mais « l’énergie » concerné n’a évidemment aucun nom..,....
        la science n’aura jamais accès à cela...car « cela » ne se mesure pas...comment savoir cela, dans des moments comme çà on sait des choses....la plupart des gens qui vivent cela(j’en ai rencontré) ne le disent pas forcement, ils fatiguent de voir que en général en face ca n’est que franche rigolade ..je n’ai pas ce problème... smiley

        encore merci de l’article

        ciao ..


      • claude-michel claude-michel 8 avril 2014 10:20

        La « TERRE » étant ronde (enfin presque)...que tout ce qui s’y trouve dessus est destiné a tourner en rond toute sa vie...c’est con mais c’est ainsi.. !


        • claude-michel claude-michel 8 avril 2014 11:43

          Trop profond pour le plus grand nombre.. ?


        • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 12:12

          c’est pas faux, d’où l’envie des humains d’aller voir ailleurs..


        • claude-michel claude-michel 8 avril 2014 14:57

          Par Robert Biloute...Voir ailleurs.. ?

          Il n’existe pas d’ailleurs pour les terriens...notre navire est la seule possibilité pour vivre..les ailleurs sont pour les rêveurs.. !

        • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 15:04

          Il n’y a pas d’ailleurs, peut être pas, on n’en sait rien.

          Par contre les « rêveurs » d’un certain type sont au pouvoir, et mettent les avancées techniques au service de leurs rêves.

          Ils finiront peut être par trouver cet ailleurs, ils seront d’autant plus motivés à mesure que notre substrat originel se dégrade.

          De plus, et c’est finalement de ça que je parle depuis le début du commentaire, notre système actuel (appelons le capitalisme pour faire court) ne peut survivre que s’il existe un ailleurs à conquérir (nécessité de croissance).

          En cas de non-existence d’un ailleurs, je parierai que ce système serait capable d’en inventer un factice pour que la machine continue à tourner encore un peu avant l’effondrement, d’ailleurs nous somme probablement déjà à ce stade.


        • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 12:17

          cf. mes précédents commentaires : je ne doute pas de la capacité des hommes à résoudre des problèmes techniques donnés, je fais moi même partie de la commune des techniciens.

          Par contre je doute de leur capacité à appréhender dans leur globalité les conséquences de leurs actes : « l’homme est plus grand que lui même »

          Mais, comme vous l’indiquez, le problème pourrait contenir la solution : si les problèmes se posent à l’échelle globale, peut être forceront ils les humains à une vision globale.


        • anomail 10 avril 2014 16:19

          Je n’en doute pas non plus.

          On peut néanmoins se demander quelle portion de la population va rester sur le carreau.

          Plutôt 10% ou plutôt 90% ?


        • Robert Biloute Robert Biloute 10 avril 2014 16:23

          Dans le cadre de ma fiction, c’est apparemment du 100% : destruction totale.

          En réalité : je n’en sais rien, mais je ne suis pas très optimiste, et c’est sûrement un euphémisme.


        • HELIOS HELIOS 8 avril 2014 16:15

          Ben on peut dire que le secretaire des historiens temporels, comme des autres « communes » sont des racistes culturels qui s’erigent en juges et qui font preuve de leur etat inferieur dans l’histoire de la competitions entre les especes.

          Si l’humain de la planete Terre ne leur convient pas et « parce qu’il est urgent de s’en debartasser » c’est bien la preuve de la competition qu’ils souhaitent gagner... tuons dans l’oeuf ces futurs concurrents....

          Leur morale comme leur pratique n’est pas loin de ceux qu’ils denoncent n’est-ce pas... mais l’auteur de ce « rapport » ne fait qu’appliquer ce qu’il connait et cela traduit sa nature... il pourrait, il est humain !

          L’echelle de la sagesse universelle, si elle doit proteger les plus faibles des plus forts, au nom de la diversité, ne doit surtout pas les detruire, mais les isoler autant que faire se peut... d’ailleurs, nous sommes bien seuls dans l’univers, n’est-ce pas ?


          • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 16:18

            Je crois surtout que comme l’humanité n’est pas parvenu à entrer dans le réseau empathique universel, leur disparition ne fera pleurer personne : on est puni par là où l’on pêche en quelque sorte.
            Enfin bon je dis ça, je ne suis que l’auteur, je ne comprends pas tout, il faudrait demander aux personnages impliqués directement.


          • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 16:32

            En complément : l’humanité dans cette fiction est vue comme forte techniquement et faible « moralement ».

            c’est cette tension qui en fait quelque chose de dangereux, et qui ne la range pas du côté des victimes mais des menaces.

            Du point de vue des diversificateurs, il n’y a pas photo : protéger le faible, protéger la diversité, signifie régler le problème humain. Il me semble que de nombreuses espèces terriennes pourraient être d’accord avec ce constat.


          • Lumifrère 8 avril 2014 17:39

            Une civilisation avancée ne pourrait pas décider la terraformation d’une planète entière uniquement à cause d’une seule espèce (les humains) en sacrifiant toutes les autres formes de vie dans la foulée.

            Ceci tend à me prouver que malgré les artifices employés dans cet article pour faire croire à une potentielle intelligence évoluée, la « vision » d’une telle décision ne peut émaner que du mental anthropocentriste d’un humain : l’humain est fautif, alors tout le monde est puni ! L’être humain n’est pas le sauveur de la Terre, donc tant pis pour les autres espèces, détruisons tout !

            Un peu le genre de raisonnement que font ceux qui balancent des missiles dans des zones peuplées d’innocents.

            Si nous considérons la Terre comme un organisme vivant, nous pouvons assez facilement observer que les humains se comportent exactement comme un cancer : ils détruisent tout, se répandent rapidement sans arrêt, et rendent malades les différents organes de la Terre, en déciment les forêts c’est comme s’ils détruisaient ses poumons, etc.

            Nous ne savons pas vraiment nous débarrasser d’un cancer pour l’instant autrement que par l’ablation, les « rayons », la chimio, ou d’autres techniques plus ou moins efficaces. Ce qui se traduirait par la destruction des villes humaines, ou l’exposition des humains à des rayonnements destructeurs ciblés, ou bien insérer des éléments chimiques afin que notre mort rétablisse l’ordre naturel de la Terre. Mais ces solutions ne restent que les parallèles de nos propres solutions vis-à-vis du cancer, certainement les espèces évolués ailleurs dans l’univers ont conçu d’autres solutions.

            Après tout, il semblerait qu’un cancer provient d’une anomalie génétique qui se transmet de cellule en cellule, et peut-être qu’en « reprogrammant » génétiquement ces cellules, ont peut retrouver un système sain. Alors qui sait, peut-être une remise à zéro du mental et de la mémoire de tous les humains leur permettrait comme un électrochoc de changer, et de cesser enfin d’agir comme un cancer, mais selon moi, cette remise à zéro peut aussi s’effectuer chez chacun de nous par sa propre volonté.



            • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 17:51

              Voilà mon point de vue : moi, je ne suis que l’auteur d’une fiction, je ne comprends pas tout de mes personnages, il faudrait leur demander à eux.

              Voilà mon interprétation : l’homme n’est pas parvenu à entrer dans le réseau empathique universel, sa destruction ne fera donc pleurer personne, par définition. On est puni par là où on pêche en gros. Si je me place du point de vue d’une civilisation réellement supérieure, peut être que mon manque de conscience fait de moi et de tout le reste l’équivalent d’un caillou. Auriez-vous des complexes à casser des cailloux pour construire une maison et abriter votre famille ?

              De plus, la tension entre la faiblesse morale de l’homme et sa force technique en font une menace énorme du point de vue des diversificateurs : le caillou est agressif !


              • Lumifrère 8 avril 2014 18:08

                L’auteur d’une fiction est également le créateur de ses personnages, à moins que ces personnages soient le reflet partiel de son inconscient. Lorsque vous dites « je ne comprend pas tout de mes personnages » peut-être est-ce vous-même que vous ne comprenez pas ?

                En tout cas, il s’agit bien d’une fiction, cela ne fait aucun doute : aucune espèce évoluée ne prendrait une décision aussi brutale, l’extermination de toute une collection d’espèces vivantes uniquement parce que l’une d’elle est potentiellement « dangereuse » (surtout que si ces ETs sont évolués, ils ne craignent rien de nous qui sommes pour eux comme des enfants qui jouons avec des pétards).

                J’ai trouvé cela également amusant lorsque vous mentionnez l’utilité pour ces ETs de récupérer « les ressources » de la Terre, comme si ils pouvaient en avoir besoin, alors qu’il existe des milliards de milliards de planète dans la galaxie potentiellement riche en toute sorte de minéraux, et surtout lorsqu’on réalise que les minéraux ne servent certainement à rien en ce qui concerne le voyage dans l’espace, où d’autres formes d’énergie peuvent être exploiter sans nécessité le transport de « carburant ».

                Votre fiction c’est un peu comme la projection du mental simpliste de l’humain dans le corps d’un ETs qui observerait la Terre, qui se croirait plus évoluer techniquement, qui jugerait qu’il est apte à prendre la décision d’exterminer des milliards d’espèces vivantes uniquement sur un coup de tête.

                Sachez que je dis cela sans aucune volonté de vous blesser ni de ridiculiser votre fiction, mais plutôt voyez cela comme une contribution de ma part à la logique de votre scénario.


                • klendatu 8 avril 2014 18:26

                  Une lecture qui ouvre des horizons : l’Hymne de l’Univers de Teilhard de Chardin
                   smiley


                • Robert Biloute Robert Biloute 8 avril 2014 19:36

                  L’auteur d’une fiction est également le créateur de ses personnages, à moins que ces personnages soient le reflet partiel de son inconscient. Lorsque vous dites « je ne comprend pas tout de mes personnages » peut-être est-ce vous-même que vous ne comprenez pas ?

                  Evidemment que je ne me comprends pas, si vous vous comprenez vous même à 100%, subconscient y compris, vous êtes au moins un demi dieu.

                  aucune espèce évoluée ne prendrait une décision aussi brutale,

                  Vous êtes bien sûr de vous, et pour le coup ça n’est pas de la fiction que vous me faites : vous prétendez à la vérité, c’est très différent. En passant, vous n’avez pas répondu à mon interrogation sur les caillou.

                  J’ai trouvé cela également amusant [...]

                  Vraiment ravi de vous avoir amusé. Je me place dans une situation fictionnelle qui traite d’une espèce infiniment différente de moi : qui suis-je pour juger de l’utilité ou non des minéraux ? Peut être que l’extraction est beaucoup plus rentable énergétiquement ? Peut être qu’ils ont décelés des minéraux très rares dont nous n’avons même pas conscience ? des comme ça je peux vous en sortir des milliers, ça s’appelle l’imagination, et pour écrire une fiction, on a encore rien trouvé de mieux.

                  Votre fiction c’est un peu comme la projection du mental simpliste de l’humain dans le corps d’un ETs qui observerait la Terre, qui se croirait plus évoluer techniquement, qui jugerait qu’il est apte à prendre la décision d’exterminer des milliards d’espèces vivantes uniquement sur un coup de tête.

                  Là encore vous énoncez l’évidence : je suis un humain, j’écris un texte, et vous pointez l’anthropocentrisme qui est évidemment là. Sans vouloir me répéter, je ne suis pas un demi dieu, je suis un homme, je n’aurais pas la prétention d’écrire des textes dans lesquels je me détache totalement de ma condition. Ce serait une illusion profonde.

                  PS : qui vous dit que c’est un coup de tête ? apparemment ils connaissent tout de notre histoire planétaire..

                  Sachez que je dis cela sans aucune volonté de vous blesser ni de ridiculiser votre fiction, mais plutôt voyez cela comme une contribution de ma part à la logique de votre scénario.

                  J’ai beaucoup de mal à y croire voyez-vous, je vois plutôt une assurance et une condescendance marquées dans vos commentaires, mais bon les interprétations de texte, chacun a les siennes n’est ce pas ?


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 8 avril 2014 18:33

                  Je profites de votre présence ici Robert , pour que vous disiez à Mimile KHBFFXYNWZKX1425b qu’en rentrant une fois encore bourré de sa tournée des bars sur Andomède XK120 il a de nouveau bousillé, avec sa mob interstellaire, mon parterre de bégonias vénusiens . Y ’en a marre !

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