Réaction d’une infirmière aux annonces d’Emmanuel Macron
Ce texte est le témoignage d'une infirmière qui m'a confié le soin de le publier.
Suite aux annonces gouvernementales, je crois qu'il me devient nécessaire de sortir du silence, en tant qu'infirmière, mais également en tant qu'être humain, encore libre de ses choix et de la disposition de son corps. Le discours du Président de la République du 12 juillet 2021 est un affront à la liberté individuelle, d'une violence inouïe et prouvant le caractère totalitaire de cette "République" pas plus démocratique que certains pays que le gouvernement français s'évertue à montrer du doigt depuis des années.
Nous avons tous souffert de ces évènements, mais nous avons surtout accepté beaucoup de choses, trop de choses. Nous avons été enfermés comme des bêtes pendant une année ; inutile contre le virus. Nous avons accepté de respirer notre monoxyde de carbone avec des masques en extérieur ; inutile contre le virus. Nous avons accepté de perdre du temps sur notre existence, inutile contre le virus...
Le climat de peur installé par ce gouvernement a engendré une détresse morale sans précédent. Le gouvernement ne vous parlera pas du nombre de tentatives de suicide prises en charge en 2020. On notera également un retard dans les diagnostics médicaux : plus de 90000 cancers dépistés trop tard. Et s’il n'y avait que le cancer...
Dans nos services, nous travaillons corps et âmes pour vous, vos enfants, vos parents et vos grands-parents. Nous mettons de côté nos vies pour vous permettre de continuer les vôtres. Pourquoi avons-nous fait ce choix allez-vous me dire ? Certainement pas pour l'argent quoi que disent nos détracteurs. Mais pour cette main tenue d'une personne en fin de vie, car c'est notre visage qu'elle verra en dernier ; pour le sourire que nous pouvons donner aux personnes qui attendent l'inévitable ; pour apprécier la multiplicité des caractères humains ; pour la beauté de l'humanitude dans des situations qui ont perdu toute notion d'humanité ; pour la dignité. Nous combattons pour la vie en gardant un espoir, l'espoir de toujours voir s'améliorer n'importe quelle situation. Nous usons notre énergie à entretenir la joie, la santé et à lutter chaque jour contre la mort.
- Ce métier est un sacerdoce -
Avant d'étayer les différents textes officiels interdisant la vaccination obligatoire, je reviens sur ce que nous, soignants, avons réellement vécu.
[2020]
C'est l'arrivée d'un virus inconnu, meurtrier selon le gouvernement : le COVID-19. C'est un climat d'apocalypse qui envahit les hôpitaux. La peur nous envahit tous. Comment se protéger ? Allons-nous mourir ? Comment soigner les personnes contaminées ? Allons-nous tenir le rythme ? Pouvons-nous rentrer chez nous ?
Puis arrive la réalité du terrain. On nous demande de soigner des personnes sans avoir ni solutions réelles ni matériel. Une blouse en tissu unique nous était mise à disposition dans les chambres contaminées, blouse que nous laissions dans la chambre et que le collègue d'après passait à son tour...Les masques, ah les masques ! Un seul par jour que nous devions garder. Des masques FFP2 périmés et non homologués. Puis sont arrivées les blouses "sac poubelle". On aurait ri en entendant une chose pareille ; et pourtant...du plastique étouffant porté plus de quelques minutes avec des manches qui nous arrivaient au niveau du coude ; du virus plein les bras...la violence du non-respect des corps des défunts mis dans des sacs blancs, désinfectés, emmenés dans des caisses en métal ; plus de nom, plus de personne, aucune possibilité pour les familles de rendre hommage, les corps étant brûlés systématiquement ; juste cette "boîte" que j'ai vu si souvent défiler dans mon service. Quelle sensation ressentie... un sentiment d'injustice de la voir, la grande battante de 90 ans à qui nous annoncions qu'elle ne verrait pas l'amour de sa vie qui s'en va pour l'autre monde.
- Resterons gravées ces mille et une images -
Non le COVID-19 n'est pas une maladie nosocomiale comme j'ai pu entendre dans les médias. Il me semble que ce virus s'est échappé d'un laboratoire appartenant à un pays loin du nôtre. La vérité est que nous avons été contaminés par des patients et les personnes qui rendaient visite en ne prenant même pas la peine de mettre un masque.
Pour l'anecdote, nous étions dans l'obligation de travailler en étant porteurs du virus avec un plan blanc instauré ; autrement dit, si nous refusions, notre réveil se faisait avec la police ou les gendarmes. Alors qu'est-ce que cette mascarade de vaccin imposé ? Je ne comprends pas, je me suis battue, j'ai lutté de toute mon âme ; pourquoi tant de stigmatisation ? Combien de patients sont arrivés depuis les urgences dans mon service en étant contaminés sans que nous le sachions ? Les chambres doubles laissées ouvertes en entassant des patients contaminés et des patients sains parce que "cela coûte trop cher de les fermer". Il faut le voir pour le croire. N'oublions pas le tri des malades. Réanimatoire ? À 80 ans ? Certainement pas ! Pour nous dire ensuite qu'il faut protéger les personnes âgées à tout prix. Mais si non avions eu plus de lits, il n'y aurait eu aucun problème. Tout ceci n'étant qu'un détail de l'horreur que nous avons vécu. Et aujourd'hui j'entends avec effroi : "le soignant est responsable des contaminations", "les soignants non vaccinés sont des voyous", "laissons les élites instruites se vacciner, le bas peuple suivra". Elle est belle la démocratie. Mais, Monsieur le Président ? Je n'entends plus vos applaudissements ? La colère gronde...
- La juste récompense des héros -
Il ne s'agit pas d'être contre le vaccin en lui-même, car en soi, c'est une découverte formidable. Non, il s'agit de défendre nos libertés individuelles. La liberté dans sa globalité n'existe pas, c'est une chimère. Mais les libertés de disposer de nos corps, de faire nos choix me paraissent atteignables et réelles. D'autre part, n'oubliez pas que le vaccin n'est que dans sa phase expérimentale, c'est marqué noir sur blanc dans le Vidal ; autrement dit, vous êtes des cobayes, qui rapportez en plus, car vous remboursez les doses !
Mais encore une fois je défends le libre choix et les conséquences seront individuelles. Mais raisonnons en bénéfice/risque, un des principes de base de la médecine. Les personnes ayant des comorbidités et les personnes âgées sont à risque ; c'est la vérité, car l'insuffisance respiratoire entraînée par le virus les amène rapidement vers le décès. À noter que les fonctions respiratoires de ces personnes étaient déjà très atteintes. Alors ces personnes-là ont raison de se faire vacciner. Mais alors ? Si ces gens-là sont vaccinés, pourquoi imposer un vaccin à des personnes saines ? Aux enfants ? Car en termes de bénéfice-risque nous ne jouons plus dans la même cour.
D'autres questions suivent, en toute logique : pourquoi n'y a-t-il pas le même engouement pour la grippe ? Le virus Ebola qui décime l'Afrique ne dérange-t-il personne et ne fait-il peur à personne ? Pourquoi "nos élites instruites" comparent la ceinture de sécurité avec l'injection obligatoire d'un corps étranger dans nos organismes ? La vaccination en période de contaminations massives entraîne des variants, alors pourquoi vacciner en masse ? Pourquoi comparer des maladies comme le tétanos avec le COVID-19 qui n'a en rien la même incidence ? Pourquoi comparer ce vaccin ARN avec les autres ?
Donc, le virus ne tue pas , il précipite dans la mort les personnes ayant des comorbidités. Mais alors.. ? Pourquoi ne pas interdire les restaurants de malbouffe qui entraînent l'obésité et les maladies cardio-vasculaires ? Pourquoi ne pas interdire la vente de tabac et d'alcool qui tuent en masse ? Pourquoi ne pas agir sur le point de départ du problème pour garantir une bonne immunité naturelle à tous et ainsi anéantir l'incidence de ce virus ? Pourquoi avoir évincé tous les autres traitements au profit seul du vaccin ? Et oui, car il existe d'autres traitements !
La réelle raison des souffrances de l'hôpital public n'est pas ce satané virus. Les vrais problèmes sont le manque de personnel et le manque de lits dans les services. On entasse, on entasse, sans avoir personne pour soigner. Et cela n'est pas d'aujourd'hui, depuis 40 ans les soignants appellent au secours. Où sont passées les grandes aides promises par l'État pour sauver la santé pour tous ? Rassurez-vous, ces gens-là iront dans le privé. Rassurez-vous, votre santé ne les intéresse pas !
- Mensonges et leçons -
[2021]
Le gâteau est cuit, la cerise est posée.
La solution de ceux qui pensent avoir légitimité sur nos vies ? Nous interdire de travailler et nous priver de nos salaires. Je crois que ceux dont je ne prononcerais pas le nom n'auraient pas osé !
Croyez-moi, notre métier n'attire pas les foules : les horaires nous privent de tout, nos salaires sont ridiculement bas par rapport à nos responsabilités, 10h de marche par jour, la souffrance morale et physique. Les litres de larmes lâchées dans nos voitures en sortant des services...Alors quand ces courageux vont démissionner en masse...que va-t-il se passer ? Qui va vous soigner ? Nous avons plus d'intérêt pour vos vies que ne l'auront jamais ceux qui prétendent vouloir votre bien.
Aidez-nous, que vous soyez vaccinés ou non, à défendre nos libertés et à sauver l'hôpital public qui lui, soigne sans jugement ni stigmatisation. Un gouvernement qui ment depuis un an peut-il encore vous dire quoi faire ?
Luttez pour ne plus accepter les yeux fermés ce que l'on nous impose. Toutes les mesures prises ne sont rien d'autre que de la répression pour, selon mon avis personnel, faire accepter ensuite tout ce qui suivra et notamment la destruction de l'hôpital public. Croyez-moi les factures sont salées dans le privé et la majorité d'entre nous devra vivre sans soin.
Âge de pierre, nous voilà !
Nous nous battons pour soigner n'importe qui, n'importe quand, n'importe où ; qui que vous soyez, ouvrez les yeux et combattez pour votre liberté et vos droits fondamentaux !
Pensons aux courageux qui sont morts pour nous permettre de vivre "libres". Pensons en tant qu'êtres humains, au-delà de tous nos désaccords, pensons à sauvegarder notre liberté de penser et d'agir pour nous-mêmes et pour les autres.
Nous nous sommes battus pour vous, voilà une belle occasion de nous rendre le change !
- Plus puissant que la peur, l'espérance -
Cécile Bonnet
Les textes de loi :
Code de déontologie médicale, article 36 :
Article R4127-36 du Code de santé publique : « le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposé, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences »
Code de Nuremberg (1947) : « le consentement du sujet humain est absolument essentiel. Le pacte international relatif aux droits civils et politiques a repris cette interdiction contre toute expérimentation involontaire, dans son texte de 1966 qui stipule : nul ne peut être soumis sans son consentement à une expérience médicale ou scientifique »
Déclaration de Genève pour les médecins (1948) : « je respecterai l’autonomie et la dignité de mon patient. Je n’utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits de la personne et les libertés civiques, même sous la contrainte. Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès la conception. Je considérerai la santé de mon patient comme mon premier souci »
Déclaration d’Helsinki (1996) signée par 45 pays, dont la France :
Article 25 : « la participation de personnes capables de donner un consentement éclairé à une recherche médicale doit être un acte volontaire. Aucune personne capable de donner son consentement éclairé ne peut être impliquée dans une recherche sans avoir donné son consentement libre et éclairé »
Convention d’Oviedo (1997) signée par 29 pays, dont la France) :
Article 5 : « une intervention dans le domaine de la santé ne peut être effectuée qu’après que la personne concernée y a donné son consentement libre et éclairé. Cette personne reçoit préalablement une information adéquate quant au but et à la nature de l’intervention ainsi que quant à ses conséquences et ses risques. La personne concernée peut, à tout moment, librement retirer son consentement »
Loi Kouchner (4 mars 2002) :
Article 111-4 : « toute personne prend avec le professionnel de santé et compte tenu des informations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. »
Arrêt Salvetti (2002) : aucun traitement médical n’est obligatoire au sein de l’Union européenne : « en tant que traitement médical non volontaire, la vaccination obligatoire constitue une ingérence dans le droit au respect de la vie privée, garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales » (arrêt Salvetti c/Italie-CEDH décision du 9 juillet 2002 ; n°42197/98)
Code civil français :
Article 16-1 : « chacun a le droit au respect de son corps. Le corps est inviolable »
Résolution 2361 du Conseil de l’Europe (28 janvier 2021) : avis consultatif : l’Assemblée demande instamment aux États membres et à l’Union européenne :
Article 731 : « de s’assurer que les citoyennes et les citoyens sont informés que la vaccination n’est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement »
Article 732 : « de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risque potentiel pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner ».
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