Récession, chômage, droit du travail : Jean-Marc Ayrault, nouvel héros de Laurence Parisot
La France est entrée en récession, martèlent les journalistes en Une croustillante des tribunes depuis quelques mois. Discours de la peur, politique du pire, séduction du patronat, ministres "de gauche" au chevet des multinationales, gouvernement des riches par les riches pour les riches, les socio-libéraux de l'Elysée marchent droits dans les bottes chaussées par la présidence Sarkozy. Chômage de masse, mythe de la dette publique, crise de l'euro, politique internationale belliqueuse, recrudescence des horreurs de l'extrême-droite, coupes franches sur l'héritage des luttes sociales, la cinquième puissance mondiale n'est pas en récession, elle est endormie dans une régression historique.
La saignée pour soigner une crise d'eczéma...
De gauche à droite, du rouge et noir au bleu-brûnatre, les gorges ne manquent pas de salive pour gloser sur les causes et les conséquences de la récession. Mise à part la Gauche antilibérale, chacun présente sa recette austéritaire pour "retrouver le chemin de la croissance". Sans se demander à quoi et pour qui sert la croissance économique. Un peu de libéralisation par ci, hausse des impôts indirects pour les pauvres et défiscalisation des riches par là, quelques discours draguant le Medef, le gouvernement, tel une monarchie féodale, pratique la saignée sans anesthésie pour soigner une crise d'eczéma.
Les portes-drapeaux des multinationales qui prêchent la bonne parole de sa Sainteté néolibérale, reproduisent tant de raccourcis idéologiques imposés comme intégrés dans la croyance collective que les questions du Travail et du Chômage semblent souvent incompréhensible, inabordables. L'auditeur profane en économie et défiant vis-à-vis d'une classe d'élites ayant perdu le sens de la représentation politique, se laisse ainsi séduire par le spécialiste venu expliquer la donne et alarmer le populo au micro. De fait, il se décourage de se plonger dans un tel marasme abstrait et peu représentatif de la vie quotidienne de la rue, du bureau ou de l'usine et préfère s'abrutir le cerveau sur les télés-réalités ou autres divertissements télévisés. "Le CAC40 ouvre en hausse de 1,2 points de plus que la veille, le marché des titres poursuit en légère hausse, mais le NASDAQ clôture en baisse...", puis quelques lignes plus bas : "Les turpitudes amoureuses de Lucie sur l'île de la séduction". Forcément, même pour l'auteur du journal, la deuxième Une est plus aisée à saisir.
Il écoute quand-même d'une oreille, et c'est ainsi que par l'entremise d'une simple interview, se transmettent les peurs et croyances collectives et les chevaux de Troie de la propagande : par exemple, l'idée que le chômage viendrait de ceux qui refusent de travailler. Ou bien, que nous vivons au-dessus de nos moyens, que geler drastiquement les dépenses publiques permettra d'éponger la dette publique et de renouer avec la croissance économique. Ou encore, les chômeurs sont ceux qui se gavent d'allocations et aides publiques en tous genres, et coûtent cher à l'Etat. Que les fonctionnaires eux aussi, coûtent énormément cher à l'Etat. Nous aurions aussi un système bureaucratique et fiscal trop lourd qui pèse sur la compétitivité des entreprises. Et puis l'auditeur finalement, finit par saisir que la plupart des langues invitées pour délier leurs insanités au micro n'ondulent pas pour les intérêts du peuple, mais pour ceux du Capital et du Medef. On parle ci-et-là de complot capitaliste, de trahison nationale pour déplorer la politique néolibérale du PS. Loin d'être complotiste, la logique de ce gouvernement d'obédience bancaire est pourtant très limpide : pour sortir de la récession, les valets de l'Empire, roses, bleus ou bruns, préconisent les choix politiques qui ont mené à la récession car ils leurs sont profitables. Ne pas compter donc, sur aucune couleur politique "présidentiable" pour retrouver une France où l'économie est prospère, pour la simple raison que ceux qui la dirigent travaillent pour ceux qui la pillent, non pour les agents économiques producteurs de la richesse. Car l'économie, faut-il le rappeler, pourrait être florissante. Mise à part une récession de 0,2% au dernier trimestre 2013, la France n'a jamais eu autant d'argent qu'avant. A titre d'exemple, le PIB de la France représente 2580 milliards de dollars US (2012). Elle donne des milliards à tout-va pour recapitaliser les titres toxiques des banques privées, impose des coupes franches dans l'économie sociale et fait payer au peuple le creusement de la dette publique en contrepartie des plans de sauvetage (lois de libéralisation, privatisations, cassures des services publics et du code du travail). En dépit de l'arrêt de l'activité économique issu du gel des dépenses publiques et de l'assèchement massif du pouvoir d'achat des contribuables, de sa passivité face aux fermetures d'usines et aux délocalisations boursières, voilà que Pouvoir et médias se plaignent de la récession, comme si le fruit de cette politique portait un caractère insolite et surprennant.
La politique du pire comme prisme de l'action politique.
Il est maintenant devenu d'usage d'observer les courbes annuelles comparées de hausse du taux de chômage, le nombre de sans-logis dans les rues des villes les plus riches du monde (Londres, Paris, Berlin, New-York, Madrid, Athènes, etc.). Ou bien on recense le nombre de ménages vivant en France en dessous du seuil de pauvreté, seuls sans enfants avec moins de 950€/mois ou bien des couples par-ci par-là avec 1600€ pour (sur)vivre à deux. Puis, les journalistes se félicitent que les pauvres seraient plus riches aujourd'hui qu'au 20ème siècle. Ils oublient ainsi d'évoquer l'écart béant du salaire le plus faible au plus fort (de 1 à 30 aujourd'hui, il était de 1 à 15 il y a trente ans), aggravant les inégalités économiques comme jamais, ommettant aussi les effets des taxes indirectes sur la consommation et de l'inflation qui gèlent le pouvoir d'achat des plus modestes. Ministres et traitres syndicats libéraux s'engagent à limiter le nombre de licenciements au lieu de chercher comment dessiner des conditions économiques saines pour garantir l'emploi. C'est comme un militant de la gauche-caviar qui s'engage pour des causes de seconde zone, de moeurs comme le mariage homosexuel ou pour davantage de pistes cyclables dans les villes, et qui a oublié que l'activisme politique devrait plutôt comporter un répertoire de revendications sociales, des luttes contre toute forme d'injustice(s) pour atteindre une société plus équitable et humaniste. Ou bien, journalistes et experts font la liste du nombre d'emplois précaires créés lors du dernier trimestre. Se félicitant d'un air fataliste en clamant "c'est déjà ça", ils cautionnent la précarisation générale d'une société et disent vouloir agir contre elle. On dit souvent que l'économie allemande est en "meilleure santé", car elle assure un taux de chômage plus bas que ses voisins français ou espagnols. On ne construit pas le plein emploi avec une armée de pauvres travaillant à temps partiel pour 500€/mois à Munich, à Hambourg ou à Berlin. L'allemagne a généralisé l'emploi à temps partiel, avec une population vieillissante, ce qui baisse les chiffres du chômage et augmente le taux de pauvreté relative en Allemagne, 4ème PIB du monde. Le gouvernement néolibéral d'Ayrault et ses acolytes d'hommes d'affaires, se posent en médiocres conseillers : "Vous comprenez, avec la crise, on ne peut vous donner un job dans vos compétences", alors serrez-vous la ceinture et contentez-vous de l'allocation chômage ou bien d'un temps partiel sous-payé et peu valorisant". Le moindre point de récession est relativisé dans une novlangue néolibérale équivalente à un fatalisme déconcertant, du style "ça aurait pu être pire". Au lieu de penser la société française comme une population jeune et dynamique capable d'impulser l'économie dans tous ses secteurs (agriculture, industries, tourisme, services collectifs) et de se placer dans une perspective qui bénéficierait à tous, le Pouvoir se mord la queue et pleure ensuite que cela soit douloureux.
Ce dernier se positionne comme victime d'une situation inconfortable, incontrôlable alors qu'il est la seule entité juridique légitime capable d'empêcher cette récession structurelle. Car si l'exécutif français, ou son peuple, tapent du poing sur la table contre les spéculateurs, les banques privées d'affaires et cette économie de casino, il y a fort à parier que l'exemple serait suivi dans d'autres pays. Au lieu de cela, Paris et ses institutions politiques s'agenouillent devant les directives scélérates et bons vouloirs de Merkel et de la Troïka. Et en France, nous savons très bien, en dépit d'un passé parfois sombre, ce à quoi mène un chaos économique aggravé par l'intervention du FMI et la montée en puissance des idéologies réactionnaires courtisanes avec les extrêmes-droites fascistes ou sionistes.
Le calcul viscié du taux de chômage, ou comment passer à la trappe des milliers de pauvres.
Selon les récents chiffres officiels du ministère du Travail et de l'INSEE, 11% de la population active serait au chômage, écrasant le record de 1997 avec désormais 3 224 600 de personnes recensées sans aucune activité. Rappelons au passage qu'il ne s'agit que de la catégorie A, à savoir des inscrits et déclarés comme cherchant activement un emploi. Or dans ses inscrits, Pôle Emploi compte cinq catégories de chômeurs allant de A à E : les inscrits cherchant un emploi (A), les inscrits occupés à temps partiel (B et C) et les inscrits ne cherchant pas d'emploi (D et E). Ils représentaient en 2009, 4,1 millions de personnes. Et puis il y a aussi des milliers de personnes qui ne travaillent pas et qui ne sont pas inscrites à Pôle Emploi. Il y a aussi des gens vivant à l'étranger, sans emploi ou employés de temps à autres, résidents nationaux inconnus des listes de Pôle Emploi. C'est donc en 2013 plus de 5 millions d'individus qui sont chômeurs ou travailleurs pauvres. Avec une armée industrielle de pauvres mendiants pour un malheureux petit job fournissant juste de quoi manger et payer les factures, on ne construit pas une société dynamique et épanouie où il fait bon vivre et où l'émulation collective permet d'avancer vers une société juste, capable de répartir intelligement les bénéfices du PIB.
Dans le contexte d'une récession, l'activité économique ralentit, le salariat, 93% de la population active française, est exposé de plein fouet aux licenciements économiques et les entreprises cherchent encore davantage à contracter leurs coûts de production. L'investissement et la demande repartent à la baisse. Donc dans la pratique d'une politique de rigueur permanente, l'Etat n'injecte pas dans l'économie les capitaux et investissements publics nécessaires pour venir en aide aux personnes mises en difficulté par la crise (plus démunis, chômeurs, étudiants, retraités, etc.). Si l'Etat gèle des dépenses publiques, ce sont des milliers de personnes qui sont livrées à elles-mêmes. Si nous avions un gouvernement socialiste opérant dans une démocratie représentative, il serait logique que celui-ci s'active à protéger les 93% de la population active fragilisés par la crise plutôt que de soigner la minorité puissante et à l'abri de toute précarité. Ajoutons à cela que dans cette situation, les travailleurs se trouvent dans un rapport de force défavorable face au patronat (négociation du temps de travail, cadences, rémunérations), qui peut imposer sa loi du chantage. Voilà pourquoi lorsqu'un exécutif est passif et timide devant le Capital en cas de crise, de nombreuses lois fleurissent à l'encontre des travailleurs. Par exemple, on baisse les salaires nominaux ou bien on écrit des lois de flexibilisation de l'emploi pour permettre aux patrons de licencier du personnel rapidement et sans indemnité, comme on jette un yahourt à la poubelle. D'autres pays comme la Grande-Bretagne de Thatcher se sont servis des crises pour porter atteinte au droit de grève, à l'activité syndicale.
Un écran de fumée pour voiler une cassure sociale.
En France, en avril 2013, dans le mutisme affligeant des médias et dans un passage en force presque coutumier, le parlement de "gauche" a voté un texte qui va humilier pour longtemps la classe travailleuse et qui montre bien que l'exécutif affilié PS penche incontestablement plus du côté du patronat et du Medef que de celui de la classe majoritaire salariée. Depuis plusieurs mois, la presse innonde les yeux et les oreilles de faits divers, d'échauffourées, de débats houleux et creux à propos du mariage homosexuel. Au même moment, la loi du mariage pour tous passe comme une lettre à la poste en Nouvelle-Zélande, début 2013. Dans ce pays, pas la moindre contestation, du moins pas autant qu'en Hexagone. Tout ce tapage avait en fait pour fonction de voiler une casse monumentale du Code du Travail français, à l'instar de l'UMP qui voulait instaurer en fusionnant tous les contrats de travail en contrat unique d'embauche.
La "nouvelle" majorité socialiste a d'entrée étouffé tout débat parlementaire visant cet objectif de modification du code du Travail. Il s'agit de l'ANI, l'Accord National Interprofessionnel. Passé en force en avril, il est présenté comme un projet de "sécurisation de l'emploi" voué à garantir le salarié du licenciement et au maintien de l'emploi. On dirait un slogan de publicité, tel Monsanto préconisait l'usage toxique et dangereux du Roundup, ou bien une usine délocalisée qui met des centaines de gens sur le trottoir est un "Plan Social"... En fait, l'ANI est un accord qui permet de flexibiliser le traditionnel CDI en plaçant l'employé à la merci d'éventuels chantages de la part de l'employeur, qui permet à ce dernier de modifier les clauses fondamentales du contrat en cas de difficulté dans l'entreprise(salaire, volume horaire, procédure de licenciement, montant des indemnités). Il a d'abord été rejeté par les syndicats CGT, FO, SUD et FSU représentant la majorité des salariés du privé lorsque le gouvernement parlait d'un texte "historique" et lui refusant tout amendement. Approuvé par la CFDT (un syndicat peu reconnu pour ses visées révolutionnaires...) et le Medef, cela ressemble plus à une loi pour cajoler l'employeur, qui prend du pouvoir, que l'employé ou futur chômeur, englué dans une crise désormais permanente. C'est un coup de force sur le fond politique car un Parlement n'est pas tenu de voter dans l'empressement un texte issu d'accords entre patronat et syndicats. Si cet accord est issu du Medef ou de quelconque autre syndicat patronal libéral, alors il devrait être déclaré nul et non avenu. En effet, dans la Constitution de 1958, nous pouvons lire à l'article 34 que "la loi détermine les principes fondamentaux du droit du travail, du droit syndical et de la sécurité sociale". Donc, le législateur qui est le seul compétent pour statuer sur le droit du travail, le droit syndical et les questions relatives à la sécurité sociale, devrait déclarer cet accord anticonstitutionnel et par conséquent, illégal. Laurence Parisot, cheftaine sanguinaire et hystérique du Medef, n'aurait pas pu espérer mieux de la part de Nicolas Sarkozy il y a deux ans. La nouvelle majorité présidentielle qui s'est faite élire sur le solennel serment d'apporter le changement comme un ivrogne promet d'arrêter de boire, donne donc encore un caractère arbitraire au régime politique de la France. Autrefois parlementaire à l'heure du Gaullisme et des démocraties sociales, le régime est devenu présidentiel à l'heure sombre du Sarkozysme et de la République vulgairement vendue aux marchands. Le Parti Socialiste, qui depuis François Mitterrand (un des artisans de la mort de la SFIO) a toujours davantage libéralisé l'économie que le RPR puis l'UMP, se montre donc encore plus néolibéral qu'une UMP aux multiples tendances conservatrices, libérales et réactionnaires.
La nouvelle a provoqué quelques remous sur la Toile, mais peu de vagues dans l'océan de propagande médiatique. J'entends dire qu'Hollande a signé la mort du CDI. Que le salarié est dépossédé de ses droits. Le droit du travail français fait partie d'un socle juridictionnel hérité des luttes sociales du passé, prisme à double facettes d'un modèle social et syndical bien caractéristique de la France n'existant nulle part ailleurs. La loi de transposition de l'Accord National Interprofessionnel ou ANI, ne supprime pas le Contrat à Durée Indéterminée en tant que tel. Mais il prévoit une flexibilisation du travail à l'intérieur même du contrat de type CDI, c'est-à-dire des procédures de licenciement facilitées pour les petites et moyennes entreprises en difficulté. Les plans "sociaux" seraient facilités et met en place un départ sans aucune indemnités. Le gouvernement de VRP actuel fait la publicité d'un accord pour "sécuriser l'emploi". Il faudrait rappeler aux marchands affublés en ministres républicains et aux parlementaires moutonneux qu'une entreprise a pour fonction première de maximiser son profit sur un marché concurrentiel parfois saturé, en utilisant et optimisant au maximum les facteurs de son environnement (travail, capital, investissements). Le Medef n'est pas un bisounours dont le leitmotiv est le bonheur des gens. Il en résulte facilement que donner la compétence à une entreprise de contracter sa masse salariale tout en exploitant la ressource Travail, crée un terrain propice à l'impitoyable loi de la jungle dressée par des fauves jamais rassasiés, non une "sécurisation de l'emploi" qui "inversera la courbe du chômage fin 2013".
La petite dictature de l'idéologie dominante qui fabrique l'opinion publique et rétrécit l'esprit critique se plaint des méfaits d'une crise comme s'il n'existait aucun autre remède que l'Austérité et l'état de récession permanente. On nous exorte de se serrer la ceinture, de céder au chantage du Medef ou de consentir bonnement au supplice de l'oppression des dirigeants capitalistes, sous prétexte qu'il n'y a plus d'argent. La France n'a pas un petit milliard à donner aux démunis et aux services sociaux, mais elle donne par exemple 2,5 milliards d'euros à la banque toxique Dexia le 24 décembre 2012. Joyeux Noël, braves contribuables. La France pourrait, comme elle l'a fait dans le passé, tout simplement ramener sa dette publique de 90% du PIB à 50% ou 60% comme cela était le cas avant la crise de 2008 (Louis XIV répudia la dette engrengée par Nicolas Fouquet en 1661, les révoutionnaires de la Terreur répudièrent la dette de la Monarchie Absolue, la France a effacé les dettes de guerre dues aux Etats-Unis après la Libération de 1945). Elle pourrait taper du poing sur la table, nationaliser les entreprises publiques, le secteur bancaire pour la sécurité des citoyens, répudier la partie odieuse de la dette publique (anciennement privée) et intervenir massivement dans les investissements publics afin de relancer la demande, la consommation, et in fine, l'emploi. La logique monétariste de la rigueur budgétaire suivie par les adeptes de l'école de Chicago (Milton Friedman) et les Thatchériens a toujours prouvé ses méfaits au Chili, en Grande-Bretagne et dans les pays du Tiers-Monde en Afrique ou en Asie. A contrario, des politiques keynésiennes de relance alliées à une économie sociale en rupture avec le productivisme pourraient être mises en oeuvre, à l'instar des politiques sociales bolivariennes d'Amérique du Sud. Et seul un Etat est légitime pour le faire car, hormis les traités communautaires (qu'il faut modifier car l'UE impose sa politique économique aux Etats membres, cela devrait être l'inverse), l'Etat est l'autorité juridique supprême dans la hiérarchie des normes. Ce n'est pas à une multinationale, une agence de notation, une banque ou un syndicat du patronat d'imposer sa loi utilitariste à un Etat-Nation et nul ne peut le déclarer en faillite.
A l'heure où la récession (volontaire) fragilise des milliers de salarié(e)s, au lieu de venir en aide à la population, le gouvernement s'agenouille au pied des syndicats patronaux et se met à disposition des prédateurs impériaux et de leurs appétits d'ogres, à la merci des chiens, des loups et des rapaces à nos trousses. Il y a fort à parier que cet ANI ne soit que la triste suite de la mise aux enchères de la France à la table d'HSBC, de Goldman Sachs, des multinationales au chiffre d'affaire annuel supérieur au PIB de pays riches comme la Norvège (25ème PIB mondial), l'Argentine (27ème), l'Afrique du Sud (29ème), les Emirats Arabes Unis (30ème), le Danemark (31ème), Singapour (37ème), le Portugal (43ème) ou la Nouvelle-Zélande (53ème). La France manifeste pour pouvoir se marrier, mais elle ferme les yeux sur des prétendus "socialistes" l'empêcheront à terme d'obtenir un emploi décent. Triste époque pour le socialisme.
Samuel Moleaud,
6 juin 2013,
http://sam-articles.over-blog.com
28 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON