Réflexions sur le prix scientifique Obiang Nguema
L’un des principaux points focaux de l’actualité internationale de ces derniers jours est sans nulle doute la question du PRIX SCIENTIFIQUE OBIANG NGUEMA, du nom de l’actuel Président équato-guinéen.
En effet, ce dernier a récemment crée ledit prix dans le but de primer les chercheurs du monde les plus brillants, dans les divers domaines des sciences de la vie. Mais seulement, à en croire Radio France internationale (hier matin 23 octobre) et autres médias, ce prix dont il voulait laisser la gestion à l’ organisation des Nations Unies (O.N.U.), s’est heurté à un rejet de cinquante huit (58) pays membres, lesquels pays ont estimés qu’ils ne peuvent pas faire cet honneur à un régime qu’ils jugent répressif et corrompu.
Voilà succinctement présenté le fait qui a motivé la réaction présente de la Centrale Panafricaine de Recherches Scientifiques et Culturelles (C.P.R.S.), qui se résume en un certain nombre d’analyses.
Au cliché de dictature que ces pays attribuent à son régime, le Président NGUEMA s’en défend. Une attitude de sa part qui contribue tout de même à rendre les accusations discutables. Et puis, pourquoi cette exigence absolument ? A supposer qu’un Président soit un dictateur, mais cela lui empêche t-il de mener parfois de bonnes actions, même par sursaut ? Ne serait-on pas entrain d’enfermer le Président OBIANG dans un cliché, plutôt que d’encourager une telle initiative qui peut s’inscrire dans la logique d’un développement de l’Afrique par le canal de la science ? Au lieu de maudire la " tenebre ", il vaut mieux y allumer une chandelle, dit un adage que nos cinquante huit (58) pays devraient peut-être prendre en compte.
Les autres prix internationaux que les autres gens et les autres peuples ont crées par le passé auraient-ils été absolument dans l’approbation de tous. Eh bien, non. Si tous au moins l’on s’en tient au prix Nobel, les débuts n’ont pas été faciles, comme en témoigne INGMARIE FROMAN, journaliste indépendante : "Les prix Nobel pouvaient en principe être décernés à n’importe qui dans le monde, une idée extraordinaire à la fin du XIXe siècle. La famille de Nobel protesta et essaya de faire annuler le testament. Malgré ces contretemps, cinq ans jour pour jour après sa mort, le 10 décembre 1901, les prix Nobel étaient décernés pour la première fois à Stockholm et Oslo." C’est dire que la promotion du prix scientifique OBIANG ne devrait être que partie remise. La patience est une vertu, et il faut s’en armer. Autant le prix Nobel n’est pas géré par l’ONU et n’est pas décerné à Genève, autant le prix scientifique OBIANG pourrait être décerné à MALABO et/ou dans une autre capitale mondiale consentante, par un ou plusieurs comités ou institutions scientifiques universitaires.
La création d’un prix scientifique en Afrique constitue par ricochet un appel à la mobilisation de l’intelligentsia scientifique africaine, dont l’appui serait un atout supérieur pour le progrès définitif du continent. Comment comprendre que jusqu’à ce jour aucun scientifique Africain, ou d’origine africaine, du continent ou de la diaspora noire, n’ait été lauréat du prix Nobel ? Est-ce parce qu’ils n’ y ont jamais été intéressés, parce que leurs candidatures n’ont pas été souvent soumises, ou alors parce que les principes inédits de l’impérialisme scientifique ( dont les noirs Américains savent quelque chose) ne le permettent pas encore. De toutes façons, que ce soit le Pr Victor ANOMAH NGU (Cameroun), NOAH SAMARA (Ethiopie), Philip EMEAGWALI (Nigéria), Ernest SIMO (Cameroun), Gabriel AUDU OYIBO (Nigéria), CHEICK MODIBO DIARRA (Mali), Jacques BONJAWO (Cameroun), ou encore le Pr Ahmed SHAFIK (Egypte), le Pr LUHRUMA (Zaire), le Pr OBEL (KENYA), en passant par MBANG SAMBA (Cameroun), CHEIKH ANTA DIOP (Sénégal), pour ne citer que ceux-là, peut-on affirmer indiscutablement qu’aucune de ces personnalités ne méritait pas un prix Nobel de science ?
Par ailleurs, le Président HOUPHOUET de Côte d’ivoire aurait-il réussi la construction de la basilique de Yamoussoukro s’il avait voulu compter sur l’extérieur ? L’actuel Président ABDOULAYE WADE du sénégal, après l’échec du NEPAD dont le succès dépendait d’un financement extérieur, n’a t-il pas réussi à construire le monument de la renaissance par d’autres moyens. Hier, le roi HASSAN II du Maroc, pour marquer son règne d’une pierre blanche, a fait construire l’édifice religieux le plus haut du monde (troisième mosquée du monde après la Mecque et Médine), grâce aux moyens purement locaux. Si, de même, l’Afrique du sud devait s’appuyer sur l’Occident d’une manière ou l’autre pour réussir l’organisation de sa coupe du monde de football 2010, Dieu seul sait si elle y serait parvenue.
L’on semble être dans cette logique des autres, qui veut que l’ Africain ne soit pas capable de grandes choses, lesquelles merveilles seraient réservées à d’autres peuples. Pourtant, "il faut rêver grand ", conseillait CHEICK DIARRA aux jeunes Africains.C’est dire que le prix scientifique OBIANG NGUEMA peut se permettre d’exister simplement depuis le continent, sans dépendance obligatoire vis-à-vis de l’extérieur, pour son lancement. Gustave EIFFEL ou Louis XIV, par exemple, auraient-ils eu besoin d’ autorisations hors de France, pour ériger leurs chefs d’oeuvres que sont la tour EIFFEL et le château de Versailles, respectivement ? Peut-être que non.
Enfin, la Centrale panafricaine CPRS, qui se déclare compétente dans la gestion du prix OBIANG NGUEMA,invite la Guinée Equatoriale à aller de l’avant dans la mise sur pied de ce prix qui est une contribution évidente à un réel déploiement du continent en particulier, et aussi à un mieux être de l’humanité en général. Cette initiative qui se situe dans la logique d’un panafricanisme scientifique devrait bénéficier du soutien de la communauté scientifique africaine et mondiale.
S’il est probable que des Américains, des Russes, des Chinois, des Japonais, des Français(pour ne citer que ceux là) puissent habiter la planète Mars d’ici deux mille cinquante (2050), il faudrait bien que des Africains y soient aussi, et tout cela se prépare aujourd’hui. Tout est question de neurones.
Merci.
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