Refusons l’Union Transatlantique

Le GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE (en français G.M.T., en américain, « TAFTA ») que L’U.E. et F. Hollande négocient dans notre dos avec Obama, ne peut aboutir qu’à une chose : la dissolution finale de la République française et des acquis sociaux arrachés par la classe ouvrière en 36 et en 45. Le libre-échangisme absolu Europe-USA-Canada donnerait en outre le coup de grâce au produire en France, aux services publics, à la Sécu, sans parler de l' »exception culturelle »et de la langue française, que , préventivement, le grand patronat sacrifie de plus en plus au Tout-anglais impérial.

En outre, le G.M.T. est indissociable de la construction accélérée d’un Empire capitaliste euro-atlantique arrimé à l’O.T.A.N. et porteur de menaces redoutables pour la démocratie et la paix mondiale.

Déjà l’UE atlantique provoquent les B.R.I.C.S. (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui ont le tort de contester l’hégémonie du dollar. Sous d’hypocrites prétextes « humanitaires », le belliqueux Axe euro-atlantique multiplie aussi les agressions au Proche-Orient et en Afrique (Libye, Syrie, Irak plongés dans le chaos).

Disons-le clairement, l’Union transatlantique constitué autour de l’Axe Washington-Berlin et de ses collabos « français » serait un nouveau pas dangereux vers la mondialisation des guerres.

Pourtant, dénoncer seulement le G.M.T. ne serait qu’hypocrisie. Il est stérile de pourfendre le G.M.T. tout en ménageant L’U.E. et l’euro, qui n’en sont que la projection sur notre continent. Le slogan de l’ « Europe sociale » et de l’ « euro au service des peuples » est mensonger : en effet, les traités européens supranationaux, ne sont modifiables qu’à l’unanimité des Etats-membres ; ils verrouillent toute politique sociale et nationale indépendante puisque le TRAITE de MAASTRICHT stipule que « l’U.E. est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ».

C’est pourquoi la MEILLEURE MANIERE de ne pas ENTRER dans l’UNION TRANSATLANTIQUE IMPERIALISTE, c’est de SORTIR de l’U.E., de l’EURO, de l’O.T.A.N. dans la perspective non dissimulée d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme.

Pour cela, il faudra unir les communistes dans l’action, rassembler les syndicalistes de classe et fédérer les patriotes républicains sur les bases actualisées du programme du Conseil National de la Résistance : indépendance nationale, antifascisme et antiracisme, coopération internationale, démocratie et centralité du monde du travail, nationalisation démocratique des monopoles capitalistes, etc.

Ne croyons pas ceux qui opposent l’internationalisme prolétarien au patriotisme républicain : au contraire, il faut de nouveau, comme le fit le P.C.F. du Front populaire et de la Résistance antifasciste, associer le drapeau rouge au drapeau tricolore. Il faut combattre les complices que sont, d’une part, l’euro-mondialisme néolibéral et d’autre part, les nationalismes xénophobes, régionalistes ou communautaristes : le Parti Maastrichtien Unique de Valls et Sarkozy et l’U.M.’ Pen ultraréactionnaire en gestation sont les deux fers au feu du grand capital contre le mouvement ouvrier et contre les nations souveraines.

Car l’avenir n’est ni à l’impérialisme euro-atlantique déguisé en internationalisme, ni à l’U.E., ce broyeur de peuples qui criminalise le communisme mais qui soutient des gouvernements ouvertement pronazis à Kiev*, en Hongrie et dans les Pays baltes.

NON l’Europe atlantique ce n’est pas la paix, la prospérité et la démocratie : c’est la marche à la guerre contre la Russie, c’est l’euro-austérité sans fin, c’est le viol permanent du droit des peuples de l’Est et du Sud à disposer d’eux-mêmes.

Non, l’avenir n’est pas à la « concurrence libre et non faussée » commune au G.M.T. et à l’U.E. des transnationales. L’avenir, c’est la coopération entre peuples égaux et souverains de tous les continents. C’est ce que pratiquent déjà aujourd’hui les pays de l’AL.B.A. (Cuba, Venezuela, Bolivie, Nicaragua, Equateur …). L’avenir, c’est le progrès social et le droit des travailleurs à construire une société socialiste centrée sur les besoins individuels et collectifs.

C’est pourquoi le P.R.C.F. soumet aux communistes, aux syndicalistes, aux républicains et aux internationalistes une grande proposition : organisons en mai 2015, 10ème anniversaire du Non à l’euro-constitution et 70èmeanniversaire de la défaite subie par la première « Grande Europe » impérialiste, une grande manifestation nationale pour les QUATRE SORTIES : par la porte à gauche et par la voie progressiste*, en dénonçant à 100% Valls-M.E.D.E.F. et l’U.M.’ Pen en embuscade, SORTONS la FRANCE de l’EURO, de l’U.E., de l’O.T.A.N. et du capitalisme… Et bien entendu, refusons l’Union transatlantique de l’austérité et de la guerre !

* Pourquoi Fabius et les grands médias cachent-ils que le gouvernement de Kiev est truffé de néonazis, nostalgiques avérés de la Das Reich ?

**il est faux que le F.N. veuille sortir de l’euro : sur son site national le FN déclare subordonner cette sortie à l’accord préalable d’A. Merkel et des 28 gouvernements de l’U.E. (c’est ce que la Le Pen appelle la « sortie concertée de l’euro », ce bidonnage politique). Alliot a d’ailleurs déclaré que pour gouverner en cohabitation avec Hollande et « reprendre en main » le peuple français, le F.N. était prêt à garder l’euro, si cher aux actionnaires du C.A.C.-40…

source : http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/refusons-lunion-transatlantique/

A retrouver sur le site web du PRCF www.initiative-communiste.fr