Régionales : voter en fonction de valeurs
Le processus de constitution des listes PS aux régionales montre que, malgré les promesses de renouveau et de changements, les pratiques sont restées les mêmes. Des pratiques d’un parti d’élus soucieux avant tout de préserver des places bien confortables.
Des pratiques d’un parti qui a permis l’élection du président actuel.
Des pratiques conduisant à vouloir voter en fonction de ses valeurs plutôt que de sa couleur (politique).
le PS est un parti d’élus, qui ne cherche pas forcément à avoir des adhérents. Son financement est assuré par la lois et par tout ce que les collectivités où il a des élus peuvent fournir de fait pour l’aider, (sur ce dernier point ce doit être pareil à l’UMP ou ailleurs...).
Pour son avenir, il a sa "pouponnière", sa couveuse, le MJS. Cet avenir là, homothétique de ce qu’est l’appareil du parti, ne m’inspire guère...François Mitterrand, qui savait de quoi il parlait, l’appelait "l’école du vice".
J’attends de la politique des valeurs, d’abord et avant tout. Le débat sur l’identité, et pourquoi nationale quand il faudrait enfin commencer à penser "européenne"..., devrait appeler pour moi d’abord et avant tout un débat sur des valeurs.
Je ne retrouve pas les valeurs d’honnêteté, d’exemplarité, de respect, dans l’appareil PS actuel. Un appareil que je retrouve par contre dans la liste de ma région* , qui par des manipulations, en jouant sur des règles à géométrie variable , a viré l’essentiel des soutiens ségolènistes hors des listes. Je n’appellerai pas les quelques rescapés, l’ilôt de pertes dans l’océan de profits, une consolation.
Je vois dans cet appareil, que je distingue bien des militants, des manipulateurs, des tricheurs à chaque scrutin - et qui n’en n’ont même plus honte , peut-être est-ce là le principal problème de notre démocratie-, des personnes qui cherchent avant tout à préserver leurs places, des places qui sont assez bonnes dans un monde où beaucoup de citoyens lambda ont du mal à trouver la leur, à avoir un travail, un logement... ce que certains savent se préserver, tout en parlant de solidarité. "Solidarité bien ordonnée commence par soi-même" serait-elle leur nouvelle devise ?
Je n’oublie surtout pas que c’est "grâce" à cet appareil, qui n’a pas joué le jeu démocratique, que nous avons le président actuel.
Alors je sais ce que feront ces nouveaux élus, s’ils le sont, après les régionales : ils continueront à tirer à boulets rouges sur Ségolène Royal, en préparant le parti pour un apparatchik en 2012. Ce n’est pas cela que je veux. C’est tout, c’est simple.
D’une manière volontairement provocante voire caricaturale, je dirais qu’en regardant ce que le PS a fait quand il était au pouvoir vers la fin (pas au début, il y a eu de réelles avancées sociales dans les 80’), je ne vois pas beaucoup de différence avec la droite (cf les privatisations), sauf l’hypocrisie en plus.
D’un point de vue gouvernance et connaissance des hommes que cela suppose, je dirais enfin que la manière dont les 35h ont été conduites est pour moi un exemple parfait d’une route de l’enfer pavée de bonnes intentions, et d’une forme d’amateurisme (ou de « bâclage »)dans l’analyse des situations et des problèmes, incompatibles avec la gestion d’un grand pays.
Un des enjeux actuels majeur est la lutte contre ce fossé grandissant entre les citoyens et les "élites", ou supposées telles, censées les représenter. Un fossé qui va croissant. En ce sens, la démocratie participative est un principe fondamental de gouvernance.
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