Remboursez ! Remboursez ! Pompeux Cornichons !

Joyandet ! C’est l’ex-président du club de football de Vesoul et c’est aussi un négociant qui fait dans la plaisance.

Malheureusement, il est aussi passé politicien professionnel en 1989, émargeant depuis comme conseiller général, vice-président du conseil général, maire, président de communauté de communes, sénateur puis député. Soucieux d’améliorer sa retraite menacée par la future loi Woerth (celui des comptes d’Andersen (1)), il occupe dans le cabinet fantôme de François Fillon (2), le poste rémunéré correctement de Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie !
A quoi sert ce secrétariat d’ Etat ? A établir la feuille de paye de son titulaire et accessoirement à développer la coopération et la francophonie !
Est-ce efficace ? Pour la francophonie non ! Il est de notoriété publique que la langue française régresse partout et que les moyens des centres culturels français à l’étranger se réduisent. Mais bon, le français, on s’demande c’est à quoi ça leur servirait aux étrangers M’am Chabot ...

Pour la coopération ? Le sous-ministre Joyandet nous donne lui-même la réponse : Il vient d’utiliser 116 500 euros pour un aller et retour en Falcon de luxe à Fort de France où se tenait une conférence sur la reconstruction d’Haïti. Sa présence s’imposait car la vidéo-conférence avec Fort de France, vous n’y pensez pas, mon bon monsieur ...
Et si Joyandet n’avait pu assister au Conseil des Ministres du lendemain, imaginez les titres des gazettes !
Le revenu haïtien moyen étant d’un ou deux euros par jour, on mesure l’efficacité du ministère de la coopération dans l’utilisation de l’argent du contribuable. Laisser des haïtiens gaspiller 116 500 euros ? Restons sérieux ! Joyandet est un récidiviste qui s’était déjà rendu à Port-au-Prince en Falcon le 14 janvier pour 160 000 euros et il n’est pas seul. Il y a au ministère de la délocalisation, ou de l’industrie, je ne sais plus, un vieux motard assez insignifiant dont le nom m’échappe qui vole bien aussi (3)

Il faut dire que l’exemple vient du bas puisque le ci-devant Nagy-Bocsa (28% selon un sondage figaresque) adore les beaux navions ! (4) Mais c’est fini tout ça ! Dixit le Père François dans une directive rédigée par (dans ?) son cabinet :

« Les membres du gouvernement doivent être exemplaires dans une période où chacun est amené à faire des efforts. Le recours aux compagnies commerciales privées doit demeurer exceptionnel et passer nécessairement après une demande adressée à l’Etec (ex Glam) Le recours aux services d’une compagnie commerciale d’aviation d’affaire doit désormais faire l’objet d’une autorisation du cabinet du Premier ministre. » Crénomdediou !

Son supérieur hiérarchique (27% peut-être) est pour quelques jours au Cap Nègre pour régler une histoire de tout-à-l’égout chez sa belle-mère. Un doute m’assaille : Aurait-il pris AIR FARCE ONE à mes frais ?

Alors là, crise de poujadisme et coup de sang ! Marre de prendre des coups de bouclier fiscal !

Je suis sorti dans le jardin et j’ai hurlé : « REMBOURSEZ ! REMBOURSEZ ! ... ... LES POMPEUX CORNICHONS !

... ... J’allais rentrer mais, ... ... ... ... de partout, en écho : ... ... Rembourseeeeeeeeez ! ... ... Rembououourseeeeeeeeeeez ! ... ... »

Au Cap Nègre, la belle-mère étreignit le bras de son gendre : « vous entendez, Nicolas ? » Sceptique, il tendit une grande oreille vers la fosse (25% dernier sondage) . De partout s’élevait la clameur assourdissante : ... ... Rembourseeeeeeeeez ! ... ... Il avait perdu ses Ray-Ban et son regard semblait celui d’un ... d’un sans-papiers ... coincé !

Selon une source assermentée ( le gendarme chargé de récupérer les Ray-Ban dans la cabane au fond du jardin), il aurait prononcé ces derniers mots : « Vaut p’têt’ mieux s’casser ! »

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(1) Ce monsieur Woerth, ex-Directeur associé chez Arthur Andersen (Responsable du conseil au Secteur public) est aussi alpiniste, et fréquente régulièrement les montagnes suisses Selon le journal suisse le Matin : « Ce 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève. Patrick Devedjian, à l’époque député des Hauts-de-Seine, l’accompagnait. Cette visite en Suisse avait un but : récolter de l’argent pour financer « l’effort de guerre » du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal. Le comité de soutien UMP Suisse avait vu grand pour accueillir les émissaires de Sarkozy : une réception à l’Hôtel Crown Plaza en début de soirée, suivie d’une réunion au Caviar House, dans la très chic rue du Rhône, avec le « premier cercle », autrement dit, les donateurs les plus fortunés. « Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir si les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français », raconte un banquier français opérant dans une banque genevoise ». http://www.marcfievet.com/ext/http://archives.lematin.ch/LM/LMD/-/article-2009-09-479/antoine-menusiercorrespondant-a-parisce-23-mars-2007-eric-woerth-alors-tresorier-de-la-campagne

(2) Si la biographie de Wikipedia est exacte, le Père François, fils de notaire mais sans doute ruiné à cause des droits de succession, semble n’avoir jamais travaillé ; après quelques stages, il est entré en politique à 22 ans. On le dit pilote amateur, et c’est bien possible !

(3) Le ministre de l’Industrie Christian E. a condamné le 2 avril "l’attitude inacceptable d’une minorité" de salariés, qui menacent de faire sauter l’usine Sodimatex de Crépy-en-Valois, dans l’Oise. » En 2008, le même se déplaçait en Falcon pour .... « un pot » à l’Elysée. Repéré, il s’excusait et remettait ça en novembre 2009. Christian E. est un humoriste méconnu, auteur d’un ouvrage intitulé : « Insécurité : sauver la République » publié en 2001 et acheté au moins par Nicolas Sarkozy qui l’a prêté à un ami auvergnat. On lui doit donc le rétablissement de la paix dans les quartiers. Attention quand même ! Christian E. ressemble peut-être à un chanteur de charme ringard mais c’est un être assoiffé de sang qui a déposé à l’Assemblée Nationale un projet de loi pour rétablir la peine de mort en 1991. Vouloir saigner directement, comme ça, ce n’est pas très malin ; commençons par rétablir la question, ordinaire ou pas, dans les geôles Niçoise et Monégasque .

(4) L’A330 de la famille royale coûtera 185 millions d’euros et 20 000 euros de l’heure mais quel confort !

(*)
Pompeux cornichons est une AOC Noël Godin alias Georges le Gloupier.