Remettre l’humain au centre du système politique
"L'argent ne peut bâtir une ville. L'argent ne peut gravir une montagne. L'argent ne peut transmettre un art. L'argent ne peut ressentir ou aimer. L'Homme le peut"

Je milite pour que l'Humanité se débarrasse de l'argent en tant que but individuel et refonde en profondeur le mode d'organisation de nos sociétés. Sans prétention, cet article a pour but d'amorcer un début de réflexion sur les moyens pour y parvenir. Si vous êtes tout comme moi intéressé par la politique et que vous souhaitez échanger, n'hésitez pas à m'ajouter à ma page Facebook.
- Le constat :
L'idéologie consumériste, productiviste et capitaliste fait croire aux 7 milliards d'êtres humains que chacun pourra consommer à l'infini. Cette idéologie impose un but commun qui est la propriété et la lutte individuelle pour accumuler richesses et argent. Pareille doctrine aboutit à l'enrichissement effectif d'une poignée d'Hommes au détriment de milliards d'autres (esclavagisme moderne). Ce système d'organisation de nos sociétés est activement soutenu par les médias, les lobbies financiers et les politiques. Le citoyen agit par pulsions consuméristes et est aliéné par le travail et les médias : il n'a plus les moyens matériels et intellectuels ni les outils pour réfléchir, s'instruire, comprendre et donc voter en toute connaissance de cause (dictature de la démocratie représentative). Par ailleurs, aucun politique ne propose une vision nouvelle et crédible qui nous permettrait de sortir du modèle dominant : les citoyens ne s'y trompent pas au vu de l'abstention massive à chaque élection.
- Le but :
1) Se débarrasser de l'argent en tant que but ultime que chacun peut avoir dans une vie pour privilégier d'autres valeurs et d'autres aspirations collectives ou individuelles (version philosophique du décroissantisme).
2) Arriver à un cadre politique stable qui serait géré par un groupe d'individu à tour de rôle, ce qui implique la suppression des partis et des carrières politiques (républicanisme)
3) Ce nouveau cadre politique serait décidé, maintenu ou supprimé par les peuples régulièrement consultés (démocratie).
- Les moyens pour y parvenir :
Il nous faut parvenir à une nouvelle organisation de la société. L'argent serait dématérialisé et sans valeur de change ; il serait distribué par l'État de façon égalitaire et servirait uniquement pour les besoins de l'organisation de la cité. L'individu serait libre d'exercer le métier qu'il souhaite, d'en changer en se formant et s'engagerait à se rendre disponible selon les besoins de la cité. En contrepartie, il recevrait une somme d'argent qui lui permettrait de vivre dignement. Cet argent serait virtuel (pas de pièces de monnaie ou de billets de banque) et contrôlé par l'Etat (banque unique, compte unique). Grâce à cette organisation, chaque individu aurait plus de temps pour sa vie sociale, sa famille, pour l'art, les loisirs, la méditation ou pour travailler davantage s'il le souhaite. Chaque citoyen pourrait ouvrir un commerce, un établissement, une association, un restaurant (libéralisme) mais ne recevrait donc pas d'argent de l'Etat. L'individu qui choisirait d'être à son compte s'engagerait à pratiquer des prix raisonnables et l'argent gagné grâce à son activité devra être limité une fois atteint un certain montant. Par ailleurs, il devra au même titre que les autres se rendre disponible pour les besoin de la cité (santé, police, maintenance, justice...).
Grâce à ce "système", l'organisation politique de la cité ainsi que chaque corps de métier seraient assurés à tour de rôle par chaque individu, ce qui offrirait à tout le monde une vision diversifiée du travail et surtout ce qui renforcerait la notion de "vivre ensemble". L'individu serait ainsi libéré de la contrainte d'un travail unique et forcé mais surtout serait libéré de la nécessité de l'argent. Avec cette nouvelle organisation, la course éfrenée à l'agent, à la production, à la consommation devrait s'éteindre d'elle même ; certains corps de métiers deviendraient de facto inutiles : banques, assurances, multiplication d'usines et de commerces qui fabriquent et vendent le même article à des millions d'exemplaires (productivisme). La propriété foncière serait supprimée et seul l'héritage affectif serait autorisé (objets, souvenirs, commerces, droit de rester dans le logement). La cité serait organisée autour de villes à taille humaine (pas plus de 300 000 habitants) pour renforcer le sentiment d'appartenance à un groupe et pour préserver le sens civique. Chaque ville ou communauté de communes serait autonome mais agirait en accord avec la constitution du pays. La créativité, l'art, la cohésion sociale, les valeurs humaines seraient privilégiés puisque l'argent distribué serait inépuisable et que l'individu n'aurait plus comme but l'enrichissement.
- Les étapes :
Cette nouvelle organisation ne pourra se faire qu'à condition que les humains soient débarrassés de l'idéologie consumériste, productiviste, libérale et capitaliste. Pour ce faire, il faudra un temps d'adaptation important, lequel passe par le contrôle des médias, la mise hors d'état de nuire des partis politiques et des lobbies de toute sorte. C'est in fine une véritable réappropriation du pouvoir qu'il faudra opérer : il faudra donc dans un premier temps que le Président et les parlementaires tels que nous les concevons et les élisons sous la Vème république décrêtent la sortie de la France de l'Euroland, de la monnaie unique, du système capitaliste mondialisé. Il faudra instaurer la décroissance pour une période indéterminée, consommer ce que nous produisons localement, nationaliser les banques et les fusionner, faire tourner la planche à billet pendant un court laps de temps pour assurer la transition sans trop de douleur. Mais surtout, il faudra parvenir à déprogrammer les citoyens de l'idéologie capitaliste et libérale grâce à l'éducation et les médias, lesquels devront être mis sous contrôle. Il faudra enseigner aux enfants les valeurs humaines qui seront la base de la nouvelle organisation. Il faudra instaurer une police citoyenne qui sera chargée de punir les comportements inciviques.
Une fois ce travail de fond effectué, il faudra convoquer une assemblée constituante laquelle sera chargée de rédiger les statuts de la nouvelle organisation. Le peuple sera ensuite consulté par referendum pour approuver ou non la nouvelle constitution. Seule la voie démocratique pourra assurer la transition entre le capitalisme mondialisé et le nouveau système. Si la nouvelle organisation fonctionne, celle-ci s'étendra peut-être au reste du monde mais l'objectif principal est que celle-ci fonctionne à l'échelle locale dans un premier temps.Tout ceci ne pourra pas se faire sans sacrifice mais constatons que nous faisons déjà d'énormes sacrifices depuis 30 ans pour que certaines personnes puissent s'enrichir sur le dos de presque tout le monde...
- Entre vous et moi :
J'espère enrichir ces modestes idées grâce à nos échanges, notamment sur Facebook. J'aime les débats de société et la politique, je réagis parfois avec violence, notamment lorsque les discussions se crispent sur des notions purement d'appareil ou de calculs politiciens et je m'en excuse. J'aime les convictions et les gens qui se battent pour améliorer les choses : j'ai du mal avec ceux qui se battent pour une communauté ou pour parvenir à un pseudo compromis qui aboutit à ce que la France perde à moyen terme sa voie dans le monde. A force de compromis sur les choses essentielles, on finit par mourir à petit feu. Je porte en moi certaines idées gaulliennes, toujours souples (je m'y efforce) mais teintées d'un anticapitalisme assuré et d'un certain souverainisme. Je (sup)porte surtout en moi un idéalisme souvent douloureux.Je ne me retrouve dans aucun parti politique puisque le régime des partis est une lutte de pouvoir stérile qui aboutit à la négation des idées au profit d'un homme, d'une femme ou d'un groupe. Par ailleurs, le politique subit des pressions de toute part et finit toujours par capituler face aux lobbies. Il nous faut transcender les partis pour parvenir à une société meilleure, j'en ai la conviction. Il faut également vivre dans la société pour changer la société : cela implique des sacrifices, cela implique de se prendre en pleine figure la violence de certains, leurs combats, leurs idées profondément contraires aux miennes. Mais il n'y a que sur ce chemin que je peux m'améliorer et être force de propositions, à mon modeste niveau. Ceux et celles qui se réfugient dans le confort matériel pour ne pas penser, ceux et celles qui sont volontairement en marge de la société ne m'intéressent pas.
Tout ce qui est résumé ci-dessus sera prochainement développé dans un blog (ça va prendre beaucoup de temps)... Vos commentaires, idées, désaccords sont les bienvenus.
Syl20
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