Républicains : les masques tombent
Les premières déclarations des principaux ténors du parti des « Républicains » laissent entrevoir quelle sera leur stratégie pour les Législatives. Et il apparaît que l’UMPS est loin d’être morte...
A droite, les masques sont tombés rapidement. Moins d’une heure après l’annonce des premières estimations, François Fillon signait un ralliement express à Macron, confirmant par là-même que toutes ses propositions relatives à la sécurité et la nation n’étaient qu’une simple posture, un attrape-nigaud électoral qui ne pèse pas lourd face aux vraies valeurs des « Républicains » : L’Europe et le Business (le plus libéral et mondialisé possible, évidemment).
Mais cette fois, les électeurs de droite ne se sont pas (tous) faits avoir. Fillon peut incriminer Sens Commun, il n’a rien compris. Ce mouvement lui a permis de gagner la Primaire. Il lui a aussi évité de finir loin derrière Mélenchon en prenant de précieuses voix au FN. Quant aux électeurs centristes, si facilement effarouchés, ils s’étaient de toute façon réfugiés chez Macron dès les premières alertes du « Penelopegate ».
Depuis, les déclarations enamourées et les fausses attitudes contrites en faveur du vote Macron se sont multipliées chez l’immense majorité des ténors Républicains. Même Don Sarkozy, le parrain de la famille, a tombé le masque patriotique. Mention spéciale tout de même à Le Maire, Estrosi et Baroin. Ces ralliements permettent de se faire une idée assez précise de ce que sera leur stratégie pour les Législatives du mois de juin.
Il s’agit ni plus ni moins que de renouveler le grand hold-up électoral des élections régionales de 2015. On peut être à peu près certains que nous allons avoir, dans toutes les circonscriptions où le FN (et la France Insoumise ?) seront en position de l’emporter, l’appel à des désistements « républicains » (avec des trémolos dans la voix), qui permettront aux comparses de l’ex UMP et du Nouveau PS de Macron de se partager les places sur le dos des électeurs.
Au final, l’Assemblée pourrait accueillir une assez large majorité pour le « NPS » de Macron et une pseudo-opposition incarnée par des Républicains qui auront sauvé les meubles grâce aux désistements réciproques. En somme, on se dirige vers un bel accord électoral qui ne dit pas son nom.
Devenir la roue de secours du NPS de Macron, voilà donc la nouvelle ambition des « républicains » (il faut vraiment mettre ces guillemets). Le scénario semble déjà écrit, Baroin étant même déjà prêt à devenir le Premier ministre d’une future vraie-fausse cohabitation.
La seule question qui se pose désormais est de savoir si les Français se laisseront prendre à ce grossier stratagème.
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