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Restructuration d’Altice, que vont devenir les enfants médiatiques ?

Drahi n'a pas été pris d'une manie de l'acquisition exclusivement orientée sur le secteur des télécoms il s'est aussi intéressé aux médias en tentant de réaliser le rêve de M Messier avec les même résultats piteux en apparence. Il faut croire que gérer de concert les contenus et les tuyaux n'est pas une idée si probante. Quoi qu'il en soit aujourd'hui la question est de réduire les frais de toutes les façons possible pour éviter une possible crise de la dette. Dans un tel contexte les activités médiatiques sont forcément en première ligne car elles ne sont pas au cœur du business d'Altice. De quoi s'agit-il au juste ?

Les droits sportifs

En 2015 SFR a acquis les droits de la Première League anglaise sur trois saisons pour une somme estimée à 300 millions d'euros avec dans l'idée de fidéliser sa clientèle et de booster son revenu par abonné (ARPU), rien ne permet de dire si cette stratégie donne satisfaction pour l'instant. En revanche compte tenu des mois de rigueur financière à venir il semble exclu qu'Altice vienne concurrencer Canal au sujet des droits de la ligue 1. Autrement dit l'effet le plus probable de la retraite d'Altice sera de retarder une nouvelle hausse des salaires des footballeurs professionnels, rien de bien grave en somme.

Nextradio

Nextradio est la plus belle pièce de l'ensemble mais elle n'appartient pas encore vraiment à M Drahi, M Weil fondateur du groupe détient encore 51% du groupe. Une intégration complète au groupe Altice était prévu à l'horizon 2019 mais pour l'instant le groupe n'est que l'actionnaire minoritaire ce qui signifie que sa part ne pourra être vendue qu'avec une grosse moins-value par rapport au prix de marché puisqu'un achat n'ouvrirait pas la porte à un contrôle effectif du groupe qui resterait fermement entre les mains de M Weill. En définitive ce dernier serait le seul à avoir intérêt à reprendre la part d'Altice mais il sera en position de force pour obtenir une grosse décote sur le titre. Si jamais Altice devait vendre ce serait réalisant une moins-value, c'est du moins ce que l'on peut supposer. Ce qu'il faut retenir c'est que BFM Business souvent présenté à tort comme le fleuron médiatique de Drahi ne lui appartient pas et que son propriétaire risque bien d'en conserver le contrôle.

Libération et l'Express

En 2014, moyennant un prêt de 4 millions d'euros et une recapitalisation de 18 millions d'euros le groupe de Drahi est devenu actionnaire à 50% à égalité avec M Ledoux. C'est en 2015 que Drahi acquière la branche française du groupe Roularta qui détient notamment l'Express. C'est aussi en 2015 que le groupe à pris le contrôle complet du journal Libération l'occasion d'une réorganisation capitalistique laissant à M Ledoux 10% du capital de Altice Média Groupe entité regroupant Libération, l'Express et d'autres titres français du groupe Roularta. Selon le site de l'ACPM la diffusion de Libération continuerait de s'éroder avec une baisse de 1,66% la diffusion s'établissant à 75 000 par jour loin derrière La Croix et ses 91 000, en 2014 année où Patrick Drahi s'est intéressé au titre la diffusion était encore voisine de 90000 exemplaires. Autrement dit il est difficile de conclure que le journal est sortie de l'ornière et qu'il ne vit pas sous perfusion même si aucun chiffre n'est publié. Selon la même source la situation est similaire pour l'Express dont la diffusion payée a baissé depuis la reprise par la magnat des médias. Dans les deux cas il est impossible de savoir si la diffusion par le web via les offres SFR équilibre des diffusions en baisse mais on a le droit de penser que non car sinon le groupe communiquerait abondamment à ce sujet.

Faute d'informations précises on a le droit de penser que ces deux titres sont toujours de danseuses et pas des gagneuses, ce qui jette une ombre sur leur avenir si jamais le groupe est plongé dans une crise aussi profonde que la baisse des cours le laisse imaginer.

Pour conclure

Si la situation financière du groupe ne s'améliore pas rapidement il y a tout lieu de croire que le groupe Nextradio volera de ses propres ailes sans soucis majeurs, que le monde du sport se remettra vite de la disparition de ce sponsor éphémère, en revanche pour les titres de la presse écrite il en va tout autrement. Autrement dit nous avons de fortes chances de voir M Laurent Joffrin se lancer à corps perdu dans la recherche d'un nouvel investisseur pour accompagner la baisse apparemment perpétuelle de la diffusion du journal. Concernant l'Express aurons-nous la joie de voir M Barbier revenir sur le devant de la scène pour sauver un titre auquel il a fait tant de mal ?

 

En définitive comme le soulignait d'ailleurs M Drahi lui même, la présence du groupe dans les médias est anecdotique en termes économiques, en revanche le démontage de cette branche du groupe nous réserve quelques bonnes poilades médiatiques.

article d'origine : https://observateurdubitatif.com/2017/11/19/restructuration-daltice-que-vont-devenir-les-enfants-mediatiques/

 


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3 réactions à cet article    


  • Furtive Sentinelle Furtive Sentinelle 20 novembre 2017 17:21

    Drahi le cavalier d’industrie !!! Depuis la fusion SFR et Miséricable, nous observons les dégâts de ce drôle !!!
    Sauf qu’étant franco-israélien-suisse, la déconfiture de ces entreprises n’aura aucune conséquence pour cet individu !!! Sauf pour les salariès et sur ce point ça va faire très mal ...
    Quant aux abonnés, ils iront voir ailleurs ... 


    • Marignan Marignan 21 novembre 2017 12:27

      Joffrin comme Barbier ne sont pas des solutions pour enrayer le déclin de ce que sont devenus ces titres d’une autre époque, devenus aujourd’hui de simples catalogues promotionnels de la propagande mondialiste qu’ils véhiculent à longueur de colonnes, ils sont des éléments à charge volontairement mis en place pour les ruiner définitivement : leur nullité professionnelle qui saute aux yeux de tous, et de ceux qui les ont recruté au premier chef, n’a d’égale que l’obséquiosité qu’ils manifestent pour faire plaisir à leurs maîtres.
      Pour Drahi, L’Express, Libération voire même BFM n’étaient sûrement pas un investissement à but financier, mais bien une action politique pour véhiculer les idées que lui même et ceux qu’il représente défendent. Contrat rempli avec la mise en place de Macron, bien aidé pendant la campagne par ces supporters indéfectibles. Maintenant, ces média ne lui servent plus à rien, mission accomplie, ils peuvent faire faillite.


      • Dzan 21 novembre 2017 12:28

        Ah l’Express et son inénarrable Barbier dit l’Echarpe rouge ( de honte)
        Monsieur jesaitoudonneurde leçons. !!!

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Grémont


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