Retiens la nuit... l’amour maintes fois chanté par Johnny...
La fragilité du bonheur, le temps qui passe et que l'on ne peut retenir, l'instant fugace de l'amour, on a tous en tête cette chanson de Johnny Halliday : Retiens la nuit...
Douce mélodie de l'amour, mélancolie associée à la fuite du temps...
La chanson s'ouvre sur un impératif : "Retiens la nuit...", un rêve fou de suspendre le temps et de l'arrêter dans un moment de bonheur et d'extase.
Les amoureux sont réunis dans un moment d'intimité : "pour nous deux... pour nos coeurs."
Un désir de prolonger l'instant fragile du bonheur est évoqué dans cette expression : "jusqu'à la fin du monde."
Un besoin d'absolu et de fusion avec l'être aimé s'exprime alors : "Serre-moi fort contre ton corps..."
Une façon de conjurer le temps qui passe inexorablement, une façon d'interrompre "sa course vagabonde". Le temps personnifié dans cette expression ne semble-t-il pas une force irrésistible ?
Un "grand amour" est évoqué : il pourra, au cours d'un instant, "rayer le jour" et faire oublier la pesanteur de la vie et ses tracas.
L'amour salvateur tant de fois raconté dans les chansons de Johnny est ici magnifié.
Il est aussi associé à "l'heure des folies", expression où l'on retrouve le thème traditionnel de l'amour fou.
Et l'impératif "Retiens la nuit" revient comme si l'amoureuse avait ce pouvoir de suspendre le temps, grâce à la force de son amour... l'amour qui transcende la vie, qui la rend plus belle comme le montre la phrase : "Avec toi, elle paraît si belle".
L'expression se fait alors plus insistante et plus précise : "Arrête le temps et les heures..."
Et la chanson devient une prière : "Je t'en supplie, à l'infini, Retiens la nuit."
Le couplet suivant suggère bien toute l'ambiguïté et la fragilité du bonheur : le vocabulaire est sombre, avec les mots : "tristesse, détresse, peur"...
Le bonheur est présent, mais il paraît si volatil et le poète qui parle à la première personne perçoit que ce bonheur est menacé et que la peur se mêle aux joies de l'amour.
Les antithèses viennent souligner toute cette ambiguïté :
"Ne me demande pas d’où me vient ma tristesse
Ne me demande rien tu ne comprendrais pas
En découvrant l’amour je frôle la détresse
En croyant au bonheur la peur entre en mes joies..."
Belle chanson d'amour et de passion ! Et Johnny a su la faire vibrer de sa voix douce et puissante, à la fois.
Une voix, des mélodies et des textes qu'on n'oubliera pas... c'est certain.
Les années 60, le twist, le rock, le temps des slows, le temps des copains... toute une époque...
C'est Charles Aznavour qui a signé les paroles de cette chanson, Georges Garvarentz en a composé la musique.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2017/12/retiens-la-nuit.html
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