Réveiller la droite avec les nouveaux visages de la France !
Ils sont plus de 100, élu(e)s locaux, régionaux, et nationaux, sympathisants Les Républicains et de la droite réunie à avoir co-signé la Tribune "Réveiller la droite avec les nouveaux visages de la France !".
A la veille des élections pour la Présidence du parti Les Républicains, j'appelle en effet ma famille politique à se réinventer, sortir des principes rétrogrades au sein même du fonctionnement interne, surpasser les combats d'égo pour se rapprocher des préoccupations de tous les français, panser les fractures territoriales et sociales.

Les élections législatives de 2017 ont de nouveau connu des records d'abstention – 48,8% au premier tour, et jusqu'à 56,83% au second tour ! – pourtant, dès que je sors dans la rue, je ne peux que constater l'intérêt de mes administrés envers la « chose publique » (res publica, en latin). Alors, amour ou désamour des Français envers la politique ?
Je suis tentée de répondre : les deux ! D'un côté, les citoyens se passionnent pour tous les débats (économiques, sociaux, culturels, etc.), qui leur permettent de s'exprimer sur les sujets qui les questionnent ou les angoissent, au cours de séances publiques ou bien simplement entre amis, mais d'un autre côté, les femmes et les hommes politiques installés dans le système depuis trop longtemps ne prennent pas réellement la peine de les écouter, d'où une méfiance générale à l'encontre DU politique, qui se traduit par une absence aux urnes.
Le parti Les Républicains a sa part de responsabilités dans la tournure que prennent les événements. Que nous ont appris les élections, présidentielles puis législatives, de ces derniers mois ? Que la droite française n'a pas su convaincre les électeurs ! Pour quelles raisons ? Parce qu'elle fonctionne encore selon des principes rétrogrades, où notamment les femmes et les jeunes élus sont tenus à l'écart), avec de surcroît une tentation conservatrice, qui ne peut que la diviser et la faire se replier toujours plus sur elle-même.
La Droite n’a pas su parler à la France que l’on entend plus. On a perdu les élections car la notion de pouvoir d'achat a été oubliée, nous éloignant toujours davantage des classes moyennes. Or aujourd'hui, nous devons trouver des solutions pour panser et pallier les fractures territoriales (deux poids deux mesures entre les métropoles, nos provinces, et nos banlieues), mais aussi les fractures entre ceux qui sont aisés, ceux qui sont aidés et ceux qui se sentent délaissés.
Je pense ici aux PME, aux commerçants et indépendants, aux ouvriers, aux retraités, souvent sacrifiés, souvent invités à payer mais jamais considérés.
La société française a changé, les préoccupations de ses membres également. La droite doit en tenir compte, si elle veut développer une ligne politique cohérente et fédératrice. Aujourd'hui, les instances dirigeantes du parti s'inquiètent d'abord de se choisir un chef. Laurent Wauquiez est d'ores et déjà sur les rangs, tandis que Valérie Précresse vient de décliner l'offre, et toujours pas d'unité à l'horizon, et pour cause ! Les Républicains doivent redéfinir les raisons qui les font militer ensemble. Au-delà des combats d'ego qui continuent de voir le jour, il est de notre devoir d’ouvrir une réflexion de fond qui ouvrirait de grandes et belles perspectives .
La droite française, si elle ne veut pas passer une nouvelle fois pour le « dindon de la farce », doit se réinventer et c'est ce qu'elle fait ! Mais les projecteurs sont tellement braqués sur les pugilats de nos « coqs » que les initiatives positives sont occultées !
Emmanuel Macron croit qu'il a inventé le concept de renouvellement de la vie politique, mais dès 2014, une partie des Républicains, rassemblée autour de l'association « Les Nouveaux Visages d'Île-de-France », créée par Vincent Jeanbrun, a déjà initié ce mouvement. Cette association et ses actions ont permis à la droite de l'emporter lors des élections régionales. Et le modèle fonctionne !
Depuis trois ans, l'Île-de-France est administrée par une assemblée paritaire, jeune et partiellement novice (moi-même, je ne fais de la politique que depuis 2014). Cette assemblée, bien ancrée dans ses valeurs de droite, telles que le travail, le mérite et l'éthique, ose néanmoins parler de justice sociale (en matière de santé et d'économie), d'égalité femmes-hommes (une déléguée spéciale a même été désignée), d'écologie, de soutien à la culture. Ces thématiques ne sont plus l'apanage de la gauche ou de ce nouveau « centre » qui s’impose depuis les dernières élections. Ce sont des sujets urgents non seulement pour les Franciliens mais aussi pour tous les Français.
Qui peut dire aujourd'hui que la région Île-de-France, sous la direction de Valérie Pécresse, est mal gérée ? La moitié des vice-présidents sont des femmes, et elles ont en main des portefeuilles conséquents qu'elles savent répartir de manière réfléchie et moderne. Des projets humanistes et innovants voient le jour, tels que le développement de la SmartRégion et des incubateurs pour les entreprises, l'objectif d'une région sans Sida, des aides accrues aux personnes handicapées et aux femmes victimes de violences. L'environnement est également au cœur de nos préoccupations, car nous avions conscience de l'urgence de la situation avant même la Convention sur le Climat de Paris. La culture dans les lycées a été intensifiée. Et toutes les décisions relatives à ces sujets sont bien souvent approuvées à l'unanimité par le Conseil Régional !
Je suis ainsi fermement persuadée qu'il existe pour la droite française un avenir plus brillant que ce que la « guerre des chefs » nous promet : on peut être gaulliste et libéral tout en ayant des aspirations sociales et humanistes fortes. Le parti Les Républicains a sous les yeux et en son propre sein la preuve qu'une telle politique plaît et tient la route. C'est cette vision de la droite que je défends et que le mouvement Libres !, lancé par Valérie Pécresse, entend promouvoir afin de refonder l'idéologie de droite. En effet, si cette dynamique fonctionne pour l'Île-de-France, pourquoi pas pour la France entière ?
24 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON