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Accueil du site > Tribune Libre > Reviens vite riche con, on a besoin de pognon !

Reviens vite riche con, on a besoin de pognon !

Libé, le journal désinhibé s’est peut être tiré une balle dans le pied, pulvérisant ainsi les quelques neurones qui s’y étaient réfugiés, avec sa fracassante une ‘’Casse toi riche con’’ en souhaitant bon vent à Bernard Arnault qui avait précédé Gérard Depardieu le célèbre Manneken-Pis volant en Belgique.

La Belgique, son micro climat fiscal, son sable fin, ses palmiers, ses moules frites, son karateka philosophe, son entarteur crémeux, son roi des belges, c’est tentant quand même pour un riche en mal de sensations fortes.

On me dira, traiter son prochain de con n’est pas un outrage mais un simple diagnostic. Le patient est donc parti et le journal farceur a remis le couvert quelque temps après avec ‘’ Si tu reviens, on annule tout’’. Le riche n’est pas revenu, con sans nul doute, peut être un peu sourd, mais pas têtu.

Chez Libé, c’est une tradition, on aime se moquer des riches, enfin certains riches, faut pas déconner non plus. Comme l’anti-sémite a ses bons juifs, Libé a ses bon riches, ceux qui crachent au bassinet, enfin qui crachaient, car mon bon ami c’est la criiiiiise, comme disait Coluche.

Le problème, c’est que le canard se vend de moins en moins, les ventes s’écroulent, moins de 30% en un mois selon les autres gazettes qui s’en lamentent ou s’en réjouissent discrètement, c’est selon.

On se demande bien pourquoi ? On peut écarter d’emblée le manque de talent des journalistes, les unes en témoignent, les contenus éditoriaux d’une rare originalité aussi. Bien sur parfois, abusent-ils comme leurs collègues issus du même moule de la technique du copier-coller des dépêches de l’AFP mais peut on leur en vouloir.

Elevé comme des ovins dans des bergeries identiques, ils se comportent tout naturellement comme des moutons, le panurgisme est une seconde nature pour eux. Surtout quand il s’agit de colporter les mêmes âneries sur les rares déviants de la presse écrite et audio visuelle qu’ils livrent à la vindicte de leurs cochons de payants, et dont ils souhaitent parfois un avenir radieux au pôle emploi. 

Mais tout de même, en mettant à sa tête l’excellent Demorand, ancien oracle radiophonique de la bienpensance, impétueux arbitre des élégances, qui il y a peu, voulait pendre haut et court le patron de LVMH à la lanterne, Libé avait mis tous les atouts de son côté.

 Je vous rassure tout de suite, il ne s’agissait pas de faire balancer le corps du luxueux Bernard au porche du pavillon de chasse de Normal 1er, mais de lui signifier à quel point il était méprisable.

Aux dernières nouvelles, la Belgique qui n’aime pas le faste ostentatoire ne montrerait pas d’empressement à le naturaliser, la belgisation, c’est comme les antibiotiques, c’est pas automatique.

 Formulons une autre hypothèse pour expliquer cette dégringolade des tirages, le départ de l’autre Nicolas en mai a manifestement fait du mal au fonds de commerce de Libération qui disposait en stock d’une saga quinquennale riche en rebondissements que l’arrivée d’une normalitude frôlant la platitude n’a pas su réveiller.

Bien sur, ils pourront toujours ressortir de la naphtaline quelques rogatons sarkoziens soldés mais la clientèle de Libé est exigeante et ne saurait se contenter comme le vulgum pecus de plats réchauffés. 

Alors, on a délégué des envoyés spéciaux permanents aux frontières belge et suisse pour traquer les ‘’harpagon’’ hexagonaux fuyant, la cassette sous le bras. Bernard et Gérard infortunés fortunés ont été pris dans les radars médiatiques et ont sans doute stimulé quelque peu, et pour quelque temps, les tirages anémiés de Libé.

Mais tout ceci ne suffit pas sans doute à revigorer le tracé désespérément plat de l’encéphalogramme du quotidien fondé sous l’égide de Jean Sol Partre comme le contrepétait malicieusement Boris Vian. Sans doute est ce le signe d’une activité cérébrale proche du néant et d’une sclérose fulgurante de la pensée unique.

Malgré un actionnariat des plus chics, avec le Baron Edouard de Rothschild en figure de proue, Libé manque d’oseille. La bouée de sauvetage des 8.9 maillons d’aide publique reçue en 2011 selon le rapport du député PS Michel Françaix ne réussit pas à faire barboter ce canard boiteux.

Pensez à la tête que fera notre franchouillard analphabète comme ses pieds, pourtant exonéré d’impôts, électeur de Marine Le Pen, quand vous lui expliquerez que ce journal qui l’accable régulièrement de son racisme social est financé en partie par sa consommation irraisonnée de bibines taxées. S’il a un tant soi peu de jugeote, il y a de quoi le rendre sobre. 

Alors, Demorand comme d’autres de ses confrères cherche des idées pour renflouer le navire et il n’en manque pas, la dernière qu’il défend avec son collègue Joffrin, tous deux éminents sujets de l’empire du bien, c’est la’’ taxe google ‘’ car s’il pratique la saine détestation du riche, il ne crache pas sur le pognon.

Peut être que Libé, pour améliorer ses recettes, peut s’inspirer de l’exemple de son alter-égo le Monde qui n’hésitera pas à devenir en 2013 le quotidien le plus cher de France. Il est vrai que l’un de ses actionnaires les plus médiatisés, Pierre Bergé est d’un ultralibéralisme de ‘gôche’ caviar de la baltique très novateur puisqu’il entrevoit avec le mariage pour tous et la gestation pour autrui qu’il appelle de ses vœux un créneau porteur.

N’a-t-il pas déclaré récemment qu’il ne voyait pas de différence entre louer son ventre ou louer ses bras. Une nouvelle classe ouvrière pourrait voir le jour qui elle, ne risque pas la délocalisation. Encore un petit effort, les corps c’est comme les voitures, ca pullule d’organes, s’arrêter aux utérus c’est mesquin. 

Et si la crise vécue par les médias traditionnels n’était pas uniquement la conséquence de la situation économique, mais aussi et surtout la sanction des potentiels lecteurs à l’encontre des journaux et des journalistes ?

Mais ne rêvons pas, tout ce beau monde sanglé dans ses certitudes n’est pas prêt à se remettre en question, à s’interroger sur les plats qu’il nous propose, en quelque sorte à varier sa carte, modifier son menu, comme le ferait n’importe quel gargotier en mal de clients.

Demorand qui aime tant fustiger les cons, en est peut être un lui-même, qui sait ? Et c’est bien normal, un con, c’est comme un mort, le mort ne sait pas qu’il est mort et c’est tant mieux, ça l’attristerait. Le con, c’est pareil. On est d’ailleurs toujours le con de quelqu’un et c’est plutôt ce dernier qu’il faut plaindre.

Arrêtons nous quelques instants sur cette connitude qui nous saisit tous autant que nous sommes, à divers moments de notre triste existence et qui n’est qu’une variante triviale de l’hébétude, que nous traduisons parfaitement par un « je suis resté con ». C’est passager, la rémission est envisageable.

Vouloir être con, même pour une heure seulement, c’est légitime, Brel l’envisageait dans sa chanson ‘’Jacky’’ même s’il avait l’exigence insensée de vouloir être beau en même temps. Faut être raisonnable, nous sommes en période de crise.

Le vocable ‘’con’’ n’a pas d’importance, il est bénin, même si son symptôme, la connerie, est contagieux. Ce qui est signifiant, c’est le qualificatif qui le précède, sale, triste, sombre, pauvre, riche. Nous ne nous étendrons pas sur le sale con, sauf en cas d’attirance sexuelle irrépressible, car il tache tout ce qu’il touche et coûte très cher en frais d’entretien

Le triste con, c’est une évidence, est à éviter en cette période de fêtes. La notion du sombre con est moins aisée à appréhender, on va donc prendre un exemple au hasard, celui de cet acteur donneur de leçons de renommée municipale, au patronyme constituant une rime riche avec le vocable étudié auteur d’une charge déconnante contre Depardieu.

Nous ne savons d’ailleurs pas, à l’heure ou nous écrivons, si c’est l’artiste ou l’ancien conseiller socialiste abstentionniste à la Mairie de Paris qui s’est exprimé.

Dans l’expression pauvre con qui avait ému le cirque médiatique en 2008 et contrairement aux idées reçues, nous décelons au contraire une marque de tendresse, d’empathie à l’égard de la personne visée. Face à cette connerie étriquée, sans envergure, cette tournure septentrionale correspond tout simplement au ‘’bougre de con’’ méridional.

Le riche con, c’est une autre affaire, une mine d’or à ciel ouvert, un gisement quasi inépuisable, il suffit de prêter l’oreille quand le Bergé, victime de la mode fait des déclarations en 2009 sur le Téléthon qu'il accuse de "parasiter la générosité des Français d'une manière populiste" « et qu’il est absolument inadmissible » de montrer « des enfants myopathes, en exhibant [leur] malheur ».

 Il déplore en même temps une concurrence déloyale pour le Sidathon avant de s’improviser 3 ans plus tard en agent immobilier de ventres en gestation. Quand nous disons qu’il vous suffit de prêter l’oreille, nous sommes conscients de vous faire prendre un risque, il serait capable de la vendre à autrui.

En attendant la pluie de subventions qui étancherait la soif de notre Libé national, et pour participer activement aux remue-méninges des têtes pensantes illustré par la caricature de Plantu accompagnant ce billet, nous suggérons cette prochaine ‘une’ Reviens vite riche con, on a besoin de pognon ! On ne sait jamais, un con, riche et maso de surcroit, pourrait se laisser tenter.


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42 réactions à cet article    


  • siatom siatom 26 décembre 2012 10:58

    J’adore recevoir des hiéroglyphes, pendant quelques courts instants, je me prends pour Champollion.


    • Yvance77 26 décembre 2012 11:04

      Salut,

      La Belgique n’est en rien responsable, si cela avait été possible du coté de Monaco nul doute que les crevures y seraient allés. Mais là, la France veille.

      Ordure ils le sont, car ils n’ont pas hésité à diverses époques à profiter des largesses fiscales déductibles de la nation quand c’était pour leur besoin de s’enrichir !!!

      Alors pleurer pour ces salauds non merci !


      • siatom siatom 26 décembre 2012 11:22

        @ Yvance et Demosthène

        Le sujet de la chronique porte sur Libé et non l’évasion fiscale mais libre à vous d’en faire un sujet de débat.


      • siatom siatom 26 décembre 2012 11:30

        @Démosthène
        Merci pour vos « énièmes » explications, je comprends votre énervement d’avoir à expliquer sans cesse à de pitoyables crétins la fiscalité mondiale. Je compte sur vous pour m’aider dans ma prochaine déclaration.
        Avec toute mon admiration


      • siatom siatom 26 décembre 2012 11:35

        @ Yvance

        Vous ai je incité à pleurer ? Aurai-je versé dans le pathos ? Dans ce cas, je me serai fourvoyé en écrivant ce billet de retour de cuite.


      • Irina leroyer Irina leroyer 26 décembre 2012 20:15

        ce qui rend Yvance 77 et demosthenes si amer c’est qu’ils ne peuvent pas planquer leur pognon dans un paradis fiscal, du fait que comme ils sont incompétents et jaloux il n’en n’ont pas...


        irina

      • eric 26 décembre 2012 11:11

        Il existe une solution. Delanoe, subventionne a 100% sur l’argent des parisiens, un « organe » qui permet a Caroline Fourest, d’avoir un salaire et un statut de journaliste. Il sort 4 fois par ans. Cela limite un peu les couts. Cela laisse des loisirs a l’impétrante pour défendre quelques justes causes.
        4 numéros de Libé par an. De toute façon cela suffirait pour avoir un large panorama des opinions de ceux qui remplissent ses colonnes. Le cout en salaire de journaliste serait equivalent, mais le bilan carbone bien meilleur ( pas de gaspillage de papier a l’année, plus de livraisons et retour d’invendus quotidiens a grands frais de transport) fiscalement aussi cela serait pas mal. Moins de subventions aux ex NMPP etc.... A la limite, on pourrait carrément les payer a ne rien faire. Je sais que sur le plan des principes, c’est un peu choquant, mais sur le plan économique et fiscal, nous y gagnerions tous.


        • siatom siatom 26 décembre 2012 11:38

          @ L’information selon laquelle Delanoé subventionnerait un organe destiné à Caroline Fourest me laisse pantois, surtout si c’est à celui que je pense.


        • eric 26 décembre 2012 12:17

          Tous le détails, pièces et sources à l’appui, dans la réédition a venir du livre de Benjamin Dormann. « Ils ont acheté la presse » Mais il faudra se dépêcher pour l’acheter. les libraires militants le détériorer pour le renvoyer a l’éditeur sans le vendre. Il y a trop de détail sur les financement de leur presse. ( taux de « détérioration » trois fois supérieur a la moyenne).


        • siatom siatom 26 décembre 2012 12:25

           @ eric oui je connais l’ouvrage en question qui montre un 4ème pouvoir sous dépendance.


        • paco 26 décembre 2012 11:11

           vous etes un peu vache, pas gentil. Libé ce sont aussi des Unes inoubliables et des titres rivalisant entre l’Almanach Vermot et l’Album de la Comtesse. On a bien rigolé. Son courrier des lecteurs, supprimé pour une sombre connerie, préfigurait sur papier ce site. Par contre, oui, ils ont vécu, paix à eux et adieu. 


          • siatom siatom 26 décembre 2012 11:17

            @ Paco

            Je revendique le droit à la vacherie, car j’ai le cuir épais.


            • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 décembre 2012 11:22

              Libé est mort ? 


              Li choses sont compliquées .

              Mais li vie est belle quand-même .

              Au demeurant .

              • siatom siatom 26 décembre 2012 11:31

                @ Rocla
                Non Libé n’est pas mort car il b.... encore


                • norbert gabriel norbert gabriel 26 décembre 2012 16:47

                  il quoi .  ? Babille ?? bavarde ?? bave ??? boude ?? brocarde ? bricole ? boit ??? hips...  smiley


                • siatom siatom 26 décembre 2012 11:44

                  TOUSENSEMBLE retraité FRONT DE GAUCHE sante social

                  un grand bravo pour ce commentaire majuscule sans aucune faute d’orthographe ni de syntaxe. A quand un article de ta plus belle plume de paon ?.


                  • siatom siatom 26 décembre 2012 12:07

                    petit addendum pour TOUSENSEMBLE retraité FRONT DE GAUCHE sante social

                    Si tu avais lu et surtout compris mon petit billet, tu saurais que traiter quelqu’un de con sans le faire précéder d’un qualificatif c’est insignifiant. C’est celui que je retiens désormais pour qualifier ta connerie, ton insignifiante connerie.


                    • norbert gabriel norbert gabriel 26 décembre 2012 16:50

                      C’est pas faux, sans adjectif cir-con-stancié, c’est sans con-sistance ...


                    • Irina leroyer Irina leroyer 26 décembre 2012 20:19

                      donc,  TOUSENSEMBLE retraité FRONT DE GAUCHE sante socia et norbert GABRIEL ne font qu’un ?


                      un seul viel ivrogne 

                      Irina

                    • norbert gabriel norbert gabriel 27 décembre 2012 17:14

                      Chère Irina, le réveillon vous a gâté le foie et l’humeur ? ou alors c’est simplement un peu de bébétise ordinaire ? l’amalgame sans fondement, un peu de médisance gratuite, des affirmations parfaitement idiotes ... beau palmarès ! Encore qu’on puisse être ivrogne et avoir le vin convivial...


                    • spartacus spartacus 26 décembre 2012 12:47

                      Exellent article, du point de vue contribuable.


                      • siatom siatom 26 décembre 2012 12:49

                        Et du point de vue du fisc ? Est il susceptible de me valoir des pénalités ?


                      • velosolex velosolex 26 décembre 2012 13:45

                        Je me souviens de Libé des années 70 lançant une souscription à ses lecteurs pour se maintenir à flot. Je me souviens qu’il n’y avait pas de publicité, la base disaient-ils de son indépendance et de son ton, et ils avaient bien raison.

                        C’était une joyeuse pagaille ce journal, tous les employés les journaliste et son équipe directoriale puisqu’il en fallait une, payée au même prix.
                        Des gens logaient sur place, avec leur camping gaz et leur duvet. La plupart n’avaient pas fait l’école de journalisme, et écrivait avec la foi malhabile de leur conviction et de leur engagement, avec pas mal d’approximations, d’erreurs, et de jugement en emporte pièce, mais n’empêche qu’il y avait un ton. Et c’est pour ça qu’on l’achetait, qu’on le lisait religieusement, de la première à la dernière

                        Je me souviens qu’il n’y avait pas de sport, car bon dieu, évidemment c’était l’opium du peuple.
                        Je me souviens qu’il n’y avait pas de page sur la bourse, car ce n’était pas le figaro, mon pote !
                        Je me souviens des petites annonces gratuites. Ouai,super ! Tous les samedis, trois ou quatre pages bourrées de rêves, de rencontres et d’utopies !
                        C’était avant l’internet ! On trouvait des propositions pour partir dans un vieux WW jusqu’aux indes, ou au moins jusqu’à l’Ardèche, !

                        « Et toi, la fille dont j’ai croisé le regard dans le métro près de la madeleine, tu sentais le patchouli et portait une jupe afghane violette ! Réponds moi, depuis que je t’ai je perds la boule, je te donne mon adresse, ou appelle Paulo, qui me mettra en communication avec toi »

                        Il y avait un super article sur les militants du Larzac, et puis sur les ouvriers de Lip, qui vendaient les montres aux copains, en coopérative ouvrière, c’était bien sur la solution, l’alternative au capitalisme. Vous verrez les gars, on parlera des années 70 un jour comme l’époque de juste avant la révolution.
                        « Tu me passes une gauloise ? »

                        Bon, il y a eut des numéros spéciaux, sur la grande marche de 100 000 personnes autour de superphénix. Un mort, si je me souviens bien, on était arrivé au pied de la centrale avec la 2 CH, sans assurances et avec les pneus lisses, et un cordon de flic qui nous barrait la route, et qui nous avait orienté vers le camp des bretons.
                        Il y eut le journal entier dédié à la mort de Sartre, et c’était un peu déjà annonciateur de quelque chose qui était en train de tourner ! On n’ a su que plus tard que l’on enterrait bien plus que ce petit homme dont la légende était encore intacte, quand il vendait quelques années avant « la cause du peuple » perché sur un bidon.

                        Bon et puis ensuite, il y eut des AG, et des délibérés dans le journal, pour savoir si l’on pouvait mettre un peu de pub, pour mieux faire la nique aux capitalistes.
                         Le fond de l’air n’était plus si gratuit qu’il en avait l’air, et il fallait commencer à être tout de même un peu réaliste.
                         Le vieux monde était toujours derrière nous, mais même si nous courrions, camarade, il commencer à nous rattraper. C’était peut être qu’on buvait trop de bière, et qu’on fumait trop de goldos.

                        Bon, après tout, quelques pages de sport, une d’abord, ça ne faisait de mal à personne. Ca ne servait d’aileurs à rien de faire l’hypocrite, et de se cacher pour regarder à la télé les exploits des verts, ou les coureurs du tour. Il convenait d’avoir un peu d’humour, et de tolérance vis à vis des autres, et aussi de soi même.

                        Après tout, tout le monde avait un peu de fric au fond des poches.
                         Pourquoi devriez nous tout placer à la caisse d’épargne et se faire avoir, comme n’importe quelle grand mère. L’époque devenait furieusement moderne !
                         Il y eut donc une page investissement. On pouvait voir dans libé enfin les caprices de la météo et ceux de la bourse.
                        Et puis et puis....Voilà que les journalistes n’étaient vraiment plus les même. le prix de vente s’était envolé.
                        Je l’achetais de moins en moins souvent.
                         Les petites annonces devinrent payantes, et j’ai perdu rapidement de vue Cosima, que j’avais rencontré ainsi.
                         Un fille qui recherchait un gars, pour sortir de ce printemps pourri.

                        Ne me parlez plus de ce qu’il est advenu aujourd’hui.
                        A l’époque on disait « complètement récupéré par le système ! »


                        • siatom siatom 26 décembre 2012 13:51

                          @ Cher velosolex
                          A l’mage de ton pseudo, tu te souviens d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître Libé en ce temps là ........


                        • siatom siatom 26 décembre 2012 15:22

                          @ velosolex

                          Il transparait beaucoup de nostalgie dans ton commentaire, elle me fait penser à celle que j’éprouve pour les militants cocos que j’ai côtoyés dans ma jeunesse dans le milieu ouvrier dans lequel je suis né. Même si je n’ai moi même jamais adhéré à leur catéchisme, leur militantisme, leur dévouement me touchait et en tout cas quand ils parlaient cela sonnait vrai.Rien à voir avec leurs successeurs.


                        • 23101925 23101925 26 décembre 2012 16:34

                          Bonjour Solex


                          Judicieuse mise au point, rappel à point nommé.

                          Je me souviens aussi.

                          Fin des années 73, j’avais emmené des patrons de presse française, dont July, visiter UPI (Feu depuis) pour vendre des GTMS - Graphic Text management System - et des computers et de la photo-compo.

                          Les journaux français étaient en retard, le Monde au plomb, linotypes, lines of types.

                          J’ai vu, Serge July jouait au billard, buvait du Coca, fumait cigares, portait chapeau du Texas. Je crois même qu’il a été à Epcoat.

                          L’orientation était déjà inscrite dans le marbre de la compo, il n’y avait que les gogos pour croire que July était côté révolution.

                          Le bon temps, Krivine, July, Dany... 

                          Les prolétaires étaient déjà bien défendus.

                          Johnny Hallyday adresse un soutien original à Depardieu

                          C’est notre rubrique : Culture

                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 décembre 2012 20:39

                          Vélosolex 


                          Vrai que Libé a eu été un journal boum à l’ époque décrite .

                        • lulupipistrelle 26 décembre 2012 22:01

                          Et bien moi je me souviens d’un torchon des années 80, avec des articles carrément pédophiles... en particulier d’ un type qui se vantait de faire des cunnilingus à la fille de sa copine, 5 ans, qui aurait surpris le couple dans leurs ébats et lui aurait dit « à moi »... . à moins que ce ne soit dans le courrier des lecteurs...


                        • siatom siatom 26 décembre 2012 22:38

                          @ lulupipistrelle

                          Oui c’est l’époque ou Matzneff se pavanait chez Pivot en se vantant de ses aventures à voile et à vapeur avec des mineurs (e) à peine pubères en France et en Thaïlande sans que cela ne choque le bourgeois.


                        • Bracam Bracam 27 décembre 2012 02:20

                          Un bien joli texte, Velosolex, merci. Un peu triste peut-être ? Simple nostalgie ? La nostalgie, peut-on même se la permettre, de nos jours...


                        • siatom siatom 26 décembre 2012 15:28

                          @ velosoles
                          oubli fâcheux ; quand ils parlaient cela sonnait vrai, évidemment il faut lire quand ils parlaient de la classe ouvrière etc.


                          • volpa volpa 26 décembre 2012 20:02

                            L’article est long. Souvent je ne vais pas jusqu’au bout.

                            Très bien sur le fond et la forme.

                            Je me suis régalé.


                            • siatom siatom 26 décembre 2012 20:09

                              @ volpa

                              Il reste de la diversité sur Agoravox, deux commentaires diamétralement opposées qui se suivent. Pour ma part j’ai fait mon choix, je choisis le vôtre et merci d’être éllé jusqu’au bout.


                              • siatom siatom 26 décembre 2012 20:12

                                opposés au masculin eut été plus inspiré. vitesse et précipitation...


                                • Irina leroyer Irina leroyer 26 décembre 2012 20:21

                                  excellent article qui résume bien la situation


                                  Irina

                                  • siatom siatom 26 décembre 2012 20:31

                                    @Irina leroyer

                                    Merci pour le compliment et de m’avoir aidé à décrypter ce qui motivait la hargne de certains commentateurs.
                                    Pour l’unicité de TOUSENSEMBLE retraité et tutti quanti et norbert Gabriel je suis dubitatif, à moins que vous n’ayez des sources sures, mais pour le premier nommé votre verdict est imparable même si j’ai tendance à penser que même a jeun le tableau reste pitoyable.


                                    • siatom siatom 26 décembre 2012 22:32

                                      @ Sabine
                                      C’est leur côté donneurs de leçons qui fatigue, moi qui me définis comme un gaucher contrarié, j’espère n’avoir jamais ressemblé à cette engeance qui m’exaspère.
                                      Pour ce qui concerne la GPA finalement rocla ne veut pas d’enfants.


                                      • arnulf arnulf 26 décembre 2012 23:24

                                        On part sur la belgitude de la classe la plus aisée pour finalement parler des médias.
                                        Jadis j’achetais Le Parisien mais il ne m’a plus convenu. Puis m’étant frotté à la vie en entreprise j’ai changé Le Quotidien, Le Matin, Libération, Le Monde.. J’ai regardé la TV.
                                        Et finalement je me suis rendu compte qu’ils disaient fondamentalement les mêmes choses et militaient pour le même système qui en entreprise n’était pas du tout ce qu’ils disaient et qui n’est pas beau du tout. Même horrible.
                                        Ils ne intéressent qu’aux cadres qui sont souvent les bourreaux du personnel qui sont sous leurs ordres. J’ai été cadre et j’ai pu constaté leur soumission au système. Ils sont pour beaucoup des tocards à diplômes (ne pas oublier le S).
                                        J’achète maintenant parfois Le Canard ou Siné Mensuel. Je m’informe sur internet et je ne regarde plus les infos de la TV sauf la météo.
                                        Si les journaux s’écroule c’est qu’ils ne sont plus des lieux d’échange vrais.


                                        • jacques lemiere 27 décembre 2012 10:09

                                          oui c’est vrai peu de médias sont révolutionnaires..mais cela tient aussi à l’expérience de l’histoire.. staline mao hilter à pol pot pinochet ....on se dit..c’est pas si mal..et pour ce qui est mal réformons .


                                          Ce n’est pas parce que il y a un consensus que les gens ont tort..l’inverse étant vraie aussi..

                                          Et en plus..on sait de façon plus ou moins claire que nous sommes des riches ...dans un monde de pauvres...ça peut expliquer notre conservatisme...

                                          Et lisez les posts, l’article est léger pour autant l’insulte est au bord des lèvres de certains qui restent anonymes..pour bien sur défendre la liberté d’expression.

                                          Le monde est gris..pas noir ou blanc...
                                          Le communisme n’est pas la solution , le liberalisme non plus...c’est au milieu et ça se discute.

                                        • jacques lemiere 27 décembre 2012 07:16

                                          Ouh la je soupçonne l’auteur d’être vraiment de gauche...et en plus de réfléchir...

                                           
                                          Libé est un exemple reflet parfait du parcours personnel des bourgeois qui voulaient dépouiller les riches non pas parce que c’était injuste de naître pauvre ou riche mais parce que eux n’étaient pas riches..
                                          Arnault c’est le le riche parfait , celui qu’on pourra toujours vouloir dépouiller , plus exactement qu’on pourra désigner comme cible à plus pauvre que soi.
                                           

                                          • siatom siatom 27 décembre 2012 09:45

                                            @ jacques lemiere
                                            On dira plutôt un gaucher contrarié par l’évolution de cette gauche ’’Terra novienne’’ tres bien décrite de l’intérieur par un journaliste du Nouvel Obs Hervé Algalarondo dans les ’’Les Beaufs de Gauche ’’ et’’ la Gauche et la préférence immigrée’’. Lui il y reste pour l’instant mais ceux qui en viennent Rayski, Finkelielkraut, Bercoff etcc ce sont eux qui en parlent le mieux.


                                            • siatom siatom 28 décembre 2012 10:07

                                              @ gars d’Affi
                                              La marchandisation des utérus est en cours, engouffrons nous si vous me permettez l’expression dans cette niche.

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