Ridicules !
Tel est le qualificatif qui vient à l’esprit lorsque l’on observe, dépité et consterné, la manière de se comporter des leaders politiques de notre pays.
Nicolas Sarkozy se prend pour Napoléon et renvoie tous ceux qui ne lui plaisent pas notamment ceux ne surveillent pas correctement les villas somptueuses de ses amis de la Jet set avec qui il part en vacances sur leurs yachts. Ségolène Royal se prend pour Blandine dévorée par les lions, insulte ses ennemis et surtout ses amis politiques tout en revendiquant avoir « fait Barack Obama ». François Bayrou se prend pour Mitterrand et se lève le matin avec une liste de tout ce qu’il va pouvoir critiquer venant du pouvoir et d’une famille politique qu’il hait parce que c’était la sienne et qu’elle ne l’a pas reconnue à sa « juste valeur ». Nos hommes et nos femmes politiques sont si ridicules !
Bien sûr, cela ne date pas d’aujourd’hui. Il y a eu Giscard et Villepin avec leurs faux patronymes nobles (les Giscard ont ajouté d’Estaing et Villepin s’appelle en fait Galouzeau, c’est-à-dire le rigolo du village dans le patois de la région d’origine de sa famille, Villepin n’étant que le nom de son village). Il y a eu Mitterrand et ses exploits de l’Observatoire ainsi que ses écoutes téléphoniques pour empêcher que l’on révèle ses mensonges dont l’existence de sa fille cachée qui vivait aux frais de la république. Il y a eu Chirac qui a trempé dans beaucoup des malversations des gaullistes depuis quarante ans et qui dépensait sans compter à la Mairie de Paris. Et l’on pourrait allonger la liste indéfiniment. Malheureusement.
Le personnel politique est, dit-on, le reflet de ce que nous sommes avec nos qualités mais aussi nos travers. C’est sans doute ce qui doit nous inquiéter le plus… Non pas qu’il faille des surhommes à la tête de l’Etat qui seraient d’ailleurs plus dangereux qu’autre chose. Il nous faut juste des personnes qui aient cette notion de servir le peuple qui les a élues et non de se servir une fois à la tête de l’Etat. Montesquieu le savait bien qui disait, « c’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ».
Servir et non se servir. Quel a été le premier acte de Nicolas Sarkozy en arrivant au pouvoir ? Augmenter son salaire. Quel a été le premier acte de Barack Obama en arrivant au pouvoir ? Bloquer son salaire. C’est peut-être ça la différence entre la médiocrité de l’homme politique et la stature de l’homme d’Etat. Reste que, comme Machiavel le notait si bien voici quelques siècles déjà : « Le vulgaire est toujours séduit par l’apparence et par l’événement : et le vulgaire ne fait-il pas le monde ? » On pourrait ajouter qu’il a une compagne : la médiocrité.
Et l’on aimerait, dans une vision sans doute par trop idéaliste que nous gouvernants s’appliquent à eux-mêmes la fameuse injonction que Kennedy adressa au peuple américain : « Ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour le pays ». Mais quand un Président de la république parle en long et en travers de « son boulot » et non de sa mission, c’est vrai que l’on n’est pas dans la même logique. Une mission n’a pas besoin de gratifications petites et grandes, un boulot, oui. Et c’est vrai que tous nos hommes et femmes politiques ressemblent plus à de médiocres salariés de la politique qu’à des hommes et femmes pénétrés d’une mission transcendante pour le bien de leur peuple…
Tous pourris ? Non. Tous médiocres et vulgaires. Ridicules, quoi !
Alexandre Vatimbella
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