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Accueil du site > Tribune Libre > Russie/Ukraine/Europe/Amérique : la guerre énergétique

Russie/Ukraine/Europe/Amérique : la guerre énergétique

À l’est de l’Ukraine, Donetsk réclame ouvertement une autonomie souveraine. À Kharkiv, le pouvoir de transition à Kiev a fait procéder ces dernières heures à des rafles « anti-terroristes » contre des militants indépendantistes occupant pacifiquement des bâtiments administratifs. Le Secrétaire général de l’Otan accuse et menace la Russie. Le ton monte de part et d’autre du Dniepr. Personne cependant ne précise que les oligarques qui se sont partagés les riches zones industrielles de l’est ukrainien depuis le coup d’État du Maïdan, ont tout intérêt à laisser s’y développer, voire à y encourager, une agitation souverainiste russophile, ceci dans le dessein de mieux asseoir, par la suite, leur propre autorité néo-féodale.

L’Ukraine dégrisée vit aujourd’hui dans l’incertitude la plus complète. Nul ne sait quelle équipe dirigeante sortira des urnes au lendemain de l’élection présidentielle de mai prochain. Tout est encore ou à nouveau possible. Des militants indépendantistes ne viennent-ils pas de prendre d’assaut ce 6 avril, des bâtiments officiels à Kharkiv et à Donetsk où deux milles personnes ont hissé le drapeau de la Fédération 1 ? Très certainement Moscou ne reconnaîtra d’ailleurs pas les résultats des élections anticipées du 25 mai 2. En attendant Kiev a rejeté le 5 avril, la hausse de 80 % des prix du gaz décidée par son grand voisin et a menacé les autorités russes de les faire traduire devant une cour d’arbitrage internationale. Tout faits qui relancent le spectre d’une «  guerre du gaz  » pouvant affecter l’ensemble de l’Europe.

«  La Russie a échoué à s’emparer l’Ukraine par l’agression armée. Elle lance maintenant un plan afin de s’emparer de l’Ukraine par l’agression gazière et économique  » déclare à ce propos le vindicatif Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk. Moscou vient effectivement d’annuler deux ristournes accordées à l’Ukraine sur ses livraisons gazières tout en lui réclamant 11 mds de $ d’arriérés ! Le prix des 1000 m3 cubes s’est ainsi envolé en 72 heures, passant de 268 à 485 dollars 3. Au demeurant, il ne faut point s’y tromper, la guerre du gaz qui oppose Kiev et Moscou depuis près d’une décennie, est de fait une réponse et l’une des conséquences de l’extension de l’Otan à l’est !

Il est par ailleurs assez clair que toute nouvelle crise des approvisionnements de la Russie à l’Ukraine aurait ou aura de graves incidences sur l’Europe, particulièrement dans sa partie orientale et les pays baltes. Car l’Ue, bien que très consciente de sa dépendance (un tiers de sa consommation énergétique provient de Russie dont 40 % des exportations transitent via l’Ukraine), surtout après les précédentes crises de 2005/2006 et 2009/2010, se trouve perpétuellement empêtrée dans ses lourdeurs administratives lorsqu’il s’agit de planification stratégique. C’est dire qu’en raison de ses impuissances bureaucratiques, l’Union reste vulnérable pour n’avoir pas encore su se prémunir efficacement et suffisamment en cas de rupture des fournitures de gaz russe.

La transition énergétique – notamment en Allemagne tributaire de la Russie à hauteur de 38,2 % de ses besoins en gaz naturel – ne tient pas ses promesses… d’autant qu’elle est très largement un leurre dont le but ultime serait de rendre l’Europe dépendante de la houille américaine et de leur gaz de schiste qu’acheminera à terme une flotte de méthaniers sous forme liquéfiée. Un procédé qui a fait de spectaculaires progrès et promet de modifier substantiellement la carte des échanges internationaux.

Pour l’heure « l’Ukraine a conclu un accord préliminaire avec le FMI d’un montant de 14 à18 mds de $ transférables au cours des deux prochaines années. Les conditions d’octroi de ce crédit seront sévères. Les exigences du FMI à l’égard de l’économie ukrainienne pourraient à ce titre accroître la récession et exacerber le mécontentement populaire [RBK]. Le quotidien économique russe Kommersant souligne pour sa part que la totalité de l’aide financière proposée par l’Ue et les États-Unis s’élève à 27 mds de $. Or la Russie proposait à Kiev le même montant en janvier 2014 en y incluant la remise de prix sur le gaz annulée il y a deux jours » 4. L’Ukraine est par conséquent au bord du gouffre et de la faillite si ceux qui, en Europe et aux É-U, ont été les promoteurs du coup d’État du 22 février dernier ne viennent pas très concrètement à son secours. Sans doute le feront-ils, mais…

Proches et lointaines prémices de la crise

Un an avant la Révolution orange qui devait aboutir fin 2004 au départ le 25 janvier 2005 du président Leonid Koutchma (dont le Premier ministre aura été Victor Ianoukovitch à partir de 2002), l’International Herald Tribune 5 s’interrogeait déjà sur la position de l’Ukraine prise entre son tropisme occidentaliste – à savoir la fascination des nouveaux États indépendants pour l’Amérique perçue à travers le prisme hollywoodien - et la Fédération de Russie. Questionnement qui intervenait au moment où commençait à se dessiner plus précisément la politique d’indépendance poursuivie depuis par le Président Poutine et qu’a révélée à cette époque l’affaire de l’oligarque Vladimir Khodorkovski, celui-ci s’étant trouvé directement impliqué en octobre 2003 dans une enquête relative à des malversations sur des marchés publics, l’affaire Ioukos. Khodorkovski appartenant au club très fermé des oligarchies planétariennes, l’affaire fit grand bruit jusqu’à la libération du susdit qui, élargi au moment des Jeux de Sotchi, est allé aussitôt sur le Maïdan de Kiev prêcher la révolte et « dénoncer les mensonges de la Russie » 6.

Alors que s’esquissait un « Espace économique commun » [EEC/EEU] unissant la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan 7 , l’Administration Bush s’inquiétait de voir Moscou reconstituer une zone d’influence dans laquelle l’Ukraine semblait devoir s’inscrire alors que les stratèges du Nouvel Ordre Mondial entendaient l’intégrer sans contredit dans l’Union européenne. Au même moment les experts américains tirèrent le signal d’alarme en découvrant avec horreur que « Kiev a décidé de ne pas utiliser l’oléoduc Odessa-Brody 8 pour alimenter l’Europe centrale en hydrocarbures de la mer Caspienne, mais pour s’approvisionner elle-même en produits russes. C’est par conséquent tout le système échafaudé autour de la Caspienne par Washington - et qui l’a [entre autres] conduit à conquérir l’Afghanistan et à menacer l’Iran d’une intervention - qui est en train de s’effondrer » 9.

À Washington, le vice président de l’American Foreign Policy Council, Ilan Berman s’émeut à son tour que l’alliance établie de facto entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, se soit nouée au moyen et à travers un consortium énergétique incluant l’Allemagne 10 . Dans ce cas de figure Kiev n’avait pas eu à choisir entre l’Europe et la Russie, mais entre l’axe Paris-Berlin-Moscou 11 - fonctionnant alors de facto - et une Union bruxelloise essentiellement euratlantiste. Situation qui aurait en outre démontré - aux yeux des géopolitologues américains - qu’à cette date la répartition des zones d’influence prévalant avant 1991 et la fin de l’Union soviétique, était apparemment caduque [ibid.]. La crise de février 2014 montre désormais, à l’évidence que tout n’est pas totalement irréversible.

1856 la Russie est défaite en Crimée : un coup d’arrêt donné à la marche de la Russie vers le Sud

L’année 2003 marque donc, comme nous venons de le voir, un point de bascule dans la politique extérieure des États-Unis… La France aura durement à souffrir de sa tentative de rébellion dans l’Affaire irakienne. Son commerce extérieur en pâtira et rapidement, le président Chirac s’efforcera par tous les moyens – et parfois les moins nobles – de rentrer en grâce auprès des néo Croisés et néoconservateurs qui ont élu domicile à la Maison-Blanche, au Pentagone et au Département d’État à la suite de la tragédie du 11 Septembre. En ce qui concerne la Russie, puisqu’elle paraît vouloir relever la tête, il s’agira de reconstituer face à elle, un « glacis » destiné à contenir ses ambitions et à brider sa remontée en puissance. À cet effet tous les anciens membres du Pacte de Varsovie seront tous, s’ils ne le sont déjà, peu à peu absorbés par l’Union européenne… Mais après avoir au préalable rallié l’Otan condition de leur admission dans l’Éden subventionné par la Commission de Bruxelles. Et ce, jusqu’à l’implosion de septembre 2008 et la fin des vaches grasses.

À partir de là, la grande stratégie de domination d’un monde encore unipolaire, stratégie conçue par Zbigniew Brzezinski commence à l’emporter sur la diplomatie beaucoup plus pragmatique d’un Kissinger. Il s’agit d’isoler la Russie d’une Europe que le pilier oriental de l’Otan, la Turquie, doit impérativement rejoindre. L’objectif étant d’empêcher la formation d’un grand espace stratégique eurasiatique, aussi l’effort du Département d’État se portera-t-il discrètement sur le Caucase et les Républiques turcophones d’Asie centrale - ainsi que sur la Géorgie et in fine l’Ukraine – que l’Administration Bush va s’efforcer d’arrimer à la zone d’influence occidentaliste. Le succès ne sera pas au rendez-vous et les déboires se multiplieront au fur et à mesure que la défaite afghane apparaîtra dans toute sa déplorable inéluctabilité. Chassés de leur base aérienne de Karshi Khanabad en Ouzbékistan en juillet 2005 12, les forces aériennes américaines se replieront en Kirghizie, à Manas, dont ils furent également mis à la porte deux ans avant l’expiration des accords prévue en 2014 13.

Pour Brzezinski, d’origine polonaise et issu d’une lignée frankiste 14, l’Ukraine et à la Pologne occupent de toute évidence une place importante dans son « jeu de Go » personnel à échelle continentale 15. En un dernier mot, du point de vue de Zbigniew Brzezinski, le conflit devrait permettre, s’il tournait à l’avantage de Moscou - ce qu’il faut, à Washington, éviter à tout prix - à la Russie de « couper l’accès des Occidentaux à la Mer Caspienne et à l’Asie Centrale  ». Propos qui donnent une indication quant à la nature et à la taille des enjeux liés à un conflit - aujourd’hui heureusement en gestation - mais dont les dimensions excédent naturellement les aspects énergétiques considérés a priori à court ou moyen terme.

Car c’est justement la stratégie brzezinskienne - tout à fait impressionnante par son ampleur et l’héritière du « Grand Jeu » britannique du XIXe siècle - qui vient d’être contrebattue par le retour de la Crimée dans le giron de la Mère patrie russe : en perdant la Crimée, le camp occidentaliste aura perdu une pièce maîtresse de son dispositif. En effet le port de Sébastopol, tant qu’il appartenait à l’Ukraine, pouvait voir son bail de location à la marine russe remis en question ou renégocié comme le demandait encore récemment l’ancien Premier ministre et oligarque Ioulia Tymochenko, laquelle voulait une annulation des accords pourtant prorogés jusqu’en 2042. Or, à la différence de la guerre franco-turco-anglaise de Crimée 16 [1853/1856] dont les buts sous-jacents étaient de bloquer l’accès de la Russie aux détroits, Bosphore et Dardanelles, c’est-à-dire à la Méditerranée orientale [pensons à l’actuelle base russe de Tartous sur la côte syrienne], au canal de Suez et au-delà, à l’Océan indien, cette fois-ci les Euratlantistes ne seront pas parvenus - à l’occasion de la crise - à restreindre la liberté de manœuvre de la flotte russe en Mer Noire. Au contraire les eaux territoriales criméennes sont désormais russes ce qui élargit considérablement le domaine maritime de la Fédération en Mer Noire et subséquemment, lui donne la quasi totalité de la Mer d’Azov et l’entier contrôle du détroit de Kertch.

Suites et conséquences éventuelles de la crise

Certes une nouvelle intervention occidentaliste n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Resterait à savoir jusqu’où Obama et ses conseillers, hargneux et teigneux, se sentent prêts à aller dans cette Affaire. Quel prix sont-ils disposés à payer et quels sacrifices peuvent-ils ou accepteraient-ils de consentir pour ne pas concéder un avantage géostratégique décisif à la Russie sur le Pont-Euxin et le bassin de la Caspienne, du Caucase à l’Asie Centrale ?

Parce que toute confrontation avec la Russie aura des conséquences, notamment économiques grandes ou petites. Ainsi des attaques asymétriques contre le dollar, le marché obligataire et les approvisionnements en pétrole sont possibles voire envisageables… car il ne faudrait pas oublier, qu’indépendamment du gaz de schiste, les É-U dépendent encore, pour la satisfaction de leur consommation pétrolière, à 66% d’importations dont 8% proviennent du Venezuela quatrième fournisseur de brut des américains et proche allié de la Russie… Pays dont les exportations se font toutefois à 40% vers les É-U et dont par conséquent l’économie s’écroulerait en cas de crise prolongée entre les deux États. Ceci pour rappeler que l’arme économique, dans un monde dominé par l’interdépendance, est difficile à manier parce que le plus souvent à double tranchant.

Autant dire que Washington a sans doute plus à perdre qu’à gagner à laisser se développer la crise de façon imparfaitement maîtrisée. Prenons par exemple le méga projet pétrolier d’Exxon Mobil en partenariat avec le pétrolier russe Rosneft en Arctique, chantier qui représente plusieurs milliards de dollars d’investissements. Enfin le président Poutine pourrait également annoncer qu’il n’est plus dans les intérêts de Moscou d’honorer les contrats passés avec des entreprises américaines !

Beaucoup plus grave, une crise ouverte pourrait contribuer à hâter la chute du dieu dollar. De nombreux gouvernements ne seraient à l’évidence pas hostiles à l’abandon du système actuel afin de parvenir à moins de disparités entre les États et trouver des facilités, des instruments de pilotage de leurs économies qui leur font défaut aujourd’hui… en l’occurrence ces mêmes États-nations aspirent à des politiques souveraines que la suprématie du dollar leur interdit d’autant que l’Amérique s’emploie à annihiler les velléités de souveraineté nationale les unes après les autres. Ceci afin de faire avancer l’Unification du Grand Marché Unique planétaire. Le dollar étant la clef de voûte du système hégémonique américain, si celui-ci perd son monopole, c’est donc tout l’édifice de la puissance nord-américaine qui court le risque de s’effondrer. Pourquoi au fond laisser survivre un système basé sur une devise monopolistique, elle-même adossée à une abyssale dette publique, un gouffre de 16 700 milliards de dollars ? Sans compter les débours de la Réserve Fédérale 17soit 4 097 milliards de dollars, ou encore les quelques milliers de milliards de dollars en obligations fédérales non remboursées et non remboursables.

L’inconséquence d’une Amérique prospérant par le truchement de politiques internationales arrogantes et meurtrières (combien de millions de morts irakiens depuis 1991 jusqu’à nos jours ?), éradicatrice de toutes les souverainetés, est proprement consternante. Cette Amérique qui, en vue d’assujettir plus étroitement les peuples à la dure loi du Marché libre, impose, sous couvert d’une lutte pour l’égalité entre les sexes, une conception de la liberté synonyme de dépravation des mœurs et de chaos sociétal, ne peut plus prétendre s’ériger en régisseur du système financier mondial. Ni conserver à ce titre le privilège exorbitant d’une monnaie à la valeur fictive dont cependant la valeur virtuelle l’autoriserait à continuer indéfiniment à tenir le rôle de banquier planétaire.

 

Notes

(1) nouvelobs.com, 6 avril 2014

(2) Vedomosti, 28 mars 2014

(3) lesechos.fr, 5 avril 2014

(4) Revue de presse du 28 mars 2014, Ambassade de France à Moscou

(5) du 4 novembre 2003

(6) france24.com/fr, 9mars 2014

(7) L’Espace économique commun unissant la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan, est devenu effectif en janvier 2012. Projet qui s’amorce en 2003, avec la signature d’un accord entre la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et le Kazakhstan, accord visant à créer un régime unique de commerce entre les cocontractants et les pays tiers. En juin 2006, les négociations préliminaires à la formation de « l’Espace économique unique » [EEU] associant « Zone de libre échange » et « Union douanière », se concluent tandis que l’Ukraine traîne les pieds, et deviennent opérationnels début 2008.

(8) Lorsqu’on évoque un axe Paris-Berlin-Moscou il fallait à cette époque y inclure Varsovie. Ainsi la dépêche AFP du 1er sept. 2004 : « La Pologne négocie avec l’Ukraine la possibilité de recourir à l’oléoduc ukrainien Odessa-Brody - projet au départ soutenu par Washington, l’Union européenne et Ankara - pour acheminer du brut de la Caspienne vers l’Europe… Le gouvernement ukrainien avait annoncé en juillet que cet oléoduc reliant le port d’Odessa sur la mer Noire au terminal de Brody pourrait être temporairement utilisé en sens inverse pour le transport de brut russe vers la mer Noire  ». Décision vertement blâmée par les États-Unis, l’Union européenne et la Turquie. Achevé en mai 2002, l’oléoduc n’entrera en service qu’en 2004. En juillet le gouvernement ukrainien acceptait l’utilisation de l’oléoduc à flux inversé pour le transport de brut russe vers la Méditerranée. En 2010, il a même été question que cette « ligne de pipes » [pipeline] puisse servir au transport de brut vénézuélien vers la Biélorussie.

(9) usgohome.free.fr, 5 novembre 2003

(10) Le projet Nord Stream est lancé en 1997 par Gazprom en partenariat avec la Finlande, il est destiné à l’acheminement de gaz russe vers l’Allemagne à travers la mer Baltique. À partir de 2005 le partenariat se renforce avec Berlin : le chancelier Gerhard Schröder garantit un crédit pour un milliard d’€uros. Puis, Mme Merkel lui ayant succédé à la tête du gouvernement, Gerhard Schröder devient président du Conseil de surveillance du consortium germano-russe responsable du projet dont Gazprom détient 51 %. Le premier tronçon du gazoduc est inauguré en septembre 2011. Aujourd’hui en pleine crise ukrainienne, et quoique Mme Merkel annonce s’associer à d’éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie [5 avril 2014], le consortium allemand Siemens AG annonce son intention de poursuivre sa coopération avec Moscou en dépit des sanctions occidentales [RiaNovosti, 26 mars 2014]. Siemens qui a déjà investi quelque 800 millions d’€uros dans l’économie russe, notamment dans les équipements ferroviaires destinés aux Jeux de Sotchi, a récemment vendu huit trains à grande vitesse [TGV] à la Fédération.

(11) En février 2003 nous sommes à la veille de la guerre d’agression que les États-Unis s’apprêtent à livrer à l’Irak. Un axe diplomatique Paris-Berlin-Moscou, rejoint par Pékin, s’est constitué pour faire obstacle à l’orage d’acier qui monte sur l’horizon tandis que devant le Congrès des États-Unis, le Directeur de la CIA, George Tenet, persiste et signe… tandis que le Secrétaire d’État Colin Powell, mentant éhontément, accuse crûment la France, la Belgique et l’Allemagne de faire barrage, tout en se targuant d’apporter de nouvelles preuves des liens existant entre Oussama ben Laden, les terroristes d’Al Qaïda et le régime irakien [nouvelobs.com, 11 février 2003].

(12) radio-canada.ca, 31 juillet 2005

(13) ria.ru, 25 mai 2012

(14) Cf. Charles Novack « Jacob Frank » p. 77 et 193. Paris 2012 Éd. L’Harmattan.

(15) voir « Le grand échiquier » 1997/2002

(16) Voir Encyclopédie Universalis article de Robert Mantran. En 1833, le tsar et le sultan signaient le Traité d’Unkiar-Skelessi par lequel la Russie garantissait l’indépendance de l’Empire ottoman en contrepartie de la fermeture des Détroits aux navires de guerre étrangers. À Paris, le ministre François Guizot déclare alors que la Mer noire est devenue un « lac russe » gardé par un État vassal, la Sublime Porte. Depuis la fin du XVIIIe siècle, la Russie exerce une poussée constante en direction de la Méditerranée, à travers le Pont Euxin [Mer Noire] et les Balkans en arguant de la protection des peuples slaves et des chrétiens orthodoxes. Politique visant au contrôle des Détroits puis à l’accès à la mer libre, ce qui inquiète fortement l’Angleterre. Laquelle axe en grande partie sa politique étrangère sur la défense de la route des Indes, ce qui explique sa détermination à s’assurer de la Péninsule arabique et du Golfe persique. C’est dans ce contexte qu’à la veille de l’hiver 1853, Français, Anglais et Italiens soucieux d’éviter le démantèlement de l’Empire ottoman en cas de défaite probable face à la Russie impériale, décident de lancer une offensive en Crimée sur la base navale de Sébastopol où se trouve concentrée la flotte russe de la Mer Noire. La population Tatars forte de 300 000 - 80% de la population criméenne - se soulèvent au profit des envahisseurs… fait qui n’est pas entièrement effacé de la mémoire collective !

(17) Fin janvier 2014, Le bilan de la Réserve fédérale américaine s’établissait de la manière suivante : 4097 mds de $ dollars au 29 janvier 2014, soit une croissance de 376 % par rapport des 860 mds de $ de 2007 avant la crise. À partir de 2009, la Fed procède à de massifs achats des produits toxiques détenus par les banques - obligations adossées à des prêts hypothécaires à risque - et à des achats tout aussi massifs de Bonds du trésor américains à long terme. Ces deux composantes formant l’essentiel de la politique d’assouplissement quantitatif [quantitative easing] de la Réserve fédérale [solidariteetprogres.org, 5 février 2014].

 


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64 réactions à cet article    


  • mac 12 avril 2014 09:43

    Il semble de plus en plus que le leadership financier anglo-saxon ne tienne qu’à la force des armes. Toutes ces révolutions pour la démocratie et les droits de l’homme semblent fomentées depuis l’extérieur. La question est de savoir si la France va continuer a jouer la carte de la soumission alors que de Gaulle lui avait apporté l’indépendance politique.



    • mmbbb 12 avril 2014 20:37

      De Gaulle fut tant decrie par la gauche et paradoxalemnt Hollande le grand mou de gauche est devenu le grand toutou de l’oncle Sam Jamais De Gaulle aurait laisse cette france vassalle de Bruxelles De Gaulle disait les francais sont des veaux il etait clairvyant


    • chantecler chantecler 13 avril 2014 08:59

      Oui, oui De Gaulle ...

      Ses positions étaient liées à son expérience de la dernière guerre mondiale et de ses rapports conflictuels avec les US et le RU ...
      Les temps ont bien changé .
      Et se référer à De Gaulle à l’époque où notre pays encore riche tenait tout son rang , avant le tsunami de la mondialisation néolibérale et de cette crise systémique qui ne peut finir, nous en sommes loin ...
      Après De Gaulle , G. Pompidou le « moderniste » et libéral , lié à la finance mondiale ...

      La suite vous la connaissez .
      La réalité aujourd’hui est toute autre...

      Notre pays a perdu de sa superbe .

      D’autres se sont imposés autrement puissants ...

      Et en ce qui concerne l’Ukraine , si les pays occidentaux hurlent derrière les US et avec l’OTAN , c’est bien parce que l’Ukraine a une position géostratégique unique, frontière de la Russie , regorge de richesses et donc de bénéfices à capter ....

      L’ensemble des Ukrainiens est il concerné ?
      Non , seule la frange collaboratrice et affairiste espère empocher au passage , jadis liée en partie , d’ailleurs à l’Allemagne fasciste .

      J’espère que ce ne sont que des gesticulations et non les prémisses d’une guerre qui arrangerait bien les oligarchies occidentales qui n’ont pas la solution pour arrêter le désastre de leurs politiques (économiques) et ses conséquences auxquelles nous assistons ...

      On ne décrète pas la loi de la jungle , de la primauté de la finance , de tous contre tous , sans risque à terme .


    • chantecler chantecler 13 avril 2014 09:02

      Oui, oui De Gaulle ...

      Ses positions étaient liées à son expérience de la dernière guerre mondiale et de ses rapports conflictuels avec les US et le RU ...
      Les temps ont bien changé .
      Et se référer à De Gaulle à l’époque où notre pays encore riche tenait tout son rang , avant le tsunami de la mondialisation néolibérale et de cette crise systémique qui ne peut finir, nous en sommes loin ...
      Après De Gaulle , G. Pompidou le « moderniste » et libéral , lié à la finance mondiale ...

      La suite vous la connaissez .
      La réalité aujourd’hui est toute autre...
      Et en ce qui concerne l’Ukraine , si les pays occidentaux hurlent derrière les US et avec l’OTAN , c’est bien parce que l’Ukraine regorge de richesses et donc de bénéfices à capter .

      L’ensemble des Ukrainiens est il concerné ?
      Non , seule la frange collaboratrice et affairiste espère empocher au passage , jadis liée en partie d’ailleurs avec l’Allemagne fasciste .

      J’espère que ce ne sont que des gesticulations et non les prémisses d’une guerre qui arrangerait bien les oligarchies occidentales qui n’ont pas la solution pour arrêter le désastre de leurs politiques économiques et ses conséquences auxquelles nous assistons ...


    • chantecler chantecler 13 avril 2014 09:03

      Petit doublon .
      Désolé .  smiley


    • mortelune mortelune 12 avril 2014 10:55

      Le plus remarquable dans cette histoire c’est que les pseudos spécialistes en géopolitique de tous bords sont aussi mauvais que moi. Syrie par ci, Iran par là et personne n’a vu venir l’Ukraine... A ce jeu de dupes les US ont toujours un coup d’avance sur ceux qui prétendent connaitre leur plan machiavélique d’encerclement de la Russie.


      • Rensk Rensk 12 avril 2014 13:23

        Aujourd’hui, les responsables de l’Otan prêchent à tout-va le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine pour mieux fustiger la Russie. Ils oublient bizarrement les vertus de ces beaux principes dès lors qu’on évoque la situation de Chypre et le bienfondé de l’État chypriote à vouloir bénéficier des mêmes droits. Ils n’ont pas le moindre mot pour blâmer la Turquie pourtant comptable de l’occupation militaire de la moitié nord de l’île depuis 1974.


      • mmbbb 12 avril 2014 20:46

        La seule diference entre l’Europe et les USA est que ces derniers ont une volonte de fer une determination nous non L’Otan s’est susbtitue a une volonte commune de defense europeenne puisque ni l’angleterre ni l’allemagne ne le desirent La Pologne a achete des F16 et a laisse installe des missiles americains sur son territoire Il ne faut pas etre dupe il existe dans la salle Jupiter sous l’elysee une salle ou tout les evenements sont suivis a la minute pres Mais etre informe est une chose vouloir agir ou pouvoir agir en est une autre Nous ne fumes meme pas capable d’arreter la guerre en Bosnie 


      • alinea Alinea 12 avril 2014 11:16

         Le dollar, cette monnaie pacotille complétement artificielle, ne tient le haut du pavé que parce que la politique américaine est agressive et guerrière, et ces guerres ne servent qu’à maintenir le dollar en haut du pavé !! Les US arrivent au bout de leur suprématie, l’effondrement sera total et c’est inéluctable !
        En attendant, l’Europe est le dindon de la farce, c’est bien notre veine !!


        • millesime 12 avril 2014 14:16

          Le dollar c’est notre monnaie mais c’est « votre » problème ont toujours dit les US.
          Tôt ou tard, et mieux vaudrait en l’état actuel de chose, au plus tôt, réviser le système monétaire international.
          Le gouverneur de la Banque Central de Chine avait fait un article fort bien documenté en 2009 à cet égard, il n’a jamais été démenti.. !
          Le dollar tout comme la bourse de New-York sont maintenu « artificiellement » à des niveaux stratosphériques.. !
          http://millesime57.canalblog.com


          • ykpaiha ykpaiha 12 avril 2014 16:07

            Un petit commentaire :
            « 1856 la Russie est défaite en Crimée : un coup d’arrêt donné à la marche de la Russie vers le Sud »... un peu court désolé.

            Euh en fait en non, puisque en 1877 , donc bien apres elle s’est arrétée devant Constantinople et n’osa pas a cause des fourberies Allemandes et anglaises y penetrer alors que la victoire était pour elle,
            Mais c’était déja les premices des temps modernes puisque les Russes permirent aux slavons su sud, serbes, bulgares ... d’exister (traité de san-stephano balieu proche de Constantinole) dans l’amertume des rosbiffs bien décidés de se venger puisque protecteurs (et oui déja) de la sublime porte(Turquie actuelle).

            voir lien Wikipedia.http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_russo-turque_de_1877-1878


            • ykpaiha ykpaiha 12 avril 2014 16:17

              Tout ce beau monde se retrouve 150 ans plus tard dans la meme posture..Pologne, Lettonie, Allemagne, Turquie, Pays des balkans, Russie, Anglo-Saxons...et Francais en faire valoir...Chacun jouant sa propre partition .

              L’Histoire l’Histoire !!! Pov Zaméricains qui ne regardent que du Disney...les bombes H en plus.


            • wesson wesson 12 avril 2014 20:50

              Bonjour l’auteur,

              honnêtement là je ne sais plus trop que penser sur l’Ukraine.

              Le début de cette révolution était pour moi assez clair : Quelques milliers de manifestants désespérés qui se mettent sur la place Maidan contre la corruption de leur dirigeants. Des groupes d’extrême droite financés au long cours par les Américains rentrent dans la danse (un peu par anticipation à mon avis), et s’emparent du pouvoir dans les conditions que l’on sait. Mais il y a eu du coté « occidental » une sous-estimation fatidique du pouvoir d’attraction Russe, qui n’as plus rien à voir avec ce qu’il était au sortir de l’URSS. Ainsi des populations Russophones totalement laissés à l’abandon par une Ukraine dont la classe politique était résolument vers l’Europe - dans le but d’accrocher les fonds structurels - n’ont eu aucune peine à demander à ce qu’on les rattache au pays dont ils se sentent tout à fait de cœur, et dont le niveau de vie est plus de 2 fois supérieur (Salaire moyen Ukrainien : 300€, salaire moyen Russe : 800€)

              Et c’est à partir de là que je ne sais plus trop qui fait quoi. Et je crois que les Américains se sont effectivement résolu à accepter la situation telle qu’elle est.

              Les Américains savent très bien en particulier que le gaz de Schiste qu’ils produisent n’ira jamais en Europe. Voici par exemple la réaction de Charif Souki, PDG de Chenière Energy (une des plus grosse compagnie de GNL Américain) lorsque on lui demande si le plus gros terminal méthanier Américain qu’ils sont en train de construire pourra servir à aider l’Europe sur sa dépendance énergétique avec la Russie. Sa réponse est sans équivoque :

              It’s flattering to be talked about like this, but it’s all nonsense. It’s so much nonsense that I can’t believe anybody really believes it.

              « C’est très flatteur de parler de nous pour cela, mais c’est tout simplement irréaliste. Et c’est tellement irréaliste que je n’arrive pas à croire que quelqu’un y croie réellement. »

              Ils savent également qu’ils ne vont pas intervenir avec l’OTAN, tout simplement pour ne pas se faire couler toute la flotte en 24H, et descendre leurs fameux F22 qui ne sortent jamais en opération réelle.. Ils savent que si ils veulent reprendre la Crimée, les mercenaires n’y suffiront pas il faudra y envoyer aussi les pioupious, et se préparer à recevoir les sacs à viande.

              Et surtout comme vous le dites, ils savent que la Russie a la capacité de se passer de leur très précieux dollars et que si d’aventure ils sont imités par un nombre conséquent de pays, ça en sera bel et bien fini de leur leadership planétaire.

              C’est pourquoi je crois que les Américains aspirent aujourd’hui plus que tout à normaliser les relations avec la Russie après un round de protestation de pure forme.

              Par contre, je crois que c’est l’Europe qui déconne à plein tubes là. Parce que la prise de conscience que la Russie puisse paraître plus attractive que l’Europe pour un tas de pays limitrophes leur est carrément insupportable.

              Par exemple, la Lituanie qui est dans l’Europe a un salaire moyen de l’ordre de 400€, la moitié de celui de la Russie. La démographie y est catastrophique, avec une population qui se barre en masse, revenue au niveau des années 1950 juste après guerre. Et c’est bien ce genre de statistiques que vous pouvez vérifier sur à peu près tous les pays frontaliers à la Russie qui font enrager les Européens, tant ceci mets en évidence la criante faillite de toute cette construction.

              La Hongrie ne cesse de faire les yeux doux à Moscou, pour avoir un prix interessant sur le gaz. La Bulgarie se sait en dépendance totale avec le commerce Russe (et notamment le tourisme, le pays étant l’une des première destination des Russes). Si l’un de ces pays en venait à sortir de l’Europe ou de l’Otan pour continuer son opération séduction, ça serait une telle catastrophe pour l’UE qu’elle n’y survivrait probablement pas.

              C’est pourquoi je ne suis pas loin de penser que les dirigeants Européens sont dans une fuite en avant avec l’aventure Ukrainienne, et que la Russie est bien décidée à ne pas courber l’échine cette fois-ci. Et d’ailleurs, le dernier courrier de Poutine adressé aux Européens est on ne peut plus clair.

              En substance ce dernier écrit Nous, on a casqué 35 milliards de $ en réduction de gaz pour l’Ukraine, plus 3 milliards en achat de dette. Maintenant, c’est à votre tour. Si vous ne voulez pas que l’Ukraine vous pique le gaz qui vous est destiné, il faut tout simplement qu’elle puisse remplir ses réserves afin de ne pas être en position de pouvoir vous faucher le gaz. ça va vous coûter 5.5 milliards par an, et maintenant c’est vous qui allez les payer. De notre coté, on ne livrera que la quantité de gaz qui nous a été payée !

              Par 2 fois l’Europe a toléré et reconnu l’installation au pouvoir de parti ouvertement néonazis (Aube Dorée en Grèce, et Svoboda en Ukraine). Maintenant, elle va devoir en gérer les conséquences.


              • Jelena XCII 12 avril 2014 23:01

                @Wesson Si ça peut t’aider à y voir plus clair...

                Le « zlatna zora » (aube dorée), ce n’est pas l’UE qui l’a inventé, c’est un mouvement qui existe depuis... bien longtemps. A l’origine ce n’était pas un mouvement nazi, mais suite à « l’américanisation » de l’europe ils ont changé d’étiquette.

                Ils sont liés aux Tchetniks serbes (paramilitaires ultra-nationalistes), Tchetniks qui d’ailleurs, je peux te l’affirmer, sont présents en Ukraine depuis quelque semaines (coté russe bien évidement).

                Le Svoboda est un parti nazi qui vit avec 50 ans de retard (le problème c’est les russes), ils sont donc en conflit avec les partis/mouvements tendance néo-nazis/nationalistes de l’Est (le Jobbick, le SNS, le Ataka, etc...).

                Nous ne sommes plus en 1940 et il faut savoir que ces partis, bien qu’affichant pour la plupart des signes nazis, sont bien plus proches de la Russie que des USA.

                Pour ce qui est de l’UE (Bruxelles), c’est un titanic dirigé par des vieux fous dont le comportement n’a rien de logique depuis bien longtemps.


              • wesson wesson 13 avril 2014 00:12

                Bonsoir Jelena,

                boaf tu sais, je crois que la question de savoir quelles sont les accointances des néo-nazis est assez périphérique, tant la rationalité et surtout le respect de la parole donné est quelque chose d’assez faible chez eux.

                L’Allemagne d’Hitler a passé son temps à signer des pactes avec n’importe qui, pour ensuite n’en respecter aucun... C’est pourquoi même si aujourd’hui ils peuvent vous paraître plus pro-Russe, demain ils sont tout a fait capable d’en devenir les pires ennemis.

                Vous avez toutefois raison sur un point : la Russie exerce un attrait réel pour l’ensemble des mouvements nationalistes Européens, FN compris. C’est à mon avis dû au fait qu’ils pensent la Russie comme un pays ethniquement homogène - ce qui colle bien aux thèses racistes et antisémites. C’est juste stupide, et il suffit d’aller à l’est pour se rendre compte que les Tatars, les Bouriates, les Tchétchènes, etc ne sont pas vraiment dans leurs canons racialistes.

                Pour ce qui est de considérer que l’Europe n’est d’aucune responsabilité dans l’avènement des mouvements nationalistes que l’on voit effectivement fleurir un peu partout, là je ne suis pas d’accord. Lors des 30 glorieuses et en période de plein emploi, toute cette extrême droite était carrément inexistante. C’est depuis l’avènement de l’Europe et de la crise qui en résulte que l’on voit ressurgir tous ces mouvements.

                Et on ferait bien de se rappeler que Hitler arriva au pouvoir dans une Allemagne en proie à un taux de chômage de 25%. Et il fut placé Chancelier par une droite qui n’arrivant plus à juguler le mécontentement populaire a cru pouvoir utiliser les nazis pour mettre au pas leur classe ouvrière. On est dans des configurations assez proche de cela aujourd’hui en Europe.

                Heureusement que ces mouvements nationalistes ont en pratiques des sombres idiots à leur tête, et ayant tous magouillés en politique depuis des années. Vous auriez une personne cultivée, avec du charisme envers les foules et un peu clean sur les affaires personnelles - genre un Mélenchon d’extrême droite - il ne mettrait pas bien longtemps avant d’accéder au pouvoir...


              • wesson wesson 13 avril 2014 00:17

                pour résumer tout cela en une phrase quand même, le véritable problème de l’Europe depuis la chute de l’URSS, c’est l’OTAN. Il faudra bien qu’elle comprenne un jour que si elle compte normaliser ses relations avec la Russie, elle devra se débarrasser de ce machin dont je pense de plus en plus qu’il s’agit du rôle véritable.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 13 avril 2014 00:43

                Salut Wesson .
                Je pense comme toi que nous arrivons en europe à une masse critique de pauvreté .
                L’union essaie par des transferts de mains d’oeuvres d’est en ouest ,et de délocalisations d’ouest en est de contenir un déséquilibre qu’elle a elle même créé et qu’elle ,dans sa logique absurde veut continuer .Les tensions réelles ,ici à l’ouest vont finir par apparaitre ,et ce sera violent ;mais malheureusement pas pour les apprentis sorciers de Bruxelles ,mais pour les prolos venus de l’est gagner un peu plus que chez eux .


              • Jelena XCII 13 avril 2014 12:40

                @Wesson. Pour ma part le FN, c’est un catalyseur qui n’existe que pour les mécontents se déplacent aux urnes, dit autrement c’est un fake ce parti, l’intention de gagner n’y est pas.

                Alors qu’à l’Est, si un jour l’UE doit exploser, ça viendra de ces mouvements nationalistes. En Tchéquie, bien que ce n’est pas un gouvernement d’x-droite, ils ont approuvé l’action de la Russie en Crimée, de même que la Slovaquie n’a toujours pas reconnu l’indépendance du Kosovo. En Serbie il n’existe pas un seul parti qui propose une union véritable avec la Russie, résultat le président actuel est élu avec seulement 20% des voix. En Pologne quand on voit les milliers de jeunes qui défilent au pas militaire, on se demande ce que ça donnerait si ils auraient des armes, idem en Hongrie ou Bulgarie... Tout ça pour te dire, que si la Russie le voudrait, elle pourrait elle aussi organiser « des révolutions style Maidan ».

                Après c’est vrai que ce sont des extrémistes, mais quand on voit qu’en Angleterre on propose des salaires différents pour ceux qui ne sont « pas véritablement anglais », qui sont les gentils ? Qui sont les méchants ?


              • wesson wesson 13 avril 2014 13:16

                « quand on voit qu’en Angleterre on propose des salaires différents pour ceux qui ne sont « pas véritablement anglais » »

                c’est ça le truc en fait, et qui réponds aussi à Atai, car c’est bien entendu cela qui nous emmène la misère jusqu’à l’intolérable.

                Cette idée là, de moins payer la main d’œuvre étrangère, ce n’est rien d’autre que l’idée générale du capitalisme - exercer une pression à la baisse sur le salaire, en commençant évidemment par ceux qui sont prêt à l’accepter.

                Car il faudrait quand même bien qu’ils le comprennent, nos racistes en peau de lapin. Pour « foutre dehors tous ces étrangers », il n’y as à mon avis que 2 méthodes. La 1ere, celle du FN c’est on renvoie tout le monde à la frontière manu-militari. Sauf que ça marche pas, et ça marchera d’autant moins que on diminue le nombre de fonctionnaires.

                Et la seconde méthode, beaucoup plus efficace à mon sens, c’est de rendre l’emploi d’un étranger totalement inintéressant par rapport à l’emploi d’un Français. Et pour faire ça, c’est très simple : il suffit d’avoir une législation qui interdit purement et simplement qu’un étranger soit moins payé qu’un national, et qui prévoit des sanctions extrêmement lourde à l’encontre de l’entreprise en cas de fraude.

                Bref, se battre pour que tout le monde ait les même droits sociaux, ce sera la meilleure politique anti-immigration . Exactement l’inverse de ce que tous les nationalistes prônent, et qui sont en cela la courroie parfaite du néolibéralisme mondialisé.


              • wesson wesson 13 avril 2014 13:25

                "Pour ma part le FN, [...], l’intention de gagner n’y est pas."

                Assez vrai sous papa Le Pen, et même la fifille, mais je crois que c’est quand même une question qui les travaille en interne, sur la base.

                Leur vrai soucis n’est pas en ce domaine la volonté, mais plutôt la compétence.

                Ils ont un manque rédhibitoire de cadres compétents, et je crois qu’ils font à peu près tout au niveau de la direction pour décourager ceux qui voudraient s’y mettre.

                C’est d’ailleurs une des raison pour lesquelles dès qu’une figure du FN monte un peu trop, il est assez rapidement poussé vers la sortie. Cela donne lieu à des claquages de portes réguliers dans ce parti.


              • Jelena XCII 13 avril 2014 19:31

                C’est tout à fait ça, proposer des conditions salariales différentes pour « les étrangers », c’est avant tout faire un cadeau aux patrons, c’est en quelque sorte la légalisation « du travail au black ».

                Concernant le FN, si il prendrait plus ouvertement position contre l’UMPS (en organisant des manifs par exemple), il pourrait facilement grimper à 30%, or c’est un parti qui se contente de répéter inlassablement « immigration & insécurité » lors de débats télévisuels préfabriqués.

                Rien à voir avec les partis nationalistes de l’Est, qui sont bien plus agressifs et ont le personnel nécessaire en cas de victoire pour s’emparer du pouvoir.


              • Rensk Rensk 13 avril 2014 21:15

                @ Jelena XCII,

                Intéressant ton point de vue, faut savoir que l’UDC est devenu le premier parti de Suisse en 2003 (ceux des moutons noir, des minarets, du 9 février de cette année)...

                Ils avaient deux sièges au conseil fédéral... mais en 2008 ils ont exclus Évelyne et Samuel a fait « sécession » et ce n’est que le 10 décembre 08 qu’ Ueli Maurer (celui de l’armée) a été élu au conseil fédéral... pour quand-même qu’il y aie un représentant du plus important parti politique du pays a ce niveau...

                La politique est assez drôle, surtout quand vous avez pratiquement tout le monde contre vous smiley

                Petite info : c’est en voix que je parlait au dessus (votations / élections) et pas en nombre de membres du parti...
                (Avec près de 90’000 membres, le P-RadicalDémocratique reste, en termes d’adhérents le plus grand parti de Suisse, suivi par l’UDC avec près de 80’000 membres. Viennent ensuite le PDC et le PS, avec respectivement 74’000 et 40’000 membres... (chiffres de 2004, on ne sait pas beaucoup de choses sur les partis vu qu’ils cachent aussi la provenance de leurs ressources...).
                Le nombre de membres n’est toutefois guère représentatif de la force des partis dans les parlements et les gouvernements cantonaux.)


              • Iren-Nao 14 avril 2014 03:33

                @ Wesson

                Tu commence a m’énerver, depuis que le merdier Ukrainien est en route, je n’arrête pas de te plusser...
                A qui se fier ?

                Iren-Nao


              • jmdest62 jmdest62 14 avril 2014 08:50

                salut Wesson

                vous avez écrit début mars

                « ...une solution purement Ukrainienne sera toujours meilleure... »

                je vous avais répondu :

                "....A mon avis il est déjà trop tard pour cette solution ...maintenant Vladimir va jouer sa partition après avoir regardé (d’un oeil amusé) , depuis Sotchi , les Otaniens s’enfoncer dans un « merd..r » sans nom.
                N’oublions pas que les « Russes » sont « un peu » chez eux en Ukraine (ils ont les réseaux) ....« 

                Les Ukrainiens et L’UE n’ont plus droit au chapitre ..la partie se déroule entre Kerry et Lavrov.
                 
                Suite des évènements , à mon avis , > Rattachement de la partie Russophone de l’Ukraine à la Russie < et je pense que cela se fera avant fin mai date des élections en Ukraine (Si elles ont lieu ...ce qui , étant donné l’évolution des évènements , n’est pas acquis.)

                Je crois bien que les Zuniens sont tombé sur un (Gros) Os ...malheureusement il est plus que probable que L’ UE payera la facture.

                cordialement

                @+

                PS : Fabius qui avait essayé de mettre son »grain de sel" au début des évènements, n’a plus le temps de s’occuper de ce dossier ....sa nouvelle mission , étant de vendre des Airbus et peut-être des rafales 
                 smiley


              • Francis, agnotologue JL 14 avril 2014 09:28

                Bonjour Wesson,

                cette phrase est intéressante, vous écrivez : ’’pour résumer tout cela en une phrase quand même, le véritable problème de l’Europe depuis la chute de l’URSS, c’est l’OTAN.’’

                Mais pour en exploiter la logique à fond, je dirais : le véritable problème de l’Europe depuis la fin de la menace soviétique, c’est l’OTAN.

                Or quelle était la menace soviétique qui ne serait plus, aujourd’hui ? C’était le fait pour l’URSS d’être l’ennemi des USA ! Est-ce que cela a changé ? Niet !

                Alors pour ma part, je dirais : le véritable problème de l’Europe depuis que l’URSS, est ennemi des USA, c’est l’OTAN. Mais il convient de définir la le sens de la formule, et pour prendre le mot sens au pied de la lettre, c’est plutôt les USA qui sont ennemis de la Russie.

                Autrement dit encore : le véritable problème de l’Europe c’est d’être inféodée à la politique impérialiste US. Les peuples d’Europe sont bâillonnés par des institutions et des dirigeants tous inféodés à cette politique.


              • wesson wesson 14 avril 2014 11:34

                bonjour jmdest,

                « Rattachement de la partie Russophone de l’Ukraine à la Russie  »

                J’y croyais pas mais effectivement ça semble se préciser comme ça.

                Toutefois, je pense que ce serait une erreur de la part des Russes que d’intervenir. Je voit cela comme un piège tendu pour maintenir dans la région un régime de guerre de faible intensité, ce qui donnerait une excuse rêvée pour le gouvernement de Kiev à différer l’organisation des élections (qui je pense les lamineraient), et d’autre part pour maintenir la Russie en dehors de la construction Européenne (dans le sens d’accords bilatéraux).

                De toute manière, l’analyse comme quoi ce serait la Russie qui aurait tout manigancé comme ça dans l’ombre ne résiste pas une minute : Le mouvement de Maidan est arrivé sans que la Russie n’y ai quoique ce soit comme responsabilité (faut-il rappeler que l’origine de ce mouvement était juste pour protester contre la corruption des politiques Ukrainiens, et n’avait rien à voir avec une quelconque volonté farouche de s’accrocher à l’Europe). Ce qui fait que la Russie est obligé de réagir en fonction des évènements tels qu’ils se présentent, et au mieux de ses intérêts (eux ne sont pas comme nous qui agissons à l’encontre de nos propres intérêts).

                Alors certes c’est parfois des mauvaises solutions, mais jusqu’à maintenant il me semble bien que la Russie ait toujours choisi la moins mauvaise des solutions.

                Et je suis abasourdi que la proposition de fédéraliser l’Ukraine n’ai reçu aucun écho en Europe. Le fédéralisme, c’est tout simplement ce qu’ils veulent imposer à l’ensemble des pays de l’EU, mais pour l’Ukraine, ils ne voudraient pas en entendre parler ? On rêve là !


              • Jelena XCII 14 avril 2014 12:01

                >> Rattachement de la partie Russophone de l’Ukraine à la Russie

                Si l’Ukraine se divise, l’Ouest intégrera l’Otan (bases militaires au pied de la Russie), d’où l’inaction des Russes.

                >> l’origine de ce mouvement (...) contre la corruption des politiques Ukrainiens

                Ces manifs furent surtout organisées dans l’ombre parce que c’était le candidat pro-russe qui avait gagné les élections.


              • Laurent 47 14 avril 2014 13:54

                Si les nazis de Svoboda et les bandéristes sont si près des russes, pourquoi ont-ils collaboré avec les S.S. et la Gestapo, en arrêtant des milliers de polonais et de juifs ukrainiens en 39-45 pour les faire envoyer dans les camps de la mort ?


              • wawa wawa 14 avril 2014 14:39

                @ wesson


                « Par contre, je crois que c’est l’Europe qui déconne à plein tubes là. Parce que la prise de conscience que la Russie puisse paraître plus attractive que l’Europe pour un tas de pays limitrophes leur est carrément insupportable. »

                Reflexion interressante. Il fut un temps ou les population de l’est fuyaient un régime idéologiquement borné, corrompu et économiquement incompétent pour « passer à l’ouest ». serait-ce un début d’inversion ? les populations feraient elles leurs comptes et quitterai t’elles ces democraties de façade ou elles s’appauvrissent pour aller vivre dans un régime totalitaire de façade, plus juste qu’il n’y parait de l’exterieur et où au moins on mange a sa faim, logé decement et l’on est a peut près soigné si besoin, alors que les service publics élémentaires sont bradés aux marchand(=privatisés) chez eux.

                ces migrations seront interessantes a suivre. L’UE va telle mettre en place un « rideau de fer numérique » pour empécher les migration chez le nouveau tsar ?

                Je garde ces reflexions dans un coin de mémoire. a suivre

              • Jelena XCII 14 avril 2014 15:01

                @Laurent C’est pour moi ce com ? Si c’est le cas, relisez ce que j’ai écris.

                >> Le Svoboda est un parti nazi qui (...) est en conflit avec les partis/mouvements tendance néo-nazis/nationalistes de l’Est.

                A ma connaissance il n’y a que le « NOP Polonais » (des cranes rasés qui ont pour seul programme « nettoyage ethnique ») qui sont proches du Svoboda.


              • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 avril 2014 17:46

                @ JL


                Quoi qu’on dise, les nations suivent finalement leurs affects. Or, durant la Guerre Froide, on avait réussi à rendre Russie et communismee odieux et menaçants. Aujourd’hui Quidam Lambda, en « Europe développée », voit les USA et le capitalisme comme les ennemis. Au moment de vérité, c’est ca qui fera la différence. Et ne vous y trompez pas : dans un monde complexe, la force de l’individu croît et celle de l’État diminue... Le communisme - à la mode d’ine société tertiaire- sera la gouvernance privilégiée du proche futur et une europe de Best à Behring sera la Troisieme force arbitrant l’explosive bipolarité Chine-Usa.


                PJCA





              • Francis, agnotologue JL 14 avril 2014 18:32

                @ PJCA,

                puisque vous me tendez la perche, je vous répondrai par l’expression qu’utilisait le général De Gaulle : L’Europe de l’Atlantique à l’Oural.

                Vous dites : ’’dans un monde complexe, la force de l’individu croît et celle de l’État diminue’’. Je n’en disconviendrai pas, mais je dirai que ce n’est pas forcément de nature à nous rassurer, si vous voyez ce que je veux dire.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 avril 2014 21:00

                Où l’on peut voir que l’histoire est chose malheureusement malléable ,de quelque côté qu’on soit .
                Et le quai d’Orsay tenir le ponpon , voulant être roi d’un manège à la mécanique dont il ne sait plus penser .


                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 12 avril 2014 21:13

                  Merde ,ma syntaxe ...qu’il ne ...


                • marc 12 avril 2014 21:03

                  Interessant mais qu’est-ce que la remarque débile « Cette Amérique qui, en vue d’assujettir plus étroitement les peuples à la dure loi du Marché libre, impose, sous couvert d’une lutte pour l’égalité entre les sexes, une conception de la liberté synonyme de dépravation des mœurs et de chaos sociétal, » vient faire là-dedans ? 


                  • leypanou 13 avril 2014 18:36

                    @marc :

                    J’allais faire la même remarque que vous. J’ai rarement entendu -jamais en fait- l’empire justifier son interventionisme partout sur la terre entière sous couvert de lutte pour l’égalité entre les sexes.

                    Par contre, l’absence de démocratie ainsi que la Responsabilité de Protéger (R2P) et la lutte contre le terrorisme qui menacerait l’empire à des milliers de kilomètres de ses frontières ont été utilisées plusieurs fois (Irak, Afghanistan, Libye, etc, etc).

                    L’auteur de l’article doit avoir une certaine obsession contre le mariage pour tous ou quelque chose de ce genre.


                  • wesson wesson 12 avril 2014 22:42

                    au fait, il faut peut-être expliquer pourquoi ça pète plus volontiers les week-ends à l’Est de l’Ukraine.

                    Pour une raison très bête : Contrairement à ceux de la place Maidan, les gens travaillent en semaine, et ne manifestent que le Week-end.

                    C’est pourquoi chaque week-end il y aura un regain de tension là bas, au moins jusqu’à ce que le gouvernement de putschiste ne soit remplacé par un gouvernement un peu plus légitime.


                    • Aristoto Aristoto 15 avril 2014 16:01

                      ça veut dire quoi ça ?? Soros n’a plus les moyens de financé des révolution à plein temps ??! Il a du épuiser pour de bon son budget pour celle d’un peu plus à l’est de révolution populaire en Ukraine !!


                    • tf1Groupie 13 avril 2014 10:56

                      Quand on mélange analyse geopolitique et theorie du genre ça devient assez bizarre...


                      • smilodon smilodon 13 avril 2014 15:06

                        Méfions-nous des russes !!... Avec leur « emprunt » ils auront ruiné tant de gens !.. Je sais, y’a longtemps !... Méfions-nous quand même !... Il vient d’où notre gaz ???... Méfions-nous bien !!...Adishatz.


                        • Xenozoid 13 avril 2014 15:12

                          frack you..........


                          • izarn izarn 13 avril 2014 17:44

                            Il me semble que la Fed a déboursé l’équivalent de la dette américaine...Et non pas seulement 4000 milliards de $ : Ca c’est la BCE.



                              • Tartine et Voltaire Tartine et Voltaire 13 avril 2014 19:12

                                le gaz de chiste est un gaz non conventionnel, c’est à dire que son prix échappe à l’indexation sur celui du pétrole, ce qui est un avantage compétitif bien sur, avantage qui ne lui est pas autorisé parce qu’il n’est pas censé franchir les frontières. C’est ainsi que les US pour devenir une puissance exportatrice de gaz ne seront couronnés de succès que grâce à al signature du fameux traité de libre échange transatlantique et trans pacifique pour lequel Washington est littéralement prêt à tuer.
                                Source : Office of Fossil Energy.


                                • Werner Laferier Werner Laferier 13 avril 2014 19:58

                                  Ce doit être une situation tellement difficile pour les Ukrainiens.
                                  Ils sont si proche de la Russie par la culture, l’histoire, et aujourd’hui celle-ci les trahit et à tenté de se servir de ce peuple comme vache à lait, de faire de l’Ukraine une annexe de seconde zone de la Fédération de Russie. Les Ukrainiens ne sont pas anti-Russes, ils veulent seulement prendre les décision en toute liberté, et comprennent bien que l’avenir c’est l’union européenne. Pourquoi la Russie, soviétique ne s’attache pas à accompagner cette belle émancipation dans la sérénité et la coopération mutuellement profitable ? Peut-être qu’un jour, quand la Russie aura chassé ses démons et juger ses criminelles de guerres contre la liberté et augmenté son niveau de vie ainsi que son respect des droits de l’être humain, pourra t-elle elle aussi qui sais, nous rejoindre dans la prospérité et le progrès, cela passe par l’abandon de son histoire et ses valeurs traditionnelle et de son passé historique !


                                  • Laurent 47 14 avril 2014 14:03

                                    Quelqu’un a un métro de retard ! l’U.R.S.S., ça fait un bail que c’est fini, et ( mais ne le répétez pas ) la famille Romanov n’exerce plus le pouvoir en Russie. On parle sans arrêt du gaz russe ( vous vous rendez compte, on les insulte et on les provoque sans arrêt depuis des années, et ils auraient le culot de nous couper le gaz ! ).

                                    Et notre uranium, pour changer un peu, d’où vient-il ?

                                  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 avril 2014 17:57

                                    @ Werner L


                                    Vous etes un agent provocateur si transparent que je n’arrive pas a croire que vous ne soyez pas un canular de potache.... J’attend que vous nous appreniez que l’élection de François au Vatican a ete sponsorisé par les Chinois, et que notre Francois a nous nous vend aux banquiers pour satisfaire ses besoins de drogue et de sexe et maintenir un troisieme foyer avec Marine, son esclave sezuelle...

                                    PJCA



                                  • Werner Laferier Werner Laferier 13 avril 2014 20:16

                                    Demain la bourse de Moscou va encore perdre 10%...
                                    En tout cas, tout ça est le résultat des « mesurettes » qui ont suivi l’invasion de la Crimée. Évidemment, les mesures sérieuses contre la Russie avaient un coût, mais l’inaction est, on le voit, encore plus dangereuse pour tout le monde.
                                    L’intervention des forces soviétique de Poutine, c’est exactement ce qu’a fait Hitler pour envahir les Sudètes puis la Pologne, une méthode reprise par les Soviétiques par exemple pour envahir l’Afghanistan et qui consiste à susciter des troubles dans un pays voisin pour ensuite intervenir pour soi-disant aider le dit pays !
                                    C’est le défaut de tout chef d’armée et de despote , comme l’était Napoléon.
                                     Les ukrainiens devraient couper l’eau et l’électricité à la Crimée, afin de faire comprendre à Poutine que l’Ukraine veut la guerre afin de défaire et de détruire l’Ours soviétique une bonne fois pour toute et ne reculera pas face aux menaces du tyran.
                                    Si l’Europe et les USA montrent les dents, Poutine ne peut rien. Cessons d’avoir peur de ce sinistre personnage.
                                    Et bien le bonsoir à nos « patriotes », prêtes comme toujours à soutenir un dictateur étranger contre les démocraties.
                                    Le patriotisme est une plaie....


                                    • Rensk Rensk 13 avril 2014 20:45

                                      Rigolo si on joue avec ça :

                                      Action Magnit figure parmi les leaders russes de la grande distribution. Le CA par activité se répartit comme suit :
                                      - distribution au détail (99,9%) ;
                                      - distribution en gros (0,1%).
                                      A fin 2012, le groupe dispose d’un réseau de 6 884 points de vente, sous l’enseigne Magnit, implantés en Russie et répartis entre magasins de proximité (6 046), magasins de produits cosmétiques (692) et hypermarchés (146).
                                      La totalité du CA est réalisée en Russie.

                                      Haut 7 857,00 / Bas 7,70 Variation -99,90%

                                      Chiffres d’affaires :
                                      2007 2’782’152,00
                                      2008 4’046’830,00
                                      2009 4’051887,00
                                      2010 5’885’374,00
                                      2011 8’644’293,00
                                      2012 9’567’358,00
                                      2013 10’865’254,00

                                      Y a du fric a faire dans la combine...


                                    • wesson wesson 13 avril 2014 23:09

                                      bonjour Werner,

                                      « Demain la bourse de Moscou va encore perdre 10%... »

                                      et vous savez quoi ? Ils en ont rien à branler. Parce que 90% de l’activité de la bourse de Moscou concerne les transactions d’une petite dizaines de sociétés, et que le volume total d’affaire de cette bourse ne représente même pas 1% de l’activité économique du pays.

                                      Pour le dire encore plus clairement, la bourse de Moscou est insignifiante, et de par sa petite taille, essentiellement spéculative.

                                      Déjà, je vous ferais remarquer que vous aviez professé l’effondrement économique de la Russie, ce qui n’as objectivement pas été le cas, bien au contraire. Le rouble s’est même ré-apprécié récemment.

                                      « Les ukrainiens devraient couper l’eau et l’électricité à la Crimée »

                                      Pour l’eau ce n’est pas possible, à moins de noyer toute une région de l’Est de l’Ukraine, parce que si ils ne laissent pas passer cette flotte du Dniepr, elle va tout simplement rester sur place. Je sais, Kiev en a très envie ...

                                      Pour l’électricité, ils ont intérêt à se dépêcher de couper, car la Russie a déjà installé 900 groupes diesel, et est en train de déployer 9 centrales à gaz qui viennent de Sotchi. Ce n’est pas encore suffisant pour l’ensemble des besoins de la Crimée, mais ça permet déjà de suppléer à la baisse de 50% des livraisons d’électricité de la compagnie Ukrainienne.

                                      Et au passage, si ils coupent toute l’électricité, ce sera une splendide occasion pour les Russes pour dire « ah, vous voyez bien que Kiev ne considère plus la Crimée comme son territoire. Sinon, il n’en couperai pas l’électricité. »


                                    • wesson wesson 14 avril 2014 11:50

                                      bon ben voila,

                                      le RTS est à -2.5%, le RTS2 à -2.2, et le FTSE à -2.7. Rien de bien terrible en fait, l’essentiel de la baisse concernant Aeroflot.
                                      Bref, it’s not happening

                                      Mais le plus succulent, c’est la proposition Iranienne de suppléer aux fournitures de gaz Russes si il y avait des difficultés d’approvisionnement Européens suite à la crise Ukrainienne.

                                      Et oui, contrairement aux USA et son gaz de schiste qui n’existe que sur le papier, l’Iran a bien cette capacité.

                                      Se défaire de la dépendance Russe pour se mettre dans une envers le régime Iranien, cela ne manquerait pas d’ironie !


                                    • pisavar 14 avril 2014 11:51

                                      et oui @Werner . Une certaine population d’Agoravox est la même qui acclamait Daladier à son retour de France après les négociations avec Hitler croyant qu’on allait avoir la paix avec les allemands... « Ah les cons s’ils savaient » comme aurait déclaré Daladier à l’époque

                                      Combien as t’on lu de commentaire sur Poutine ici et là disant : non mais il veut juste la Crimée.... Bref, vive les doubles standards ! A bas l’impérialisme américain ! Vive l’impérialisme russe !


                                    • Laurent 47 14 avril 2014 13:44

                                      Tandis que les américains, qu’est-ce qu’ils sont sympathiques !

                                      Ils n’ont apporté que du bonheur aux allemands, aux japonais, aux vietnamiens, aux serbes, aux afghans, aux irakiens, aux libyens, et même ont tenté d’en apporter aux syriens, mais le vilain Poutine n’a pas voulu ! Ah le méchant ! Caca boudin !
                                      Franchement, vous croyez vraiment à ce que vous racontez ? Vous n’avez peut-être pas vu les drapeaux à croix gammée défiler sur le Maïdan, mais je ne peux pas vous en vouloir, car aucune télé française n’a diffusé ces images. Je ne suis pas nostalgique de l’U.R.S.S., mais un peuple qui a payé de 20.000.000 de morts en 39-45 pour vaincre le nazisme que l’on voit refleurir à Kiev, avec la bénédiction des Etats-Unis, a toute ma sympathie !

                                    • pisavar 14 avril 2014 14:39

                                      @Laurent 47... "Vous n’avez peut-être pas vu les drapeaux à croix gammée défiler sur le Maïdan, mais je ne peux pas vous en vouloir, car aucune télé française n’a diffusé ces images"...Bien détrompez vous, j ’etais en Janvier à Kiev et sur Maidan. Je n’ai pas vu de croix gammé désolé.

                                      C’est bien ce que je dis : ici, vous parlez sans savoir et en plus vous êtes persuadé du contraire et d’avoir à faire à des gens ignorants et manipulé par la presse occidentale. Donc ca va être dur de discuter avec vous.

                                      Répéter des dizaines de fois que la révolution Ukrainienne de Maidan est le fait de néo fascistes ukrainiens, si ça c’est pas de la propagande russe dirigée par RT News, je ne sais pas ce que c’est...


                                    • Jelena XCII 14 avril 2014 21:41

                                      @pisavar Plutôt que de faire ton kéké (j’étais à Kiev, j’ai tout vu !).

                                      Drapeau Svoboda = nazi.

                                      Drapeau Pravy sektor = nazi.


                                    • Xenozoid 14 avril 2014 21:51

                                      disont il confont les drapeaux anarch comunist de la maknovista avec le pravy,les fautes sont humaines


                                    • Laurent 47 14 avril 2014 12:48

                                      Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer, très précisément, ce que la France peut reprocher à la Russie ( à part ce que les Etats-Unis nous soufflent, puisque nous sommes incapables de penser par nous-même ). Il va falloir comprendre un jour ou l’autre que les U.S.A. ne sont pas nos amis, mais des adversaires commerciaux qui ne veulent absolument pas d’une Europe économiquement puissante. Par contre, et pour la même raison, une alliance entre cette Europe et la Russie est totalement inconcevable pour l’oncle Sam, d’où les troubles nazis en Ukraine pour empêcher le moindre rapprochement.

                                      C’est aussi simple que ça !

                                      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 avril 2014 18:08

                                        @ Laurent 47


                                        Pisavar nous fait son premier article. Un petit compagnon imaginaire pour Werner. Cette invasion de fantomes va devenir lassante....Et il était à Kiev en janvier... ! smiley
                                         Je m’ennie des grandes epoques du Web....


                                        Pierre JC Allard

                                         



                                        • pisavar 14 avril 2014 21:20

                                          @Pierre JC Allard « Et il était à Kiev en janvier... ! » Bon franchement je m’attendais un peu à celle là. Donc voila, video prise sur mon compte youtube « pisavar » :
                                          Kiev durant maidan video

                                          Comptez donc le nombre de drapeau avec des croix gammés...Vous en voyez combien ?



                                        • pisavar 14 avril 2014 21:22

                                          Je précise que cette vidéo est 100 % authentique et a été filmé par moi et vous verrez que je m’exprime en français à la fin.


                                        • Jelena XCII 14 avril 2014 21:26

                                          Rien que sur cette video qui ne montre pas grand chose, les drapeaux noir & rouge, c’est « pravy sektor », donc nazi.


                                        • pisavar 14 avril 2014 21:54

                                          Bien merci Jelena. Maintenant qu’au moins une personne l’a vue et (pas de mon camp !) Je la passe en statut privée.

                                          C’est marrant, j ’aime beaucoup le vent de démocratie qui souffle dans ces commentaires :
                                          - Il y en a un monsieur qui vous prend pour un mythomane me disant que je n’etais à Maidan : Pierre JC Allard.
                                          - Je me défend donc...Je lui répond factuellement et la avant même de le voir venir je me prends -2 sur vos commentaires....

                                          C’est un peu un comportement faciste à mon gout. Je vous laisse méditer.


                                        • Xenozoid 16 avril 2014 15:34

                                          les débats sur les - ou les + sur ago, ne dépasse jamais le bac a sable,juste pour dire


                                        • crazycaze 15 avril 2014 01:52

                                          Bah, l’Ukraine, mise à part quelques particularités géostratégiques, somme toute, c’est une histoire de sentiments nationalistes et communautaristes attisés et contrôlés par des intérêts locaux, transnationaux, ou apatrides... It’s the same old song, isn’t it ?... 


                                          Ce qui devrait nous préoccuper au premier chef, c’est sa couverture médiatique... Tout à l’heure, dans le « JT » de canal « + » (18h45), après quelques images dénonçant les exactions commises par des pro-russes dans des villes de l’est de l’Ukraine, entièrement à charge, a suivi l’information capitale que Poutine s’était multiplié son salaire par 2.85, salaire qui était de 6000€ « pour ce qu’on en sait » a commenté Florence Dauchez (soit moins de 18000€, en comparaison notre président pour administrer notre immense nation par rapport à la petite Russie, a plus de 19000€ d’indemnité !!). 

                                          Voilà comment on manipule les représentations des téléspectateurs, en créant façonnant, formatant des représentations sociopolitiques, qui feront office de vérité, d’autant plus qu’elles seront partagées par une masse de citoyens également formatés. Plus le son du clairon sera harmonieux au travers des divers médias, plus le peuple sera au diapason, et bêlera à l’unisson...

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