Sarko Karachi dans la colle
A défaut d’être un chasseur de mouche façon Obama, l’omnipotent aime à traquer, tel un Don Quichotte post-moderne, les moulins à vent de la désinformation. Ainsi la dernière calomnie en date le concernant fait état de liens étroits entre le non versement de pots de vin par la France au régime pakistanais, suite à une vente de sous-marins Agosta au régime d’Islamabad en 1994, et l’attentat meurtrier de Karachi contre les arsenaux de la marine française en 2002 qui avait fait quatorze morts dont onze ingénieurs français.

A l'époque, Don Sarko était ministre du budget et Sancho Ballamou premier sinistre. L'attentat avait été rapidement attribué à Al-Qaida. C'est bien pratique d'avoir un Ben Laden sous le coude, ça permet d'occulter les choses qui fâchent. Hors les récentes révélations des magistrats en charge de l’instruction, Marc Trévidic et Yves Jannier font état d'une tout autre hypothèse. Ils privilégient clairement celle d'une vengeance de l'état pakistanais contre la France suite au non versement de commissions à des officiers supérieurs pakistanais. “C'est une piste cruellement logique” ont-ils affirmé devant les familles des victimes au tribunal de Cherbourg le 18 juin.
Selon maître Olivier Morice, avocat de sept familles de victimes de l'attentat, “ces commissions ont été arrêtées à l'arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995 afin que des rétrocommissions “ destinées à financer la campagne d'Edouard Balladur à la présidence “ne soient pas versées”. Même si on a le nez bouché ou un gros rhume des foins, ça sent bon l'affaire d'état, ça madame. Balla, l'homme au quadruple-menton a immédiatement déclaré avoir certes “entendu parler de cette histoire depuis des années” mais a souligné que tout, selon lui, s'était déroulé de manière “parfaitement régulière“. Ben voyons, Eddie, si tu le dis…
Cerise sur le gâteux, Sarkoman, le vrai, l'unique, s'est emporté vendredi à Bruxelles lors d'une réunion du Conseil européen et a affirmé le verbe haut : “C'est ridicule […] c'est grotesque […] respectons la douleur des victimes, qui peut croire une fable pareille ?“. “Bah, nous, monsieur le président” oserons-nous lui répondre benoîtement sans se voiler la face…
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