Samba gagnant !
Si tout ce mois d'octobre a été le mois de Zemmour, les uns se félicitant de son ouvrage : "Le suicide français", les autres le déplorant, la vérité est que ce mois a surtout celui de l'immense succés cinématographique de "Samba" qui prend l'exact contrepied du discours de Zemmour.
Ce succés écrasant, clairement revendiqué par la réalisatrice sur le plateau de Canal +, comme une ode aux sans-papiers et une déclaration de guerre envers les populations autochtones réticentes à leur accueil, est un manifeste politique auquel les spectateurs apportent leur caution. De la même maniére que l'achat du livre de Zemmour est devenu en soi un acte politique, une motion de défiance envers les autorités morales et politiques de ce pays.
Quelles conclusions tirer de cet état de fait ?
D'abord les offensives cinématographiques pro-"sans-papiers" engagé avec "Welcome", et d'une maniére plus générale pro-"diversité" avec "Intouchables" ou "Qu'est ce qu'on a fait au Bon Dieu" rencontrent une adhésion extraordinaire du public. Etrangement ce dernier film est un film préféré de Zemmour.
Mais là où le public semble voir, ou plus exactement veut voir un reflet exact de la société, Zemmour lui ne perçoit que l'image d'un rêve inaccessible où les immigrés chantent la "Marseillaise" et où les relations conflictuelles nées des différences percues se situent dans le sillage des bonnes vieilles traditions gauloises.
Le succés, finalement trés marginal, de Zemmour se situe lui dans le champ d'une nostalgie analogue à celle que Cassandre devait éprouver tandis que Troie s'effondrait. Les constats qu'il dresse pour aussi exacts qu'ils soient, que celà concerne aussi bien l'immigration que les "doxa" Paxton et BHL, sont démolis par des cohortes de journalistes et de pseudo-spécialistes souvent ignares et toujours effrayants de bêtise crasse. Une peur panique a saisit une France pétrifiée devant l'irrésistible montée du fanatisme religieux qui conduit des milliers de français a commettre les pires crimes en Syrie ou en Irak (ou à... Toulouse) au nom du Djihad, l'exclusion des "petits blancs" de la vie civile (on notera que dans les films cités plus haut, le "petit blanc" est, ou inexistant ou simplement ignoble), et la capitulation générale devant le tsunami libéral (avec pour résultat 5 millions de chômeurs !)...
Dans les années 30 le cinéma pondait au kilométre des films de "Téléphone blanc". Il s'agissait de films où des personnages bien vêtus, riches, menaient une existence dorée. L'objet de ce cinéma était de faire oublier au public la misére noire née de la crise de 1929. Au bout des années 30, il y eut l'horreur de la 2é Guerre Mondiale.
Nos films de "Téléphone blanc" d'aujourd'hui s'appellent "Samba" ou "Qu'est ce qu'on a fait...". Face à celà, un Zemmour ou un Finkelkrault n'existent pas..."Samba" vainqueur, Zemmour au tapis !
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