Samuel Paty : la mort et la logorrhée
Samuel Paty : la mort et la logorrhée.
Lorsque ce collègue a été assassiné, le gouvernement a-t-il « profité » des circonstances pour déposer un projet de « loi d’urgence » (il sait faire) de sauvegarde de la vie des enseignants et de leur liberté intellectuelle ? Que nenni !
Et, depuis un an, spécialement au moment où les manœuvres électorales commencent, que fait le ministre de l’éducation nationale ? Il pérore.
Surréaliste alors même qu’un enseignant est mort parce qu’il a fait son métier !!!
Surréaliste, alors que ledit ministre peut, par circulaire (signer des circulaires c’est quand même son travail) donner des instructions aux chefs d’établissements pour que ce qui se passe encore et toujours dans le système éducatif (universités maintenant comprises d’ailleurs) cesse.
En partant de la situation de fait observée qui est la suivante.
Les « Islamistes » se manifestent qui disent aux enseignants, par le jeune en classe, ou par la voix des parents ou des proches de ce dernier, ce qu’ils doivent dire ou ne pas dire. Le tout assorti parfois de menaces.
Enseignants qui finissent par s’auto-censurer puisque lorsqu’un islamiste se plaint ès qualité, la hiérarchie « tombe (parfois) sur » l’enseignant après avoir prêté une oreille complaisante aux accusateurs. (Parmi les exemples relevés par les médias : - Samuel Paty il y a un an ; - prof de droit de l’université d’Aix il y a quelques mois, …).
De leur côté, une partie des collègues se désolidarisent (« il l’a bien cherché »…, ce qu’il a fait n’est pas bien car « il a heurté la sensibilité » des membres de ladite secte se réclamant de l’Islam). Tandis que d’autres se taisent. Parce que, tout simplement, ils ont peur. Peur d’avoir des problèmes avec les Islamistes. Peur d’être « lâchés » par la hiérarchie (qui ne veut pas d’histoire). Peur d’être désavoués par une partie des collègues.
Avec comme conséquence : l’alignement de fait sur les désirs de la secte.
La secte a gagné !
Bref, il y a besoin d’un ministre qui prenne (enfin) les choses en main. En plus des coups de menton.
Par exemple en signant sans délai une circulaire.
Sans délai... Ce qui dispenserait d’attendre 20 ou 30 ans que les islamistes (à la suite de coûteux investissements de l’Etat, de réformes des programmes, de mise en place de formations nouvelles pour les enseignants,…) veuillent bien ne plus avoir les mêmes idées, et que ceux qui leur rendent service par leurs déclarations n’aient plus besoin de leurs voix lors des consultations électorales.
Evidemment, il faudrait le faire en regardant du côté du Conseil d’Etat qui a déjà fait le coup de donner une sorte de coup de main aux islamistes qui voulaient que leurs filles aillent voilées à l’école. (1)
Mais c’est le travail des juristes de veiller au grain. (Au moins ceux qui sont capables de faire autre chose que de la paraphrase).
La directive ministérielle pourrait porter sur les points suivants.
1. Les enseignants signalent à la direction de l’établissement (principal, proviseur, président d’université selon le cas) ou à l’organisme ad hoc créé à ces fins, toute mise en cause de leur enseignement tendant à leur imposer une lecture d’un fait qui soit conforme à une prescription à connotation religieuse, spécialement en relation avec l’islamisme (à noter expressément dans le texte de la circulaire, car ce ne sont ni les Chrétiens, ni les Juifs, ni les Musulmans hors secte, qui sont à l’origine du problème).
2. La direction de l’établissement s’abstient de toute déclaration
3. la direction convoque l’élève / l’étudiant pour lui signifier son exclusion provisoire en attendant la décision d’orientation ou la sanction qui seront prises.
NB. En dehors des cas où les instances disciplinaires auraient matière à sanctionner, et à décider l’exclusion, on peut prévoir une décision administrative organisant légalement (v. ci-dessus) la scolarité à distance. Avec le confinement, on sait faire.
4. La direction convoque les parents pour leur signifier l’exclusion provisoire. En cas de menace, la direction saisit le procureur de la République. S’il apparaît à la direction que le jeune ou les parents appartiennent à la mouvance islamiste, la direction prend attache avec les services de police. Qui seront ainsi mis à même de juger de l’opportunité de l’organisation d’une protection de l’enseignant et de la surveillance de l’établissement et de ses alentours.
Et si l’on craint (ou si l’on constate après expérimentation), localement ou nationalement, que les chefs d’établissements manquent de détermination à exécuter les instructions, il suffit de créer une cellule – composée de manière intelligente – qui tiendra ce rôle. Ou de prévoir quelques mesures relatives au déroulement de la carrière des chefs d’établissements récalcitrants.
Mais il y a un préalable :
Oser.
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités
(1) on fait référence ici à la jurisprudence Kerrouaa (CE 2 novembre 1992 ; cité n° 17-109, dans notre recueil « les arrêts fondamentaux du droit administratif » Ed Ellipses). Ayant à statuer sur la légalité d’un règlement intérieur d’un lycée qui interdisait le port du voile, le Conseil d’Etat fit le choix de faire jouer une simple loi ( sur les libertés des élèves dans les établissements) contre le principe de laïcité inscrit dans la constitution. Il fallait le faire. La formation de jugement l’a osé. On a vu le résultat. Depuis, les Islamistes envoient leurs femmes voilées dans les divers espaces publics qu’il leur plait d’investir de ce chef.
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