Sarkozy : attention une nouvelle propagande est en cours
L’activisme volontariste hypothétique de Nicolas Sarkozy ayant échoué, aucun résultat tangible ne peut venir à son secours. La presse nous avait vendu un homme politique dynamique, compétent, bourreau de travail, même si un autre visage qu’il rasait en y pensant était visible, cela faisait partie du personnage, en fin de compte touchant par son cynisme politique. Jusqu’au fameux article ahurissant du nouvel observateur, Nicolas Sarkozy entre janvier 2007 et l’été 2009 avait changé pas moins de 7 fois. Le Figaro nous le présente à nouveau comme un homme nouveau. Mais la propagande est ailleurs.

Cette propagande n’est rien d’autre qu’une resucée de celle utilisée par deux fois au second semestre 2008. A cette époque il y avait deux enjeux : l’Europe et la Crise. En d’autres mots deux théâtres à la dimension de Nicolas Sarkozy. Bien mieux, pourrait-on dire, l’un et l’autre s’additionnant comme dans une mise en abîme. La Crise était le fait historique à la mesure des capacité de Nicolas Sarkozy et la présidence de la France à la tête de l’Europe le levier pour soulever le monde.
La presse nous a présenté cette période comme une réussite éblouissante. Mais aujourd’hui qu’en est-il ?
La Grèce, la chute de l’euro, les difficultés de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal de la Grande Bretagne - de la France bien sûr - prouve à l’envi que ce fut un échec et pour la cohésion de l’Europe, et pour plus d’Europe et pour la résolution de la crise. L’esbroufe amplifiée de cette période a marqué les esprits et a permis à l’UMP de réussir les élections européennes, du moins de ne pas trop perdre. Il reste une queue de comète, car si on demande aux Français ce qu’ils en pensent, ils feront plutôt crédit à Nicolas Sarkozy de son action, malgré ce que la suite de l’histoire nous apprend, malgré les faits récents qui par eux-mêmes prouvent un échec incontestable. J’espère simplement que les historiens feront leur travail, mais électoralement parlant ce sera trop tard.
Cette propagande bénéficie d’un atout majeur : ces crises. Et c’est un piège pour toute l’opposition. Les journalistes jouent leur rôle de propagandistes, que ce soit conscient ou non. Pensez-vous une seule seconde qu’ils soit possible de répondre facilement sans se faire targuer d’opposant injuste et brutal à une question affirmative telle que celle-ci : Comme tout le monde le reconnaît dans le monde, ne pensez-vous pas que l’action majeure et positive de Nicolas Sarkozy ait permis de sauver l’euro ? ? Voici comment concrètement cette question peut être posée, ce qui fut le cas par Laurence Jousserandot de France Info, le lundi 10 mai à François Bayrou (vidéo à 4’30) :
FI : Nicolas Sarkozy a eu semble-t-il une influence déterminante pour obtenir l’accord sur la défense de l’euro, vous êtes satisfait de ce point de vue-là ?
FB : En tout cas je suis heureux quand les choses vont dans le bon sens. Tout ce qui est fait est bien.
FI : On a un chef d’état assez actif sur ce plan-là.
Le piège est là. Que peut donc répondre Bayrou ? Peut-il faire d’autre qu’acquiescer sous prétexte de passer pour un des pires anti-sarkozystes primaires qui soit en pleine crise ? La journaliste annonce pratiquement comme une certitude, car comme le semble-t-il ne le laisse pas supposer, la seconde partie de la phrase (vous êtes satisfait), oblige à penser que c’est une certitude que l’action ait eu lieu : on ne peut être satisfait d’une hypothèse.
Cette néo-propagande veut nous faire croire deux choses : que l’euro est sauvé et ce grâce à Nicolas Sarkozy. Cette propaganda va bénéficier de cet atout dont j’ai parlé plus haut, l’impossibilité d’attaquer de front ce mensonge, mais également prospère sur l’ancienne propagande de la présidence française de l’union européenne qui aurait été une réussite majeure de Nicolas Sarkozy. Tout cela étant un parallèle facile, le succès d’hier étant le germe du succès d’aujourd’hui, les grandes crises révélant la compétence et l’habileté de Nicolas Sarkozy, l’international, le théâtre où excelle le chef d’Etat français.
Il est donc bon de rappeler que cette période de 2008 est un échec total avec une Europe aussi désunie que possible face à la crise (ce qui en a pour résultante dans la crise grecque, le délai d’intervention) et un monde de la finance encore plus cupide qu’avant et plus cynique qu’avant si cela était possible.
L’Europe et la crise sont les poupées russes de la communication de Nicolas Sarkozy. En 2008 on nous a mis une poupée russe au-dessus de l’ancien Nicolas Sarkozy. Il est devenu encore plus chef d’Etat, encore plus influent, encore plus compétent. On veut nous faire enfiler une nouvelle poupée russe au-dessus de la dernière. Nicolas Sarkozy est un nouvel oiseau mythique, le Counix, l’association du coucou et du Phénix, un oiseau qui renaît des cendres encore fumantes des désossés de la crise.
Cette néo-propagande s’appuie - enfin jusqu’à peu - sur une légende que les faits viennent d’ébranler sérieusement. Non seulement le chômage repart à la hausse pour atteindre 10,1 %, mais les chiffres de la croissance de 2008 et 2009 viennent d’être révisés à la baisse. Libération :
Selon ces chiffres révisés, la croissance française est limitée à 0,1% sur l’ensemble de 2008, contre +0,3% annoncé précédemment.
Récession plus sévère que prévu en 2009
Quant à la récession historique enregistrée en 2009, elle est encore plus sévère que prévu avec une chute du PIB de 2,5%.
Il faut donc plus d’un an pour apprendre les vrais chiffres de 2008 et plus de 4 mois pour ceux de 2009. Ces révisions avaient pourtant été faites une première fois, à la baisse, et Nicolas Sarkozy s’étaient pourtant glorifié de l’hypothétique bonne santé de la France, se moquant des sachants, s’était flatté des excellentes mesures prises sous son règne et selon ses ordres. Quand les premières révisions étaient arrivées, Nicolas Sarkozy avait perdu le chemin des micros. Pour ceux qui ont la mémoire courte Le Figaro : Croissance : Sarkozy retrouve le sourire
Taquin, badin, et pas chagrin du tout. Il suffit parfois d’une bonne nouvelle la croissance meilleure que prévu et d’une déclaration qui fait mouche l’annonce du service minimum obligatoire qui a relégué les manifestations au second plan dans les titres de la presse ce matin pour voir la vie en rose. Nicolas Sarkozy était donc d’excellente humeur hier à Melun (Seine-et-Marne). Son ministre de l’Économie aussi : « Je suis vêtue de rose, je célèbre la croissance ! », a-t-elle lancé, rayonnante, en marge du déplacement du chef de l’État sur le thème de l’emploi. Nicolas Sarkozy a brandi au nez de « tous ceux qui m’expliquaient que tout était foutu » les bons chiffres de l’emploi et de la croissance au premier trimestre 2008.
« À tous ceux qui, à longueur d’articles et de commentaires, expliquaient que rien n’était possible, j’envoie ce chiffre », a nargué Nicolas Sarkozy après s’être défendu, quelques minutes plus tôt, de sombrer dans « l’autosatisfaction ». « On a trop souvent tendance à tout peindre en noir », a-t-il déploré, s’en prenant au « consensus des économistes, ceux qu’on appelle “les sachants” ». Nicolas Sarkozy a également interpellé la Commission européenne, qui menace Paris d’une mise en garde sur les déficits publics. « Si l’Insee a revu ses chiffres à la hausse, peut-être que Bruxelles peut aussi s’interroger sur ses chiffres. »
On ne l’a pas entendu quand ces chiffres furent drastiquement révisés à la baisse, ni même quand il aurait fallu comparer ceux-ci à ceux de l’Allemagne qui lors de ce fameux discours avait une croissance 4 fois celle de la France. Et donc aujourd’hui on sait que pour l’année 2008 la croissance n’est plus que de 0,1 au lieu de 0,3. En relisant ces lignes on ne peut qu’être abasourdi par l’arrogance et l’incapacité à saisir le sens des faits de Nicolas Sarkozy. Sa vue est brouillée par son autosatisfaction permanente et par son habitude de vouloir saisir chaque fait, même non confirmé, pour se glorifier et enfoncer les autres. Dans le cas présent les sachants.
Malheureusement ce n’est pas tout : La France a subi une récession encore plus sévère que prévu l’an dernier et la reprise s’y annonce plus molle, avec une croissance freinée par une consommation des ménages au point mort et des investissements qui continuent de reculer.
Le produit intérieur brut (PIB) de la France n’a progressé que de 0,1% au premier trimestre, selon une première estimation publiée mercredi par l’Insee, qui a également revu en nette baisse les performances de l’économie hexagonale depuis l’éclatement de la crise internationale.
L’Espagne enregistre elle aussi 0,1% de croissance sur les trois premiers mois de l’année mais sort seulement de la récession tandis que le PIB allemand gagne 0,2%, souligne-t-on de même source. L’Italie, 3e économie de la zone euro, enregistre +0,5%.
Nicolas Sarkozy et ses propagandistes nous affirmait que la France s’en sortait mieux que ses voisins. On a la preuve que c’est totalement faux. Et encore notre pays est un peu protégé par sa structure, mais le poids de la dette est tel que l’on va vite se trouver très très mal. Notons aussi que cette information sort en pleine période de ponts.
Il fait donc faire savoir ces deux faits :
- la France à la tête de l’Europe fut le double échec de réunir l’Europe et de mettre en place une résolution de la crise ;
- la politique économique de la France, au contraire des affirmations de Nicolas Sarkozy et de la doxa journalistique, est un autre échec sanglant, nous faisant faire pire que les autres pays, et pire qu’annoncé à grand renfort de syrinx.
Il faut le dire pour faire le lit d’une autre attaque qu’il faut mener tambour battant : non Sarkozy n’est pas le sauveur de l’euro. Les faits sont têtus, et les faits ne sont pas ceux que nous propose le pouvoir. Dans la chronologie de la crise et de la réunion des ministres des finances de l’Europe on ne peut que vérifier que Nicolas Sarkozy n’a eu qu’une influence toute relative :
1- Lors de l’amplification de la crise Nicolas Sarkozy s’est d’abord trouvé en Chine, ensuite dans la première semaine de mai ’a fait strictement aucune réunion, aucune action en direction de la gestion de la crise. Il a reçu à l’Elysée les sénateurs, puis à déjeuner les députés UMP et leur a parlé de ne faire que de la politique au second semestre de 2011.
2- il a envoyé à Barroso et van Rompuy une lettre commune avec Angela Merkel, pour dire qu’il fallait faire quelque chose, quand cela fait depuis février que des députés européens demandent d’agir d’urgence, il y a 3 mois ! Cette lettre n’avait que comme objet d’être publiée alors que Nicolas Sarkozy rencontrait le lendemain soir Barroso. Pour info le contenu indigent de cette lettre creuse :
Monsieur le Président du Conseil européen, Monsieur le Président de la Commission européenne,
Le 7 mai, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro scelleront le soutien financier commun pour la Grèce. Cette décision permettra à la Grèce de prendre les mesures nécessaires pour mettre ses finances publiques et son économie sur une trajectoire soutenable et éloignera les menaces sur la stabilité de la zone euro dans son ensemble.
Dans le cadre de l’accord conclu avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI, le gouvernement grec s’est engagé à prendre des mesures courageuses. Nous soutenons totalement sa détermination et nous sommes convaincus que cela permettra à la Grèce de faire face aux défis économiques et budgétaires actuels et de retrouver la confiance des marchés.
L’Euro est une réalisation majeure de l’Union européenne. Il a bénéficié grandement à tous les Etats membres de la zone Euro. Nous sommes pleinement attachés à préserver la solidité, la stabilité et l’unité de la zone Euro.
Cette crise a démontré que tous les Etats-membres sont responsables de la stabilité de la zone euro dans son ensemble et de la solidité de la monnaie unique. Pour que le succès de l’Union économique et monétaire se poursuive, il ne suffit pas d’apporter une réponse à cette crise. Nous devons aller plus loin et tirer les leçons en prenant toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une crise de cette nature ne se reproduise.
Monsieur Herman VAN ROMPUY Président du Conseil européen
Monsieur José Manuel BARROSO Président de la Commission européenne
3- Obama téléphone par deux fois à Angela Merkel pour l’activer un peu car plus l’euro baisse, plus le dollar monte, moins les USA exportent.
4- vendredi 7 mai réunion de l’Eurogroupe pour faire des propositions pour la réunion du 9 mai
5- la réunion des ministres des finances commence sans Sarkozy mais avec Merkel en embuscade et DSK au nom du FMI. Elle commence le dimanche 9 mai à 15 heures. Cela fait deux jours donc que les pays négocient. Le service de propagande de Nicolas Sarkozy envoie en fin de journée dimanche deux piteux communiqués de presse, pour dire - le ridicule ne tue pas - que Nicolas Sarkozy a eu Obama au téléphone pour lui annoncer qu’il y avait une crise (Le Président de la République et le Président des Etats-Unis se sont entretenus au téléphone à 18h30 ce dimanche. Ils ont évoqué la situation des marchés et les mesures indispensables. Ils ont constaté un large accord sur la nécessité d’une réponse d’ampleur aux désordres actuels qui affectent les marchés.) et Merkel pour lui dire qu’il était d’accord avec elle (Le Président de la République et la Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne se sont entretenus ce soir à 18h pour évoquer les moyens à mettre en œuvre pour résoudre la crise financière. Ils ont constaté leur accord complet sur les mesures qui seront annoncées ce soir par l’Ecofin dans la ligne des conclusions de l’Eurogroupe réuni au niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement, vendredi dernier.). Sans doute cette dernière est bouchée et a une mémoire si courte qu’elle n’a pas retenu ce qui s’est dit le 7 mai. Il faut noter que si Nicolas Sarkozy téléphone à Angela Merkel cela prouve qu’elle, elle est aux feux, et sans lui.
6- pour la presse et l’opinion publique française Nicolas Sarkozy réunit pendant une heure (une heure !) quelques ministres pour la photo et dire qu’à Paris on se préoccupe de l’euro. Cette réunion n’a strictement aucun intérêt car sans aucun poids vis-à-vis des négociations en cours, ni poids ni possibilité d’intervenir sur ce qui se passe. Réunion d’esbroufe totale sans aucun autre intérêt que de bourrer le mou de la presse et des Français.
7- Nicolas Sarkozy se précipite à Bruxelles, fait retarder le dîner, et serre des mains, communique.
Voilà les faits : matériellement Nicolas Sarkozy n’a pu intervenir de façon efficace lors des négociations car il n’y était pas dans sa phase active. Du reste pour preuve le montant qui en est sorti est différent de celui qui avait été proposé par l’eurogroupe. En plus deux autres considérations ne sont pas à négliger :
1- comment, sans être d’une arrogance folle, oser penser une seconde que les 26 autres pays seraient les toutous de Nicolas Sarkozy, qu’ils n’auraient pas négocié par eux-mêmes, qu’ils n’auraient aucune volonté d’agir, qu’ils n’auraient aucune idée, qu’ils attendraient le sauveur qu’est Nicolas Sarkozy afin de lever le petit doigt ? A part sous Louis XIV ou Napoléon, je ne pense pas que notre pays ait jamais eu autant d’arrogance.
2- le FMI met la main à la poche pour 250 milliards.
On nous vend une nouvelle propagande qu’il faut combattre avec fermeté. Au-delà de l’immense arrogance de l’affirmation que Nicolas Sarkozy serait le sauveur de l’euro, de l’arrogance et du mensonge, il faut juste se promener en Europe et voir que chaque pays important se réclame de la responsabilité du résultat. Cependant il y a des faits. En voici quelques uns :
- Concrètement, le fonds de soutien serait proche de l’idée de Fonds monétaire européen, défendue ces derniers mois par le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Il s’agirait de "mobiliser entre 60 et 70 milliards d’euros au sein de son fonds de stabilisation multilatéral", a expliqué à l’AFP une source diplomatique européenne. (Corse Matin). Tiens ce ne serait pas une idée de Nicolas Sarkozy ? Tiens cette idée serait soutenue depuis plusieurs mois par un ministre allemand ? Au passage en septembre 2009, à Arras le Mouvement démocrate proposait déjà cette solution.
- L’Allemagne a imposé dans les négociations sur un vaste plan d’aide à la zone euro la nomination d’Axel Weber, président de la Bundesbank, pour succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) l’automne 2011, rapporte le Handelsblatt mercredi.
Les négociateurs côté allemand —la chancelière Angela Merkel, le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière et le secrétaire d’Etat aux Finances Jörg Asmussen— ont insisté sur ce point lors des discussions à Bruxelles dimanche, qui ont vu la mise sur pied d’un mécanisme massif de soutien aux pays les plus endettés de la zone euro, rapporte le quotidien économique sur la foi de sources gouvernementales haut placées.
"Face à la crise de confiance de la zone euro, même les Français ont dû se rendre à l’argument qu’un Allemand engagé pour la stabilité devait s’y coller", écrit le journal. (le Figaro) Où était le flamboyant Nicoals Sarkozy. il semble que l’Allemagne ait imposé ses vues, non ?
- “Assistiamo a comportamenti da sciacalli nei mercati – ha dichiarato arrivando alla riunione il ministro svedese Anders Borg – se non li fermiamo, faranno a pezzi i paesi più deboli. Non importa se questi paesi sono loro stessi responsabili della propria debolezza.”
“Bisogna rafforzare il governo economico e sociale dell’Eurozona – ha aggiunto il belga Didier Reynders – Lo sapevamo dall’inizio. E’ una delle sfide dell’euro. Non basta una politica monetaria, serve una vera politica comune economica e sociale”. (euronew.it) Si j’ai mis ce texte en italien c’est pour montrer l’immense ridicule de notre arrogance, de faire croire au sauveur français. Là ce sont deux ministres autres que français qui sont interrogés, le belge Didier Reynders et le suédois Anders Borg. Dans cet article point de gaulois. Et il semble que ces deux ministres soient aussi conscients de la crise que Nicolas Sarkozy. Cela vous étonne-t-il qu’il y ait d’autres personnes qui puissent penser et agir, autres que Nicolas Sarkozy, et sans l’avoir attendu pour penser par eux-mêmes, pour décider de bonnes choses par eux-mêmes, la pilule que l’on veut nous faire avaler ?
- “Avendo constatato che l’intera Eurozona è sotto attacco, abbiamo deciso di formulare entro domenica sera una risposta coerente dell’area della moneta unica e dell’Unione Europea a questa offensiva, che non è in alcun modo giustificata”, ha dichiarato Jean Claude Juncker, presidente dell’Eurogruppo. […] “La necessità di salvaguardare l’Eurozona va al di là dei problemi della Grecia. Questo è il motivo per cui le decisioni che abbiamo preso dimostrano la nostra comune determinazione a lavorare insieme e, così facendo, a salvaguardare la stabilità della moneta unica, oltre che della stessa Europa”, ha dichiarato il primo ministro greco Giorgios Papandreou. Et voilà donc un autre extrait cette fois-ci, toujours sans Nicolas Sarkozy mais avec Junker et Papandréou.
- Les ministres des Vingt-Sept ont convenu de mettre 60 milliards d’euros à disposition des pays les plus faibles de la zone, alors que les seize pays de la zone euro promettent des soutiens bilatéraux à hauteur de 440 milliards d’euros. D’après la ministre des Finances espagnole, Elena Salgado, la contribution du FMI pourrait atteindre la moitié de celle de l’Europe, soit 250 milliards d’euros.
Dispositif restera en place le temps nécessaire
Selon le commissaires aux affaires monétaires européennes, Olli Rehn, "l’accord prouve que nous défendrons l’euro quoi qu’il en coûte". L’accord a été trouvé après des discussions marathon entre les ministres des Finances européens qui ont duré onze heures. La réunion avait été convoquée en urgence par crainte de voir la crise grecque se propager à d’autres pays en difficultés financières, comme l’Espagne ou le Portugal. (l’essentiel) Là c’est au Luxembourg. Pas de trace de notre sauveur Nicoals Sarkozy. Mais on parle d’Elena Salgadao la ministre des finances espagnole, ou d’Olli Rehn le commissaire européen.
- L’UE était sous pression pour agir car la crise est en train de prendre une dimension internationale du fait des risques de contagion. Le président américain Barack Obama a appelé dimanche la chancelière allemande Angela Merkel afin de réclamer « des mesures énergiques pour redonner confiance aux marchés », a indiqué la Maison Blanche. (Le Soir) Cette fois-ci, c’est le Belgique. Pas un mot sur Nicolas Sarkozy dans tout l’article mais bien au contraire la preuve que c’est Obama qui a convaincu Merkel. De plus cela prouve que c’est Merkel qui a mené la barque, à la remorque de laquelle Nicolas Sarkozy et sa bande de propagandistes tentent non seulement de raccrocher, mais pire de faire croire qu’il en était le steamer.
- dans cet article allemand du Bild, pas un mot sur le négociateur Nicolas Sarkozy, pas un mot sur son exploit et son influence incontournable. Rien. On parle de Merkel, du ministre suédois des finances, déjà vu ailleurs, Borg, du négociateur allemand bien sûr, de Rehn, comme plus haut. De Nicolas Sarkozy, foin.
- In concrete terms, leaders like Mrs Merkel have yet to make the positive case for saving the euro, instead preferring to make the negative case for punishing speculators (though, I note, those evil speculators magically turn back into "international markets" when the EU wants to raise €440 billion in a short space of time). (The economist). Dans ce long articlebritannique qui analyse les événements, ce damné reporter a oublié de parler de Nicolas Sarkozy, en revanche il dit qu’Angela Merkel had won, a gagné. C’est elle qui a sauvé l’euro, avec d’autres. La France n’est citée que deux fois : pour l’agence de notation européenne (qui n’est pas une idée de Nicolas Sarkozy ni défendue par lui) et une autre fois pour son rêve de meilleure intégration européenne. Sinon, rien. En revanche l’Allemagne, plein, l’Espagne avec Delgado. On remarquera que Lagarde n’est pas plus citée.
- Todo sumado, el paquete a disposición de los socios del euro con problemas de pagos alcanzaría, en caso necesario, 750 mil millones de euros por tres años y sujeto a las estrictas condiciones del FMI, como exigía Alemania.
[…]El presidente de Estados Unidos, Barack Obama, habló con la canciller alemana, Angela Merkel, y con su homólogo francés, Nicolas Sarkozy, sobre la crisis financiera en Europa.
Según un portavoz de la Casa Blanca, Obama insistió en ambas conversaciones en la necesidad de que los europeos tomaran medidas "rotundas" para restaurar la confianza en los mercados. (Milenio) Voilà enfin un article étranger (espagnol) qui parle de Nicolas Sarkozy, seulement pour dire qu’Obama et lui ont été en relation téléphonique, mais qu’Obama a demandé d’agir (qui est le boss ?) et on peut lire avant que c’est l’Allemagne qui a exigé la présence du FMI et donc obtenu. Efficacité de Nicolas Sarkozy dans cet article : nulle. Dans d’autres articles desquels Nicolas Sarkozy est absent on apprend qu’Obama a aussi téléphoné à Zapatero.
Que retenons-nous de tout cela ? Qu’il n’y a qu’en France pour dire que Nicolas Sarkozy ait sauvé l’euro. Dans aucun autre pays important on n’en parle. Au contraire on parle d’Obama (serions-nous ses caniches ?) et d’Angela Merkel. C’est elle finalement qui ressort comme la grande gagnante de cette histoire. On doit relever aussi que si personne ailleurs qu’en France ne parle de l’action positive et déterminante de Nicolas Sarkozy c’est que tout simplement c’est faux. Ce n’est qu’une illusion, de la communication, de la propagande. Les faits sont là pour le prouver.
Vignette Wikipedia : La propagande politique, de William Hogarth. Angleterre, années 1750
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